Citations sur sujet
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“Le cinéma est le plus totalitaire des arts. Toute énergie, toute sensation se fait sucer jusqu'au crâne, érection cérébrale, le crâne bouffi de sang.
Caligula souhaitait un cou unique pour tous ses sujets afin qu'il puisse décapiter un royaume d'un seul geste. Le cinéma est cet agent transformateur. Le corps n'existe que pour les yeux, il devient une tige sèche qui porte ces deux joyaux mous et insatiables.”

Jim Morrison (1943–1971) chanteur des Doors

Cinema is the most totalitarian of the arts. All energy and sensation is sucked up into the skull, a cerebral erection, skull bloated with blood.
Caligula wished a single neck for all his subjects that he could behead a kingdom with one blow. Cinema is this transforming agent. The body exists for the sake of the eyes; it becomes a dry stalk to support these two soft insatiable jewels.
en
Les Seigneurs : Notes sur la vision (The Lords : Notes on Vision), 1969

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“Je suis tout le temps soucieux au sujet de mon enfant et d'Internet, bien qu'elle soit encore trop jeune pour se connecter. Voilà ce qui m'inquiète. Je redoute que dans 10 ou 15 ans elle vienne me voir et me demande « Papa, où étais-tu quand ils ont supprimé la liberté de la presse sur Internet? »”

Mike Godwin (1956) avocat américain

I worry about my child and the Internet all the time, even though she's too young to have logged on yet. Here's what I worry about. I worry that 10 or 15 years from now, she will come to me and say Daddy, where were you when they took freedom of the press away from the Internet ?"
en

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“Mieux vaut ne rien dire et passer pour un con que de l'ouvrir et ne laisser aucun doute à ce sujet.”

Gustave Parking (1955) acteur de théâtre et cinéma, animateur de radio et de télévision

Le robot et les bulles

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“Le temps parle. Il parle plus clairement que les mots. Le message qu'il transmet arrive fort et clair. Parce qu'il est utilisé moins consciemment, il est moins sujet à manipulation que ne l'est le langage parlé. Il peut clamer la vérité quand les mots mentent.”

Time talks. It speaks more plainly than words. The message it conveys comes through loud and clear. Because it is manipulated less consciously, it is subject to less distortion than the spoken language. It can shout the truth where words lie.
en
Le Langage silencieux (1959), Chapitre 1 : La voix du temps (The Voices of Time)

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“Le sujet d'un ouvrage est à quoi se réduit un mauvais ouvrage.”

Paul Valéry (1871–1945) écrivain, poète et philosophe français

Tel quel

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“Il ne faudrait pas croire (…) que je suis un vieillard répugnant. Je n'ai jamais été mieux dans ma vie par l'expression du visage, le teint uni, les lèvres rouges comme dans la jeunesse, les yeux aussi vifs que brillants. Evidemment, je n'ai pas le visage d'un bellâtre coiffeur, mais j'ai un visage plein d'expression, de caractère et hors de l'ordinaire. Je le vois à la façon dont les gens me regardent. Je suis droit comme un I, aucune voûture [sic], mince, prompt et souple. Cet exemple: je me plie sans aucune difficulté pour ramasser quelque chose par terre, sans aucun pliement des jambes. Je l'ai encore constaté ce matin. Je continue à veiller tous les soirs jusque vers minuit sans m'en ressentir en rien. Je me lève le matin, aussi lucide, - dire que j'emploie ce mot-là, moi aussi! - que le soir quand je me couche. Je dévale le matin, vers la gare, comme un zèbre, et ce serait encore mieux si je n'étais obligé par les circonstances de porter de gros souliers qui me martyrisent les pieds. Mon cerveau n'arrête pas de fonctionner sur les sujets les plus divers, mon travail, ce que je vois, ce que je lis, ce que j'entends. Je suis sans rhumatismes, sans douleurs d'aucune sorte, bien mieux portant que dans ma jeunesse. J'ai gardé ma mémoire et ma vivacité d'élocution. Je n'ai aucun défaut d'haleine ni d'odeur corporelle. Je n'ai comme malheur que mon manque de dents. Hélas! c'est quelque chose. C'est gravement quelque chose. Un autre malheur, c'est d'être devenu à certaines choses plus sensible que je ne l'ai jamais été.”

