Citations sur vertu
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“La monarchie n'est point un roi, elle est un crime; la république n'est point un sénat, elle est la vertu. Quiconque ménage le crime veut rétablir la monarchie et immoler la liberté.”

Louis Antoine de Saint-Just (1767–1794) homme politique français

Discours, Rapport au nom du Comité de salut public et du Comité de sûreté générale sur les personnes incarcérées, présenté à la Convention nationale le 8 ventôse an II (26 février 1794)

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“Le scélérat a ses vertus, comme l'honnête homme a ses faiblesses.”

Les Liaisons dangereuses, 1782, Madame de Volanges

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“Fort recherchée pour son esprit et sa beauté, elle avait institué à Lausanne, que sa famille était venue habiter pour elle, une Académie des Eaux où la jeunesse des deux sexes se livrait à des exercices littéraires que ne distinguait pas toujours la simplicité. Sous les auspices de Thémire — c’est le nom qu’elle s’était donné, — les cimes alpestres qui couronnent le lac de Genève et les riantes campagnes du pays de Vaud avaient vu renaître les fictions de l’ Astrée jadis enfantées dans la fièvre des grandes villes. Cette éducation à la fois simple et hardie, grave et aimable, fondée sur une large base d’études et ouverte à toutes les inspirations, même à celles de la fantaisie, avait été également celle de Germaine. Toute jeune, Germaine avait sa place aux vendredis de sa mère, sur un petit tabouret de bois où il lui fallait se tenir droite sans défaillance; elle entendait discourir sur la vertu, les sciences, la philosophie, Marmontel, Morellet, D’Alembert, Grimm, Diderot, Naigeon, Thomas, Buffon, se prêtait aux questions qu’on prenait plaisir à lui adresser, — non sans chercher parfois à l’embarrasser, — et se faisait rarement prendre en défaut. Mme Necker lui apprenait les langues, la laissait lire à son gré, la conduisait à la comédie. À onze ans elle composait des éloges, rédigeait des analyses, jugeait l’ Esprit des lois; l’abbé Raynal voulait lui faire écrire, pour son Histoire philosophique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes, un morceau sur la révocation de l’Édit de Nantes; elle adressait à son père, à l’occasion du Compte rendu de 1781, un mémoire où son style la trahissait. La poésie n’avait pas pour elle moins d’attraits. Envoyée à la campagne pour rétablir sa santé loin des livres et des entretiens, elle parcourait les bosquets avec son amie, Mlle Huber, vêtue en nymphe, déclamait des vers, composait des drames champêtres et des élégies.”

Germaine de Staël (1766–1817) femme de lettres, romancière et essayiste française

Il est ici question de sa mère, Suzanne Necker, et de son influence toute littéraire sur sa jeune fille.
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“Ne vous habituez pas à ne considérer la dette que comme un embarras; vous y verrez une calamité. La pauvreté nous prive de tant de manières de faire le bien, et produit tant d'inaptitude à résister au mal, naturel et moral, qu'il faut l'éviter par tout moyen que la vertu permette.”

Samuel Johnson (1709–1784) écrivain anglais, poète, essayiste, biographe, lexicographe

Do not accustom yourself to view debt only as an inconvenience; you will find it a calamity. Poverty takes away so many means of doing good, and produces so much inability to resist evil, both natural and moral, that it is by all virtuous means to be avoided.
en

