Citations sur métier

Une collection de citations sur le thème de métier, pluie, bien-être, tout.

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“Prenons un exemple dans une manufacture de la plus petite importance, mais où la division du travail s’est fait souvent remarquer : une manufacture d’épingles. Un homme qui ne serait pas façonné à ce genre d’ouvrage, dont la division du travail a fait un métier particulier, ni accoutumé à se servir des instruments qui y sont en usage, dont l’invention est probablement due encore à la division du travail, cet ouvrier, quelque adroit qu’il fût, pourrait peut-être à peine faire une épingle dans toute sa journée, et certainement il n’en ferait pas une vingtaine. Mais de la manière dont cette industrie est maintenant conduite, non-seulement l’ouvrage entier forme un métier particulier, mais même cet ouvrage est divisé en un grand nombre de branches, dont la plupart constituent autant de métiers particuliers. Un ouvrier tire le fil à la bobine, un autre le dresse, un troisième coupe la dressée, un quatrième empointe, un cinquième est employé à émoudre le bout qui doit recevoir la tête. Cette tête est elle-même l’objet de deux ou trois opérations séparées : la frapper est une besogne particulière; blanchir les épingles en est une autre; c’est même un métier distinct et séparé que de piquer les papiers et d’y bouter les épingles; enfin, l’important travail de faire une épingle est divisé en dix-huit opérations distinctes ou environ, lesquelles, dans certaines fabriques, sont remplies par autant de mains différentes, quoique dans d’autres le même ouvrier en remplisse deux ou trois. J’ai vu une petite manufacture de ce genre qui n’employait que dix ouvriers, et où, par conséquent, quelques-uns d’eux étaient chargés de deux ou trois opérations. Mais, quoique la fabrique fût fort pauvre et, par cette raison, mal outillée, cependant, quand ils se mettaient en train, ils ve­naient à bout de faire entre eux environ douze livres d’épingles par jour; or, chaque livre contient au delà de quatre mille épingles de taille moyenne. Ainsi, ces dix ouvriers pouvaient faire entre eux plus de quarante-huit milliers d’épingles dans une journée; donc, chaque ouvrier, faisant une dixième partie de ce produit, peut être considéré comme donnant dans sa journée quatre mille huit cents épingles. Mais s’ils avaient tous travaillé à part et indépendamment les uns des autres, et s’ils n’avaient pas été façonnés à cette besogne particulière, chacun d’eux assurément n’eût pas fait vingt épingles, peut-être pas une seule, dans sa journée, c’est-à-dire pas, à coup sûr, la deux-cent-quarantième partie, et pas peut-être la quatre-mille-huit-centième partie de ce qu’ils sont maintenant en état de faire, en conséquence d’une division et d’une combinaison convenables de leurs différentes opérations”

Adam Smith (1723–1790) philosophe et économiste écossais (1723-1790)

To take an example, therefore, from a very trifling manufacture; but one in which the division of labour has been very often taken notice of, the trade of the pin-maker; a workman not educated to this business (which the division of labour has rendered a distinct trade), nor acquainted with the use of the machinery employed in it (to the invention of which the same division of labour has probably given occasion), could scarce, perhaps, with his utmost industry, make one pin in a day, and certainly could not make twenty. But in the way in which this business is now carried on, not only the whole work is a peculiar trade, but it is divided into a number of branches, of which the greater part are likewise peculiar trades. One man draws out the wire, another straights it, a third cuts it, a fourth points it, a fifth grinds it at the top for receiving, the head; to make the head requires two or three distinct operations; to put it on is a peculiar business, to whiten the pins is another; it is even a trade by itself to put them into the paper; and the important business of making a pin is, in this manner, divided into about eighteen distinct operations, which, in some manufactories, are all performed by distinct hands, though in others the same man will sometimes perform two or three of them. I have seen a small manufactory of this kind where ten men only were employed, and where some of them consequently performed two or three distinct operations. But though they were very poor, and therefore but indifferently accommodated with the necessary machinery, they could, when they exerted themselves, make among them about twelve pounds of pins in a day. There are in a pound upwards of four thousand pins of a middling size. Those ten persons, therefore, could make among them upwards of forty-eight thousand pins in a day. Each person, therefore, making a tenth part of forty-eight thousand pins, might be considered as making four thousand eight hundred pins in a day. But if they had all wrought separately and independently, and without any of them having been educated to this peculiar business, they certainly could not each of them have made twenty, perhaps not one pin in a day; that is, certainly, not the two hundred and fortieth, perhaps not the four thousand eight hundredth part of what they are at present capable of performing, in consequence of a proper division and combination of their different operations.
en
Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776), Livre I

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“Mais ici, il n’est pas une seconde où le métier de vivre ne ressemble à la prison à perpétuité, une peine qu’on accomplit en menant une existence sauvage, immuable, rapide et violente.”

