Citations sur yeux
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“« Il a des yeux, cet enfant! » dit-on de Paul. D’un bleu éclatant certes, sans que je parvienne réellement à définir ce qui différencie l’œil de Paul de celui d’un adulte. Grâce ces heures d’observation, j’ai compris finalement le « Il a des yeux, cet enfant! » : la brillance, le renvoi de la lumière.”

Anne Calife (1966) littératrice française, romancière et dramaturge, a été aussi professeur de sciences médico-sociales

Anne Calife sous le nom de Anne Colmerauer, La déferlante, 2003, Anne Calife, Paul et le chat, 2004

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“Je suis menacé (que ne disent-ils pas?) d'un rose vif, d'une pluie continuelle ou d'un faux pas sur mes bonds. Ils regardent mes yeux comme des vers luisants s'il fait nuit ou bien ils font quelques pas en moi du côté de l'ombre.”

Philippe Soupault (1897–1990) poète, romancier, éditeur, critique, essayiste, journaliste, homme de radio français

Les Champs Magnétiques , 1919 (avec André Breton)

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“Serait-ce donc qu’elle aurait quelque sorte de rapport à vous-même par ce que vous avez de moins bon? écrit-elle à Mme de Grignan; vous attendiez-vous qu’elle fût un prodige prodigieux, un prodige comme il n’y en a pas?… Eh! tant mieux si elle n’est pas parfaite! vous vous divertirez à la repétrir. » Aussi bien n’a-t-elle pas également ses qualités? Mme de Sévigné les relève, les analyse, y revient à chaque progrès de l’âge : « si elle n’est pas aussi belle que la Beauté, elle a des manières: c’est une petite fille à croquer. » Et vienne la jeunesse, ses jolis yeux bleus avec leurs paupières noires, cette taille libre et adroite, cette physionomie spirituelle, toute cette personne assaisonnée, touchante ou piquante (on se ferait scrupule d’en décider), n’est-elle pas faite pour l’amusement de sa mère? Avec cela, de la finesse, de la gaieté, de la gaillardise même, un talent de contrefaire incomparable, mais capable de se contenir et qui se contient, un esprit vif, agissant, qui dérobe tout : que de ressources! « Aimez, aimez Pauline, répète l’infatigable grand’mère; ne vous martyrisez point à vous l’ôter. Voulez-vous, en la mettant au couvent, la rendre tout à fait commune?… Comme elle est extraordinaire, je la traiterais extraordinairement.”

Marie de Sévigné (1626–1696) écrivain française

Il est ici question de Pauline de Grignan, fille de la comtesse de Grignan et petite-fille de Madame de Sévigné.
D'autres auteurs la concernant

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“Dolman soulageait la détresse de son âme dans une petite cuvette de terre cuite quand il sentit une brûlure à l'épaule. « Ne pleurez plus, je suis là », dit l'Atroce en s'asseyant. Dans son émoi, Dolman heurta la cuvette contre le pot à eau, mais le Grand Profanateur le toisait sans méchanceté. L'homme eut envie de glisser à terre comme une feuille et de se laisser manger la face par l'Innombrable qu'il ne connaissait pas, ne voyait pas, mais qu'il savait tapi dans l'ombre comme un spasme dans l'émonctoire d'une femme, prêt à le briser dans un pansement de glace. Il jeta de nouvelles bûches sur le feu. « Quitte ce coin aux tentures tiquetées d’horreur », dit Dolman d'une voix gutturale. Il avait peur, et malgré lui ses lèvres proférèrent des ignominies, puis impudique, il se dévêtit en un clin d'œil et eut envie d'enjamber la face invisible. Il savait, en effet, qu'il devait essayer de chasser la Bête avant que le levain de l'ordure ne monte dans sa gorge et l'étouffe; mais il était la proie d'une étrange exaltation qui l'empêchait de prendre le moindre parti. « Je suis trop grand pour que vos yeux puissent me flairer », dit la Bête, dont l'haleine avait un goût de girofle; « vous ne pourrez jamais vous fixer en moi, le semeur démentiel, mon oméga avalerait votre cervelet d'oiseau avant que ne soit consommé le plus petit sacrilège.»”

Joyce Mansour (1928–1986) écrivaine britannique

« Le Diable ? » hasarda Dolman. « Lui-même. Le Noir. Celui qui rutile dans la pénombre. Le tabernacle exécré du Vénéneux. »
Prose, Dolman le maléfique, 1961

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“Il est faux de penser que l'art ait besoin d'un spectateur pour être. Le film continue même sans yeux. Le spectateur ne peut exister sans le film. Qui assure son existence.”