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“Il était impossible que l'esprit sérieux, l'âme délicate, le caractère invinciblement porté à la droiture de Nélida ne fussent point froissés par ce qu'il y avait de faux dans cette société devenue la sienne. Mais la jeunesse est lente à se rendre compte de ses impressions et à les transformer en jugement. Il faut une force rare pour s'arracher au joug de la coutume. L'opinion établie semble tout naturellement l'opinion respectable, et les intelligences les plus fermes se défient d'elles-mêmes lorsqu'elles se sentent portées à franchir le cercle tracé par des mots aussi solennels que ceux de religion, de famille, d'honneur : mots trois fois saints, à l'abri desquels le monde a su placer les choses les moins dignes de vénération et de sacrifice. Aussi Nélida, surprise, incertaine, cherchait vainement à mettre d'accord ce qu'elle voyait et ce qu'elle entendait avec la voix intime de sa conscience. Tantôt, elle se sentait attirée par des grâces si nobles qu'elles semblaient presque des vertus; tantôt elle était repoussée par des hypocrisies grossières ou des maximes d'un égoïsme cynique. Les entretiens des jeunes filles avec lesquelles elle s'était liée n'étaient qu'un commentaire plus libre des conversations du couvent, et les fades galanteries des jeunes gens au bal blessaient sa simple fierté qui n'y trouvait rien à répondre. Un ennui insurmontable la gagnait, son cœur attristé se rouvrait au désir de la vie religieuse.”

Roman, Nélida, 1866

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“Manon Phlipon a été le disciple des doctrines philosophiques et sociales de Jean-Jacques sans les connaître ou avant de les avoir connues : tant l’action qu’elles exerçaient s’était étendue et avait comme enveloppé les esprits! […] La lecture de l’ Héloïse lui fut comme une révélation. En moins de quelques jours, Jean-Jacques « tout entier y passa. » « Avoir Jean-Jacques en sa possession, écrit-elle à Sophie Cannet, pouvoir le consulter sans cesse, se consoler, s’éclairer et s’élever avec lui à toutes les heures de la vie, c’est un délice, une félicité qu’on ne peut bien goûter qu’en l’adorant comme je le fais. » Et quelques jours après, à trois heures du matin : « Je suis rentrée depuis onze heures et je griffonne des papiers depuis minuit; je vais me coucher pour l’amour de toi, car un peu de Jean-Jacques me ferait bien passer la nuit, mais tu gronderais et je ne veux pas te fâcher. » Ses amies s’étonnaient de son admiration. Elle s’étonnait de leur froideur. « Rousseau est le bienfaiteur de l’humanité, le mien… Qui donc peint la vertu d’une manière plus noble et plus touchante?… Quant à moi, je sais bien que je lui dois ce que j’ai de meilleur. Son génie a échauffé mon âme, je l’ai senti m’enflammer, m’élever et m’ennoblir. Je ne nie point qu’il y ait quelques paradoxes dans son Émile, quelques procédés que nos mœurs rendent impraticables. Mais combien de vues saines et profondes! Que de préceptes utiles! Que de beautés pour racheter quelques défauts!… Son Héloïse est un chef-d’œuvre de sentiment. La femme qui l’a lue sans s’en être trouvée meilleure n’a qu’une âme de boue et ne sera jamais qu’au-dessous du commun. Son discours sur l’ Inégalité est aussi profondément pensé que fortement écrit… Ce n’est pas seulement l’homme de génie, c’est l’honnête homme, le citoyen….»”

Manon Roland (1754–1793) révolutionnaire et épistolière française

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“Les révolutions marchent de faiblesse en audace et de crime en vertu.”

Louis Antoine de Saint-Just (1767–1794) homme politique français

Discours, Rapport au nom du Comité de salut public et du Comité de sûreté générale sur les personnes incarcérées, présenté à la Convention nationale le 8 ventôse an II (26 février 1794)

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“L'oisiveté est le commencement de tous les vices, le couronnement de toutes les vertus.”

Franz Kafka (1883–1924) écrivain pragois de langue allemande (1883-1924)

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“C'est une des superstitions de l'esprit humain d'avoir imaginé que la virginité pouvait être une vertu.”

