Citations sur chaque
Page 4

James Joyce photo
Maria-Antonietta Macciocchi photo
Maurice Maeterlinck photo
Marcel Proust photo
Michaël Laitman photo

“Le véritable désir de l'homme est de recevoir. Il n'y a qu'à observer un enfant en bas âge pour s'en convaincre; il est pur égoïsme en mouvement. Nous sommes nés avec cet égoïsme. Le monde dans lequel nous vivons nous pousse sans relâche à obéir à ce désir de recevoir […] Notre monde nous amène à tout soupeser très scrupuleusement. Ici, donner est un acte aussi égoïste que de recevoir. Pour chaque situation donnée, nous posons le geste qui nous semble le plus opportun. Dans le monde spirituel, nous ne pouvons qu'être exposés à la Lumière de l'En haut, laquelle transforme notre propension naturelle pour la réception. Bien que nous ne puissions comprendre ce que cela signifie, cette lumière nous dote d'un écran grâce auquel nous ne pensons plus à satisfaire notre égoïsme […] Nous réalisons que la réception dans le seul but de recevoir s'effectue à notre détriment. C'est alors qu'un désir encore plus puissant nous est donné — celui de recevoir tout en donnant au Créateur. Puis nous nous demandons d'où cela peut bien venir et c'est ainsi que nous commençons à découvrir qu'il y a quelque chose qui s'appelle le Créateur, qu'Il est gigantesque et grandiose, et qu'Il nous inclut en Son sein. Ce sentiment nous étreint à ce point que nous désirons lui donner en retour; nous acquérons l'écran pour les désirs égoïstes.”

Man’s true natural desire is to receive. Look at a small child; it is
The Science of Kabbalah (2005)

Jean Giono photo

“Nous traversions le parc pour rejoindre, qui son équipage, qui (comme moi et deux ou trois autres qui remontions simplement en ville) le sentier permettant de grimper en raccourci. Cabrot (employé maintenant à demeure au Moulin de Pologne) et trois valets escortaient la compagnie avec des flambeaux de très grand apparat. […] Sous la lumière voletante le parc perdait ses frontières et paraissait occupé tout l'espace de la nuit noire. A chaque instant il découvrait des richesses inouïes qui, serties d'ombre, étincelaient d'un éclat incomparable. Des brasiers de roses pourpres à odeur de musc se mettaient à flamber sur notre passage. La fraicheur du soir exaltait le parfum de pêche des rosiers blancs. A nos pieds, les tapis d'anémones, de renoncules, de pavots et d'iris élargissaient des dessins sinon tout à fait compréhensibles, en tout cas magiques, maintenant que la lumière rousse des flambeaux confondait les bleus et les rouges les faisaient jouer en masse sombre au milieu des jaunes, des blancs et des verdures dont le luisant paraissait gris. J'ai ainsi vu moi-même des sortes d'animaux fantastiques : des léviathans de lilas d'Espagne, des mammouths de fuchsias et de pois de senteur, toutes les bêtes d'un blason inimaginable. Au-dessus de nos têtes, les sycomores balançaient des palmes, les acacias croulants de fleurs inclinaient vers nous les fontaines d'un parfum plus enivrant que le vin de miel.”

Le Moulin de Pologne, 1952

Jean-Christophe Rufin photo
Pierre Michon photo
Jean-Jacques Rousseau photo
Jacques Attali photo
Hugo Claus photo

“La politique signifie soit aller s’asseoir à la Chambre et patauger dans le marais que l’on connaît, soit préparer un coup d’État. Je ne fais ni l’un ni l’autre. Mais je fais certainement de la politique au sens où je conçois que chaque acte est déterminé politiquement.”

Hugo Claus (1929–2008) écrivain belge

Politiek betekent ofwel in de Kamer gaan zitten en door dat moeras ploeteren dat men kent, ofwel een staatsgreep voorbereiden. Ik doe geen van beide. Ik doe wel aan politiek in de zin dat ik besef dat elke daad politiek bepaald is.
nl

Roberto Saviano photo
Bernard-Henri Lévy photo
Marguerite Duras photo
Guy de Maupassant photo
Camille Saint-Saëns photo
Joseph Kessel photo
Jo-Wilfried Tsonga photo
Georges Bernanos photo
Octavio Paz photo
Joseph Conrad photo
Muriel Barbery photo
Honoré de Balzac photo
Sue Gardner photo

“Les projets de Wikimédia attirent plus de 500 millions de visiteurs uniques chaque mois dans le monde.”

