Citations sur ferme

Une collection de citations sur le thème de ferme, tout, bien-être, pluie.

Citations sur ferme

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“Garde la tête haute, les jambes fermées, les yeux ouverts.”

Tupac Shakur (1971–1996) rappeur américain

Keep your head up, legs closed, eyes open.
en
Wonda Why They Call U Bitch

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“Un être typiquement morbide ne deviendra jamais sain, et pourra encore moins se rendre la santé; pour quelqu'un de typiquement sain, au contraire, le fait d'être malade peut être un stimulant énergique de vie, du « plus-vivre ». C'est en fait ainsi que m'apparaît maintenant cette longue période de maladie : je découvris pour ainsi dire la vie, y compris moi-même, avec des yeux neufs, je savourai toutes les bonnes — et même les petites — choses, comme d'autres auraient du mal à les savourer — je fis de ma volonté de santé et de vie ma philosophie… Car, qu'on y prenne bien garde : mes années de plus faible vitalité furent celles où je cessai d'être pessimiste : l'instinct de l'« autoreconstitution » m'interdisait une philosophie de la pauvreté et du découragement… Et à quoi, au fond, reconnaît-on l' épanouissement physique? À ce qu'un être épanoui fait du bien à nos sens; à ce qu'il est taillé dans un bois qui est à la fois ferme, tendre et odorant. Il n'a de goût que pour ce qui lui fait du bien; son plaisir, son envie, cesse là où la mesure de ce qui convient est franchie. Il invente des remèdes contre les lésions, il exploite à son avantage les hasards malencontreux : ce qui ne le fait pas périr lui donne des forces. D'instinct, de tout ce qu'il voit, entend et vit, il amasse son propre capital : il est un principe de sélection, il élimine bien des choses. Il est toujours dans sa société bien à lui, qu'il commerce avec des livres, des hommes ou des paysages; par son choix, il honore ce qu'il a choisi, ce qu'il admet, ce à quoi il fait confiance. À toutes sortes de sollicitations, il réagit lentement, avec cette lenteur dont une longue prudence et une fierté délibérée lui ont imposé la discipline. Bien loin d'aller au-devant d'elle, il examine attentivement la sollicitation qui se présente à lui. Il ne croit ni à la « malchance », ni à la « faute » : il vient à bout de lui-même et des autres, il sait oublier”

il est assez fort pour que tout, nécessairement, tourne à son avantage. Eh bien, je suis tout le contraire d'un décadent : car c'est moi-même que je viens de décrire.
Ecce homo, 1888, Pourquoi je suis si sage

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“Je crois que c'est les injustes qui dorment le mieux, parce qu'ils s'en foutent, alors que les justes ne peuvent pas fermer l'oeil et se font du mauvais sang pour tout.”

Romain Gary (1914–1980) écrivain et diplomate français

Éducation européenne / La vie devant soi

“Accepter le destin d'un cœur ferme n'est pas une vertu, c'est être un homme selon Homère, tout simplement.”

Dominique Venner (1935–2013) historien, journaliste et essayiste français d'extrême droite

Histoire et tradition des Européens : 30 000 ans d'identité, 2002

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“Notre argument n'est pas totalement circulaire, mais il n'en est pas loin. Il ressemble, pour ainsi dire, à une courbe fermée dans l'espace.”

Willard Van Orman Quine (1908–2000)

Our argument is not flatly circular, but something like it. It has the form, figuratively speaking, of a closed curve in space.
en
Les Deux Dogmes de l'empirisme

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“« Quand la voiture qui allait l'écraser fut sur lui, il trouva encore la force de la frapper de son poing fermé ». J'aurais aimé écrire un roman qui se fût achevé sur cette phrase.”