Roberto Saviano (1979) écrivain et journaliste italien

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Gomorra : Dans l'empire de la Camorra, 2006, Première partie, Femmes

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“[…] le développement des villes, des salons, de la cour impose à chacun de maîtriser ses pulsions et d'affiner ses manières et son langage. On assiste à un remarquable effort de civilisation, c'est-à-dire de transformation de l'être naturel, égocentrique et impulsif (Alceste, héros du Misanthrope) en sujet social plus ou moins complaisant (Philinte). De 1630 à 1690 environ, la qualité sociale essentielle c'est l' honnêteté, qui ne désigne pas, comme aujourd'hui, une probité morale, mais une civilité, un art de plaire, de s'adapter à l'attente d'autrui en contrôlant ses désirs. […] le XVIIe siècle voit le développement d'une bourgeoisie composée de juristes et administrateurs, portés à la discipline, et de négociants et financiers, soucieux d'économiser pour accroître leur puissance. Or, la morale est aussi une discipline et une économie des désirs. Cette bourgeoisie veut être reconnue comme élite; il lui faut pour cela s'imposer par sa vertu, d'autant plus qu'elle n'a pas la naissance qui définit la noblesse. Il lui faut surtout se démarquer du peuple. Cet effort de distinction culturelle élimine digestion, sexualité et tout ce qui peut paraître grossier dans le comportement ou l'expression. Il tend à réduire la spontanéité au profit de la raison, à imposer à la nature la maîtrise de l'art, à récuser le savoir-faire spontané ou empirique, fondé sur le génie ou le métier, au bénéfice d'un savoir-faire méthodique, fondé en théorie. C'est pour ces raisons fondamentales que les années trente, contredisant Aristote et renversant la tendance du premier tiers du siècle, soumettent l'art, et particulièrement la tragédie, à la morale.”

Jean Rohou (1934) écrivain et universitaire breton

La Tragédie classique, 1996, La « discipline » classique

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“Ce que nous appelons la terre est un élément de la nature qui est inextricablement entrelacé avec les institutions de l'homme. La plus étrange de toutes les entreprises de nos ancêtres a peut-être été de l'isoler et d'en former un marché. Traditionnellement, la main-d'œuvre et la terre ne sont pas séparées; la main-d'œuvre fait partie de la vie, la terre demeure une partie de la nature, la vie et la nature forment un tout qui s'articule. La terre est ainsi liée aux organisations fondées sur la famille, le voisinage, le métier et la croyance -- avec la tribu et le temple, le village, la guilde et l'église. Le Grand Marché unique, d'autre part, est un dispositif de la vie économique qui comprend des marchés pour des facteurs de production. Puisque ces facteurs se trouvent être indiscernables des éléments qui constituent les relations humaines, l'homme et la nature, il est facile de voir que l'économie de marché implique une société dont les institutions sont subordonnées aux exigences du mécanisme du marché. Cette proposition est utopique aussi bien en ce qui concerne la terre qu'en ce qui concerne la main-d'œuvre. La fonction économique n'est que l'une des nombreuses fonctions vitales de la terre. Celle-ci donne sa stabilité à la vie de l'homme; elle est le lieu qu'il habite; elle est une condition de sa sécurité matérielle; elle est le paysage et les saisons. Nous pourrions aussi bien imaginer l'homme venant au monde sans bras ni jambes que menant sa vie sans terre. Et pourtant, séparer la terre de l'homme et organiser la société de manière à satisfaire les exigences d'un marché de l'immobilier, cela a été une partie vitale de la conception utopique d'une économie de marché.”

La Grande Transformation (1944), Deuxième partie : Grandeur et décadence de l'économie de marché, Chapitre 15 : Le marché et la nature

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“Dieu me pardonnera, c'est son métier!”

