Citations de l'âme
Page 3

Henry de Monfreid photo
Marcel Proust photo
Augustin d'Hippone photo
Loïc Decrauze photo
Simone Weil photo
Homère photo
Yasmina Khadra photo
Guy de Maupassant photo
Irène Némirovsky photo
Fernando Pessoa photo
Jean-Jacques Rousseau photo
Joseph Joubert photo
Marie d'Agoult photo

“Il était impossible que l'esprit sérieux, l'âme délicate, le caractère invinciblement porté à la droiture de Nélida ne fussent point froissés par ce qu'il y avait de faux dans cette société devenue la sienne. Mais la jeunesse est lente à se rendre compte de ses impressions et à les transformer en jugement. Il faut une force rare pour s'arracher au joug de la coutume. L'opinion établie semble tout naturellement l'opinion respectable, et les intelligences les plus fermes se défient d'elles-mêmes lorsqu'elles se sentent portées à franchir le cercle tracé par des mots aussi solennels que ceux de religion, de famille, d'honneur : mots trois fois saints, à l'abri desquels le monde a su placer les choses les moins dignes de vénération et de sacrifice. Aussi Nélida, surprise, incertaine, cherchait vainement à mettre d'accord ce qu'elle voyait et ce qu'elle entendait avec la voix intime de sa conscience. Tantôt, elle se sentait attirée par des grâces si nobles qu'elles semblaient presque des vertus; tantôt elle était repoussée par des hypocrisies grossières ou des maximes d'un égoïsme cynique. Les entretiens des jeunes filles avec lesquelles elle s'était liée n'étaient qu'un commentaire plus libre des conversations du couvent, et les fades galanteries des jeunes gens au bal blessaient sa simple fierté qui n'y trouvait rien à répondre. Un ennui insurmontable la gagnait, son cœur attristé se rouvrait au désir de la vie religieuse.”

Roman, Nélida, 1866

Hector Berlioz photo
Jean-Jacques Rousseau photo
Démocrite photo
Michel Henry photo
Oscar Wilde photo

“Le seul moyen de se débarrasser d’une tentation est d’y céder. Essayez de lui résister, et votre âme aspire maladivement aux choses qu’elle s’est défendues.”

The only way to get rid of a temptation is to yield to it. Resist it, and your soul grows sick with longing for the things it has forbidden to itself.
en
Le Portrait de Dorian Gray ('), 1890

James Joyce photo
Abel Bonnard photo
Carl von Clausewitz photo
Wassyl Slipak photo
Léon Trotsky photo
Alexandre Soljenitsyne photo
Léon Bloy photo

“[…] les âmes contemporaines sont matelassées d’une épaisse toison de bêtise impénétrable à n’importe quelle balistique de l’Art.”

Léon Bloy (1846–1917) romancier et essayiste français

Essai, Sur la tombe de Huysmans, 1913

Xavier Forneret photo

“ÂME, — femme échevelée;
CŒUR, — homme pâle et maigre;
CORPS, — maison de fous, où les deux premiers se regardent.”

Xavier Forneret (1809–1884) écrivain, poète, dramaturge et journaliste français

Encore un an de Sans titre (1840)

Philipp von Boeselager photo
France Gall photo
Ernesto Sábato photo
Honoré de Balzac photo

“Bettina mourante inocula donc l’amour à sa sœur, elle lui communiqua cette lèpre de l’âme.”

Honoré de Balzac (1799–1850) romancier, critique littéraire, essayiste, journaliste et écrivain français

Modeste Mignon 1844

Octavio Paz photo
Abel Bonnard photo

“Le monde moderne est le monde de l'argent : c'est le plus brève façon de dire qu'il n'a plus d'âme.”

