Citations sur bien-être
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“Ensuite soyez snob. Comme moi. Le snobisme vient chez moi de mon enfance. J’avais déjà de l’admiration pour la classe sociale supérieure qui se concrétisait à mes yeux en la personne d’une dame nommée Ursula Mattas. Elle était Argentine et j’en étais amoureux d’abord parce qu’elle portait un chapeau (on n’en portait pas dans ma famille) et qu’elle habitait au deuxième étage. Après l’enfance, le snobisme ne s’est pas borné au deuxième étage. J’ai toujours voulu être dans les étages les plus importants. Quand je suis venu à Paris, c’était une véritable obsession de savoir si je serais invité partout où je croyais qu’il fallait l’être. Une fois l’invitation reçue, le snobisme est instantanément soulagé, de la même façon que votre maladie est guérie dès que le médecin pousse la porte. Après, au contraire, très souvent je ne suis pas allé aux endroits où j’étais invité. Ou si j’y allais, je faisais un scandale qui me faisait tout de suite remarquer, puis je disparaissais instantanément. […] Le snobisme consiste à pouvoir se placer toujours dans les endroits où les autres n’ont pas accès, ce qui crée chez ces autres un sentiment d’infériorité.”

Salvador Dalí (1904–1989) peintre, sculpteur, graveur, scénariste et écrivain catalan

Extraits d’une réponse de Dalí à l’interrogation d’un jeune homme sur sa réussite.
Journal d’un génie adolescent

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“Engels, dans l' Origine de la Famille, n'hésite pas à faire de l'amour sexuel individuel, né de cette forme supérieure des rapports sexuels qu'est la monogamie, le plus grand progrès moral accompli par l'homme dans les temps modernes. Quelque entorse qu'on cherche aujourd'hui à faire subir à la pensée marxiste sur ce point comme sur tant d'autres, il est indéniable que les auteurs du Manifeste communiste n'ont cessé de s'élever contre les espoirs de retour aux rapports sexuels « désordonnés » qui marquèrent l'aube de l'histoire humaine. La propriété privée une fois abolie, « on peut affirmer avec raison, déclare Engels, que loin de disparaître, la monogamie sera plutôt pour la première fois réalisée ». Dans le même ouvrage il insiste à plusieurs reprises sur le caractère exclusif de cet amour qui, au prix de quels égarements – j'en sais de misérables et de grandioses – s'est enfin trouvé. Cette vue sur ce que peut sans doute présenter de plus agitant la considération du devenir humain ne peut être corroborée plus nettement que par celle de Freud pour qui l'amour sexuel, tel même qu'il est déjà donné, rompt les liens collectifs créés par la race, s'élève au-dessus des différences nationales et des hiérarchies sociales, et, ce faisant, contribue dans une grande mesure au progrès de la culture. Ces deux témoignages, qui donnent la conception de moins en moins frivole de l'amour pour principe fondamental au progrès moral aussi bien que culturel, me sembleraient à eux seuls de nature à faire la part la plus belle à l'activité poétique comme moyen éprouvé de fixation du monde sensible et mouvant sur un seul être aussi bien que comme force permanente d'anticipation.”

Sigmund Freud (1856–1939) médecin, neurologue et psychanalyste autrichien, fondateur de la psychanalyse

