Citations sur chaque
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“Chaque esprit a sa lie.”

Joseph Joubert (1754–1824) philosophe et essayiste français

Tome 1

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“Un moine et un boucher se bagarrent à l'intérieur de chaque désir.”

David Foenkinos (1974) écrivain français

D'après un aphorisme de Emil Cioran
, 2009

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“Tout chrétien qui ne regarde pas chaque pauvre comme pouvant être Jésus-Christ doit être tenu pour un protestant.”

Léon Bloy (1846–1917) romancier et essayiste français

Écrit intime, Mon journal, 1904

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“Chez vous, chers citoyens, vous-mêmes savez au mieux si nous avons fait bien ou mal. La suppression d'agences non nécessaires, d'inutiles établissements et dépenses, nous a permis d'interrompre nos taxes internes. Celles-ci couvrant notre terre d'agents, et ouvrant nos portes à leurs intrusions, avaient déjà entamé ce processus de sanction intime qui, une fois lancé, peut rarement être empêché d'atteindre successivement chaque article de produit et de propriété.”

Thomas Jefferson (1743–1826) président des États-Unis entre 1801 et 1809, également philosophe, agronome, inventeur, architecte,

At home, fellow citizens, you best know whether we have done well or ill. The suppression of unnecessary offices, of useless establishments and expenses, enabled us to discontinue our internal taxes. These covering our land with officers, and opening our doors to their intrusions, had already begun that process of domiciliary vexation which, once entered, is scarcely to be restrained from reaching successively every article of produce and property.
en
Second discours inaugural, 4 mars 1805

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“J'ai ri jadis de la bonne aventure et je porte sur l'épaule gauche un trèfle à cinq feuilles. Il peut m'arriver chemin faisant de tomber dans un précipice ou d'être poursuivi par les pierres, mais ce n'est chaque fois, je vous prie de le croire, qu'une réalité.”

André Breton (1896–1966) poète et écrivain français

L'Année des chapeaux rouges partie I Pour mieux sauter, André Breton, Littérature Nouvelle Série, 3, Mai 1922, 11
L'Année des chapeaux rouges, 1922

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“Les idées et les mots ont pris de la poussière qu'il faut au philosophe de la vie réinventer le langage à chaque instant, pour nommer les choses nouvelles.”

Kama Sywor Kamanda (1952) écrivain congolais

Citations tirées de quelques œuvres, Au-delà de Dieu, au-delà des chimères

“Les représentations érotiques sont l'image de l'acte d'amour (en même temps elles en constituent le nerf), c'est-à-dire la transmutation de deux éléments en une unité par le rythme. Il va de soi que ce rythme demeure enfoui en moi pour affleurer à chaque occasion favorable, c'est-à-dire à l'occasion de toute représentation imaginaire. Il structure entièrement le spectacle intérieur. Je n'ai jusqu'à présent pas pu trouver d'autre fondement à ce rythme que celui du désir, de l'érotique, de l'amour. Au reste il m'a toujours semblé difficile de trouver une séquence du spectacle intérieur qui puisse prétendre échapper totalement à l'érotisme.”

Jacques Abeille (1942) écrivain français

Réponse de Jacques Abeille à l'interrogation suivante : Le spectacle intérieur conserve-t-il dans la vie quotidienne la trace des représentations qui s'offrent à vous dans l'acte d'amour ? — Il est clairement question d'une enquête initiée par la revue surréaliste La Brèche en décembre 1964. [Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques, Jacques Abeille, La Brèche, 7, Décembre 1964, 84]
Presse, Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques, 1964