Sue Gardner (1967) journaliste et directrice générale de la Wikimedia Foundation

Propos rapporté

Marquis de Sade photo

“Dolmancé : […] c'est pour nous sauver tous, assure l'imbécile [Jésus], qu'il a pris chair, quoique dieu, dans le sein d'une enfant des hommes; et les miracles éclatants qu'on va lui voir opérer, en convaincront bientôt l'univers! Dans un souper d'ivrognes, en effet, le fourbe change, à ce qu'on dit, l'eau en vin; dans un désert, il nourrit quelques scélérats avec des provisions cachées que ses sectateurs préparèrent; un de ses camarades fait le mort, notre imposteur le ressuscite; il se transporte sur une montagne, et là, seulement devant deux ou trois de ses amis, il fait un tour de passe-passe dont rougirait le plus mauvais bateleur de nos jours. Maudissant d'ailleurs avec enthousiasme tous ceux qui ne croient pas en lui, le coquin promet les cieux à tous les sots qui l'écouteront. Il n'écrit rien, vu son ignorance; parle fort peu, vu sa bêtise; fait encore moins, vu sa faiblesse, et, lassant à la fin les magistrats, impatientés de ses discours séditieux, quoique fort rares, le charlatan se fait mettre en croix, après avoir assuré les gredins qui le suivent que, chaque fois qu'ils l'invoqueront, il descendra vers eux pour s'en faire manger. On le supplicie, il se laisse faire. Monsieur son papa, ce Dieu sublime, dont il ose dire qu'il descend, ne lui donne pas le moindre secours, et voilà le coquin traité comme le dernier des scélérats, dont il était si digne d'être le chef.”

La philosophie dans le boudoir, 1795

Thucydide photo
Maximilien de Robespierre photo

“XXIX : Lorsque le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.”

Maximilien de Robespierre (1758–1794) homme politique français

Discours, Discours sur la nouvelle déclaration des droits de l'homme et du citoyen, [24, avril, 1793]

Audrey Pulvar photo
Andreï Makine photo
Jean-Christophe Rufin photo
Nicolas Sarkozy photo
George Carlin photo
Frédéric Lefebvre photo
Yasmina Khadra photo
Michel Foucault photo

“La ville en état de peste — et là je vous cite toute une série de règlements, d'ailleurs absolument identiques les uns aux autres, qui ont été publiés depuis la fin du Moyen Âge jusqu'au début du XVIIIe siècle — était partagée en districts, les districts étaient partagés en quartiers, puis dans ces quartiers on isolait les rues, et il y avait dans chaque rue des surveillants, dans chaque quartier des inspecteurs, dans chaque district des responsables de district et dans la ville elle-même soit un gouverneur nommé à cet effet, soit encore les échevins qui avaient reçu, au moment de la peste, un supplément de pouvoir. Analyse, donc, du territoire dans ses éléments les plus fins; organisation, à travers ce territoire ainsi analysé, d'un pouvoir continu, et continu dans deux sens. D'une part, à cause de cette pyramide, dont je vous parlais tout à l'heure. Depuis les sentinelles qui veillaient devant les portes des maisons, à l'extrémité des rues, jusqu'aux responsables des quartiers, responsables des districts et responsables de la ville, vous aviez là une sorte de grande pyramide de pouvoir dans laquelle aucune interruption ne devait avoir place. C'était un pouvoir qui était également continu dans son exercice, et pas simplement dans sa pyramide hiérarchique, puisque la surveillance devait être exercée sans interruption aucune. Les sentinelles devaient être toujours présentes à l'extrémité des rues, les inspecteurs des quartiers et des districts devaient, deux fois par jour, faire leur inspection, de telle manière que rien de ce qui se passait dans la ville ne pouvait échapper à leur regard. Et tout ce qui était ainsi observé devait être enregistré, de façon permanente, par cet espèce d'examen visuel et, également, par la retranscription de toutes les informations sur des grands registres.”

