Citations sur air
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“La plupart des livres d'à présent ont l'air d'avoir été faits en un jour avec des livres lus la veille.”

Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort (1741–1794) poète, journaliste et moraliste français

Maximes et pensées

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“Lorsque Jung étudie les grandes œuvres artistiques, et notamment poétiques, il se plaît à revenir souvent aux exemples de Goethe, de Nietzsche, de Spitteler; et c'est pour conclure qu'elles sont des prises de conscience anticipées et pour ainsi dire prophétiques d'idées et de mouvements qui sont, comme on dit, dans l'air du temps, c'est-à-dire qui germent et bouillonnent dans l'inconscient collectif de l'époque et qui sont près d'affleurer.”

Charles Baudouin (1893–1963) psychanalyste et écrivain franco-suisse

L'Œuvre de Jung et la psychologie complexe, Charles Baudouin, Payot & Rivages, Petite Bibliothèque Payot, 2002, 1963, 79, I. Idées directrices, II. Les structures de l'inconscient — L'inconscient collectif, Diverses conceptions de l'inconscient collectif, 2-228-89570-9
L'Œuvre de Jung et la psychologie complexe, 1963, Idées directrices

“Au heurt syncopé, de rail en rail, des roues, vous revoyez la gare où vous avez embarqué, promise à la démolition, sa grande verrière opacifiée à force de fiente, son ballast roux qui grisonne, la crête de ses voies ternie par un voile de rouille, les trains trop rares – quelques lignes au tableau d'affichage résumant le jour entier – pour le décaper, leurs wagons verts zébrés de filets bruns au gré du ruissellement obstiné des pluies acides, tandis que par la vitre abaissée l'air changeant de la nuit s'engouffre et dans les plis de ses turbulences apporte aux narines du voyageur étendu solitaire sur sa couchette des nouvelles des paysages invisibles à travers lesquels, immobile, il est lancé : prairies condensées en effluves humides, velouté vert des sous-bois, humus, mousses, bords d'eau croupissants, goudron des routes exhalant en vapeur nocturne les vestiges de de la chaleur du jour que vous humez encore tandis qu'un train d'autrefois vous emporte dans la nuit où des mondes endormis, muets et clos roulent à rebours de sa fuite, leur lumière venant poindre jusque contre les parois du compartiment obscur, y étirant un vitrail vacillant et momentané qui luit encore après qu'ils ont disparu du pan de ciel noir qu'encadre la fenêtre : embrasements au passage des gares désertes que l'on brûle, étoiles filantes, traits qui cinglent, galopent, balaient, consument au passage la surface d'une photo noir et blanc affichée sous verre, sous clé contre la cloison et que vous vous acharnez à regarder quoiqu'elle soit invisible dans l'obscurité et illisible sitôt qu'illuminée […].”

Anne F. Garréta (1962) romancière française

La Décomposition, 1999

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“Mlle Dangès vocalise un si déplorable air des Huguenots qu'elle ferme les yeux tout le temps, pour ne pas voir ce qu'elle chante.”

Colette (1873–1954) romancière française

Critique musicale, Au concert, 1903

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“Une clameur nouvelle, plus forte et plus longue, s’éleva d’entre les deux tutélaires colonnes de granit, pendant que la barque royale abordait à la Piazzetta noire de peuple. Quand le bruit cessait, la foule épaisse avait des remous; et les galeries du Palais des Doges s’emplissaient d’une rumeur confuse, pareille au bourdonnement illusoire qui anime les volutes des conques marines. Puis, tout à coup, la clameur rejaillissait dans l’air limpide, montait se briser contre la légère forêt marmoréenne, franchissait les têtes des hautes statues, atteignait les pinacles et les croix, se dispersait dans le lointain crépusculaire. Puis, c’était une autre pause pendant laquelle, imperturbable, dominant l’agitation inférieure, continuait l’harmonie multiple des architectures sacrées et profanes où couraient comme une agile mélodie les modulations ioniques de la Bibliothèque et s’élançait comme un cri mystique la cime de la tour nue. Et cette musique silencieuse des lignes immobiles était si puissante qu’elle créait le fantôme presque visible d’une vie plus belle et plus riche, superposé au spectacle de la multitude inquiète. Celle-ci sentait la divinité de l’heure; et, lorsqu’elle acclamait cette forme nouvelle de la royauté abordant au rivage antique, cette fraîche Reine blonde qu’illuminait un inextinguible sourire, peut-être exhalait-elle son obscure aspiration à dépasser l’étroitesse de la vie vulgaire et à recueillir les dons de l’éternelle Poésie épars sur les pierres et sur les eaux.”

Romans, Le Feu, 1900

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“Je sais, j’ai l'air un peu con. Mais l’uniforme y est pour beaucoup!”

Coluche (1944–1986) humoriste et comédien français

Music-hall, L'ancien combattant, Le flic

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“Toi, Tityre, étendu sous le couvert d'un large hêtre, tu essaies un air silvestre sur un mince pipeau; nous autres, nous quittons notre pays et nos chères campagnes; loin du pays nous sommes exilés; toi, Tityre, nonchalant sous l'ombrage, tu apprends aux bois à redire le nom de la belle Amaryllis.”

Tityre, tu patulae recubans sous tegmine fagi
silvestrem tenui musam meditaris avena ;
nos patriae finis et dulcia linquimus arva ;
nos patriam fugimus ; tu, Tityre, lentus in umbra,
formosam resonare doces Amaryllida silvas.
la
Premiers vers de la première Bucolique.
Bucoliques

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“Nova était tellement grosse », dit Robin, l'air piteux, en frottant la cicatrice qui avait rendu son tatouage plus horrible encore. « J'ai dû subir une calpurnienne.”

