Citations de Dieu
Page 7

Augustin d'Hippone photo

“En connaît-on où des crimes infâmes et contre nature, tels, par exemple, que celui des habitants de Sodome, n'aient pas été jugés [partout et toujours] exécrables et dignes des plus grands châtiments? Non sans doute; et quand tous les peuples de la terre se concerteraient ensemble pour commettre de semblables crimes, ils n'en seraient pas moins tous coupables devant la loi divine qui ne les a point créés pour vivre ensemble à de semblables conditions; et c'est violer cette société d'un ordre supérieur, qui doit exister entre l'homme et Dieu, que de souiller par de telles abominations la pureté de la nature dont il est le créateur.”

Itaque flagitia, quæ sunt contra naturam, ubique ac semper detestanda atque punienda sunt, qualia Sodomitarum fuerunt. Quæ si omnes gentes facerent, eodem criminis reatu divina lege tenerentur, quæ non sic fecit homines, ut se illo uterentur modo. Violatur quippe ipsa societas, quæ cum Deo nobis esse debet, cum eadem natura, cuius ille auctor est, libidinis perversitate polluitur
la
Citations de saint Augustin, Les Confessions

Mark Twain photo

“Ce qu'il manque à Dieu, ce sont des convictions, une certaine stabilité de caractère. Il devrait être presbytérien ou catholique ou quelque chose, mais pas essayer d'être tout à la fois.”

Mark Twain (1835–1910) romancier, journaliste et humoriste américain

What God lacks is convictions -stability of character. He ought to be a Presbyterian or a Catholic or something, -not try to be everything.
en

Charles Péguy photo

“Femmes, je vous le dis, vous rangeriez Dieu même.”

Charles Péguy (1873–1914) écrivain, poète et essayiste français

Ève

Laurent Lafforgue photo
Michel Onfray photo

“Dieu a créé la mer et il l'a peinte en bleu pour qu'on soit bien, dessus.”

Bernard Moitessier (1925–1994) navigateur et écrivain français

La longue route, 1971

J. D. Salinger photo
Adolf Hitler photo
Michel Puech photo

“Pour René Descartes, Dieu est positivement indifférent : la vraie liberté est la liberté morale, celle qui nous permet de choisir le bien librement.”

Michel Puech (1960) philosophe français

La philosophie en clair : 10 classiques sérieusement dépoussiérés, 1999.

“Les dieux ne rient pas. Celui des mahométans moins que les autres.”

Marc Bonnant (1944) Avocat suisse

fr
2011

“Dieu et le Diable désirent tous deux intervenir dans les affaires humaines; le Diable choisit toujours bien son moment.”

Robertson Davies (1913–1995) romancier canadien

De Ramsay, ami calviniste d'Eisengrim.
Le monde des merveilles (Trilogie de Deptford, III)

Gabriele d'Annunzio photo
Basile de Césarée photo
Marcel Lefebvre photo
Jules Michelet photo
Marcus Garvey photo

“Un seul Dieu, un seul But, un seul Destin.”

Marcus Garvey (1887–1940) militant jamaïcain

One Aim, One God, One Destiny .
en
Devise de l’Association Universelle pour le Progrès des Noirs.
Citation

François Rabelais photo

“Le potestat
Mais en ceste vie mortelle, rien n'est beat de toute pars. Souvent quand sommes à tables, nous alimentans de quelque bon et grand vent de Dieu, comme de Manne celeste, aises comme peres, quelque petite pluye survient, la quelle nous le tollist et abat. Ainsi sont mainct repas perduz par faulte de victuailles.”

François Rabelais (1494–1553) auteur français du 16e siècle

fr
Le gouverneur
Mais en cette vie mortelle, rien n'est heureux de toute part. Souvent, quand nous sommes à tables, nous alimentant de quelque bon et grand vent de Dieu, comme une manne celeste, aises comme des seigneurs, quelque petite pluie survient, laquelle nous l'enlève et l'abat. Ainsi sont maints repas perdus par fautre de victuailles.
Sur l'île de Ruach, les habitants se nourrissent de vent. Le proverbe initial vient des Odes d'Horace, II, XVI, v. 27-28.
Œuvre, Quart Livre

Jean d'Ormesson photo
Léon Bloy photo
Friedrich Nietzsche photo

“Si l'on pouvait comprendre à l'aide de la raison comment peut être clément et juste ce Dieu qui fait preuve de tant de colère et de méchanceté, à quoi servirait alors la foi?”

