Citations sur le coeur
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“Mais le Corsaire Sanglot, la chanteuse de music-hall, Louise Lame, les explorateurs polaires et les fous, réunis par inadvertance dans la plaine aride d’un manuscrit, hisseront en vain du haut des mâts blancs les pavillons noirs annonciateurs de peste s’ils n’ont auparavant, fantômes jaillis de la nuit profonde de l’encrier, abandonné les préoccupations chères à celui qui, de cette nuit liquide et parfaite, ne fit jamais autre chose que des taches à ses doigts, taches propres à l’apposition d’empreintes digitales sur les murs ripolinés du rêve et par là capables d’induire en erreur les séraphins ridicules de la déduction logique persuadés que seul un esprit familier des majestueuses ténèbres a pu laisser une trace tangible de sa nature indécise en s’enfuyant à l’approche d’un danger comme le jour ou le réveil, et loin de penser que le travail du comptable et celui du poète laissent finalement les mêmes stigmates sur le papier et que seul l’œil perspicace des aventuriers de la pensée est capable de faire la différence entre les lignes sans mystère du premier et le grimoire prophétique et, peut-être à son insu, divin du second, car les pestes redoutables ne sont que tempêtes de cœurs entrechoqués et il convient de les affronter avec des ambitions individuelles et un esprit dégagé du stupide espoir de transformer en miroir le papier par une écriture magique et efficace.”

Robert Desnos (1900–1945) poète français

La Liberté ou l'Amour !, 1927

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“Le retour sur le passé ne donne que de la poussière. On est étonné de voir le peu d'importance, la vanité parfaite de tout ce qui avait agité le cœur.”

Léon Bloy (1846–1917) romancier et essayiste français

Écrit intime, L'Invendable, 1909

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“Il est difficile de lire dans le cœur d'un homme.”

Warlock, 1958

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“Les cœurs, en partant des corps, ne manquent pas de remplir les visages.”

Xavier Forneret (1809–1884) écrivain, poète, dramaturge et journaliste français

Encore un an de Sans titre (1840)

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“Certes Rousseau est de bonne foi quand il répète : « J’étudie ce qui est; c’est mon principe; il me fournit la solution de toutes les difficultés »; mais il n’est pas moins sincère quand, parti de l’observation de la nature, il se laisse entraîner dans le rêve. Il a rêvé toute sa vie pour lui-même comme pour les autres. Dans le premier voyage qu’il fît de Genève à Annecy, il raconte qu’il ne voyait pas un château à droite ou à gauche, sans aller chercher l’aventure qu’il se croyait sûr d’y trouver. Il n’osait ni entrer ni heurter; mais il chantait sous la fenêtre qui avait le plus d’apparence, fort surpris, après s’être époumoné, de ne voir paraître ni dame, ni demoiselle qu’attirai la beauté de sa voix ou le sel de ses chansons. S’il marchait par la campagne, il imaginait « dans les maisons des festins rustiques; dans les prés, de folâtres jeux; le long des eaux, des bains et des promenades; sur les arbres, des fruits délicieux; sous leur ombre, de voluptueux tête-à-tête; sur les montagnes, des cuves de lait et de crème, une oisiveté charmante, la paix, la simplicité, le plaisir d’errer sans savoir où : rien ne frappait ses yeux sans porter à son cœur quelque invention de jouissance. » La première fois qu’il vint à Paris, il se figurait « une ville aussi belle que grande, où l’on ne voyait que de superbes rues, des palais de marbre et d’or. » Lorsqu’il retraçait ces illusions trente ans après, il en souriait; mais elles étaient là encore, dans un repli de son imagination, toutes fraîches, prêtes à renaître; et il n’est point bien sûr qu’il n’en eût pas, tout en se moquant un peu de lui-même, la réminiscence émue. C’est cette puissance d’imagination qui donne tant de vie au cinquième livre de l’Émile.”

Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français

L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Jean-Jacques Rousseau

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“J’étais donc de la meilleure humeur du monde et je me régalais à cœur-que-veux-tu. Au reste, je n’ai jamais aimé à me rien refuser, car après tout, on est toujours son propre prochain.”

Ludwig Tieck (1773–1853) Nouvelliste, romancier, dramaturge et critiques théâtrales, auteur de contes et traducteur allemand

Vie de l’illustre empereur Abraham Tonelli

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“Certes Rousseau est de bonne foi quand il répète : « J’étudie ce qui est; c’est mon principe; il me fournit la solution de toutes les difficultés »; mais il n’est pas moins sincère quand, parti de l’observation de la nature, il se laisse entraîner dans le rêve. Il a rêvé toute sa vie pour lui-même comme pour les autres. Dans le premier voyage qu’il fît de Genève à Annecy, il raconte qu’il ne voyait pas un château à droite ou à gauche, sans aller chercher l’aventure qu’il se croyait sûr d’y trouver. Il n’osait ni entrer ni heurter; mais il chantait sous la fenêtre qui avait le plus d’apparence, fort surpris, après s’être époumoné, de ne voir paraître ni dame, ni demoiselle qu’attirai la beauté de sa voix ou le sel de ses chansons. S’il marchait par la campagne, il imaginait « dans les maisons des festins rustiques; dans les prés, de folâtres jeux; le long des eaux, des bains et des promenades; sur les arbres, des fruits délicieux; sous leur ombre, de voluptueux tête-à-tête; sur les montagnes, des cuves de lait et de crème, une oisiveté charmante, la paix, la simplicité, le plaisir d’errer sans savoir où : rien ne frappait ses yeux sans porter à son cœur quelque invention de jouissance. » La première fois qu’il vint à Paris, il se figurait « une ville aussi belle que grande, où l’on ne voyait que de superbes rues, des palais de marbre et d’or. » Lorsqu’il retraçait ces illusions trente ans après, il en souriait; mais elles étaient là encore, dans un repli de son imagination, toutes fraîches, prêtes à renaître; et il n’est point bien sûr qu’il n’en eût pas, tout en se moquant un peu de lui-même, la réminiscence émue. C’est cette puissance d’imagination qui donne tant de vie au cinquième livre de l’Émile.”

Jean-Jacques Rousseau (1712–1778) philosophe, compositeur et critique musical genevois

“Le cœur de l'homme renferme en puissance tous les crimes imaginables.”

Harry Crews (1935–2012) écrivain américain

Le faucon va mourir, 1973

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“Patience, mon cœur!”

Ulysse s'exhortant lui-même au calme en voyant les exactions des prétendants de Pénélope.
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“Ouvrez bien des corps; leurs cœurs auront la forme du Zéro.”

Xavier Forneret (1809–1884) écrivain, poète, dramaturge et journaliste français

Sans titre (1838)

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“Mais rien n'est plus doux que d'occuper solidement les hauts lieux fortifiés par la science des sages, régions sereines d'où l'on peut abaisser ses regards sur les autres hommes, les voir errer de toutes parts, et chercher au hasard le chemin de la vie, rivaliser de génie, se disputer la gloire de la naissance, nuit et jour s'efforcer, par un labeur sans égal, de s'élever au comble des richesses ou de s'emparer du pouvoir. O misérable esprits des hommes, ô cœurs aveugles! Dans quelles ténèbres et dans quels dangers s'écoule ce peu d'instants qu'est la vie! Ne voyez-vous pas ce que crie la nature? Réclame-t-elle autre chose que pour le corps l'absence de douleur, et pour l'esprit un sentiment de bien-être, dépourvu d'inquiétude et de crainte?”

