Citations sur la vie
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“Que la vie est insignifiante et vide!”

Ou bien... ou bien, 1843

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“Le seul moyen efficace de supporter la vie, c'est d'oublier la vie.”

Hippolyte Taine (1828–1893) philosophe et historien français

Voyage en Italie

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“Regardons en face notre plus grande peur : la crainte d'avoir été, tous tant que nous sommes, appelés dans ce monde depuis un ordre d'existence différent (que nous avons maintenant oublié) par un magicien inconnu de nous, à la façon dont j'ai, selon vous, évoqué votre fille et sa compagne (ce que je n'ai pas fait). Je pose alors cependant cette question : Avons-nous pour autant perdu notre liberté? En êtes-vous, en particulier, moins maîtresse de votre vie? Devenons-nous nécessairement les marionnettes d'une histoire dotée d'une fin que nous ne pouvons voir et vers laquelle on nous traîne comme des criminels condamnés? Nous savons, chacun à notre manière, à quel point l'écriture est une occupation divagante; et il en est sûrement de même pour la magie. Assis à notre table, nous regardons par la fenêtre, et voici que passe un nuage ressemblant à un chameau; à peine avons-nous le temps de nous en apercevoir, que notre fantaisie nous a déjà transportés jusqu'aux sables de l'Afrique, et que notre héros (qui n'est personne sinon nous-même sous un déguisement) croise le cimeterre avec un brigand maure. Un autre nuage, en forme de navire, vogue devant nous; en un clin d'œil, nous voilà abandonné sur une île déserte et plongés dans le désespoir. Avons-nous des raisons de croire que les vies qu'il nous est donné de vivre se déroulent suivant un dessein plus arrêté que ces aventures fantasques?”

J. M. Coetzee (1940) romancier et professeur en littérature sud-africain

Foe , 1986

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“Je me sentais guettée par je ne savais qui ou quoi. Tout était d'un silence massif, au-dehors. De temps à autre, seul, le train passant dans la campagne faisait résonner l'atmosphère et agrémentait son roulement métallique de sifflements enroués et sinistres. Au fond, les soirées promettaient de ne pas être amusantes. De plus, je n'ai jamais su parler à la domesticité. Cette familiarité un peu hautaine qui rehausse le prestige des patrons, ces façons intéressées et négligentes, grâce auxquelles certains arrivent à s'attacher les étrangers les plus méfiants, tout ça me fut constamment impossible. Il faut, pour savoir s'entretenir avec le peuple ancillaire, beaucoup le mépriser, et je ne le méprise pas, avoir une idée très haute de soi-même; or, je n'ai aucune vanité, enfin savoir ne rien dire en beaucoup de mots et entendre des paroles vides sans étonnement ni attention. Je n'ai encore pas cette vertu. Quant à s'intéresser réellement aux actes et à la vie de personnages incolores et amorphes dont le destin repose sur la mécanisation totale, sur l'habitude devenue l'existence même, cela, je ne le puis. Au demeurant j'ai connu beaucoup de types qui s'affirmaient amis et frères de ce prolétariat domestique. J'ai constaté qu'ils pensaient au fond comme moi, mais ne l'avouaient point. Au contraire, ils étalaient une sympathie loquace et obscure à l'égard de travaux et de destinées fort inconnus.”

Renée Dunan (1892–1936) écrivain, critique et poétesse française, anarchiste et féministe

La Culotte en jersey de soi, Renée Dunan, Le Cercle Poche, 2011, 1923, 38, 978-2-84714-152-8, La Culotte en jersey de soie
La Culotte en jersey de soi, 1923