Wenn man durch Vernunft es fassen könnte, wie der Gott gnädig und gerecht sein könne, der so viel Zorn und Bosheit zeigt, wozu brauchte man dann den Glauben ?
de
Citation de Luther dans la préface dAurore datée de 1886.
Aurore, 1881

Albert Camus photo
Frantz Fanon photo
Benoît XVI photo
Yasmina Khadra photo

“Ça va changer quoi? Quelle plaie cautériser, quelle fracture rebouter?… Au fond de moi, je ne suis même pas sûr de vouloir remonter jusqu’à la racine de mon malheur. Certes, je n’ai pas peur d’en découdre, mais comment croiser le fer avec des fantômes. Ça crève les yeux que je ne fais pas le poids. Je ne connais rien aux gourous ni à leurs sbires. Toute ma vie, j’ai tourné opiniâtrement le dos aux diatribes des uns et aux agissements des autres, cramponné à mes ambitions tel un jockey à sa monture. J’ai renoncé à ma tribu, accepté de me séparer de ma mère, consenti concession sur concession pour ne me consacrer qu’à ma carrière de chirurgien; 'je n’avais pas le temps de m’intéresser aux traumatismes qui sapent les appels à la réconciliation de deux peuples élus qui ont choisi de faire la terre bénie de Dieu un champ d’horreur et de colère'. Je ne me souviens pas d’avoir applaudi le combat des uns ou condamné celui des autres, leur trouvant à tous une attitude déraisonnable et navrante. Jamais je ne me suis senti impliqué, de quelque manière que ce soit, dans le conflit sanglant qui ne fait, en vérité, qu’opposer à huis clos les souffre-douleur aux boucs émissaires d’une Histoire scélérate toujours prête à récidiver. J’ai connu tant d’hostilités méprisables que le seul moyen de ne pas ressembler à ceux qui étaient derrière est de ne pas les pratiquer à mon tour. Entre tendre l’autre joue et rendre les coups, j’ai choisi de soulager les patients. J’exerce le plus noble métier des hommes et pour rien au monde je ne voudrais compromettre la fierté qu’il m’insuffle.”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Attentat, 2005

Guy de Maupassant photo

“Dieu a fait l’homme à son image, mais l’homme le lui a bien rendu.”

Guy de Maupassant (1850–1893) écrivain français

Maupassant cite Voltaire.
Nouvelle, Le Horla, 1887

Albert Einstein photo
Bénabar photo

“J'ai prié Dieu pour qu'Il existe.”

Bénabar (1969) chanteur français

Reprise des négociations (2005)

Joachim du Bellay photo
Uli Windisch photo
Gaston Bachelard photo

“L'examen de l'imagination nous conduit à ce paradoxe : dans l'imagination de la vision généralisée, l'eau joue un rôle inattendu. L'œil véritable de la terre, c'est l'eau. Dans nos yeux, c'est l'eau qui rêve. Nos yeux ne sont-ils pas « cette flaque inexplorée de lumière liquide que Dieu a mise au fond de nous-mêmes »? [Claudel, L'Oiseau noir dans le Soleil levant].”

L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière, Gaston Bachelard, Le Livre de Poche, Biblio Essais, 1993, 1942, 39, V, I Les eaux claires, les eaux printanières et les eaux courantes, les conditions objectives du narcissisme, les eaux amoureuses, 978-2-253-06100-7
L'Eau et les Rêves, 1942

Johann Sebastian Bach photo

“On adore Bach, et on croit en lui, sans supposer un instant que sa divinité puisse jamais être mise en question; un hérétique ferait horreur, il est même défendu d’en parler. Bach, c’est Bach, comme Dieu c’est Dieu.”

Johann Sebastian Bach (1685–1750) claveciniste, organiste et compositeur allemand

À propos de l’attitude respectueuse du public allemand lors de l’exécution de la Passion selon saint Matthieu .

Thomas Mann photo
Jorge Luis Borges photo

“Être amoureux, c'est se créer une religion dont le dieu est faillible.”

Jorge Luis Borges (1899–1986) écrivain argentin de prose et de poésie

Essais

Paul Henri Thiry d'Holbach photo
Xénophane photo

“Les Éthiopiens disent de leurs dieux qu'ils sont camus et noirs, les Thraces qu'ils ont les yeux bleus et les cheveux rouges.”