Michel Foucault (1926–1984) philosophe français

Les Anormaux — Cours au Collège de France, 1974-1975, Cours du 15 janvier 1975

Oxmo Puccino photo
Antoine Bello photo
Orson Welles photo

“Chaque fois qu'Orson Welles a dû retrouver son identité, c'est vers Shakespeare qu'il s'est tourné.”

Orson Welles (1915–1985) réalisateur, acteur, producteur et scénariste américain

Joseph McBride, critique
À propos d'Orson Welles

Michel Henry photo
Charles Baudelaire photo
William Makepeace Thackeray photo
Henri Barbusse photo

“Chaque être est toute la vérité.”

L'Enfer, 1908

Yasmina Khadra photo
Henri Wallon photo
Gabriele d'Annunzio photo
Alain de Benoist photo
François Mitterrand photo
Maurice Allais photo
Nicolas Sarkozy photo
Cormac McCarthy photo

“Donc il ont eu entre leurs mains ce questionnaire sur les problèmes rencontrés par les enseignants dans leur travail. Et ils ont retrouvé les formulaires qui avaient été remplis et renvoyés par des établissements de tout le pays en réponse au questionnaire. Et les plus gros problèmes signalés c'étaient des trucs comme parler en classe et courir dans les couloirs. Mâcher du chewing-gum. Copier en classe. Des trucs du même tabac. Alors les enseignants en question ont pris un formulaire vierge et en ont imprimé un paquet et ont envoyé les formulaires aux mêmes établissements. Quarante ans plus tard. Voici quelque-unes des réponses. Les viols, les incendies volontaires, les meurtres. La drogue. les suicides. Alors ça m'a fait réfléchir. Parce que la plupart du temps, chaque fois que je dis quelque chose sur le monde qui part à vau-l'eau on me regarde avec un sourire en coin et on me dit que je vieillis. Que c'est des symptômes. Mais ce que je pense à ce sujet c'est que quelqu'un qui ne peut pas voir la différence entre violer et assassiner les gens et mâcher du chewing-gum a un problème autrement plus grave que le problème que j'ai moi. C'est pas tellement long non plus quarante ans. Peut-être que les quarante prochaines années sortiront certains de leur anesthésie. Si c'est pas trop tard.”

Cormac McCarthy (1933) écrivain américain

Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme, 2005

Marguerite Yourcenar photo
Ferdinand de Saussure photo
Barry Gifford photo

“Chaque famille a ses tueurs.”

Barry Gifford (1946)

Jour de chance pour Sailor, 1991

Michel Foucault photo
Eugène Manuel photo
Terry Pratchett photo

“Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé.”

Les Annales du Disque-monde, Les Zinzins d'Olive-Oued, 1990

Anne Calife photo
Martin Heidegger photo

“Dans la mesure où chaque chose a son lieu, son moment et sa durée, il n’y a jamais deux choses semblables.”

Martin Heidegger (1889–1976) philosophe allemand

Qu’est-ce qu’une chose, 1962

Charles Fabry photo
Robert Murray McCheyne photo

“Pour chaque regard que tu te portes, portes-en dix au Christ.”

Robert Murray McCheyne (1813–1843) écrivain britannique

For every look at self, take ten looks at Christ.
en

Gabriele d'Annunzio photo
Andreï Makine photo
Kurt Vonnegut photo

“L'univers, c'est un marché aux puces où chaque objet est surestimé.”

Kurt Vonnegut (1922–2007) écrivain américain

, 1959

Cédric Villani photo
Corps expéditionnaire français en Italie photo

“Les Français et surtout les Marocains ont combattu avec furie et exploité chaque succès en concentrant immédiatement toutes les forces disponibles sur les points qui faiblissaient.”

Corps expéditionnaire français en Italie (1888–1967) général français

Le général allemand Kesselring le 19 mai 1944 après la percée de la ligne Gustav par les troupe françaises
Albert Kesselring

Yvan Perrin photo
Marine Le Pen photo
Michel de Montaigne photo

“[…]; chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition.”