Voltaire (1694–1778) écrivain et philosophe français

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“On accoutumera les enfans au régime végétal, comme le plus naturel à l'homme. Les peuples qui vivent de végétaux sont, de tous les hommes, les plus beaux, les plus robustes, les moins exposés aux maladies & aux passions, & ceux dont la vie dure plus long-temps. Tels sont en Europe une grande partie des Suisses. La plupart des paysans, qui sont par tout pays la portion du peuple la plus saine & la plus vigoureuse, mangent fort peu de viande. Les Russes ont des carêmes & des jours d'abstinence multipliés, dont leurs soldats mêmes ne s'exemptent pas, & cependant ils résistent à toutes sortes de fatigues. Les nègres, qui supportent dans nos colonies tant de travaux, ne vivent que de manioc, de patates & de maïs. Les brames des Indes, qui vivent fréquemment au delà d'un siècle, ne mangent que des végétaux. C'est de la secte pythagorique que sont sortis Épaminondas, si célèbre par ses vertus, Archytas par son génie pour les mécaniques, Milon de Crotone par sa force, & Pythagore lui-même, le plus bel homme de son temps, & sans contredit le plus éclairé, puisqu'il fut le père de la philosophie chez les Grecs. Comme le régime végétal comporte avec lui plusieurs vertus, & qu'il n'en exclut aucune, il sera bon d'y élever les enfans, puisqu'il influe si heureusement sur la beauté du corps & sur la tranquillité de l'ame. Ce régime prolonge l'enfance, & par conséquent la vie humaine.”

Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre (1737–1814) écrivain et botaniste français

Vœux d'un solitaire

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“Hippolyte à Thésée : Ainsi que la vertu, le crime a ses degrés;
Et jamais on n'a vu la timide innocence”

Phèdre
Variante: Ainsi que la vertu, le crime a ses dégrés;
Et jamais on n'a vu la timide innocence
Passer subitement à l'extrême licence.

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“Si le ressort du gouvernement populaire dans la paix est la vertu, le ressort du gouvernement populaire en révolution est à la fois la vertu et la terreur : la vertu, sans laquelle la terreur est funeste; la terreur, sans laquelle la vertu est impuissante. La terreur n'est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible; elle est donc une émanation de la vertu; elle est moins un principe particulier, qu'une conséquence du principe général de la démocratie, appliqué aux plus pressants besoins de la patrie.”

Maximilien de Robespierre (1758–1794) homme politique français

Discours à la Convention nationale sur les principes de morale politique qui doivent guider la Convention nationale dans l'administration intérieure de la République le [5, février, 1794]
Discours, Discours à la Convention nationale sur les principes de morale politique qui doivent guider la Convention nationale dans l'administration intérieure de la République, [5, février, 1794] (17 pluviôse an II)

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“Car Dieu dans le commandement qu'il fit à l'homme ne considérait que son obéissance, vertu qui est la mère et la gardienne de toutes les vertus, puisque la créature raisonnable a été créée de sorte, que rien ne lui est plus utile que d'être soumise à son Créateur, ni rien plus pernicieux que de faire sa propre volonté.”

Sed obedientia commendata est in præcepto, quæ virtus in ereatura rationali mater quodam modo est omnium custosque virtutum: quando quidem ita facta est, ut ei subditam esse sit utile; perniciosum autem suam, non eius a quo ereata est, facere voluntatem.
la
Citations de saint Augustin, La Cité de Dieu

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“On gagne l'enfer de la vertu en passant par le ciel des vices.”

Franz Kafka (1883–1924) écrivain pragois de langue allemande (1883-1924)

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“On peut faire du laid et du monstrueux avec n'importe quoi, y compris la vertu.”

Robert Escarpit (1918–2000) personnalité politique française

Lettre ouverte au diable, 1972

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“Je me sentais guettée par je ne savais qui ou quoi. Tout était d'un silence massif, au-dehors. De temps à autre, seul, le train passant dans la campagne faisait résonner l'atmosphère et agrémentait son roulement métallique de sifflements enroués et sinistres. Au fond, les soirées promettaient de ne pas être amusantes. De plus, je n'ai jamais su parler à la domesticité. Cette familiarité un peu hautaine qui rehausse le prestige des patrons, ces façons intéressées et négligentes, grâce auxquelles certains arrivent à s'attacher les étrangers les plus méfiants, tout ça me fut constamment impossible. Il faut, pour savoir s'entretenir avec le peuple ancillaire, beaucoup le mépriser, et je ne le méprise pas, avoir une idée très haute de soi-même; or, je n'ai aucune vanité, enfin savoir ne rien dire en beaucoup de mots et entendre des paroles vides sans étonnement ni attention. Je n'ai encore pas cette vertu. Quant à s'intéresser réellement aux actes et à la vie de personnages incolores et amorphes dont le destin repose sur la mécanisation totale, sur l'habitude devenue l'existence même, cela, je ne le puis. Au demeurant j'ai connu beaucoup de types qui s'affirmaient amis et frères de ce prolétariat domestique. J'ai constaté qu'ils pensaient au fond comme moi, mais ne l'avouaient point. Au contraire, ils étalaient une sympathie loquace et obscure à l'égard de travaux et de destinées fort inconnus.”

