Charles Baudelaire citations
Charles Baudelaire
Date de naissance: 9. avril 1821
Date de décès: 31. août 1867
Autres noms: Charles Pierre Baudelaire
Charles Baudelaire est un poète français. Né à Paris le 9 avril 1821, il meurt dans la même ville le 31 août 1867.
« Dante d’une époque déchue » selon le mot de Barbey d’Aurevilly, « tourné vers le classicisme, nourri de romantisme », à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme, chantre de la « modernité », il occupe une place considérable parmi les poètes français pour un recueil certes bref au regard de l’œuvre de son contemporain Victor Hugo , mais qu’il aura façonné sa vie durant : Les Fleurs du mal.
Au cœur des débats sur la fonction de la littérature de son époque, Baudelaire détache la poésie de la morale, la proclame tout entière destinée au Beau et non à la Vérité. Comme le suggère le titre de son recueil, il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur fugitif et l’idéal inaccessible , la violence et la volupté , mais aussi entre le poète et son lecteur et même entre les artistes à travers les âges . Outre des poèmes graves ou scandaleux , il a exprimé la mélancolie , l’horreur et l’envie d’ailleurs à travers l’exotisme.
Œuvres
Citations Charles Baudelaire
„La plus belle des ruses du Diable est de vous persuader qu'il n'existe pas!“
La phrase complète est : « Mes chers frères, n'oubliez jamais, quand vous entendrez vanter le progrès des lumières, que la plus belle des ruses du Diable est de vous persuader qu'il n'existe pas ! » (les guillemets sont dans le poème). Une formule similaire est reprise par le personnage de Verbal Kint (Kevin Spacey) dans le film Usual Suspects (1995).
Petits Poèmes en prose, 1869
Variante: La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas."
()
„La, tout n’est qu’ordre et beauté
Luxe, calme et volupté.“
L'Invitation Au Voyage/Invitation to the Voyage: A Poem from the Flowers of Evil
Variante: Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
„Ne cherchez plus mon cœur; des monstres l’ont mangé.“
— Charles Baudelaire, livre Les Fleurs du mal
Les fleurs du mal (Flowers of Evil) (1857)
Source: Les Fleurs du Mal
„Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d'agate.
Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s'enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,
Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête,
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,
Et, des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum,
Nagent autour de son corps brun.“
— Charles Baudelaire, livre Les Fleurs du mal
Les Fleurs du Mal
„Que j'aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau!
Sur ta chevelure profonde
Aux acres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.
Tes yeux où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêlent
L’or avec le fer.
A te voir marcher en cadence,
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton.
Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D’un jeune éléphant,
Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.
Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,
Je crois boire un vin de bohême,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D’étoiles mon coeur!“
— Charles Baudelaire, livre Les Fleurs du mal
Les Fleurs du Mal
„Je ne suis pas le Styx pour t'embrasser neuf fois.“
— Charles Baudelaire, livre Les Fleurs du mal
Les Fleurs du Mal
„La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair… puis la nuit! — Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité?
Ailleurs, bien loin d'ici! trop tard! jamais peut-être!
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais!“
— Charles Baudelaire, livre Les Fleurs du mal
Les Fleurs du Mal
„L'étude du beau est un duel où l'artiste crie de frayeur avant d'être vaincu.“
Petits Poemes En Prose
Petits Poèmes en prose, 1869
Source: Twenty Prose Poems
„L'oubli puissant habite sur ta bouche,
Et le Léthé coule dans tes baisers.“
— Charles Baudelaire, livre Les Fleurs du mal
Les Fleurs du Mal