Essais, Livre III
Variante: Chaque homme porte la forme, entière de l'humaîne condition.

Marguerite Yourcenar photo

“Je ne sais pas, mon amie, à quoi nous serviraient nos tares, si elles ne nous enseignaient la pitié.
Je m'habituai. On s'habitue facilement. Il y a une jouissance à savoir qu'on est pauvre, qu'on est seul et que personne ne songe à nous. Cela simplifie la vie. Mais c'est aussi une grande tentation. Je revenais tard, chaque nuit, par les faubourgs presque déserts à cette heure, si fatigué que je ne sentais plus la fatigue. Les gens que l'on rencontre dans les rues, pendant le jour, donnent l'impression d'aller vers un but précis, que l'on suppose raisonnable, mais, la nuit, ils paraissent marcher dans leurs rêves. Les passants me semblaient, comme moi, avoir l'aspect vague de figures qu'on voit dans les songes, et je n'étais pas sûr que toute la vie ne fût pas un cauchemar inepte, épuisant, interminable. Je n'ai pas à vous dire la fadeur de ces nuits viennoises. J'apercevais quelquefois des couples d'amants étalés sur le seuil des portes, prolongeant tout à leur aise leurs entretiens, ou leurs baisers peut-être ; l'obscurité, autour d'eux, rendait plus excusable l'illusion réciproque de l'amour ; et j'enviais ce contentement placide, que je ne désirais pas. Mon amie, nous sommes bien étranges. J'éprouvais pour la première fois un plaisir de perversité à différer des autres ; il est difficile de ne pas se croire supérieur, lorsqu'on souffre davantage, et la vue des gens heureux donne la nausée du bonheur.”

Marguerite Yourcenar (1903–1987) écrivaine française

Alexis ou le Traité du Vain Combat, 1929

Jean-Pierre Willem photo
Jean-Claude Carrière photo
Vladimir Nabokov photo
Vladimir Soloviev photo
Octave Gréard photo
Jacques Ellul photo
Sigmund Freud photo
André Breton photo
Antoine Lavoisier photo
Alan Lightman photo
Imre Kertész photo
Michaël Laitman photo
Thomas Bernhard photo
Clifford D. Simak photo

“Le besoin de chaque être humain est de se sentir approuvé par ses semblables.”

Clifford D. Simak (1904–1988) auteur de science-fiction

Citations de ses romans, Demain les chiens (City), 1944

Howard Bloom photo
Paul Auster photo
Vassily Kandinsky photo
Affaire Dreyfus photo

“S’il n’a trouvé personne pour le défendre, alors même qu’il n’était qu’un accusé, faut-il en chercher la cause dans la façon dont on a surexcité, au moment de son procès, cette fièvre obsidionale dont brûlent toutes les nations qui vivent sous le régime de la paix armée? Cela ne serait pas suffisant pour expliquer l’incroyable acharnement qu’on a montré contre lui. Quelle est donc la raison de cette dernière attitude? N’ai-je pas dit que le capitaine Dreyfus appartenait à une classe de parias? Il était soldat, mais il était juif et c’est comme juif surtout qu’il a été poursuivi. C’est parce qu’il était juif qu’on l’a arrêté, c’est parce qu’il était juif qu’on l’a jugé, c’est parce qu’il était juif qu’on l’a condamné, c’est parce qu’il était juif que l’on ne peut faire entendre en sa faveur la voix de la justice et de la vérité, et la responsabilité de la condamnation de cet innocent retombe tout entière sur ceux qui l’ont provoquée par leurs excitations indignes, par leurs mensonges et par leurs calomnies. […] Il leur a fallu un traître juif propre à remplacer le Judas classique, un traître juif que l’on pût rappeler sans cesse, chaque jour, pour faire retomber son opprobre sur toute une race; un traître juif dont on pût se servir pour donner une sanction pratique à une longue campagne dont l’affaire Dreyfus a été le dernier acte.”

Affaire Dreyfus (1859–1935) militaire français

fr

Frank Herbert photo
Edgar Quinet photo