John Varley (1947) auteur de nouvelles et de romans de science-fiction

Trilogie de Gaïa, Démon (1985)
Source: De Calpurnia, nom de la femme de César... C'est plus logique qu'une césarienne, non ? (N.d.T.)

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“Monsieur le Président Al-Assad. Je vous écris pour remercier l’Armée arabe syrienne de s’être héroïquement portée au secours des Chrétiens de la région montagneuse du Qalamoun. Je suis particulièrement reconnaissant pour sa victoire spectaculaire à Yabroud où, avec les Forces aériennes, elle a réussi à les libérer, ainsi que d’autres Syriens, alors qu’ils étaient détenus en captivité par des terroristes depuis plusieurs années. Et nous sommes profondément reconnaissants pour la compétence et la bravoure dont les troupes syriennes ont fait montre en sauvant 13 religieuses enlevées puis utilisées comme boucliers humains par de lâches jihadistes à Yabroud […]”

Richard H. Black (1944) sénateur américain

Dear President al-Assad. I write to thank the Syrian Arab Army for its heroic rescue of Christians in the Qalamoun Mountain Range. I am espacially grateful for the spectacular victory at Yabroud, where the Syrian Arab Army and Air Force liberated Christians and other Syrians who had been held captive by terrorists for several years. We are deeply grateful for the skill and valor displayed by Syrians troops who rescued the 13 nuns who were kidnapped and used as human shields by the cowardly jihadists at Yabroud […]
en

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“À côté de Martine Aubry, même Hillary Clinton a l'air humaine.”

Maurice G. Dantec (1959–2016) écrivain français naturalisé canadien

American black box. Le Théâtre des opérations 3, 2002-2006

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“Le foyer, la maison, quelques pièces exiguës, dans lesquelles habitaient, tassés à s'y étouffer, un homme, une femme périodiquement grosse, une marmaille, garçons et filles, de tous âges. Pas d'air, pas d'espace; une prison insuffisamment stérilisée; l'obscurité, la maladie et les odeurs.”

L'évocation présentée par l'Administrateur était si vivante que l'un des jeunes gens, plus sensibles que les autres, fut pris de pâleur, rien qu'à la description, et fut sur le point d'avoir la nausée.
Le Meilleur des mondes, 1932

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“La popularité est une matière changeante, fluctuante, soluble dans l'air du temps.”

Propos écrits à l'occasion du regain de popularité de John McCain, candidat à la Maison Blanche, à la suite de la désignation d'une jeune colistière.
Le Bien public, 2007-2009, Politique

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“Le premier livre des Confessions n'est pas le plus remarquable, mais Rousseau s'y trouve déjà renfermé tout entier, avec son orgueil, ses vices en germe, ses humeurs bizarres et grotesques, ses bassesses et ses saletés; avec sa fierté aussi et ce ressort d'indépendance et de fermeté qui le relève; avec son enfance heureuse et saine, son adolescence souffrante et martyrisée et ce qu'elle lui inspirera plus tard (on le pressent) d'apostrophes à la société et de représailles vengeresses; avec son sentiment attendri du bonheur domestique et de famille qu'il goûta si peu, et encore avec les premières bouffées de printemps et des premières haleines, signal du réveil naturel qui éclatera dans la littérature du dix-neuvième siècle. Nous oublions combien ces premiers paysages parurent frais et nouveaux alors, et quel évènement c'était au milieu de cette société spirituelle, très fine, mais sèche, aussi dénuée d'imagination que de sensibilité vraie, dépourvue en elle-même de cette sève qui circule et qui, à chaque saison, refleurit. C'est Rousseau qui, le premier, ramena et infusa cette sève végétale puissante dans l'arbre délicat qui s'épuisait. Les lecteurs français, habitués à l'air factice d'une atmosphère de salon, ces lecteurs urbains, comme il les appelle, s'étonnèrent, tout ravis de sentir arriver du côté des Alpes ces bonnes et fraîches haleines des montagnes qui venaient raviver une littérature aussi distinguée que desséchée. Il était temps, et c'est en cela que Rousseau n'est pas un corrupteur de la langue, mais, somme toute, un régénérateur.”

Jean-Jacques Rousseau (1712–1778) philosophe, compositeur et critique musical genevois
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“Alors à partir de l'âge de dix ans j'ai fait de l'anorexie, puis de la boulimie, et je suis restée ainsi pendant vingt ans, jusqu'à ce que je me suis dit un jour, Tiens, et si c'est tout? Et si ceci est juste ce dont j'ai l'air, et rien que je fais ne le changera? Donc combien de temps j'épargnerais si je cessais de prendre cette seconde à chaque fois que je me vois dans un miroir pour me traiter de grosse laide? Combien de temps j'épargnerais si je me laissais passer une fenêtre sans contracter mon abdomen et redresser les épaules? Combien de temps j'épargnerais? Et il en sorte que j'épargne 97 minutes par semaine. Je peux prendre un cours de poterie.”

Margaret Cho (1968) actrice américaine

So from the age of 10, I became anorexic, and then bulimic, and then stayed that way for about twenty years, until one day I just said, Hey, what if this is it? What if this is just what I look like, and nothing I do changes that? So how much time would I save if I stopped taking that extra second every time I look in the mirror to call myself a big fat fuck? How much time would I save if I just let myself walk by a plate-glass window without sucking in my gut and throwing back my shoulders? How much time would I save? And it turns out I save about 97 minutes a week. I can take a pottery class.
en
Notorious C.H.O.

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