Paul Léautaud (1872–1956) écrivain français

Journal littéraire, Le goût pour la relation

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“Comme si ce mur de pierre pouvait vraiment vous apporter le repos, comme si, vraiment, il renfermait en lui ne serai-ce qu'un seul mot d'apaisement pour cette unique raison que deux fois deux font quatre. Absurdité des absurdités! Ah non, mais — tout comprendre, avoir conscience de tout, de tous les impossibles, de tous les murs de pierre; ne se soumettre à rien, aux impossibles, aux murs de pierre, si cela vous répugne de vous soumettre; arriver par les combinaisons logiques les plus inévitables aux conclusions les plus dégoûtantes sur ce sujet toujours d'actualité que le mur de pierre, c'est comme si vous, vous en étiez coupable, même si — encore une fois — vous n'êtes à l'évidence, coupable de rien, ce qui amène, sans dire un mot et en grinçant des dents par impuissance, à se figer voluptueusement dans l'inertie et à songer qu'il apparaît ainsi que vous n'avez même plus personne sur qui déverser votre bile, que l'objet du délit n'y est plus, vous ne le retrouverez plus jamais peut-être, vous êtes là, devant un tour d'escamotage, un truc, une pire et simple filouterie, un genre de mélasse, on ne sait quoi, on ne sait qui, et que pour vous, malgré les mystères et les trucs, ça vous fait toujours mal — et moins vous comprenez, et plus ça vous fait mal!”

Les Carnets du sous-sol (Записки из подполья), 1864, Partie I : Le Sous-sol

“Je ne réalisait alors pas, comme je le fais à présent, que durant près d'un siècle le monde académique allemand avait été le sujet d'une déspiritualisation systématique résultant en une déshumanisation désormais apparente. Ce qui rendit possible à pareilles personnes déspiritualisées de servir à la fois le pouvoir nazi et communiste par la suite avec une si terrible loyauté et efficacité.”

Bella Dodd (1904–1969)

I did not then realize, as I now do, that for close to a century the educational world of Germany had been subjected to systematic despiritualization which could result only in the dehumanization now apparent. This made it possible for such despiritualized men to serve both the Nazi and later the communist power with a terrifying loyalty and efficiency.
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“J'ai essayé de compenser en me proposant comme sujet pour des quelconques tours rigolos que la science voudrait bien essayer. Et le docteur m'a dit, « M. Wood, on ne peut pas vous utiliser comme animal expérimental. » J'ai dit, « Docteur, je suis une tapette efféminée, on m'a toujours utilisé comme ça! »”

Robert Patrick (1937) auteur dramatique, parolier, acteur et metteur en scène

I tried to make up by offering to be a subject for any cute tricks that science might want to try. And [the doctor] said, "Mr. Wood, we cannot use you as an experimental animal," and I told him, "Doc, I’m an effeminate queer, I’ve never been used as anything else!"
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Untold Decades: Seven Comedies of Gay Romance (1988)

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“Les expériences sur les animaux ont permis de constater que la formation du cancer entre les sujets normalement alimentés et ceux soumis à un régime de restriction régressait de 50 à 13%.”

Citation rapportée de Roy Walford concernant la réduction d'un tiers de la ration alimentaire habituelle préconisée pour l'homme afin d'obtenir en trente jours une diminution du poids de l'ordre de 3%.
Le secret des peuples sans cancer, 1994