Heinrich Heine (1797–1856) poète, journaliste, essayiste et satiriste allemand

Sur son lit de mort

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“Elle lui fit traverser la cour, apaisa les chiens, ouvrit les portes sans bruit, et, le prenant par la main, elle le guida en silence dans les corridors sombres. Enfin elle l'entraîna dans une chambre circulaire élégante et simple, où des orangers en fleurs répandaient leurs suaves émanations. Des bougies diaphanes brûlaient dans les candelabres. Noun avait effeuillé des roses du Bengale sur le parquet, le divan était semé de violettes, une douce chaleur pénétrait tous les pores, et les cristaux étincelaient sur la table parmi les fruits qui présentaient coquettement leurs flancs vermeils parmi la mousse verte des corbeilles. Ébloui par la transition brusque de l'obscurité à une vive lumière, Raymon resta quelques instants étourdi; mais il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre où il était. Le goût exquis et la simplicité chaste qui présidaient à l'ameublement, ces livres d'amour et de voyages épars sur les planches d'acajou, ce métier chargé d'un travail si joli et si frais, œuvre de patience et de mélancolie, cette harpe dont les cordes semblaient encore vibrer des chants d'attente et de tristesse, ces gravures qui représentaient les pastorales amours de Paul et de Virginie, les cimes de l'Ile-Bourbon et les rivages bleus de Saint-Paul, mais surtout ce petit lit à demi caché sous les rideaux de mousseline, ce lit blanc et pudique comme celui d'une vierge, orné au chevet, en guise de rameau béni, d'une palme enlevée peut-être le jour du départ à quelque arbre de la patrie : tout révélait madame Delmare, et Raymon fut saisi d'un étrange frisson en songeant que cette femme enveloppée d'un manteau, qui l'avait conduit jusque-là, était peut-être Indiana elle-même. Cette extravagante idée sembla se confirmer, lorsqu'il vit apparaître dans la glace en face de lui une forme blanche et parée, le fantôme d'une femme qui entre au bal et qui jette son manteau pour se montrer radieuse et demi-nue aux lumières étincelantes. Mais ce ne fut que l'erreur d'un instant. Indiana eût été plus cachée….. Son sein modeste ne se fût trahi que sous la triple gaze de son corsage; elle eût peut-être orné ses cheveux de camélias naturels, mais ce n'est pas dans ce désordre excitant qu'ils se fussent joués sur sa tête; elle eût pu emprisonner ses pieds dans des souliers de satin, mais sa chaste robe n'eût pas ainsi trahi les mystères de sa jambe mignonne.”

Indiana, 1832

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“Le mauvais caractère! Voilà la qualité essentielle de tout metteur en scène passionné de son métier.”

Henri Jeanson (1900–1970) réalisateur français

Extrait d'un article intitulé Fait divers.
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“Tout métier utile au public n’est-il pas honnête?”

Émile, ou De l'éducation, 1762

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“Pour moi le secret du métier d'écrivain réside non pas dans une inspiration d'origine inconnue mais dans l'obstination et la patience.”

Orhan Pamuk (1952) écrivain turc

Discours de réception du prix Nobel de littérature le [7, décembre, 2006]

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“J’avais lu un jour un livre sur un journaliste, écrit par un journaliste, qui comparait cette existence à une course permanente devant une moissonneuse-batteuse. C’était la description la plus juste qu’il m’ait été donné de lire. Parfois, certains journalistes se lassaient de cavaler devant la machine, parfois, ils se faisaient happer et se retrouvaient broyés. Parfois aussi, ils réussissaient à esquiver la trajectoire de la machine. Ils utilisaient alors leur expérience dans le métier pour rechercher la routine d’un poste où ils pouvaient manipuler les médias, au lieu d’en faire partie.”

Michael Connelly (1956) journaliste et écrivain américain de romans policiers

I once read a book about a reporter written by a reporter who described the life as always running in front of a thresher. I thought it was the most accurate description I'd read. Sometimes people got tired of running in front of the machine, sometimes they got pulled in and were left shredded. Sometimes they managed to get out from in front of it. They used their expertise in the business to seek the steadiness of a job as a person who handled the media rather than was part of it.
en
Citation attribuée au personnage de Jack McEvoy, lui-même journaliste, narrateur principal du roman policier Le Poète, paru en 1996.
Sur le métier de journaliste

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“La médecine est un métier dangereux. Les clients qui ne meurent pas peuvent porter plainte.”

Coluche (1944–1986) humoriste et comédien français

Radio, Médecins sans diplômes

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“La chose la plus importante à la vie, c'est le choix du métier.”

Blaise Pascal (1623–1662) mathématicien, physicien, inventeur, écrivain et philosophe chrétien français (XVIIe siècle)
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“Quand un artiste ou un auteur se vante de gagner de l'argent, il nous avertit, sans y prendre garde, qu'il a changé de métier.”