Xénophane (-570–-475 avant J.-C.) philosophe grec présocratique

Silles

Arturo Pérez-Reverte photo
Marie-Antoinette d'Autriche photo

“Mon Dieu ayez pitié de moi! Mes yeux n’ont plus de larmes pour pleurer pour vous mes pauvres enfants. Adieu, adieu!”

Marie-Antoinette d'Autriche (1755–1793) reine de France

À l’annonce de sa condamnation à mort, Marie-Antoinette rédige son testament pour Madame Élisabeth qui s’achève ainsi.
Citation de Marie-Antoinette

Augustin d'Hippone photo

“Je vins à Carthage, et partout autour de moi bouillait à gros bouillons la chaudière des amours honteuses. Je n'aimais pas encore, et j'aimais à aimer; dévoré du désir secret de l'amour, je m'en voulais de ne l'être pas plus encore. Comme j'aimais à aimer, je cherchais un objet à mon amour, j'avais horreur de la paix d'une voie sans embûches. Mon âme avait faim, privée qu'elle était de la nourriture de l'âme, de vous-même, mon Dieu, mais je ne sentais pas cette faim. J'étais sans appétit pour les aliments incorruptibles, non par satiété, mais plus j'en étais privé, plus j'en avais le dégoût. Et c'est pourquoi mon âme était malade et, rongée d'ulcères, se jetait hors d'elle-même, avec une misérable et ardente envie de se frotter aux créatures sensibles. Mais si ces créatures n'avaient pas une âme, à coup sûr, on ne les aimerait pis. Aimer et être aimé m'était bien plus doux, quand je jouissais du corps de l'objet aimé. Je souillais donc la source de l'amitié des ordures de la concupiscence; j'en ternissais la pureté des vapeurs infernales de la débauche. Repoussant et infâme, je brûlais dans mon extrême vanité de faire l'élégant et le mondain. Je me ruai à l'amour où je souhaitais être pris. Mon Dieu, qui m'avez fait miséricorde, de quel fiel, dans votre bonté, vous en avez arrosé pour moi la douceur! Je fus aimé, j'en vins secrètement aux liens de la possession.”

Citations de saint Augustin, Les Confessions

Marguerite Duras photo
Friedrich Nietzsche photo
Aristophane photo

“La route vers Dieu est facile parce qu'on y avance en se déchargeant.”

Étienne Gilson (1884–1978) philosophe et historien français

L'Esprit de la philosophie médiévale, 1932

Pierre Schoendoerffer photo
Thomas Mann photo
James Joyce photo
Jean-Jacques Rousseau photo
Jean Raspail photo
Albert Einstein photo
Augustin d'Hippone photo

“(21) Il vaut mieux (qui en doute?) amener par l'instruction les hommes au culte de Dieu que de les y pousser par la crainte de la punition ou par la douleur; mais, parce qu'il y a des hommes plus accessibles à la vérité, il ne faut pas négliger ceux. qui ne sont pas tels. L'expérience nous a prouvé, nous prouve encore que la crainte et la douleur ont été profitables à plusieurs pour se faire instruire ou pour pratiquer ce qu'ils avaient appris déjà. On nous objecte cette sentence d'un auteur profane : « Il vaut mieux, je crois, retenir les enfants par la honte et l'honnêteté que par la crainte (Térence, Adelph., acte I, scène 1.). » Cela est vrai; les meilleurs sont ceux qu'on mène avec le sentiment, mais c'est la crainte qui corrige le plus grand nombre. Car, pour répondre par le même auteur, c'est lui aussi qui a dit : « Tu ne sais rien faire de bien si on ne t'y force. » L'Ecriture divine dit à cause des meilleurs : « La crainte n'est pas dans la charité; mais la charité parfaite met la crainte dehors (I Jean, IV, 18.); » et, à cause de ceux qui valent moins et sont en plus grand nombre : « Ce n'est pas avec des paroles que le mauvais serviteur sera corrigé; car lorsqu'il comprendra, il n'obéira point (Prov. XXIX, 19.). » En disant que des paroles ne le corrigeront point, l'Ecriture n'ordonne pas qu'on le délaisse, mais nous fait entendre ce qu'il faut faire : autrement elle ne dirait pas : « des paroles ne le corrigeront point, » mais seulement : « il ne se corrigera pas. » Aussi elle nous apprend, dans un autre endroit, que non-seulement le serviteur, mais encore le mauvais fils, doit être châtié et avec grand profit; car, dit-elle, « tu le frappes de la verge, mais tu délivres son âme de la mort (Ibid. XXIII,14.), » et ailleurs : « Épargner le châtiment, c'est haïr son fils (Ibid. XIII, 24. ). » (…) Mais cependant, avant de devenir de bons fils et de désirer d'être dégagés des liens du corps [littéralement : de la concupiscence] pour être avec le Christ (6. Philip. I, 23.), plusieurs, comme de mauvais serviteurs et en quelque sorte de méchants fugitifs, sont ramenés à leur Seigneur par le fouet des douleurs temporelles. (…) (23) Pourquoi l'Église ne forcerait-elle pas au retour les enfants qu'elle a perdus, puisque ces enfants perdus forcent les autres à périr? Si, au moyen de lois terribles, mais salutaires, elle retrouve ceux qui n'ont été que séduits, cette pieuse mère leur réserve de plus doux embrassements et se réjouit de ceux-ci beaucoup plus que de ceux qu'elle n'avait jamais perdus. (…).”