Abel Bonnard (1883–1968) homme politique, écrivain, essayiste et poète français

Ouvrages, L'Argent (1928)

Thomas d'Aquin photo
André Breton photo
Jean d'Ormesson photo
François Mitterrand photo
Sophocle photo

“Va, ne laisse pas régner seule en ton âme l'idée que la vérité, c'est ce que tu dis, et rien d'autre. Les gens qui s'imaginent être seuls raisonnables et posséder des idées ou des mots inconnus à tout autre, ces gens-là, ouvre-les : tu ne trouveras en eux que le vide. Pour un homme, pour un sage même, sans cesse s'instruire n'a rien de honteux. Et pas davantage cesser de s'obstiner.”

Sophocle (-496–-406 avant J.-C.) dramaturge de la Grèce antique

Μή νυν ἓν ἦθος μοῦνον ἐν σαυτῷ φόρει,
ὡς φῂς σύ, κοὐδὲν ἄλλο, τοῦτ’ ὀρθῶς ἔχειν·
ὅστις γὰρ αὐτὸς ἢ φρονεῖν μόνος δοκεῖ,
ἢ γλῶσσαν ἣν οὐκ ἄλλος ἢ ψυχὴν ἔχειν,
οὗτοι διαπτυχθέντες ὤφθησαν κενοί.
Ἀλλ’ ἄνδρα, κεἴ τις ᾖ σοφός, τὸ μανθάνειν
πόλλ’ αἰσχρὸν οὐδὲν καὶ τὸ μὴ τείνειν ἄγαν.
grc
Hémon essayant de fléchir Créon.
Antigone

Yasmina Khadra photo

“La tombe est au bout du chemin. L'âme, seule, est immortelle.”

William Hjortsberg (1941–2017) écrivain américain

Angel Heart, 1978

Thomas Mann photo
Fedor Dostoïevski photo
Yasmina Khadra photo

“J’ai connu quelqu’un, il y a longtemps. C’était un garçon ordinaire, sauf qu’il m’a tapé dans l’œil dès que je l’ai vu. Il était gentil, et tendre. J’ignore comment il a fait, mais au bout d’un flirt il a réussi à être le centre de l’univers pour moi. J’avais le coup de foudre toutes les fois qu’il me souriait, si bien que lorsqu’il me faisait la gueule quelquefois il me fallait allumer toutes les lampes en plein jour pour voir clair autour de moi. 'Je l’ai aimé comme c’est rarement possible'. Par moments, au comble du bonheur, je me posais cette question terrible : et s’il me quittait? Tout de suite, je voyais mon âme se séparer de mon corps. Sans lui, j’étais finie. Pourtant, un soir, sans préavis, il a jeté ses affaires dans une valise et il est sorti de ma vie. Des années durant, j’ai eu l’impression d’être une enveloppe oubliée après une mue. Une enveloppe transparente suspendue dans le vide. Puis, d’autres années ont passé, et je me suis aperçue que j’étais encore là, que mon âme ne m’a jamais faussé compagnie, et d’un coup, j’ai recouvré mes esprits… […] Ce que je veux dire est simple, Amine. On a beau s’attendre au pire, il nous surprendra toujours. 'Et si, par malheur, il nous arrive d’atteindre le fond, il dépendra de nous, et de nous seuls, d’y rester ou de remonter à la surface.' Entre le chaud et le froid, il n’y a qu’un pas. Il s’agit de savoir où mettre les pieds. C’est très facile de déraper. Une précipitation, et on pique du nez dans le fossé. Mais est-ce la fin du monde? Je ne le pense pas. Pour reprendre le dessus, il suffit juste de se faire une raison.”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Attentat, 2005

Gabriele d'Annunzio photo
Edgar Quinet photo
Octave Mirbeau photo

“On n'atteint un peu de la signification, du mystère et de l'âme des choses que si l'on est attentif à leurs apparences.”