Abel Bonnard (1883–1968) homme politique, écrivain, essayiste et poète français

Ouvrages, L'Argent (1928)

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“Ça va changer quoi? Quelle plaie cautériser, quelle fracture rebouter?… Au fond de moi, je ne suis même pas sûr de vouloir remonter jusqu’à la racine de mon malheur. Certes, je n’ai pas peur d’en découdre, mais comment croiser le fer avec des fantômes. Ça crève les yeux que je ne fais pas le poids. Je ne connais rien aux gourous ni à leurs sbires. Toute ma vie, j’ai tourné opiniâtrement le dos aux diatribes des uns et aux agissements des autres, cramponné à mes ambitions tel un jockey à sa monture. J’ai renoncé à ma tribu, accepté de me séparer de ma mère, consenti concession sur concession pour ne me consacrer qu’à ma carrière de chirurgien; 'je n’avais pas le temps de m’intéresser aux traumatismes qui sapent les appels à la réconciliation de deux peuples élus qui ont choisi de faire la terre bénie de Dieu un champ d’horreur et de colère'. Je ne me souviens pas d’avoir applaudi le combat des uns ou condamné celui des autres, leur trouvant à tous une attitude déraisonnable et navrante. Jamais je ne me suis senti impliqué, de quelque manière que ce soit, dans le conflit sanglant qui ne fait, en vérité, qu’opposer à huis clos les souffre-douleur aux boucs émissaires d’une Histoire scélérate toujours prête à récidiver. J’ai connu tant d’hostilités méprisables que le seul moyen de ne pas ressembler à ceux qui étaient derrière est de ne pas les pratiquer à mon tour. Entre tendre l’autre joue et rendre les coups, j’ai choisi de soulager les patients. J’exerce le plus noble métier des hommes et pour rien au monde je ne voudrais compromettre la fierté qu’il m’insuffle.”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Attentat, 2005

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“Heureux sont les hommes qui rencontrent soudain, dans la révélation d'un métier, l'assouvissement de leurs désirs jusque-là incertains et la règle pour laquelle ils sont faits. Mais plus heureux encore ceux qui, riches de passions contradictoires, trouvent dans ce métier leur propre clef, la solution de leur être intérieur et le point d'équilibre entre les tendances qui les déchirent!”

Joseph Kessel (1898–1979) aventurier, journaliste grand-reporter et romancier français

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Mermoz, 1938
Variante: Heureux sont les hommes qui rencontrent soudain, dans la révélation d'un métier, l'assouvissement de leurs désirs jusque là incertains et la règle pour laquelle ils sont faits. Plus heureux encore ceux qui, riches de passions contradictoires, trouvent dans ce métier leur propre clef, la solution de leur être intérieur et le point d'équilibre entre les tendances qui les déchirent !

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“La connaissance des esprits est le charme de la critique ; le maintien des bonnes règles n’en est que le métier et la dernière utilité.”

Joseph Joubert (1754–1824) philosophe et essayiste français

Tome 2, Des qualités de l'écrivain et des compositions littéraires

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“Les caractères chinois s’étalent verticalement, de haut en bas; ils imitent le mouvement d’une théogonie descendant du ciel sur terre. L’écriture arabe, elle progresse horizontalement, sur le plan du devenir, mais elle va de la droite, champ de l’action, vers la gauche, région du cœur. Elle décrit donc un mouvement allant de l’extérieur vers l’intérieur.
Les lignes successives d’un texte sont comparables à la trame d’un tissu. En fait, le symbolisme de l’écriture s’apparente à celui du tissage et se réfère comme lui à la croix des axes cosmiques. Pour comprendre ce à quoi nous faisons allusion, il faut se représenter le métier à tisser primitif : les fils de la chaîne sont tendus verticalement et la trame les unit horizontalement par le va-et-vient de la navette, mouvement qui rappelle l’écoulement des cycles tels que jours, mois ou années, tandis que l’immobilité de la chaîne correspond à celle de l’axe polaire. Cet axe est en réalité unique mais son image de répète dans tous les fils de la chaîne, de même que l’instant présent, qui reste toujours un, semble se répéter à travers le temps.
Comme dans le tissage, le mouvement horizontal de l’écriture, mouvement qui est en fait ondulé, correspond à la dimension du devenir et du changement, tandis que le vertical représente la dimension de l’Essence ou des essences immuables.”

Titus Burckhardt (1908–1984)

Art Of Islam: Language And Meaning

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“Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.”

Nicolas Boileau (1636–1711) poète, écrivain et critique français

The Art of Poetry (1674)

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“Je sens que passé un certain stade, vous êtes perçu avec une certaine fascination. Dans ce métier, la longévité vous auréole. Je l’ai vu avec Charles Aznavour et Henri Salvador. Même si je n’en suis pas encore là, je ressens ce genre de respect. Je deviens un peu une sénatrice du rock.”

Catherine Ringer (1957) auteure-compositrice-interprète, multi-instrumentiste de rock et actrice de cinéma française

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Catherine Ringer tient ces propos en réponse à la question « Quelle image pensez-vous avoir dans le public ? », au cours d'un entretien motivé par la sortie récente de son premier album en solo, Ring n'Roll, au début du mois de mai 2011.
Sur la longévité de certains artistes