Jim Morrison (1943–1971) chanteur des Doors

It is wrong to assume that art needs the spectator in order to be. The film runs on whithout any eyes. The spectator cannot exist whithout it. It insures his existence.
en
Les Seigneurs : Notes sur la vision (), 1969

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“Il recula un peu, gêné d'être là. L'inconnue, en entrant, leva instinctivement les yeux vers lui. Il la vit. Son cœur battit.
Elle était belle.”

Abel Bonnard (1883–1968) homme politique, écrivain, essayiste et poète français

Ouvrages, Le Palais Palmacamini (1914)

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“Beaucoup d'êtres naissent aveugles, et ils ne s'en aperçoivent que le jour où une bonne vérité leur crève les yeux.”

André Gernez (1923–2014) médecin français

Citation de Jean Cocteau
Le scandale du siècle tome 2, 2008

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“Dans le ciel, où tant de romances s’étaient diluées jadis, un croissant de lune se mouche dans un nuage. Par-dessus le muret de la résidence, on peut voir les lumières de Jérusalem, avec ses minarets et le clocher de ses églises qu’écartèle désormais ce rempart sacrilège, misérable et laid, né de l’inconsistance des hommes et de leurs indécrottables vacheries. Et pourtant, malgré l’affront que lui fait le Mur de toutes les discordes, Jérusalem la défigurée ne se laisse pas abattre. Elle est toujours là, blottie entre la clémence de ses plaines et la rigueur du désert de Judée, puisant sa survivance aux sources de ses vocations éternelles auxquelles ni les rois de naguère ni les charlatans d’aujourd’hui n’auront accédé. Bien que cruellement excédée par les abus des uns et le martyre des autres, elle continue de garder la foi – ce soir plus que jamais. On dirait qu’elle se recueille au milieu de ses cierges, qu’elle recouvre toute la portée de ses prophéties maintenant que les hommes se préparent à dormir. Le silence se veut un havre de paix. La brise crisse dans les feuillages, chargée d’encens et de senteurs cosmiques. Il suffirait de prêter l’oreille pour percevoir le pouls des dieux, de tendre la main pour cueillir leur miséricorde, d’une présence d’esprit pour faire corps avec eux.
J’ai beaucoup aimé Jérusalem, adolescent. J’éprouvais le même frisson aussi bien devant le Dôme du Rocher qu’au pied du mur des Lamentations et je ne pouvais demeurer insensible à la quiétude émanant de la basilique du Saint-Sépulcre. Je passais d’un quartier à l’autre comme d’une fable ashkénaze à un conte bédouin, avec un bonheur égal, et je n’avais pas besoin d’être un objecteur de conscience pour retirer ma confiance aux théories des armes et aux prêches virulents. Je n’avais qu’à lever les yeux sur les façades alentour pour m’opposer à tout ce qui pouvait égratigner leur immuable majesté. Aujourd’hui encore, partagée entre un orgasme d’odalisque et sa retenue de sainte, Jérusalem a soif d’ivresse et de soupirants et vit très mal le chahut de ses rejetons, espérant contre vents et marées qu’une éclaircie délivre les mentalités de leur obscur tourment. Tour à tour Olympe et ghetto, égérie et concubine, temple et arène, elle souffre de ne pouvoir inspirer les poètes sans que les passions dégénèrent et, la mort dans l’âme, s’écaille au gré des humeurs comme s’émiettent ses prières dans le blasphème des canons…”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Attentat, 2005

“D'un geste (car il est plus sûr de ses mouvements que de ses mots, en ce pays étranger), il écarte l'enfant et presse le pas pour se tenir à la hauteur d'une jeune femme qui va dans la même direction que lui, le long du mur opposé. Musclée, les cheveux coupés presque aussi court que ceux d'un homme et décolorés jusqu'au ton de la paille, elle revient probablement de la plage, si elle porte sous le bras une serviette roulée qui pourrait bien contenir un maillot humide qui aurait contenu son corps. Le soleil a rougi son visage que nul fard n'accentue, ses épaules qui sortent largement d'une étroite robe blanche. Ses pieds, dans des sandales de cuir beige, sont nus; l'une de ses chevilles, la gauche, est écorchée; les ongles de ses orteils n'ont que des traces de vernis. Par l'allure et par le maintien elle n'a rien d'une femme galante, mais ses grands yeux marron ont lancé sur Sigismond un regard leste (« furtif », se dit-il qu'aurait dit le pédant cousin), et dans la main qui vient de repousser l'enfant aux annuaires il lui semble qu'il sent la rondeur robuste de l'épaule de celle-là. Après avoir dépassé l'Inter Club Bar, cependant, elle entre dans la pension Toledo, et elle ne s'est pas retournée vers le suiveur, qui sait qu'il ne fut pas inaperçu. Quelques instants il reste devant la pension (de mauvaise apparence), l'œil au guet des volets clos; or son espoir est déçu de voir une fenêtre s'ouvrir et une figure se pencher pour lui sourire ou se moquer de lui.”