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“En quoi une société pourrait-elle assumer la fonction d’un Miroir, c'est-à-dire s’auto-investir d’une fonction spéculaire, qui en somme équivaut à introduire la théâtralité – hiérarchie d’une scène et manœuvre de la fiction – comme condition d’organisation religieuse, politique, économique, des groupes humains? L’examen des montages dogmatiques nous ouvre ces arcanes, à condition de ne pas oublier au départ que le jeu des images et, dans son prolongement obligé, l’activité de la pensée sont des effets inséparables de la vie du langage. Pour s’avancer dans notre direction, faisons le point là-dessus. Il faut rappeler comment opère le langage, médiation entre l’homme et la matérialité du monde. Il n’y a pas les mots d’un côté, les choses de l’autre. Le terme « choses » se rapporte à des objets à la fois extérieurs et reconstruits dans la représentation. Autrement dit, le rapport du mot et de la chose est intérieur au langage, de sorte qu’un objet extérieur n’existe que parce que sa condition d’existence matérielle se double dans sa construction dans la représentation. Cela étant, le nouage que nous appelons signification ne peut être réduit au rapport exclusif des mots avec d’autres mots, car l’opération langagière suppose le point de contact avec la choséité, elle contient l’articulation entre celle-ci et sa construction dans la représentation. Ainsi, le langage est matrice, relation, synthèse, mais aussi tension, entre la matérialité du monde et le royaume, su et insu, de l’image. Ces remarques sont capitales, tant au plan subjectif que social. Elles touchent à l’actuel quiproquo positiviste qui de proche en proche confond vérité scientifique et vérité dogmatique. Une vérité scientifique est scientifique, parce que conforme aux lois de la science considérée. Mais, dès lors que la société la reconstruit comme valeur, elle prend statut de vérité dogmatique. Le discours scientifique obéit aussi à la logique des montages institutionnels du discours”

De la Société comme Texte. Linéaments d'une anthropologie dogmatique

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“Le besoin humain est réellement, profondément, de trouver un sens à la vie.”

Brian Aldiss (1925–2017) écrivain britannique

À l'est de la vie, 1994

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“Tout notre cerveau, tout notre cœur, toute notre vie, nous devons les employer à grandir, à renforcer nos souverains. Et nous savons bien qu'à leur tour, ils ne feront que nous réduire s'ils ne peuvent pas nous détruire.”

Elefthérios Venizélos (1864–1936) personnalité politique grecque

We must employ all our mind, all our heart, all our life to make our sovereigns better, to strengthen them. And we know, that they, in return, will do nothing but belittle us if they can't destroy us.
en
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Elefthérios Venizélos, à Dimitru Ionescu

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“Tout aboutit chez Mme de Lambert à ce conseil suprême : « se donner ses heures, se mettre à part, pratiquer la retraite de l’âme, savoir être en soi. » — Être en soi, c’est jouir de ce que l’on est et de ce que l’on a : il faut des repos pour le bonheur; il suffit de si peu de chose pour troubler notre quiétude : le moindre mal qui puisse nous arriver des ébranlements trop répétés ou des excitations trop vives, c’est de faire échapper ce qu’on tient en attendant ce qu’on désire. — Être en soi, c’est s’appuyer sur sa raison, temporiser avec ses sentiments, haine ou amour, pour arriver à les maîtriser, ne point composer avec ce qui est du train de la volupté, musique, poésie, jeux, spectacles et plaisirs violents, travailler à se craindre et à se respecter, renouveler incessamment ses ressources d’entretien moral et de résistance : « Nous sommes toujours aussi forts contre nous-mêmes et contre les autres que nous voulons l’être. » — Être en soi, c’est n’attendre de la vie que ce qu’elle peut donner […]. « Ma fille, répète sans cesse Mme de Lambert, hors de soi point de bonheur durable… Ne nous croyons assurée contre les disgrâces que lorsque nous sentirons nos plaisirs naître du fond de notre âme… Tout âge est à charge à qui ne porte pas au dedans de soi ce qui peut rendre la vie heureuse… La plupart des hommes ne savent pas vivre dans leur propre société… Le monde n’est qu’une troupe de fugitifs d’eux-mêmes. »”

Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français

L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Madame Lambert

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“La flamme des alcools passa dans les corps, incendia les prunelles, porta au centre des vies frémissantes son ardeur et ses énergies.”

Renée Dunan (1892–1936) écrivain, critique et poétesse française, anarchiste et féministe

La Culotte en jersey de soi, Renée Dunan, Le Cercle Poche, 2011, 1923, 19, 978-2-84714-152-8
La Culotte en jersey de soi, 1923