« Renoir », Les Cahiers d'aujourd'hui, février 1913
Combats esthétiques, 1993

Manon Roland photo

“Manon Phlipon a été le disciple des doctrines philosophiques et sociales de Jean-Jacques sans les connaître ou avant de les avoir connues : tant l’action qu’elles exerçaient s’était étendue et avait comme enveloppé les esprits! […] La lecture de l’ Héloïse lui fut comme une révélation. En moins de quelques jours, Jean-Jacques « tout entier y passa. » « Avoir Jean-Jacques en sa possession, écrit-elle à Sophie Cannet, pouvoir le consulter sans cesse, se consoler, s’éclairer et s’élever avec lui à toutes les heures de la vie, c’est un délice, une félicité qu’on ne peut bien goûter qu’en l’adorant comme je le fais. » Et quelques jours après, à trois heures du matin : « Je suis rentrée depuis onze heures et je griffonne des papiers depuis minuit; je vais me coucher pour l’amour de toi, car un peu de Jean-Jacques me ferait bien passer la nuit, mais tu gronderais et je ne veux pas te fâcher. » Ses amies s’étonnaient de son admiration. Elle s’étonnait de leur froideur. « Rousseau est le bienfaiteur de l’humanité, le mien… Qui donc peint la vertu d’une manière plus noble et plus touchante?… Quant à moi, je sais bien que je lui dois ce que j’ai de meilleur. Son génie a échauffé mon âme, je l’ai senti m’enflammer, m’élever et m’ennoblir. Je ne nie point qu’il y ait quelques paradoxes dans son Émile, quelques procédés que nos mœurs rendent impraticables. Mais combien de vues saines et profondes! Que de préceptes utiles! Que de beautés pour racheter quelques défauts!… Son Héloïse est un chef-d’œuvre de sentiment. La femme qui l’a lue sans s’en être trouvée meilleure n’a qu’une âme de boue et ne sera jamais qu’au-dessous du commun. Son discours sur l’ Inégalité est aussi profondément pensé que fortement écrit… Ce n’est pas seulement l’homme de génie, c’est l’honnête homme, le citoyen….»”

Manon Roland (1754–1793) révolutionnaire et épistolière française

D'autres auteurs la concernant

Béla Bartók photo
Octave Gréard photo
Michel de Ghelderode photo
Carl Gustav Jung photo
Mohandas Karamchand Gandhi photo
Albert Camus photo
Jean-Jacques Rousseau photo
Octave Gréard photo
Joseph Joubert photo
André Breton photo
Yasmina Khadra photo
Léon Bloy photo
Charles-Augustin Sainte-Beuve photo
Jack Vance photo
Henry de Montherlant photo
Octave Gréard photo

“La femme telle qu’il la conçoit n’est pas seulement la femme forte de l’ Évangile : comme l’épouse d’Ischomaque, elle est la reine de la ruche, l’âme du foyer.”

Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français

Il est ici question de l'opinion de Fénelon.
L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Fénelon

Michaël Laitman photo
Thomas Mann photo
Paulo Coelho photo

“[I]l y a une grande vérité en ce monde : qui que tu sois et quoi que tu fasses, lorsque tu veux vraiment quelque chose, c'est que ce désir est né dans l'âme de l'Univers.”

The Alchemist
), 1988
Variante: il y a une grande vérité en ce monde: qui que tu sois et quoi que tu fasse, lorsque tu veux vraiment quelque chose, c'est que ce désir est né dans l'âme de l'Univers. C'est ta mission sur la Terre.

Éliette Abécassis photo
Théophraste photo
Jean Giono photo
Maxime Gorki photo
Aristote photo
Virgile photo

“Je vais chanter la guerre et celui qui, exilé prédestiné (tout a commencé par lui), vint, des parages de Troie, en Italie, à Lavinium, sur le rivage. Lui qui, sur terre et sur mer, fut longtemps le jouet des puissances célestes, à cause de la rancune tenace de la cruelle Junon; qui eut tant à souffrir de la guerre, pour fonder à ce prix une ville et installer ses Pénates dans le Latium. D'où la nation latine, Albe et ses Anciens, et les murailles de la noble Rome. Muse, dis-m'en les raisons : quelque divinité offensée? Quelque grief de la reine des dieux, qui aura amené un homme à parcourir un pareil cycle de malheurs, à affronter autant d'épreuves? De pareilles rancunes en des âmes célestes?”