André Pieyre de Mandiargues (1909–1991) écrivain français

Roman, La Marge (prix Goncourt), 1967

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“Je défais le lit et je m’allonge sur le matelas nu, supposant qu’un malaise va s’emparer de moi à sentir le fantôme d’un autre homme subsister dans ses odeurs et les débris de sa vie. Mais je ne ressens rien de pareil : la chambre me paraît toujours aussi connue. Le bras sur la figure, je m’aperçois que je glisse dans le sommeil. Il se peut que le monde tel qu’il est ne soit pas une illusion, ni le mauvais rêve d’une nuit. Il se peut que l’éveil qui nous y projette soit inéluctable, que nous ne puissions ni l’oublier ni nous en dispenser. Mais j’ai toujours autant de mal à croire que la fin est proche. Si les barbares faisaient irruption maintenant, je mourrais dans mon lit, j’en suis sûr, aussi stupide et ignorant qu’un bébé. Il serait encore plus approprié qu’on me surprenne en bas, dans le cellier, une cuiller à la main, la bouche pleine de confiture de figues fauchée dans le dernier bocal de l’étagère : on pourrait alors couper et jeter sur le tas de têtes amoncelées sur la place une tête qui porterait encore une expression coupable, peinée, étonnée de cette irruption de l’Histoire dans le temps immobile de l’oasis. A chacun la fin qui lui convient le mieux. Certains se feront prendre dans des abris creusés sous leur cave, serrant leur trésor contre leur sein, fermant les yeux de toutes leurs forces. D’autres mourront sur la route, aux prises avec les premières neiges de l’hiver. De rares individus mourront peut-être en combattant, armés de fourches. Après moi, les barbares se torcheront avec les archives de la ville. Jusqu’à la fin, nous n’aurons rien appris. Il semble y avoir chez nous tous, au fond de nous, quelque chose de l’ordre du granit, qui résiste à l’enseignement. Bien que la panique déferle dans les rues, personne ne croit vraiment que le monde de certitudes tranquilles qui nous a accueillis à notre naissance est sur le point de disparaître. Personne ne peut accepter qu’une armée impériale ait été anéantie par des hommes armés d’arcs, de flèches et de vieux fusils rouillés, qui vivent dans des tentes, ne se lavent jamais et ne savent ni lire ni écrire. Et qui suis-je pour ricaner d’illusions qui aident à vivre? Est-il meilleure façon de passer ces jours ultimes que de rêver d’un sauveur, l’épée brandie, qui disperserait les armées ennemies, nous pardonnerait les erreurs commises par d’autres en notre nom et nous accorderait une seconde chance de bâtir notre paradis terrestre? Couché sur le matelas nu, je m’applique à animer une représentation de moi-même en nageur, nageant infatigablement, à longues brasses égales, dans le fluide du temps – un fluide plus inerte que l’eau, dépourvu de remous, s’insinuant partout, sans couleur, sans odeur, sec comme du papier.”

J. M. Coetzee (1940) romancier et professeur en littérature sud-africain

En attendant les barbares , Angleterre 1980, Afrique du Sud 1981

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“Il ne faudrait pas croire (…) que je suis un vieillard répugnant. Je n'ai jamais été mieux dans ma vie par l'expression du visage, le teint uni, les lèvres rouges comme dans la jeunesse, les yeux aussi vifs que brillants. Evidemment, je n'ai pas le visage d'un bellâtre coiffeur, mais j'ai un visage plein d'expression, de caractère et hors de l'ordinaire. Je le vois à la façon dont les gens me regardent. Je suis droit comme un I, aucune voûture [sic], mince, prompt et souple. Cet exemple: je me plie sans aucune difficulté pour ramasser quelque chose par terre, sans aucun pliement des jambes. Je l'ai encore constaté ce matin. Je continue à veiller tous les soirs jusque vers minuit sans m'en ressentir en rien. Je me lève le matin, aussi lucide, - dire que j'emploie ce mot-là, moi aussi! - que le soir quand je me couche. Je dévale le matin, vers la gare, comme un zèbre, et ce serait encore mieux si je n'étais obligé par les circonstances de porter de gros souliers qui me martyrisent les pieds. Mon cerveau n'arrête pas de fonctionner sur les sujets les plus divers, mon travail, ce que je vois, ce que je lis, ce que j'entends. Je suis sans rhumatismes, sans douleurs d'aucune sorte, bien mieux portant que dans ma jeunesse. J'ai gardé ma mémoire et ma vivacité d'élocution. Je n'ai aucun défaut d'haleine ni d'odeur corporelle. Je n'ai comme malheur que mon manque de dents. Hélas! c'est quelque chose. C'est gravement quelque chose. Un autre malheur, c'est d'être devenu à certaines choses plus sensible que je ne l'ai jamais été.”