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“Le christianisme nous a frustrés de la moisson de la culture antique, et, plus tard, il nous a encore frustrés de celle de la culture islamique. La merveilleuse civilisation maure d’Espagne, au fond plus proche de nous, parlant plus à nos sens et à notre goût que Rome et la Grèce, a été foulée aux pieds (et je préfère ne pas penser par quels pieds!) — Pourquoi? Parce qu’elle devait le jour à des instincts aristocratiques, à des instincts virils, parce qu’elle disait oui à la vie, avec en plus, les exquis raffinements de la vie maure!… Les croisés combattirent plus tard quelque chose devant quoi ils auraient mieux fait de se prosterner dans la poussière — une civilisation en comparaison de laquelle même notre XIX siècle semblerait pauvre et retardataire! Sans doute, ils révaient de butin : l'Orient était riche!… Voyons donc les choses comme elles sont! Les croisades? Une piraterie de grande envergure, et rien de plus! […] L'Église a mené sa guerre à outrance contre tout ce que la Terre portait comme d'aristocratique! […] La noblesse allemande est à peu près entièrement absente de l’histoire de la culture supérieure : on en devine la cause… Le christianisme, l’alcool - les deux grands moyens de corruption… En soi, on ne devrait même pas avoir à choisir entre l’islam et le christianisme, pas plus qu’entre un Arabe et un Juif. La réponse est donnée d’avance: ici, nul ne peut choisir librement. Soit on est un tchandala, soit on ne l’est pas. « Guerre à outrance avec Rome! Paix et amitié avec l’Islam. » C’est ce qu’a senti, c’est ce qu’a fait ce grand esprit fort, le seul génie parmi les empereurs allemands, Frédéric II.”

L’Antéchrist, 1888

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“La science, dans son besoin d'achèvement comme dans son principe, s'oppose absolument à l'opinion. S'il lui arrive, sur un point particulier, de légitimer l'opinion, c'est pour d'autres raisons que celles qui fondent l'opinion, de sorte que l'opinion a, en droit, toujours tort. L'opinion pense mal, elle ne pense pas, elle traduit des besoins, en connaissances. En désignant les objets par leur utilité, elle s'interdit de les connaître. On ne peut rien fonder sur l'opinion : il faut d'abord la détruire. Elle est le premier obstacle à surmonter. Il ne suffirait pas, par exemple, de la rectifier sur des points particuliers, en la maintenant, comme une sorte de morale provisoire, une connaissance vulgaire provisoire. L'esprit scientifique nous interdit d'avoir une opinion sur des questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que nous ne savons pas formuler clairement. Avant tout il faut savoir poser des problèmes. Et quoi qu'on dise, dans la vie scientifique, les problèmes ne se posent pas d'eux-mêmes. C'est précisément ce sens du problème qui donne la marque du véritable esprit scientifique. Pour un esprit scientifique toute connaissance est une réponse a une question. S'il n'y a pas eu de question il ne peut pas avoir connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n'est donné. Tout est construit.”

La Formation de l'esprit scientifique, 1938

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“Le baptême, c'est la goutte d'eau qui fait déborder la vie.”

Marc-Édouard Nabe (1958) écrivain et pamphlétaire français

L'Âge du Christ, 1992

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“La vie égalise tous les hommes; la mort en révèle les éminents.”

George Bernard Shaw (1856–1950) dramaturge et scénariste irlandais

Life levels all men: death reveals the eminent.
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Man And Superman, 1903

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“La Mort est la soupape de la Vie.”

Xavier Forneret (1809–1884) écrivain, poète, dramaturge et journaliste français

Sans titre (1838)

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“Votre doctrine est […] une sorte de fatalisme, de prédestination si vous voulez; différente toutefois de celle de saint Augustin, des jansénistes et des calvinistes (ce sont ceux-ci qui vous ressemblent le plus par l'absolu de la doctrine) en ce que chez vous il y a un lien très étroit entre le fait de la prédestination et la matière. Ainsi vous parlez sans cesse de races qui se régénèrent ou se détériorent, qui prennent ou quittent des capacités sociales qu'elles n'avaient pas par une infusion de sang différent, je crois que ce sont vos propres expressions. Cette prédestination-là me paraît, je vous l'avouerai, cousine du pur matérialisme. […]Quel intérêt peut-il y avoir à persuader à des peuples lâches qui vivent dans la barbarie, dans la mollesse ou dans la servitude, qu'étant tels de par la nature de leur race il n'y a rien à faire pour améliorer leur condition, changer leurs mœurs ou modifier leur gouvernement? Ne voyez-vous pas que de votre doctrine sortent naturellement tous les maux que l'inégalité permanente enfante, l'orgueil, la violence, le mépris du semblable, la tyrannie et l'abjection sous toutes ses formes? Que me parlez-vous, mon cher ami, de distinctions à faire entre les qualités qui font pratiquer les vérités morales et ce que vous appelez l'aptitude sociale? Est-ce que ces choses sont différentes? Quand on a vu un peu longtemps et d'un peu près la manière dont se mènent les choses publiques, croyez-vous qu'on ne soit pas parfaitement convaincu qu'elles réussissent précisément par les mêmes moyens qui font réussir dans la vie privée; que le courage, l'énergie, l'honnêteté, la prévoyance, le bon sens sont les véritables raisons de la prospérité des empires comme de celle des familles et qu'en un mot la destinée de l'homme, soit comme individu, soit comme nation, est-ce qu'il la veut faire? Je m'arrête ici; permettez, je vous prie, que nous en restions là de cette discussion. Nous sommes séparés par un trop grand espace pour que la discussion puisse être fructueuse. Il y a un monde intellectuel entre votre doctrine et la mienne.”