Sed nihil dulcius est, bene quam munita tenere
edita doctrina sapientum templa serena,
despicere unde queas alios passimque videre
errare atque viam palantis quaerere vitae,
certare ingenio, contendere nobilitate,
noctes atque dies niti praestante labore
ad summas emergere opes rerumque potiri.
O miseras hominum mentes, o pectora caeca !
Qualibus in tenebris vitae quantisque periclis
degitur hoc aevi quod cumquest ! Nonne videre
nihil aliud sibi naturam latrare, nisi ut qui
corpore seiunctus dolor absit, mente fruatur
iucundo sensu cura semota metuque ?
la
De natura rerum (De la nature)

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“Ce n'est pas vanité, c'est besoin; aujourd'hui la publicité aussi bien que le temps est de l'argent. Je suppose qu'à l'ordinaire vous vendiez un tableau quinze cents francs; ayez trois pages bien signées dans trois journaux notables, joignez y quelque petite manœuvre à l'hôtel des ventes, vous vendrez le tableau suivant, tout pareil, quatre mille francs. Un objet commercial quelconque, toiture en zinc ou clysopompe, cheminée fumivore ou râtelier en hippopotame, gagne tant d'acheteurs par tant de lignes d'annonce; la proportion est connue. Forcément, fatalement, telle denrée, tel remède, qu'on rencontre tous les jours, partout, en grosses lettres, en petites lettres, sur les murs, dans les gazettes, dans les chemins de fer, aux cafés, chez soi, chez les autres, imprime son nom dans la mémoire. On n'a pas voulu le lire et on l'a lu; on a évité de le retenir et on le sait par cœur; on s'en est moqué tout haut, ce qui a accru sa publicité. Que le besoin de la chose en question survienne :on n'a pas de conseil sous la main, on n'a pas d'autre nom en tête, on est pressé, on se dit par lassitude que, puisque celui-là est public, il en vaut un autre; on va à l'adresse connue, on avale et on recommence. L'an dernier, j'ai trouvé en province des gens qui traitaient leurs enfants par la médecine Leroy, comme en 1820; les noms s'encroûtent dans la mémoire humaine; il est aussi difficile d'en sortir que d'y entrer.”

Hippolyte Taine (1828–1893) philosophe et historien français

Notes sur Paris: vie et opinions de Frédéric-Thomas Graindorge

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“Le répit dure peu. A peine passé le gros de la nouvelle charge française, tous, Máiquez compris, ressortent dans la rue, sur le pavé glissant de sang. José Antonio López Regidor, trente ans, reçoit une balle à bout portant juste au moment où, ayant réussi à se jucher sur la croupe du cheval d'un mamelouk, il lui plantait sou poignard dans le cœur. D'autres tombent aussi, et parmi eux Andréz Fernández y Suárez, comptable à la Compagnie royale de La Havanne, âgé de soixante-deux ans, Valerio García Lázaro, vingt et un ans, Juan Antonio Pérez Bohorques, vingt ans, palefrenier aux Gardes du Corps Royales, et Antonia Fayloa Fernández, une habitante de la rue de la Abada. Le noble du Guipúzcoa José Manuel de Barrenechea y Lapaza, de passage à Madrid, qui est sorti ce matin de son auberge en entendant le tumulte avec une canne-épée, deux pistolets de duel à la ceinture et six cigares de La Havanne dans une poche de sa redingote, reçoit un coup de sabre qui lui fend la clavicule gauche jusqu'à la poitrine. A quelques pas de là, au coin de l'hôtel des Postes et de la rue Carretas, les petits José de Cerro, dix ans, qui va pieds nus, et José Cristóbal García, douze ans, résistent à coups de pierres à un dragon de la Garde impériale avant de mourir sous son sabre. Pendant ce temps, le prêtre don Ignacio Hernández, épouvanté par tout ce qu'il voit, a ouvert le couteau qu'il portait dans sa poche. Les pans de sa soutane retroussés jusqu'à la taille, il bataille de pied ferme au milieu des chevaux, avec ses paroissiens de Fuencarral.”