Paul Léautaud (1872–1956) écrivain français

Journal littéraire, Le goût pour la relation

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“Vous souvient-il de la scène où Perséphone est sur le point de s’abîmer dans l’Érèbe, tandis que gémit le chœur des Océanides? Son visage est pareil au vôtre, quand le vôtre s’obscurcit. Rigide dans son peplum couleur de safran, elle penche en arrière sa tête couronnée; et il semble que la nuit coule en sa chair devenue exsangue et s’amasse au-dessous du menton, dans la cavité des yeux, autour des narines, lui donnant l’aspect d’un sombre masque tragique. C’est votre masque, Perdita. Quand je composais mon Mystère, la mémoire que j’avais de vous m’a aidé à évoquer la personne divine. Ce petit ruban de velours safrané que vous portez habituellement au cou m’a indiqué la couleur convenable pour le peplum de Perséphone. Et un soir, dans votre maison, comme je prenais congé de vous sur le seuil d’une pièce où les lampes n’étaient pas encore allumées, —; un soir agité du dernier automne, vous en souvient-il? — vous avez réussi, par un seul de vos gestes, à mettre dans la pleine lumière de mon âme la créature qui s’y trouvait encore gisante et enveloppée; et puis, sans vous douter de cette nativité subite, vous êtes rentrée dans l’intime obscurité de votre Érèbe. Ah! j’étais sûr d’entendre vos sanglots; et cependant il courait en moi un torrent de joie indomptable. Jamais, je crois, je ne vous ai raconté ces choses. J’aurais dû vous consacrer mon œuvre comme à une Lucine idéale.”

Romans, Le Feu, 1900

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“Jamais, je n’ai autant remarqué le vert puissant du Printemps, insultant les premiers bleus du ciel. De même, le rouge du sang me renvoie au bleu des yeux de Paul. Car le rouge n’est qu’un bleu qui a souffert. La souffrance se rattache à tout, s’accroche partout, se reflète dans les yeux bleu myosotis d’un bébé de mars.”

Anne Calife (1966) littératrice française, romancière et dramaturge, a été aussi professeur de sciences médico-sociales

Anne Calife sous le nom de Anne Colmerauer, La déferlante, 2003, Anne Calife, Paul et le chat, 2004

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“Même quand elles nous regardent tendrement dans les yeux, les femmes voient parfaitement les hommes qui passent derrière elles.”

Georges Clemenceau (1841–1929) homme d'État, journaliste, directeur-fondateur de journaux, docteur en médecine et académicien français
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“Je pense que ce qu'il s'est passé à Miami était une hallucination collective. Je pense que les gens ont vu des serpents. Je pense qu'aucun serpent ne s'est présenté, aucun serpent ne fut vu mais ils l'ont vu, avec leurs yeux spirituels. Dans leurs hallucinations Jim Morrisson a fait ce que les gens prétendent qu'il a fait.”

Ray Manzarek (1939–2013) musicien américain

I think what happened in Miami was a mass hallucination. I think the people saw snakes. I think no snake presented itself, no snake was seen but they saw it man, in there mind's eyes. In their hallucinations Jim Morrisson did what people alleged that I did.
en
À propos du concert de Miami du groupe The Doors.

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“Mlle Dangès vocalise un si déplorable air des Huguenots qu'elle ferme les yeux tout le temps, pour ne pas voir ce qu'elle chante.”

Colette (1873–1954) romancière française

Critique musicale, Au concert, 1903

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“Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l’homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé‚ d’être immoral! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l’inspecteur des routes qui laisse l’eau croupir et le bourbier se former.”

Le Rouge et le Noir, 1830
Variante: Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l’homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé‚ d’être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l’inspecteur des routes qui laisse l’eau croupir et le bourbier se former.

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“Mon amant préfère les yeux couleur de ciel
Et je ne sais où changer les miens couleur de nuit.”

Sayd Bahodine Majrouh (1928–1988) homme politique afghan

Le Suicide et le Chant, Quelques Landays

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“Mes yeux te tiennent suspendue comme la lune la marée embrasée. A tes pieds l'écume égorgée chante le chant de la nuit qui commence.”

Octavio Paz (1914–1998) poète, essayiste et diplomate mexicain

Poésie, Liberté sur parole, 1929

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“Je suis de ceux qui préfèrent continuer à se laisser flotter sur le dos les yeux tournés vers le ciel.”

Etty Hillesum (1914–1943)

Une vie bouleversée, Journal 1941-1943

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