Alexis de Tocqueville (1805–1859) philosophe politique, homme politique, historien, précurseur de la sociologie et écrivain français

Œuvres complètes, Tocqueville s'oppose au racialisme de Gobineau

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“Le contrôle de la production des richesses est le contrôle de la vie humaine elle-même.”

Hilaire Belloc (1870–1953) écrivain britannique

[…], to control the production of wealth is to control human life itself.
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“Seule une bonne et belle vie, bien remplie, bien pleine, pas ratée, permet d’aborder sereinement la mort.”

Michel Onfray (1959) philosophe français

Contre-histoire de la philosophie II — Le christianisme hédoniste, 2006

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“Je possède en moi la notion ininterrompue que tout ce qui a trait à ma personne et à ma vie est unique et reste toujours marqué par un caractère exceptionnel, total et truculent.”

Salvador Dalí (1904–1989) peintre, sculpteur, graveur, scénariste et écrivain catalan

Journal d’un génie adolescent

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“Mes sujets sont plus graves qu'une basse. Ma musique les élève, mes lèvres célèbrent celle qui n'est qu'une longue… trêve de plaisanterie, la vie est courte et cette salope est unique, ironique son mérite d'être vécue.”

Oxmo Puccino (1974) rappeur franco-malien

J'ai Mal Au Mic
Variante: Mes sujets sont plus graves qu'une basse. Ma musique les élève, mes lèvre célèbre celle qui n'est qu'une longue... trêve de plaisanterie, la vie est courte et cette salope est unique, ironique sans mérite d'être vécu.

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“(38) J'ai commencé tard à vous aimer, beauté si ancienne, beauté si nouvelle : que j'ai commencé tard! Cependant vous étiez au-dedans de moi-même : et moi, je me tenais au-dehors, et c'était là que je vous cherchais. Dépouillé de la beauté dont vous aviez embellie mon âme, je me prenais à celle que vous avez répandue sur ceux de vos ouvrages qui m'environnaient. Ainsi, quand vous étiez avec moi, je n'étais pas avec vous : parce que ces choses mêmes qui ne seraient pas, si elles n'étaient en vous, m'en tenaient éloigné. Enfin, vous avez bien voulu m'appeler, et le cri que vous avez fait a forcé ma surdité. Vous avez jeté des éclairs et des rayons de lumière, et mon aveuglement s'est dissipé. Je n'ai pas plutôt respiré l'odeur de vos parfums, que j'ai soupiré après vous. Ce que j'en ai goûté entretient une faim et une soif qui fait mon bonheur. Enfin aux touches de votre grâce, mon cœur tout en feu n'a cherché que vos embrassements. (39) C'est que quand je Vous serai parfaitement uni, je n'éprouverai plus ni douleur ni travail, et ma vie dont vous remplirez toute la capacité, sera vivante dans toutes ses parties; au lieu que maintenant je me suis à charge à moi-même, parce que je ne suis point rempli de vous, et que vous ne soutenez que ceux que vous remplissez.”

la
Citations de saint Augustin, Les Confessions
Original: (38) Sero te amavi, pulchritudo tam antiqua et tam nova, sero te amavi ! Et ecce intus eras et ego foris et ibi te quærebam et in ista formosa, quæ fecisti, deformis irruebam. Mecum eras, et tecum non eram. Ea me tenebant longe a te, quæ si in te non essent, non essent. Vocasti et clamasti et rupisti surdidatem meam, coruscasti, splenduisti et fugasti cæcitatem meam; fragrasti, et duxi spiritum et anhelo tibi, gustavi, et esurio et sitio, tetigisti me, et exarsi in pacem tuam. (39) Cum inhæsero tibi ex omni me, nusquam erit mihi dolor et labor, et viva erit vita mea tota plena te. Nunc autem quoniam quem tu imples, sublevas eum, quoniam tui plenus non sum, oneri mihi sum.

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“Peu importe ce que feront ces terroristes, je refuse d'être terrorisée. Il ne faut que quelques petits changements à nos vies de tous les jours. Par exemple, mon premier instinct, quand je reçois un enveloppe plein de poudre blanc, c'est de le sniffer. Bon, je ne le ferai plus!”