Arma virumque cano, Trojae qui primus ab oris
Italiam fato profugus Lavinjaque venit
Litora, multum ille et terris jactatus et alto
Vi Superum, saevae memorem Junonis ob iram,
Multa quoque et bello passus, dum conderet urbem
Inferretque deos Latio, genus unde Latinum
Albanique patres atque altae moenia Romae.
Musa, mihi causas memora, quo numine laeso,
Quidve dolens regina deum tot volvere casus
Insignem pietate virum, tot adire labores
Impulerit : tantaene animis caelestibus irae ?
la
Prélude et invocation à la Muse aux premiers vers de l'épopée.
L'Énéide

Vassily Kandinsky photo
Mère Teresa photo
Edgar Quinet photo
Irène Némirovsky photo
Abbé Pierre photo
François (pape) photo
Octave Mirbeau photo
Marie de Sévigné photo
Georges Bernanos photo
Marie d'Agoult photo
Maxence Caron photo

“Le temps est où il faut laisser l’âme bondir sur sa propre essence, le temps où il faut donner la pensée à la Différence dont elle reçoit ses fractales. Le moment est venu de faire pénétrer la pensée en la liberté qu’elle contient, en « la liberté d’esprit, dit Chardon, que Dieu donne à ceux qu’il a faits ses enfants et qu’il a choisis, en l’honneur de sa grâce, pour être les héritiers de l’immensité de sa gloire ». Il s’agit de laisser la pensée renouer avec l’ancre fondamentale qui la pondère, avec la consistance propre de la Substance trinitaire, il s’agit de laisser la pensée commencer enfin – avant qu’enfoncés puis recouverts, étouffés enfin par le cratère d’une croissante immanence se nourrissant de nos desquamations idolâtrées et de nos helminthes adulées jusqu’au vertige, pris à la gorge par l’immanentisme ou par ce mobilisme que nous aurons préféré à l’appel d’une si évidente autant que si insaisissable et si divine Transcendance, gémissant sans force car inlassablement exténués de n’être plus que de serviles membres cernés par leurs propres excréments apostats, nous ne finissions par pousser cette plainte sans timbre qui est celle de la Winnie de Beckett : « Quelle malédiction la mobilité ». Il est temps pour la pensée, car c’est là son aspiration la plus profonde dont toutes les fuites ne sont qu’autant de figures corrompues, de commencer et d’aller en fin au Principe. Car il faut consacrer ce qu’on écrit à ce qui vient”

Maxence Caron (1976) auteur français

Goethe, Maximes, 1035
La Vérité captive

François Mitterrand photo
Henrik Ibsen photo
Maxence Caron photo
James Joyce photo
Michel Foucault photo

“L'âme est la prison du corps.”

Surveiller et punir (1975)
Variante: [L]'âme, prison du corps.

“Le moi est un complexe qui dispose d'énergie, qui est autonome et qui se sent libre.”

Charles Baudouin (1893–1963) psychanalyste et écrivain franco-suisse

Carl Gustav Jung in L'Homme à la découverte de son âme, 1950.
L'Œuvre de Jung et la psychologie complexe, 1963, Réalité de l'âme

Joseph Joubert photo
Manon Roland photo
Léon Bloy photo
Claude Bernard photo

“Le savant n'a pas à introduire Dieu ni l'âme dans sa science.”

Claude Bernard (1813–1878) médecin et physiologiste français

Manuscrits

Serge Gainsbourg photo

“Rendre l’âme? D’accord, mais à qui?”

Serge Gainsbourg (1928–1991) auteur-compositeur-interprète français