Livres, Comment peut-on être païen ?, 1981, Dernière Année. Notes pour conclure le siècle http://books.google.fr/books?id=LI5vx9Mdgb4C&printsec=frontcover&source=gbs_navlinks_s#v=onepage&q=&f=false, 2001

“DSK, NKM, BHL, FOG… Jamais je ne ferai partie de ce club très fermé des gens désignés par leurs initiales.”

Clément Bénech (1991) écrivain et journaliste français

Autres citations

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“J'ai dit que les Arabes avaient traduit, et beaucoup traduit. Cela veut dire d'une part qu'ils ont transmis l'héritage grec à l'Occident, dans tous les domaines : médecine, mathématiques, philosophie, à tel point que celui-ci a contracté envers le monde arabe une dette culturelle énorme. […] Cette dette était encore reconnue (à tous les sens du mot « reconnaissance ») par le Moyen Âge de Gerbert d'Aurillac, de Roger Bacon, de Frédéric II de Sicile. […] L'admiration pour le trésor de réflexion et de savoir venu des Arabes n'empêchait d'ailleurs pas une polémique ferme sur la doctrine. […] Quoi qu'il en soit, rappeler l'importance des traductions arabes ne veut en aucun cas dire que les Arabes se seraient contentés de transmettre passivement des livres dont le contenu leur serait demeuré scellé. Tout au contraire, ils ont également été des créateurs. Ils ont prolongé, parfois très loin, le savoir qu'ils recevaient. […] La reprise d'un contact direct avec l'héllénisme byzantin entraina un court-circuit culturel : on pouvait sauter par dessus les intermédiaires arabes. […] Tout est en place pour que se développe une dénégation systématique et globale de l'héritage arabe. […] La conscience d'une dette resta cependant encore claire pour les grands orientalistes de la Renaissance et du [XVII, e], Postel, Pococke, ou Fontialis. Mais elle a été refoulée des mémoires à l'époque des Lumières, puis au [XIX].”

Rémi Brague (1947) philosophe français

Europe : La voie romaine, 1992

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“Un homme arpentait fiévreusement cette pièce spartiate, les mains derrière le dos, les yeux baissés, la tête projetée en avant, comme prête à charger. L'homme ressemblait à Ben Gourion comme deux gouttes d'eau, mais ce ne pouvait pas être lui : dès le jardin d'enfant, tout le monde en Israël savait de quoi il avait l'air et aurait pu le reconnaître les yeux fermés. Mais comme il n'y avait pas encore la télévision, il me paraissait évident que le Père de la Nation était un géant dont la tête atteignait les nuages, tandis que cet imposteur était coutaud et rondouillard - on aurait dit une femme enceinte - de moins d'un mètre soixante.

J'étais stupéfait. Presque vexé.

Pourtant, pendant les deux ou trois minutes de silence qui me parurent une éternité, le dos toujours contre la porte, je dévisageais ce curieux petit bonhomme magnétique, puissamment charpenté, tenant à la fois du patriarche montagnard coriace et du vieux nain énergique, faisant nerveusement les cent pas, les mains croisées dans le dos, sa grosse tête en avant comme s'il se préparait à enfoncer une muraille d'un coup de bélier, perdu dans ses pensées, très loin, ne prenant même pas la peine de signaler qu'il savait que quelqu'un, quelque chose, un infime grain de poussière, avait atterri dans son bureau. David Ben Gourion avait soixante-quinze ans à cette époque, et moi, une vingtaine d'années.”