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“Donc il ont eu entre leurs mains ce questionnaire sur les problèmes rencontrés par les enseignants dans leur travail. Et ils ont retrouvé les formulaires qui avaient été remplis et renvoyés par des établissements de tout le pays en réponse au questionnaire. Et les plus gros problèmes signalés c'étaient des trucs comme parler en classe et courir dans les couloirs. Mâcher du chewing-gum. Copier en classe. Des trucs du même tabac. Alors les enseignants en question ont pris un formulaire vierge et en ont imprimé un paquet et ont envoyé les formulaires aux mêmes établissements. Quarante ans plus tard. Voici quelque-unes des réponses. Les viols, les incendies volontaires, les meurtres. La drogue. les suicides. Alors ça m'a fait réfléchir. Parce que la plupart du temps, chaque fois que je dis quelque chose sur le monde qui part à vau-l'eau on me regarde avec un sourire en coin et on me dit que je vieillis. Que c'est des symptômes. Mais ce que je pense à ce sujet c'est que quelqu'un qui ne peut pas voir la différence entre violer et assassiner les gens et mâcher du chewing-gum a un problème autrement plus grave que le problème que j'ai moi. C'est pas tellement long non plus quarante ans. Peut-être que les quarante prochaines années sortiront certains de leur anesthésie. Si c'est pas trop tard.”

Cormac McCarthy (1933) écrivain américain

Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme, 2005

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“Et nous l’avons en fait aidé à devenir le président de la France en finançant sa campagne électorale.”

Abdallah Senoussi (1949–2011) ancien chef des services de renseignement libyen et beau-frère de Mouammar Kadhafi

déclaration d’Abdallah Senoussi au sujet de sa « relation personnelle avec le président Sarkozy avant qu’il ne devienne président de la France », Tripoli, le 21 août 2011.

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“Moi tout seul, je corrigerai Coppi et Bartali.”

Jean Robic (1921–1980) coureur cycliste français

Robic au sujet des deux champions italiens, au cours du Tour de France 1949.

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“Ils n'ont pas pu être des artistes.”

John Maynard Keynes (1883–1946) économiste britannique

Qualification ironique de Keynes au sujet des entrepreneurs

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“Quand on affronte une situation limite, il faut savoir quel est le scénario limite. Il est évident que je ne pensais pas que le PP pût prendre une décision comme celle-ci au sujet de la langue.”

Antoni Pastor Cabrer (1963) homme politique espagnol

Quan un afronta una situació límit, ha de saber quin és l'escenari límit. És evident que no em pensava que el PP pogués prendre una decisió com aquesta sobre la llengua.
ca
Après son exclusion de son groupe parlementaire.[Antoni Pastor Cabrer, 16 juin 2012, Îles Baléares, El diputat del PP expulsat per defensar el català a les illes: "El català és la nostra llengua pròpia", http://www.ara.cat/politica/PP-linguistica-Bauza-Illes-confrontacio_0_718728212.html, Ara.cat]

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“Les gens n'ont aucun autre sujet de conversation que la vie des autres. Les gens aiment qu'il se produise un fait d'hiver pendant l'été.”

Samuel Benchetrit (1973) écrivain, acteur, scénariste, réalisateur et metteur en scène français.

La Nuit avec ma femme, 2016

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“Je ne vois pas que nous puissions faire autrement ici que revenir aux conditions, liées à la reproduction de notre espèce, dans lesquelles chaque homme, pour vivre, tout simplement vivre, entre dans l’univers par la représentation. Or, évoquer la représentation, c’est du même coup avoir affaire à l’horreur des commencements pour l’humain, à la logique subjective qui comporte, pour tout sujet, la nécessité de s’arracher à l’opacité, par le langage. En clair, cela revient à poser la loi de l’animal parlant : la nécessité de tout ramener aux mots pour qu’il y ait des choses. Méconnaître cette loi, vouloir ignorer son ressort et ses conséquences, c’est se condamner à ne rien comprendre à la logique de l’Interdit. (…) Si l’humain symbolise comme il respire, il n’entre dans la symbolisation que moyennant son passage sous les fourches caudines de l’institution du langage, dont il faut tâcher de comprendre que l’Interdit, en toute société et pour chaque sujet, constitue l’accompagnement, l’ombre portée en quelque sorte. Prenons donc la mesure de ce dont il s’agit : symboliser signifie rendre présent quelque chose d’absent, le représenter. Si la logique de l’Interdit est à ce point liée au phénomène du langage, à la représentation, par la parole, d’une absence, c’est qu’il est dans la nature du langage d’instituer. Le langage nous sépare des choses en les nommant, mais aussi notre séparation d’avec les choses institue les choses sous un nom pour le sujet qui parle, et de ce fait institue le sujet lui-même comme sujet du discours social des catégories, dont relèvent le nom des choses et la raison de ce qui entre elles les divise. S’arracher à l’opacité première par le langage, surmonter l’horreur des commencements, entrer dans l’échange symbolique : toute l’entreprise humaine fait jouer le principe institutionnel comme principe fondateur du discours et de la parole dans la société considérée. En ce sens, nous avons affaire à un (…) déterminisme symbolique (…). Réfléchissons sur les manifestations d’un tel déterminisme, rapportable à l’institution du langage et dont relèverait l’élaboration sociale de l’Interdit. Mes remarques viennent de faire apparaître le phénomène de l’institution de la communication humaine comme comportant plusieurs registres indépendants et en même temps soumis à un mode de relation, celui-là même où se révèle à nous l’idée d’institution. Ainsi distinguons nous : le registre du sujet de la parole, celui de l’univers nommé des objets –objet, ici, au sens de chose ou personne-dans-le-monde, par rapport à quoi tout sujet conquiert son identité-, celui enfin du discours des catégories.”