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“Je ne vois pas que nous puissions faire autrement ici que revenir aux conditions, liées à la reproduction de notre espèce, dans lesquelles chaque homme, pour vivre, tout simplement vivre, entre dans l’univers par la représentation. Or, évoquer la représentation, c’est du même coup avoir affaire à l’horreur des commencements pour l’humain, à la logique subjective qui comporte, pour tout sujet, la nécessité de s’arracher à l’opacité, par le langage. En clair, cela revient à poser la loi de l’animal parlant : la nécessité de tout ramener aux mots pour qu’il y ait des choses. Méconnaître cette loi, vouloir ignorer son ressort et ses conséquences, c’est se condamner à ne rien comprendre à la logique de l’Interdit. (…) Si l’humain symbolise comme il respire, il n’entre dans la symbolisation que moyennant son passage sous les fourches caudines de l’institution du langage, dont il faut tâcher de comprendre que l’Interdit, en toute société et pour chaque sujet, constitue l’accompagnement, l’ombre portée en quelque sorte. Prenons donc la mesure de ce dont il s’agit : symboliser signifie rendre présent quelque chose d’absent, le représenter. Si la logique de l’Interdit est à ce point liée au phénomène du langage, à la représentation, par la parole, d’une absence, c’est qu’il est dans la nature du langage d’instituer. Le langage nous sépare des choses en les nommant, mais aussi notre séparation d’avec les choses institue les choses sous un nom pour le sujet qui parle, et de ce fait institue le sujet lui-même comme sujet du discours social des catégories, dont relèvent le nom des choses et la raison de ce qui entre elles les divise. S’arracher à l’opacité première par le langage, surmonter l’horreur des commencements, entrer dans l’échange symbolique : toute l’entreprise humaine fait jouer le principe institutionnel comme principe fondateur du discours et de la parole dans la société considérée. En ce sens, nous avons affaire à un (…) déterminisme symbolique (…). Réfléchissons sur les manifestations d’un tel déterminisme, rapportable à l’institution du langage et dont relèverait l’élaboration sociale de l’Interdit. Mes remarques viennent de faire apparaître le phénomène de l’institution de la communication humaine comme comportant plusieurs registres indépendants et en même temps soumis à un mode de relation, celui-là même où se révèle à nous l’idée d’institution. Ainsi distinguons nous : le registre du sujet de la parole, celui de l’univers nommé des objets –objet, ici, au sens de chose ou personne-dans-le-monde, par rapport à quoi tout sujet conquiert son identité-, celui enfin du discours des catégories.”

Leçons VI Les enfants du Texte. Étude sur la fonction parentale des États

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“Le premier livre des Confessions n'est pas le plus remarquable, mais Rousseau s'y trouve déjà renfermé tout entier, avec son orgueil, ses vices en germe, ses humeurs bizarres et grotesques, ses bassesses et ses saletés; avec sa fierté aussi et ce ressort d'indépendance et de fermeté qui le relève; avec son enfance heureuse et saine, son adolescence souffrante et martyrisée et ce qu'elle lui inspirera plus tard (on le pressent) d'apostrophes à la société et de représailles vengeresses; avec son sentiment attendri du bonheur domestique et de famille qu'il goûta si peu, et encore avec les premières bouffées de printemps et des premières haleines, signal du réveil naturel qui éclatera dans la littérature du dix-neuvième siècle. Nous oublions combien ces premiers paysages parurent frais et nouveaux alors, et quel évènement c'était au milieu de cette société spirituelle, très fine, mais sèche, aussi dénuée d'imagination que de sensibilité vraie, dépourvue en elle-même de cette sève qui circule et qui, à chaque saison, refleurit. C'est Rousseau qui, le premier, ramena et infusa cette sève végétale puissante dans l'arbre délicat qui s'épuisait. Les lecteurs français, habitués à l'air factice d'une atmosphère de salon, ces lecteurs urbains, comme il les appelle, s'étonnèrent, tout ravis de sentir arriver du côté des Alpes ces bonnes et fraîches haleines des montagnes qui venaient raviver une littérature aussi distinguée que desséchée. Il était temps, et c'est en cela que Rousseau n'est pas un corrupteur de la langue, mais, somme toute, un régénérateur.”

Jean-Jacques Rousseau (1712–1778) philosophe, compositeur et critique musical genevois
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“Alors à partir de l'âge de dix ans j'ai fait de l'anorexie, puis de la boulimie, et je suis restée ainsi pendant vingt ans, jusqu'à ce que je me suis dit un jour, Tiens, et si c'est tout? Et si ceci est juste ce dont j'ai l'air, et rien que je fais ne le changera? Donc combien de temps j'épargnerais si je cessais de prendre cette seconde à chaque fois que je me vois dans un miroir pour me traiter de grosse laide? Combien de temps j'épargnerais si je me laissais passer une fenêtre sans contracter mon abdomen et redresser les épaules? Combien de temps j'épargnerais? Et il en sorte que j'épargne 97 minutes par semaine. Je peux prendre un cours de poterie.”

Margaret Cho (1968) actrice américaine

So from the age of 10, I became anorexic, and then bulimic, and then stayed that way for about twenty years, until one day I just said, Hey, what if this is it? What if this is just what I look like, and nothing I do changes that? So how much time would I save if I stopped taking that extra second every time I look in the mirror to call myself a big fat fuck? How much time would I save if I just let myself walk by a plate-glass window without sucking in my gut and throwing back my shoulders? How much time would I save? And it turns out I save about 97 minutes a week. I can take a pottery class.
en
Notorious C.H.O.