Amos Oz (1939–2018) poète, romancier et essayiste israélien

Une histoire d'amour et de ténèbres , 2002

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“Ces gens-là nous envient, disait-on dans les boutiques et les foyers, […], ils nous envient parce que chez nous personne ne meurt, et s’ils veulent nous envahir et occuper notre territoire c’est pour ne pas mourir eux non plus. En deux jours, à coups de marches forcées et de bannières flottant au vent, entonnant des chants patriotiques comme la marseillaise, le ça ira, le maria da fonte, l’hymne à la charte, le não verás país nenhum, la bandiera rossa, la portuguesa, le god save the king, l’internationale, le deuchland über alles, le chant des marais, le stars and stripes, les soldats s’en retournèrent aux postes d’où ils étaient venus et là, armés jusqu’aux dents, ils attendirent de pied ferme l’attaque. Les deux camps valeureux sont face à face, mais cette fois non plus le sang ne coulera pas jusqu'au fleuve. Et dites vous bien que ce ne fut pas voulu par les soldats de ce côté-ci, car eux avaient la certitude de ne pas mourir, même si une rafale de mitraillette les coupaient en deux. Encore que, poussés par une curiosité scientifique plus que légitime, nous devrions nous demander comment les deux parties séparées survivraient au cas où l’estomac serait d’un côté et les intestins de l’autre. Quoi qu’il en soit, seul un fou à lier s’aviserait de tirer le premier. Et, dieu soit loué, personne ne tira. Pas même le fait que plusieurs soldats de l’autre camp eussent l’idée de déserter dans l’eldorado où personne ne meurt n’eut d’autre conséquence que leur renvoi immédiat à leur lieu d’origine où un conseil de guerre les attendait déjà. Ce détail n’aura aucune incidence sur le déroulement de l’histoire riche en tribulations que nous relatons et nous n’en reparlerons plus, n’empêche que nous n’avons pas voulu le laisser enseveli dans l’obscurité de l’encrier.”

José Saramago (1922–2010) écrivain portugais

[…] Espérons qu’au moins les pauvres diables ne seront pas fusillés. Car alors nous serions fondés à dire qu’ils étaient allés chercher de la laine et étaient revenus prêts à être tondus.
Les intermittences de la mort (As Intermitcias da Morte), 2005

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“Les Français recommencent l'œuvre des Romains, mais en des conditions que la marche de l'histoire a rendues bien différentes. Si ce n'est dans l'Europe occidentale et en Maurétanie, où il atteignait l'Océan, le monde romain était entouré de tous les côtés par des régions inconnues, peuplées d'ennemis; la pression extérieure se faisait sentir constamment sur les frontières, et le moindre relachement des forces dans l'organisme intérieur permettait à l'étau de rapprocher ses branches : il finit par se fermer complètement lors de la rupture d'équilibre politique produite par la migration des Barbares. Aujourd'hui le monde civilisé, que l'on peut, à défaut d'autre nom collectif, appeler le monde européen, n'est point environné par des populations barbares; au contraire, il les entoure d'une zone incessamment agrandie, il les pénètre, les transforme, leur apporte une industrie nouvelle et de nouvelles mœurs. […] Maintenant une ère nouvelle a commencé, grâce à l'annexion graduelle du monde barbare au domaine européen, et la postérité pourra reconnaître sans peine la part de travail accomplie depuis 1850 par les colonisateurs français, espagnols, italiens. Elle est déjà fort considérable : d'année en année on voit changer l'aspect de l'Algérie par la naissance des villes, l'accroissement des cultures, l'extension du réseau des routes et des voies ferrées.”

Élisée Reclus (1830–1905) géographe, écrivain et anarchiste français

Nouvelle géographie universelle: la terre et les hommes, 1881

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“En fait, le caractère valeur des produits du travail ne s'établit fermement qu'une fois que ceux-ci sont pratiqués comme grandeurs de valeur. Or, ces grandeurs changent constamment, indépendamment de la volonté, des prévisions et des actes des gens qui échangent. Leur mouvement social propre a pour les échangistes la forme d'un mouvement de choses qu'ils ne contrôlent pas, mais dont ils subissent au contraire le contrôle. Il faut attendre un développement complet de la production marchande avant que l'expérience même fasse germer l'intelligence scientifique de la chose: on comprend alors que ces travaux privés, menés indépendamments par tous les côtés en tant que branches naturelles de la division sociale du travail sont réduits en permanence à leur mesure sociale proportionnelle, parce que la contingence et les oscillation constante des rapports dans lesquels s'échanges leurs produits le temps de travail socialement nécessaire régulatrice, au même titre que la loi de la pesanteur s'impose quand quelqu'un prend sa maison sur le coin de la figure. La détermination de la grandeur de valeur par le temps de travail est donc un secret caché sous la phénoménalité des mouvements des valeurs relatives des marchandises. En découvrant ce secret, on lève l'apparence d'une détermination purement aléatoire des grandeurs de valeurs des produits du travail, mais on ne supprime nullement leur forme de choses.”