Augustin d'Hippone (354–430) philosophe parmis les premiers Chrétien

21. Melius essa, quidem quis dubitaverit ?, ad Deum colendum doctrina homines duci, quam pœnæ timore vel dolore compelli: sed non quia isti meliores sunt, ideo illi qui tales non sunt, neglegendi sunt. Multis enim profuit (quod experimentis probavimus et probamus) prius timore vel dolore cogi, ut postea possent doceri, aut quod jam verbis didicerant, opere sectari. Proponunt nobis quidam sententiam cujusdam sæcularis auctoris, qui dixit: Pudore et liberalitate liberos retinere, satius esse credo, quam metu (TEREN., Adel., 1, 57-58.). Hoc quidem verum est; sed sicut meliores sunt quos dirigit amor, ita plures sunt quos corrigit timor. Nam ut de ipso auctore istis respondeatur, apud illum etiam legunt: Tu nisi malo coactus, recte facere nescis (TEREN., Adel., 1, 69-75 (loc. adbrev. a CICER., Actio in Verr. 3, 62.)). Porro autem Scriptura divina, et propter illos meliores dixit: Timor non est in caritate; sed perfecta caritas foras mittit timorem (1 Io 4, 18.); et propter hos inferiores, qui plures sunt, ait: Verbis non emendabitur servus durus; si enim et intellexerit, non obediet (Prov 29, 19. ). Cum dixit, verbis eum non emendari, non eum jussit deseri, sed tacite admonuit unde debeat emendari: alioquin non diceret: Verbis non emendabitur; sed tantummodo diceret: « Non emendabitur ». Alio quippe loco dicit non solum servum, sed etiam filium indisciplinatum plagis esse cœrcendum; et magno fructu: nam: Tu quidem, inquit, percutis eum virga; animam vero ejus liberabis a morte (Prov 23, 14.); et alibi dicit: Qui parcit baculo, odit filium suum (Prov 13, 24.). (...) Sed tamen antequam dicant boni filii: Concupiscentiam habemus dissolvi, et esse cum Christo (Phil 1, 23.); multi prius, tamquam mali servi et quodammodo improbi fugitivi, ad Dominum suum temporalium flagellorum verbere revocantur. (...) (23) Cur ergo non cogeret Ecclesia perditos filios ut redirent, si perditi filii cœgerunt alios ut perirent? Quamvis etiam illos quos non cœgerunt, sed tantummodo seduxerunt, si per terribiles sed salubres leges in eius gremium revocentur (Mt 18, 12-13; Lc 15, 4-7.), blandius pia mater amplectitur, et de illis multo amplius quam de his quos numquam perdiderat, gratulatur. (...)
la
Citations de saint Augustin, Lettres

Madonna photo

“Je ne m'arrêterai pas avant d'être devenue aussi célèbre que Dieu.”

Madonna (1958) chanteuse américaine

I won't be happy until I'm as famous as God.
en

Romain Rolland photo
George Bernard Shaw photo

“Méfie-toi de l'homme dont le Dieu est dans les cieux.”

George Bernard Shaw (1856–1950) dramaturge et scénariste irlandais

Beware of the man whose God is in the skies.
en
Man And Superman, 1903

Michel Puech photo

“Platon estime que Socrate est condamné à mort parce qu'il renverse les valeurs, en ne croyant pas aux dieux de la Cité et en cela corrompt la jeunesse.”

Michel Puech (1960) philosophe français

La philosophie en clair : 10 classiques sérieusement dépoussiérés, 1999.