Margaret Cho (1968) actrice américaine

No matter what these terrorists do, I refuse to be terrorized. ...All this requires is just a few alterations in our day to day lives. For example, my first instinct when I receive an envelope full of white powder... is to snort it! I just won't do that this time!
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Notorious C.H.O.

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“Le rêve est une seconde vie.”

Gérard de Nerval (1808–1855) poète, conteur, auteur dramatique, librettiste et journaliste français

Aurélia, 1853

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“Il avait suffi, pour ne pas l'effrayer, d'être avec lui ce que Jérôme aurait voulu que fût l'humanité pour lui, ce que fût l'humanité. Un instinct de vie si pur, une âme si dégagée des liens qui l'enserrent dès sa naissance, que le mot liberté reprenait sens à sa vue. Jérôme respectait d'ailleurs en son compagnon, comme il l'avait encouragée en soi-même, cette impossibilité de supporter la moindre question, le moindre contrôle; mais, alors qu'il n'avait ressenti que très tard, après la guerre, et comme une révolte, comme un schisme, l'impuissance à vivre cette vie plus faite de la vie des autres que de la sienne propre, les mêmes sentiments dans l'enfant étaient si aisés, si proches de la nature et du bon sens qu'on imaginait très bien une humanité soumise à cette façon d'être humaine. Une humanité où chaque homme aurait été distinct des autres, dans son âme comme dans son corps, comme un astre et des astres. Où les rapports entres les êtres n'auraient jamais été que des flexions, des consentements, des transparences, et où seul le silence aurait été un bien et un plaisir commun. (…) Où chaque homme n'eût pas été un administrateur-délégué de la race entière des hommes, responsable jusque dans sa façon de cracher ou de faire l'amour… Une humanité, sans lois sociales et esthétiques, aussi libérée de ses codes multiples que de ces tics qui ont créé le grès flambé ou le cuir de Cordoue… Plus belle aussi… Où l'âge ne déposerait pas sur chacun de vos doigts, à chaque phalange, un triste nombril.”

Aventures de Jérôme Bardini, 1930

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“Fénelon avait naturellement l’esprit riant. Le vif ressouvenir des disgrâces qui traversèrent sa vie ne paraît point avoir jamais altéré ce fond d’enjouement; on en peut suivre la veine légère dans ce qui nous reste de ses premiers écrits. Deux lettres particulièrement nous en ont conservé le témoignage. Toutes deux […] sont adressées à une cousine, la marquise de Laval. […] La première est le récit de son entrée magnifique dans la province. « […] je monte ainsi jusqu’au château d’une marche lente et mesurée, afin de me prêter pour un peu de temps à la curiosité publique. Cependant mille voix confuses font retentir des acclamations d’allégresse, et l’on entend partout ces paroles : Il sera les délices de ce peuple. Me voilà à la porte, déjà arrivé, et les consuls commencent leur harangue par la bouche de l’orateur royal. À ce nom, vous ne manquez pas de vous représenter ce que l’éloquence a de plus vif et de plus pompeux. Qui pourrait dire quelles furent les grâces de son discours? Il me compara au soleil; bientôt après je fus la lune; tous les autres astres les plus radieux eurent ensuite l’honneur de me ressembler; de là nous en vînmes aux éléments et aux météores, et nous finîmes heureusement par le commencement du monde. Alors le soleil était déjà couché, et, pour achever la comparaison de lui à moi, j’allai dans ma chambre pour me préparer à en faire de même. »”

Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français

L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Fénelon

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“Le potestat
Mais en ceste vie mortelle, rien n'est beat de toute pars. Souvent quand sommes à tables, nous alimentans de quelque bon et grand vent de Dieu, comme de Manne celeste, aises comme peres, quelque petite pluye survient, la quelle nous le tollist et abat. Ainsi sont mainct repas perduz par faulte de victuailles.”

François Rabelais (1494–1553) auteur français du 16e siècle

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Le gouverneur
Mais en cette vie mortelle, rien n'est heureux de toute part. Souvent, quand nous sommes à tables, nous alimentant de quelque bon et grand vent de Dieu, comme une manne celeste, aises comme des seigneurs, quelque petite pluie survient, laquelle nous l'enlève et l'abat. Ainsi sont maints repas perdus par fautre de victuailles.
Sur l'île de Ruach, les habitants se nourrissent de vent. Le proverbe initial vient des Odes d'Horace, II, XVI, v. 27-28.
Œuvre, Quart Livre