Karl Marx (1818–1883) philosophe, sociologue et économiste allemand

, 1867
Source: « Que penser d'une loi qui ne peut entrer en vigueur qu'à travers des révolutions périodiques ? C'est précisément une loi naturelle qui repose sur l'inconscience des parties prenantes» (Friedrich Engels, Umriss zu einer Kritker der Nationalökonmie, in Deutsh-Französische Jahrbücher, édités par Arnold Ruge et Karl Marx, Paris 1844)

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“262. Assise sur le stoep aux côtés de mon père, je regarde la terre tourner, les oiseaux s’occuper à nouveau de bâtir leurs nids; la brise est fraîche sur mes joues, et peut-être aussi sur les siennes. «Tu te souviens», dis-je, «quand on allait à la mer, autrefois? On remplissait un panier de sandwiches et de fruits, on allait en carriole à la gare et on prenait le train du soir? On dormait dans le train, bercés par la chanson des roues, on s'éveillait à peine, tout somnolents, quand le train s'arrêtait pour prendre de l'eau, on entendait le murmure lointain des cheminots, et on se rendormait; le lendemain, on arrivait à la mer, on allait à la plage, et on retirait nos chaussures pour patauger, tu me tenais par la main et tu me soulevais au-dessus des vagues? Tu te souviens, le bernard-l'hermite qui m'a pincé l'orteil, et j'ai pleuré, pleuré, et tu me faisais des grimaces pour me consoler? (Tu te souviens de la pension où on logeait? Cette nourriture insipide - un soir, tu as repoussé ton assiette et déclaré que tu ne mangerais pas d'immondices, tu t'es levé et tu as quitté la salle à manger, et j'ai repoussé mon assiette et je t'ai suivi. Et tu te rappelles comme les chiens étaient contents de nous revoir? Une fois, le vieux Jakob avait oublié de les nourrir, et tu as juré épouvantablement et tu lui as supprimé sa ration de viande pour une semaine.. Tu te rappelles Jakob, et Hendrik, et Ou-Anna et Klein-Anna? Tu te rappelles ce fils de Ou-Anna qui avait été tué dans un accident et qu'on avait ramené à la ferme pour l'enterrer, et Ou-Anna qui voulait se jeter dans la fosse?»”

J. M. Coetzee (1940) romancier et professeur en littérature sud-africain

Au cœur de ce pays , 1976

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“Le répit dure peu. A peine passé le gros de la nouvelle charge française, tous, Máiquez compris, ressortent dans la rue, sur le pavé glissant de sang. José Antonio López Regidor, trente ans, reçoit une balle à bout portant juste au moment où, ayant réussi à se jucher sur la croupe du cheval d'un mamelouk, il lui plantait sou poignard dans le cœur. D'autres tombent aussi, et parmi eux Andréz Fernández y Suárez, comptable à la Compagnie royale de La Havanne, âgé de soixante-deux ans, Valerio García Lázaro, vingt et un ans, Juan Antonio Pérez Bohorques, vingt ans, palefrenier aux Gardes du Corps Royales, et Antonia Fayloa Fernández, une habitante de la rue de la Abada. Le noble du Guipúzcoa José Manuel de Barrenechea y Lapaza, de passage à Madrid, qui est sorti ce matin de son auberge en entendant le tumulte avec une canne-épée, deux pistolets de duel à la ceinture et six cigares de La Havanne dans une poche de sa redingote, reçoit un coup de sabre qui lui fend la clavicule gauche jusqu'à la poitrine. A quelques pas de là, au coin de l'hôtel des Postes et de la rue Carretas, les petits José de Cerro, dix ans, qui va pieds nus, et José Cristóbal García, douze ans, résistent à coups de pierres à un dragon de la Garde impériale avant de mourir sous son sabre. Pendant ce temps, le prêtre don Ignacio Hernández, épouvanté par tout ce qu'il voit, a ouvert le couteau qu'il portait dans sa poche. Les pans de sa soutane retroussés jusqu'à la taille, il bataille de pied ferme au milieu des chevaux, avec ses paroissiens de Fuencarral.”