Jean d'Ormesson photo
Jorge Luis Borges photo
Pierre Desproges photo

“Je suis un libertaire. Je ne crois pas en Dieu, mais je n'ai rien contre, ce qui est assez logique sachant que pour être contre tel ou tel, encore faut-il préjuger de son existence.”

Jean Rollin (1938–2010) cinéaste français

Phrase prononcée en annexe d'une réponse à des questions sur les réactions, en 1968, de supposées [ligues de vertu marxistes-léninistes] (jugées par Jean Rollin [encore plus vétilleuses que leurs homologues catholiques] ) à son film Le Viol du vampire, initialement projeté au Styx, célèbre cinéma du Quartier latin, à Paris, avant et pendant les événements de Mai 1968.
Sur Dieu

André Breton photo
Augustin d'Hippone photo

“Supposons que la femme n'ait pas été associée à l'homme pour propager l'espèce [littéralement : engendrer des fils]; dans quel but lui a-t-elle été donnée? Serait-ce en vue de cultiver avec lui la terre? Mais le travail n'avait pas encore besoin de soulagement; d'ailleurs l'homme aurait trouvé dans un autre homme un aide plus actif: il y aurait également trouvé un asile plus sûr contre les ennuis de l'isolement. En effet, pour le commun de la vie et de la conversation, ne s'établit-il pas entre deux amis une sympathie plus profonde qu'entre un mari et sa femme? Admettons que l'un devait commander et l'autre obéir, afin que la paix ne fût pas troublée par quelque désaccord entre tes volontés: cette subordination aurait eu naturellement pour principe l'âge, puisque l'un aurait été créé après l'autre, comme le fut la femme. Objecterait-on qu'il eût été impossible à Dieu, s'il l'avait voulu, de tirer un homme de la côte d'Adam, comme il en tira un femme? Bref, supprimez la propagation de l'espèce, l'union de la femme avec l'homme, à mes yeux, n'a plus aucun but.”

Augustin d'Hippone (354–430) philosophe parmis les premiers Chrétien

Aut si ad hoc adjutorium gignendi filios, non est facta mulier viro, ad quod ergo adjutorium facta est? Si quæ simul operaretur terram; nondum erat labor ut adjumento indigeret, et si opus esset, melius adjutorium masculus fieret: hoc et de solatio dici potest, si solitudinis fortasse tædebat. Quanto enim congruentius ad convivendum et colloquendum duo amici pariter quam vir et mulier habitarent? Quod si oportebat alium jubendo, alium obsequendo pariter vivere, ne contrariæ voluntates pacem cohabitantium perturbarent; nec ad hoc retinendum ordo defuisset, quo prior unus, alter posterior, maxime si posterior ex priore crearetur, sicut femina creata est. An aliquis dixerit de costa hominis Deum feminam tantum, non etiam masculum, si hoc vellet, facere potuisse? Quapropter non invenio ad quod adjutorium facta sit mulier viro, si pariendi causa subtrahitur.
la
Citations de saint Augustin, La genèse au sens littéral

Jean d'Ormesson photo
Jacques Ellul photo
Pirmin Schwander photo
Imre Kertész photo
Michel Houellebecq photo
Karl Barth photo
George Sand photo
George Sand photo
Josemaría Escrivá de Balaguer photo

“À notre époque aussi, et en dépit de ceux qui nient Dieu, la terre est tout près du ciel.”

Josemaría Escrivá de Balaguer (1902–1975) prêtre, fondateur de l'Opus Dei et saint catholique

#992
Forge, 1987

Josemaría Escrivá de Balaguer photo

“Avec la grâce de Dieu, tu dois entreprendre et réaliser l'impossible…, parce que ce qui est possible, tout le monde le fait.”

Josemaría Escrivá de Balaguer (1902–1975) prêtre, fondateur de l'Opus Dei et saint catholique

#216
Forge, 1987

Antoine de Saint-Exupéry photo
Antoine de Saint-Exupéry photo
Arthur Rimbaud photo

“Les Poets de Sept ans

Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S'en allait satisfaite et très fière sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences,
L'âme de son enfant livrée aux répugnances.