Arturo Pérez-Reverte (1951) écrivain espagnol

Un jour de colère, 2008

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“Je sens des extases, des ravissements inexprimables à me fondre pour ainsi dire dans le système des êtres, à m'identifier avec la nature entière. Tant que les hommes furent mes frères, je me faisais des projets de félicité terrestre; ces projets étant toujours relatifs à tout, je ne pouvais être heureux que de la félicité, et jamais l'idée d'un bonheur particulier n'a touché mon cœur que quand j'ai vu mes frères ne chercher le leur que dans ma misère. Alors pour ne les pas haïr il a bien fallu les fuir; alors me réfugiant chez la mère commune j'ai cherché dans ses bras à me soustraire aux atteintes de ses enfants, je suis devenu solitaire, ou, comme ils disent, insociable et misanthrope, parce que la plus sauvage solitude me paraît préférable à la société des méchants, qui ne se nourrit que de trahisons et de haine.”

Les Rêveries du promeneur solitaire, 1782
Variante: Je sens des extases, des ravissements inexprimables à me fondre pour ainsi dire dans le système des êtres, à m'identifier avec la nature entière. Tant que les hommes furent mes frères, je me faisais des projets de félicité terrestre; ces projets étant toujours relatifs à tout, je ne pouvais être heureux que de la félicité, et jamais l'idée d'un bonheur particulier n'a touché mon cœur que quand j'ai vu mes frères ne chercher le leur que dans ma misère. Alors pour ne les pas haïr il a bien fallu les fuir; alors me réfugiant chez la mère commune j'ai cherché dans ses bras à me soustraire aux atteintes de ses enfants, je suis devenu solitaire, ou, comme ils disent, insociable et misanthrope, parce que la plus sauvage solitude me paraît préférable à la société des méchants, qui ne se nourrit que de trahisons et de haine.

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“Tous les héros vivaient dans son cœur, et comme il se rappelait certains d'entre eux, Achille, Alexandre, il lui sembla que ce n'était là, dans le passé, que des noms sublimes de lui.”

Abel Bonnard (1883–1968) homme politique, écrivain, essayiste et poète français

Ouvrages, Le Palais Palmacamini (1914)

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“Comme mon cœur battait tandis qu'il revenait vers moi au pas de course à travers le champ! Il courait comme s'il avait dû me porter secours. Et je fus tout contrit; car au fond de moi je l'avais toujours un peu méprisé.”

James Joyce (1882–1941) romancier, auteur dramatique, poète, critique et professeur irlandais

How my heart beat as he came running across the field to me ! He ran as if to bring me aid. And I was penitent ; for in my heart I had always despised him a little.
en
Dublinois, 1914, Une rencontre (An Encounter)

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“- Nous devons nous tourner vers l'intérieur pour chercher au plus profond de nous-mêmes. “Mon cœur est-il toujours vivant? Puis-je toujours faire l'expérience de la source d'amour et de compassion en moi? Mon cœur est-il toujours sensible à la douleur et au chagrin des autres? Ai-je pleuré avec ceux qui souffraient? Ai-je vraiment essayé d'essuyer les larmes de quelqu’un et de le consoler, ou d’offrir au moins un repas à quelqu'un ou un ensemble de vêtements?” De cette façon on peut faire une introspection honnête. Alors la lumière apaisante de la lune de la compassion brillera spontanément dans nos esprits.”

We must turn inwards to search deep within ourselves. “Is my heart still vibrant with life? Can I still experience the source of love and compassion within me? Does my heart still melt at the pain and sorrow of others? Have I cried along with those who are suffering? Have I really tried to wipe another’s tears to console them or given someone at least a single meal or a set of clothing?” Like this, we can honestly introspect. Then the soothing moonlight of compassion will spontaneously shine within our minds.
La Compassion: La seule voie vers la paix (2007)

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“Vous voyez la vérité sur laquelle nous insistons, c'est que la seule chose qui établit une différence entre les actions des hommes, c'est la racine de la charité. Un grand nombre d'actions peuvent être bonnes en apparence, et cependant elles ne proviennent point de la racine de la charité. Les épines elles-mêmes ont des fleurs, et il est des actions qui ont une apparence de dureté, de cruauté même; cependant elles sont faites dans l'intérêt du bien et sous l'inspiration de la charité. Dieu vous donne donc un commandement bien abrégé : « Aimez, et faites ce que vous voulez. » Vous gardez le silence, faites-le par amour; vous ouvrez la bouche, parlez par un motif de charité; vous reprenez votre frère, reprenez-le par amour; vous croyez devoir l'épargner, faites-le également par amour. Ayez au fond du cœur la racine de l'amour; cette racine ne peut produire que d'excellents fruits.”