Arturo Pérez-Reverte (1951) écrivain espagnol

Un jour de colère, 2008

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“Un ministre, ça ferme sa gueule. Et si ça veut l'ouvrir, ça démissionne.”

Jean-Pierre Chevènement (1939) politicien français

Les circonstances exactes dans lesquelles Jean-Pierre Chevènement a prononcé ces deux phrases, très célèbres, restent à préciser.
Sur la discipline gouvernementale

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“Quand une jeune fille, dans une ferme, laisse couler à travers sa chambre l'eau d'une source voisine et que son fiancé vient s'accouder à la barre arquée de sa fenêtre, ils partent eux aussi pour ne plus se retrouver.”

André Breton (1896–1966) poète et écrivain français

L'Année des chapeaux rouges partie I Pour mieux sauter, André Breton, Littérature Nouvelle Série, 3, Mai 1922, 11
L'Année des chapeaux rouges, 1922

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“Ras-le-bol de la peine de prison de deux ans ferme!”

Xavier Niel (1967) vice-président et directeur de la stratégie d'Iliad

Conférence de lancement de Free mobile du 10 janvier 2012 au cours de laquelle Xavier Niel (actionnaire à titre personnel du Monde) a accusé ses concurrents de prendre les français pour des "pigeons" avec leurs engagements forfaitaires sur deux ans.
Citation rapportée

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“[…] à ceux qui ne comprennent pas La Fontaine, elle se borne à répondre : « On ne fait point entrer certains esprits durs et farouches dans le charme et dans la facilité des Fables; cette porte leur est fermée et la mienne aussi. »”

Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français

Il est ici question de Madame de Sévigné.
L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Préface

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“Les chouans avaient vraiment grande allure, un idéalisme d'une certaine envergure, si fermé que je sois et rétif à leur esprit religieux.”

Paul Léautaud (1872–1956) écrivain français

21 mars 1929
Journal littéraire, Faits et événements accrochés par le Journal

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“Pour les hommes comme nous, il faut être un peu plus fort, plus critique envers nous-mêmes, plus observant que les autres. Que nous sommes déjà rehaussés de ces qualités, comme le prétendent certains, ou nous en sommes dotés par notre situation, nous avons traditionnellement - et nous avons effectivement une longue et fière tradition - été un peu plus fins, un peu plus fermes, un peu plus sensibles et flexibles que les autres […] L'armure la plus facile à revêtir est toujours la cruauté. Elle vous aidera en tout. Une condescension vicieuse envers ceux sans votre force peut vous faire sentir supérieur pour un moment. Mais il faut rejeter cette armure facile. […] Jamais, Ralph, jamais pour un instant ne permettez-vous de sentir autre chose que la pitié et la sympathie profonde pour les camarades malheureux qui, effectivement, ont tombé dans la même bataille.”