Tout le jour, il suait d'obéissance; très
Intelligent; pourtant des tics noirs, quelques traits
Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies,
En passant il tirait la langue, les deux poings
A l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.
Une porte s'ouvrait sur le soir : à la lampe
On le voyait, là-haut, qui râlait sur la rampe,
Sous un golfe de jour pendant du toit. L'été
Surtout, vaincu, stupide, il était entêté
A se renfermer dans la fraîcheur des latrines:
Il pensait là, tranquille et livrant ses narines.
Quand, lavé des odeurs du jour, le jardinet
Derrière la maison, en hiver, s'illunait,
Gisant au pied d'un mur, enterré dans la marne
Et pour des visions écrasant son oeil darne,
Il écoutait grouiller les galeux espaliers.
Pitié! Ces enfants seuls étaient ses familiers
Qui, chétifs, fronts nus, oeil déteignant sur la joue,
Cachant de maigres doigts jaunes et noirs de boue
Sous des habits puant la foire et tout vieillots,
Conversaient avec la douceur des idiots!
Et si, l'ayant surpris à des pitiés immondes,
Sa mère s'effrayait, les tendresses profondes,
De l'enfant se jetaient sur cet étonnement.
C'était bon. Elle avait le bleu regard, - qui ment!

A sept ans, il faisait des romans, sur la vie
Du grand désert où luit la Liberté ravie,
Forêts, soleils, rives, savanes! - Il s'aidait
De journaux illustrés où, rouge, il regardait
Des Espagnoles rire et des Italiennes.
Quand venait, l'Oeil brun, folle, en robes d'indiennes,
-Huit ans -la fille des ouvriers d'à côté,
La petite brutale, et qu'elle avait sauté,
Dans un coin, sur son dos, en secouant ses tresses,
Et qu'il était sous elle, il lui mordait les fesses,
Car elle ne portait jamais de pantalons;
- Et, par elle meurtri des poings et des talons,
Remportait les saveurs de sa peau dans sa chambre.

Il craignait les blafards dimanches de décembre,
Où, pommadé, sur un guéridon d'acajou,
Il lisait une Bible à la tranche vert-chou;
Des rêves l'oppressaient, chaque nuit, dans l'alcôve.
Il n'aimait pas Dieu; mais les hommes qu'au soir fauve,
Noirs, en blouse, il voyait rentrer dans le faubourg
Où les crieurs, en trois roulements de tambour,
Font autour des édits rire et gronder les foules.
- Il rêvait la prairie amoureuse, où des houles
Lumineuses, parfums sains, pubescences d'or,
Font leur remuement calme et prennent leur essor!

Et comme il savourait surtout les sombres choses,
Quand, dans la chambre nue aux persiennes closes,
Haute et bleue, âcrement prise d'humidité,
Il lisait son roman sans cesse médité,
Plein de lourds ciels ocreux et de forêts noyées,
De fleurs de chair aux bois sidérals déployées,
Vertige, écroulement, déroutes et pitié!
- Tandis que se faisait la rumeur du quartier,
En bas, - seul et couché sur des pièces de toile
Écrue et pressentant violemment la voile!”

Arthur Rimbaud (1854–1891) poète français
Jean-Louis Guez de Balzac photo

“Dieu est le poète et les hommes ne sont que les acteurs.”

Jean-Louis Guez de Balzac (1597–1654) historiographe et épistolier français

Socrate Chrétien (1662)

Jean Racine photo

“Dieu des Juifs, tu l'emportes!”

Athalie (1691)

Gottfried Wilhelm von Leibniz photo
Gottfried Wilhelm von Leibniz photo
Charles Baudelaire photo

“Faire son devoir tous les jours et se fier à Dieu, pour le lendemain.”

Charles Baudelaire (1821–1867) poète français

Journaux intimes (1864–1867; published 1887), Mon cœur mis à nu (1864)

Pierre Corneille photo

“Faites votre devoir, et laissez faire aux dieux.”

Pierre Corneille (1606–1684) dramaturge français

Horace (1639)

Voltaire photo
Charles Dickens photo
Hector Berlioz photo
Victor Hugo photo
Charles Baudelaire photo
Honoré de Balzac photo

“Le hasard, ma chère, est le dieu de la maternité.”

Honoré de Balzac (1799–1850) romancier, critique littéraire, essayiste, journaliste et écrivain français

Letters of Two Brides (1841-1842)

Guillaume de Machaut photo
Claude-Prosper Jolyot de Crébillon photo

“La crainte fit les dieux; l'audace a fait les rois.”

Claude-Prosper Jolyot de Crébillon (1707–1777) écrivain français, auteur de romans et d'oeuvres libertines
Charles Baudelaire photo

“Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l'une vers Dieu, l'autre vers Satan.”

Charles Baudelaire (1821–1867) poète français

Journaux intimes (1864–1867; published 1887), Mon cœur mis à nu (1864)