Augustin d'Hippone (354–430) philosophe parmis les premiers Chrétien

Videte quid commendamus, quia non discernuntur facta hominum, nisi de radice caritatis. Nam multa fieri possunt quæ speciem habent bonam, et non procedunt de radice caritatis. Habent enim et spinæ flores: quæedam vero videntur aspera, videntur truculenta; sed fiunt ad disciplinam dictante caritate. Semel ergo breve præceptum tibi præcipitur: Dilige, et quod vis fac: sive taceas, dilectione taceas; sive clames, dilectione clames; sive emendes, dilectione emendes; sive parcas, dilectione parcas: radix sit intus dilectionis, non potest de ista radice nisi bonum existere.
la
Citations de saint Augustin, Traités sur l'épitre de Saint-Jean aux Parthes

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“La femme n’a pour elle que son art et sa beauté. Or la beauté n’est pas générale; elle périt par mille accidents, elle passe avec les années; l’habitude en détruit l’effet. L’esprit seul est la véritable ressource, la ressource durable de la femme, — « non ce sot esprit auquel on donne tant de prix dans le monde, et qui ne sert à rien pour rendre la vie heureuse, mais l’art de tirer parti de celui des hommes et de se prévaloir de nos propres avantages. » Cette sorte d’adresse qui lui appartient en propre est un dédommagement équitable de la force qu’elle n’a point. Toutes ses réflexions doivent tendre à étudier l’homme, non par abstraction l’homme en général, mais les hommes qui l’entourent et auxquels elle est assujettie. Il faut qu’elle s’apprenne à pénétrer le fond de leur cœur à travers leurs discours, leurs actions, leurs regards, leurs gestes. Mît-elle pour les deviner et les conduire un peu de ruse, il n’importe, et c’est son droit. La ruse est un penchant naturel, et tous les penchants naturels sont bons. Il est juste de cultiver celui-là comme les autres; il ne s’agit que d’en prévenir l’abus. Et c’est ainsi que Rousseau rétablit l’égalité qu’il a d’abord si singulièrement troublée. Tout ce que la femme ne peut faire ou vouloir par elle-même, son talent est de le faire faire ou le faire vouloir aux hommes; à elle de donner à son mari, sans y paraître, tels sentiments qu’il lui plaît. Dans le ménage, l’homme est l’œil et le bras; mais elle est l’âme. Elle est son juge, sinon son maître. Si elle ne gouverne pas, elle règne. Est-il donc si pénible de se rendre aimable pour être heureuse, et habile pour être obéie?”

Jean-Jacques Rousseau (1712–1778) philosophe, compositeur et critique musical genevois
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“Je voulais mieux connaître la vie de celui (Mahomet) qui aujourd'hui détient indiscutablement les cœurs de millions d'êtres humains. Je suis désormais plus que jamais convaincu que ce n'était pas l'épée qui créait une place pour l'Islam dans le cœur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. C'était cette grande humilité, cet altruisme du prophète, l'égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission. Ces faits, et non l'épée, lui amenèrent tant de succès, et lui permirent de surmonter les problèmes.”

Mohandas Karamchand Gandhi (1869–1948) leader politique et religieux indien

I wanted to know the best of the life of one who holds today an undisputed sway over the hearts of millions of mankind. I became more than ever convinced that it was not the sword that won a place for Islam in those days in the scheme of life. It was the rigid simplicity, the utter self-effacement of the Prophet the scrupulous regard for pledges, his intense devotion to his friends and followers, his intrepidity, his fearlessness, his absolute trust in God and in his own mission. These and not the sword carried everything before them and surmounted every obstacle.
en
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