112, L'Amour fou/Gallimard-Folio
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“Rien dans cette immensité n'avait de nom : il se retint de penser que l'oiseau qui pêchait, balancé sur une crête, était une mouette, et l'étrange animal qui bougeait dans une mare ses membres si différents de ceux de l'homme une étoile de mer. La marée baissait toujours, laissant derrière elle des coquillages aux spirales aussi pures que celles d'Archimède; le soleil montait insensiblement, diminuant cette ombre humaine sur le sable. Plein d'une révérencieuses pensée qui l'eût fait mettre à mort sur toutes les places publiques de Mahomet ou du Christ, il songea que les symboles les plus adéquats du conjectural Bien Suprême sont encore ceux qui passent absurdement pour les plus idolâtres, et ce globe igné le seul Dieu visible pour des créatures qui dépériraient sans lui. De même, le plus vrai des anges était cette mouette qui avait de plus que les Séraphins et les Trônes l'évidence d'exister. Dans ce monde sans fantômes, la férocité même était pure : le poisson qui frétillait sous la vague ne serait dans un instant qu'un sanglant bon morceau sous le bec de l'oiseau pêcheur, mais l'oiseau ne donnait pas de mauvais prétexte à sa faim. Le renard et le lièvre, la ruse et la peur, habitaient la dune où il avait dormi, mais le tueur ne se réclamait pas de lois promulguées jadis par un renard sagace ou un renard-dieu; la victime ne se croyait pas châtiée pour ses crimes et ne protestait pas en mourant de sa fidélité à son prince. La violence du flot était sans colère. La mort, toujours obscène chez les hommes, était propre dans cette solitude.”

L'Œuvre au noir, 1968

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“La fin n'a plus sa raison d'être dans un monde où l'impossible ne tient plus.”

Bertrand Laverdure (1967) journaliste, poète et écrivain canadien

Lectodôme, 2008

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“Celui qui ne consent pas la rupture — la méthode, cela passe ensuite — avec l’ordre établi […], avec la société capitaliste, celui-là, je le dis, il ne peut pas être adhérent au Parti socialiste.”

François Mitterrand (1916–1996) 4e président de la cinquième République Française

Discours prononcé lors du congrès d’Épinay.
Discours, Politique intérieure

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“Un noble britannique est un homme libre, capable de faire la différence entre le bien et le mal, et libre de choisir un pays et une cause dont le but est de restaurer les droits bafoués de la dignité humaine.”

Thomas Cochrane (10e comte de Dundonald) (1775–1860) politicien brésilien

A British nobleman is a free man, capable of judging between right and wrong, and at liberty to adopt a country and a cause which aim at restoring the rights of oppressed human nature.
en
Lettre au Vice-roi espagnol en Amérique latine Don Joaquim de la Pezuela (1819)

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“Il vaut peut-être mieux une juste violence qu'une paix à tout prix.”

Edmund Cooper (1926–1982) écrivain britannique

Pygmalion 2113, 1958

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“Pour l'historien, la véritable tâche est de restituer à la collectivité qui nous est la plus proche, c'est-à-dire la collectivité nationale, sa mémoire et son identité, sans rien masquer. À mes yeux, chaque communauté historique a une identité différente et respectable qui doit être maintenue et défendue.”

Max Gallo (1932–2017) historien, écrivain et homme politique français

L'historien tient ce propos, en conclusion de l'entretien accordé à la NRH, en réponse à la question : [Que devrions-nous faire selon vous ?] , qui faisait suite à l'évocation, dans le dialogue entre Max Gallo et la journaliste, d'un phénomène français, depuis la Première Guerre mondiale et selon les vues de l'historien, de déstructuration de la famille et peut-être des valeurs nationales, mais aussi d'une vision brouillée de l'identité française et de la vision du monde que la France pourrait propager.
Sur la tâche de l'historien

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“C'est beaucoup plus sûr de savoir trop peu que de savoir trop. Les gens condamneront les uns, mais ils en voudront aux autres à cause d'être obligés à se démener pour les atteindre.”

Samuel Butler (1835–1902) écrivain britannique

It is far safer to know too little than too much. People will condemn the one, though they will resent being called upon to exert themselves to follow the other.
en

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“Il faut être humain pour être calculateur.”

Walker Percy (1916–1990) écrivain américain

Le Cinéphile, 1961

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“Vous les gens du Sud ne savez pas ce que vous faites. Ce pays va être couvert de sang et Dieu seul sait comment cela finira. C'est pure folie, un crime contre la civilisation! Vous parlez si légèrement de la guerre; vous ne savez pas de quoi vous parlez. La guerre est une chose terrible!”