Robert Patrick (1937) auteur dramatique, parolier, acteur et metteur en scène

For people like us it is necessary to be a bit stronger, more self-critical, more observant than the usual run. Whether we happen to come already enhanced with these qualities, as some have claimed, or whether our situation invests them in us, we have traditionally - and we do have a long and proud tradition - been a little finer, a little firmer, more sensitive and flexible than others […] The easiest armor to put on is always cruelty. That armor will, indeed, see you through everything. Vicious condescension toward those without your strength can make you feel momentarily superior. But that easy armor must be forgone. […] Never, Ralph, never for an instant permit yourself to feel anything other than pity and deepest sympathy for unfortunate comrades who have, after all, fallen in the same battle.
en
Untold Decades: Seven Comedies of Gay Romance (1988)

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“Mlle Dangès vocalise un si déplorable air des Huguenots qu'elle ferme les yeux tout le temps, pour ne pas voir ce qu'elle chante.”

Colette (1873–1954) romancière française

Critique musicale, Au concert, 1903

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“Il était impossible que l'esprit sérieux, l'âme délicate, le caractère invinciblement porté à la droiture de Nélida ne fussent point froissés par ce qu'il y avait de faux dans cette société devenue la sienne. Mais la jeunesse est lente à se rendre compte de ses impressions et à les transformer en jugement. Il faut une force rare pour s'arracher au joug de la coutume. L'opinion établie semble tout naturellement l'opinion respectable, et les intelligences les plus fermes se défient d'elles-mêmes lorsqu'elles se sentent portées à franchir le cercle tracé par des mots aussi solennels que ceux de religion, de famille, d'honneur : mots trois fois saints, à l'abri desquels le monde a su placer les choses les moins dignes de vénération et de sacrifice. Aussi Nélida, surprise, incertaine, cherchait vainement à mettre d'accord ce qu'elle voyait et ce qu'elle entendait avec la voix intime de sa conscience. Tantôt, elle se sentait attirée par des grâces si nobles qu'elles semblaient presque des vertus; tantôt elle était repoussée par des hypocrisies grossières ou des maximes d'un égoïsme cynique. Les entretiens des jeunes filles avec lesquelles elle s'était liée n'étaient qu'un commentaire plus libre des conversations du couvent, et les fades galanteries des jeunes gens au bal blessaient sa simple fierté qui n'y trouvait rien à répondre. Un ennui insurmontable la gagnait, son cœur attristé se rouvrait au désir de la vie religieuse.”

Roman, Nélida, 1866

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“La France ne se redressera qu’en retrouvant la ferme volonté d’être fidèle à son rôle de fille aînée de l’Église.”

Alain Escada (1970) homme politique belge

Alain Escada, dans un discours en hommage à saint Louis.

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“Un être humain nu et couvert de sang passa comme un éclair près de moi en poussant des cris de rage et de douleur; quatres moines portant des lumières le poursuivaient. J'avais fermé la porte au bout de la galerie et je savais qu'ils devaient revenir sur leurs pas et passer près de moi. Toujours agenouillé, je tremblais de la tête aux pieds. La victime atteignit la porte, la trouva close et s'arrêta hors d'haleine. Je me retournai et vis une scène digne de Murillo. Jamais forme humaine ne fut plus parfaite que celle de cet infortuné jeune homme. Il se tenait là, dans une attitude de désespoir, ruisselant de sang. Les moines avec leurs lumières, leurs fouets et leurs robes sombres ressemblaient à un groupe de démons faisant leur proie d'un ange errant — on eût dit les furies infernales poursuivant un Oreste fou. Et vraiment aucun sculpteur de l'Antiquité ne dessina jamais forme plus parfaitement exquise que celle de cet infortuné si sauvagement mutilé par les moines. Ce spectacle d'horreur et de cruauté éveilla en un instant mon esprit du long engourdissement dans lequel il s'était affaibli. Je me précipitai au secours de la victime; je luttai avec les moines en proférant certaines paroles dont j'étais à peine conscient mais dont ils se souvinrent et qu'ils exagérèrent avec toute la précision de la méchanceté.”

Charles Robert Maturin (1782–1824) romancier irlandais

Melmoth — L'homme errant, 1820

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