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“Des dirigeants venaient nous voir d'Eretz-Israël presque chaque mois (…)”

Amos Oz (1939–2018) poète, romancier et essayiste israélien

Une histoire d'amour et de ténèbres , 2002

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“La crème revient à chaque instant dans ma description, mais que faire? L'homme aux tartes en mettait partout, et sur la table pillée, plus tard, ce qui restait dans les cuillers, entre les dents des fourchettes, au creux des assiettes vides, sur les rondelles de papier d'apparat et sur le dos même du meuble, qu'était-ce encore sinon cette matière persistante, onctueuse comme de la vaseline, chargée d'empreintes de doigts, répandue en bavures, en filets, en flaques, en étoiles, amalgamée aussi avec des sédiments de miettes pas moins bariolés que les nappes de confetti qui descendent les ruisseaux et que l'on voit obstruer souvent une bouche d'égout dans le temps du carnaval? À ce moment, l'état de Marie Mors valait celui de la table, et nue, sauf quelques linges gras, elle me fit plus d'une fois penser à un garde-chasse préparé au miel et au lard pour être introduit dans un nid de grandes fourmis des pins. Je fermais les yeux sur cette évocation d'un plaisir de braconniers. Quand je les ouvrais de nouveau, je trouvais Marie Mors roulée comme un cigare dans un peignoir d'éponge tabac, sur le moelleux appui d'un divan de peluche verte toujours regardé en étranger dans ma chambre entre le lit, la commode et les deux armoires de bois rouge, le plancher ciré, le plafond de poutres vernies et les quatre murs recouverts d'un papier imitant à s'y méprendre les veines du bois blanc autour de quelques gravures très noires dans leurs cadres d'acajou.”

André Pieyre de Mandiargues (1909–1991) écrivain français

Recueil de nouvelles, Soleil des loups, 1951, L’Étudiante

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“Purgeons le système politique dans lequel les super-riches obtiennent six dollars de retour pour chaque dollar qu'ils investissent dans une campagne politique.”

Howard Bloom (1943)

Let's purge the political system in which the super-rich get back six dollars' worth of favors and special breaks for every dollar they invest in a political campaign.
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Le génie de la bête : une révision radicale du capitalisme, 2010

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“Au début de chaque nouvelle journée, mes yeux s'ouvrent et je repasse le programme de la misère. J'ouvre les yeux, je me rappelle qui je suis, de quoi j'ai l'air, et je dis juste « Beurk. »”

Louis C.K. (1967) acteur et humoriste américain

Every day starts, my eyes open and I reload the program of misery. I open my eyes, remember who I am, what I'm like, and I just go, "Ugh".
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Louie (2010-)

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“Puisque les entreprises dominent la société et écrivent les lois, chaque avancée technologique est un moyen pour elles de restreindre ou de maltraiter davantage leurs utilisateurs.”

Richard Stallman (1953) créateur du projet GNU et père du logiciel libre

While corporations dominate society and write the laws, each advance or change in technology is an opening for them to further restrict or mistreat its users.
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“Il avait suffi, pour ne pas l'effrayer, d'être avec lui ce que Jérôme aurait voulu que fût l'humanité pour lui, ce que fût l'humanité. Un instinct de vie si pur, une âme si dégagée des liens qui l'enserrent dès sa naissance, que le mot liberté reprenait sens à sa vue. Jérôme respectait d'ailleurs en son compagnon, comme il l'avait encouragée en soi-même, cette impossibilité de supporter la moindre question, le moindre contrôle; mais, alors qu'il n'avait ressenti que très tard, après la guerre, et comme une révolte, comme un schisme, l'impuissance à vivre cette vie plus faite de la vie des autres que de la sienne propre, les mêmes sentiments dans l'enfant étaient si aisés, si proches de la nature et du bon sens qu'on imaginait très bien une humanité soumise à cette façon d'être humaine. Une humanité où chaque homme aurait été distinct des autres, dans son âme comme dans son corps, comme un astre et des astres. Où les rapports entres les êtres n'auraient jamais été que des flexions, des consentements, des transparences, et où seul le silence aurait été un bien et un plaisir commun. (…) Où chaque homme n'eût pas été un administrateur-délégué de la race entière des hommes, responsable jusque dans sa façon de cracher ou de faire l'amour… Une humanité, sans lois sociales et esthétiques, aussi libérée de ses codes multiples que de ces tics qui ont créé le grès flambé ou le cuir de Cordoue… Plus belle aussi… Où l'âge ne déposerait pas sur chacun de vos doigts, à chaque phalange, un triste nombril.”

Aventures de Jérôme Bardini, 1930

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“Le fantôme qui, en chemin, s'était avisé de faire corps avec saint Denis, prétendait voir dans chaque rose sa tête coupée.”

André Breton (1896–1966) poète et écrivain français

Poisson soluble, 1924