William Tecumseh Sherman (1820–1891) militaire, homme d'affaires, enseignant et écrivain américain

You people of the South don't know what you are doing. This country will be drenched in blood, and God only knows how it will end. It is all folly, madness, a crime against civilization! You people speak so lightly of war; you don't know what you're talking about. War is a terrible thing!
en

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“Nourriture bien mastiquée est à moitié digérée.”

Guide de santé alimentaire, 2012

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“Ces gens-là nous envient, disait-on dans les boutiques et les foyers, […], ils nous envient parce que chez nous personne ne meurt, et s’ils veulent nous envahir et occuper notre territoire c’est pour ne pas mourir eux non plus. En deux jours, à coups de marches forcées et de bannières flottant au vent, entonnant des chants patriotiques comme la marseillaise, le ça ira, le maria da fonte, l’hymne à la charte, le não verás país nenhum, la bandiera rossa, la portuguesa, le god save the king, l’internationale, le deuchland über alles, le chant des marais, le stars and stripes, les soldats s’en retournèrent aux postes d’où ils étaient venus et là, armés jusqu’aux dents, ils attendirent de pied ferme l’attaque. Les deux camps valeureux sont face à face, mais cette fois non plus le sang ne coulera pas jusqu'au fleuve. Et dites vous bien que ce ne fut pas voulu par les soldats de ce côté-ci, car eux avaient la certitude de ne pas mourir, même si une rafale de mitraillette les coupaient en deux. Encore que, poussés par une curiosité scientifique plus que légitime, nous devrions nous demander comment les deux parties séparées survivraient au cas où l’estomac serait d’un côté et les intestins de l’autre. Quoi qu’il en soit, seul un fou à lier s’aviserait de tirer le premier. Et, dieu soit loué, personne ne tira. Pas même le fait que plusieurs soldats de l’autre camp eussent l’idée de déserter dans l’eldorado où personne ne meurt n’eut d’autre conséquence que leur renvoi immédiat à leur lieu d’origine où un conseil de guerre les attendait déjà. Ce détail n’aura aucune incidence sur le déroulement de l’histoire riche en tribulations que nous relatons et nous n’en reparlerons plus, n’empêche que nous n’avons pas voulu le laisser enseveli dans l’obscurité de l’encrier.”

José Saramago (1922–2010) écrivain portugais

[…] Espérons qu’au moins les pauvres diables ne seront pas fusillés. Car alors nous serions fondés à dire qu’ils étaient allés chercher de la laine et étaient revenus prêts à être tondus.
Les intermittences de la mort (As Intermitcias da Morte), 2005

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“Si bien doué que l'on soit, on ne fait rien de grand sans travail.”

Henri Poincaré (1854–1912) mathématicien, physicien, philosophe et ingénieur français
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“Elle lui fit traverser la cour, apaisa les chiens, ouvrit les portes sans bruit, et, le prenant par la main, elle le guida en silence dans les corridors sombres. Enfin elle l'entraîna dans une chambre circulaire élégante et simple, où des orangers en fleurs répandaient leurs suaves émanations. Des bougies diaphanes brûlaient dans les candelabres. Noun avait effeuillé des roses du Bengale sur le parquet, le divan était semé de violettes, une douce chaleur pénétrait tous les pores, et les cristaux étincelaient sur la table parmi les fruits qui présentaient coquettement leurs flancs vermeils parmi la mousse verte des corbeilles. Ébloui par la transition brusque de l'obscurité à une vive lumière, Raymon resta quelques instants étourdi; mais il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre où il était. Le goût exquis et la simplicité chaste qui présidaient à l'ameublement, ces livres d'amour et de voyages épars sur les planches d'acajou, ce métier chargé d'un travail si joli et si frais, œuvre de patience et de mélancolie, cette harpe dont les cordes semblaient encore vibrer des chants d'attente et de tristesse, ces gravures qui représentaient les pastorales amours de Paul et de Virginie, les cimes de l'Ile-Bourbon et les rivages bleus de Saint-Paul, mais surtout ce petit lit à demi caché sous les rideaux de mousseline, ce lit blanc et pudique comme celui d'une vierge, orné au chevet, en guise de rameau béni, d'une palme enlevée peut-être le jour du départ à quelque arbre de la patrie : tout révélait madame Delmare, et Raymon fut saisi d'un étrange frisson en songeant que cette femme enveloppée d'un manteau, qui l'avait conduit jusque-là, était peut-être Indiana elle-même. Cette extravagante idée sembla se confirmer, lorsqu'il vit apparaître dans la glace en face de lui une forme blanche et parée, le fantôme d'une femme qui entre au bal et qui jette son manteau pour se montrer radieuse et demi-nue aux lumières étincelantes. Mais ce ne fut que l'erreur d'un instant. Indiana eût été plus cachée….. Son sein modeste ne se fût trahi que sous la triple gaze de son corsage; elle eût peut-être orné ses cheveux de camélias naturels, mais ce n'est pas dans ce désordre excitant qu'ils se fussent joués sur sa tête; elle eût pu emprisonner ses pieds dans des souliers de satin, mais sa chaste robe n'eût pas ainsi trahi les mystères de sa jambe mignonne.”