Leçons VI Les enfants du Texte. Étude sur la fonction parentale des États

“Je suis persuadé que la vie quotidienne conserve la trace des fantasmes érotiques. Il est évident pour moi que certains font ainsi l'amour imaginairement avec des fétiches; les objets phobiques sont des objets très quotidiens où le fantasme se loge facilement, depuis le cheval du petit Hans jusqu'à cette rue qu'on ne peut traverser. Le sujet s'y fascine lui-même dans une représentation archaïque de soi.”

Jean Zurfluh (1927) écrivain français

Réponse de Jean Zurfluh à l'interrogation suivante : Le spectacle intérieur conserve-t-il dans la vie quotidienne la trace des représentations qui s'offrent à vous dans l'acte d'amour ? — Il est clairement question d'une enquête initiée par la revue surréaliste La Brèche en décembre 1964. [Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques, Jean Zurfluh, La Brèche, 7, Décembre 1964, 101]
Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques, 1964

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“Or, toute religion n'est que le reflet fantastique, dans le cerveau des hommes, des puissances extérieures qui dominent leur existence quotidienne, reflet dans lequel les puissances terrestres prennent la forme de puissances supra-terrestres. Dans les débuts de l'histoire, ce sont d'abord les puissances de la nature qui sont sujettes à ce reflet et qui dans la suite du développement passent, chez les différents peuples, par les personnifications les plus diverses et les plus variées. […] Mais bientôt, à côté des puissances naturelles, entrent en action aussi des puissances sociales, puissances qui se dressent en face des hommes, tout aussi étrangères et au début, tout aussi inexplicables, et les dominent avec la même apparence de nécessité naturelle que les forces de la nature elles-mêmes. Les personnages fantastiques dans lesquels ne se reflétaient au début que les forces mystérieuses de la nature reçoivent par là des attributs sociaux, deviennent les représentants de puissances historiques. A un stade plus avancé encore de l'évolution, l'ensemble des attributs naturels et sociaux des dieux nombreux est reporté sur un seul dieu tout-puissant, qui n'est lui-même à son tour que le reflet de l'homme abstrait. C'est ainsi qu'est né le monothéisme, qui fut dans l'histoire le dernier produit de la philosophie grecque vulgaire à son déclin et trouva son incarnation toute prête dans le Dieu national exclusif des Juifs, Yahvé.”

Anti-Dühring, 1878

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“Il est impératif qu'aucune puissance eurasienne concurrente capable de dominer l'Eurasie ne puisse émerger et ainsi contester l'Amérique. La mise au point d'un plan géostratégique relatif à l'Eurasie est donc le sujet de ce livre.”

Zbigniew Brzezinski (1928–2017) politologue américain

It is imperative that no Eurasian challenger emerges, capable of dominating Eurasia and thus of also challenging America. The formulation of a comprehensive and intergrated Eurasian geostrategy is therefore the purpose of this book.
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Le Grand Echiquier - 1997