Indiana, 1832

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“Ce qui languit ne réjouit pas, et quand on n'est touché de rien, quoiqu'on ne soit pas mort, on fait toujours semblant de l'être.”

Antoine Gombaud, chevalier de Méré (1607–1684) écrivain français

Le Chevalier de Méré ou De l’honnête homme au XVIIe siècle, Sainte-Beuve, Revue des Deux Mondes, T. 21, 1848, url, Le Chevalier de Méré ou De l’honnête homme au XVIIe siècle, http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Chevalier_de_M%C3%A9r%C3%A9_ou_De_l%E2%80%99honn%C3%AAte_homme_au_XVIIe_si%C3%A8cle

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“Ce qui me paraît évident c'est que s'opposer à la réélection est le véritable moyen de s'opposer de bien composer la législature.”

Maximilien de Robespierre (1758–1794) homme politique français

Discours, Pour la non-rééligibilité des députés, [18, mai, 1791]

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“Il faut amener les enfants à la pratique du bien par des exhortations, des paroles, et non pas, grands dieux! par des coups et des mauvais traitements.”

δεῖν τοὺς παῖδας ἐπὶ τὰ καλὰ τῶν ἐπιτηδευμάτων ἄγειν παραινέσεσι καὶ λόγοις, μὴ μὰ Δία πληγαῖς μηδ´ αἰκισμοῖς.
grc
Œuvres morales, Sur l'éducation des enfants

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“Mais le Corsaire Sanglot, la chanteuse de music-hall, Louise Lame, les explorateurs polaires et les fous, réunis par inadvertance dans la plaine aride d’un manuscrit, hisseront en vain du haut des mâts blancs les pavillons noirs annonciateurs de peste s’ils n’ont auparavant, fantômes jaillis de la nuit profonde de l’encrier, abandonné les préoccupations chères à celui qui, de cette nuit liquide et parfaite, ne fit jamais autre chose que des taches à ses doigts, taches propres à l’apposition d’empreintes digitales sur les murs ripolinés du rêve et par là capables d’induire en erreur les séraphins ridicules de la déduction logique persuadés que seul un esprit familier des majestueuses ténèbres a pu laisser une trace tangible de sa nature indécise en s’enfuyant à l’approche d’un danger comme le jour ou le réveil, et loin de penser que le travail du comptable et celui du poète laissent finalement les mêmes stigmates sur le papier et que seul l’œil perspicace des aventuriers de la pensée est capable de faire la différence entre les lignes sans mystère du premier et le grimoire prophétique et, peut-être à son insu, divin du second, car les pestes redoutables ne sont que tempêtes de cœurs entrechoqués et il convient de les affronter avec des ambitions individuelles et un esprit dégagé du stupide espoir de transformer en miroir le papier par une écriture magique et efficace.”

Robert Desnos (1900–1945) poète français

La Liberté ou l'Amour !, 1927

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