Renée Dunan (1892–1936) écrivain, critique et poétesse française, anarchiste et féministe

La Culotte en jersey de soi, Renée Dunan, Le Cercle Poche, 2011, 1923, 38, 978-2-84714-152-8, La Culotte en jersey de soie
La Culotte en jersey de soi, 1923

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“La connaissance est une chose, la vertu en est une autre.”

Knowledge is one thing, virtue is another.
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L'idée d'université

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“La bienséance est la pudeur du vice, lorsqu'elle n'est pas la modestie de la vertu.”

Pierre-Marc-Gaston de Lévis (1764–1830) personnalité politique française

Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, vol. 1, 1808, Maximes et préceptes

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“Mais lorsque, dans les membres du Sphairos, la Haine eut grandi et se fut élancée vers les honneurs, quand a été accompli le temps qui ramène le retour de l'Amitié et de la Haine, en vertu de l'ample pacte.”

Empédocle (-490–-430 avant J.-C.) philosophe, ingénieur et médecin grec

À propos de la domination alternative de l'Amitié et de la Haine, les deux principales forces à l'œuvre dans le monde dans la théorie d'Empédocle.
De la nature

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“Fort recherchée pour son esprit et sa beauté, elle avait institué à Lausanne, que sa famille était venue habiter pour elle, une Académie des Eaux où la jeunesse des deux sexes se livrait à des exercices littéraires que ne distinguait pas toujours la simplicité. Sous les auspices de Thémire — c’est le nom qu’elle s’était donné, — les cimes alpestres qui couronnent le lac de Genève et les riantes campagnes du pays de Vaud avaient vu renaître les fictions de l’ Astrée jadis enfantées dans la fièvre des grandes villes. Cette éducation à la fois simple et hardie, grave et aimable, fondée sur une large base d’études et ouverte à toutes les inspirations, même à celles de la fantaisie, avait été également celle de Germaine. Toute jeune, Germaine avait sa place aux vendredis de sa mère, sur un petit tabouret de bois où il lui fallait se tenir droite sans défaillance; elle entendait discourir sur la vertu, les sciences, la philosophie, Marmontel, Morellet, D’Alembert, Grimm, Diderot, Naigeon, Thomas, Buffon, se prêtait aux questions qu’on prenait plaisir à lui adresser, — non sans chercher parfois à l’embarrasser, — et se faisait rarement prendre en défaut. Mme Necker lui apprenait les langues, la laissait lire à son gré, la conduisait à la comédie. À onze ans elle composait des éloges, rédigeait des analyses, jugeait l’ Esprit des lois; l’abbé Raynal voulait lui faire écrire, pour son Histoire philosophique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes, un morceau sur la révocation de l’Édit de Nantes; elle adressait à son père, à l’occasion du Compte rendu de 1781, un mémoire où son style la trahissait. La poésie n’avait pas pour elle moins d’attraits. Envoyée à la campagne pour rétablir sa santé loin des livres et des entretiens, elle parcourait les bosquets avec son amie, Mlle Huber, vêtue en nymphe, déclamait des vers, composait des drames champêtres et des élégies.”

Suzanne Curchod (1737–1794) femme de lettres française et salonnière, épouse de Jacques Necker.

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“Contrairement à la vertu, la violence survit longtemps à ceux qui l'ont manifesté.”

Brian Aldiss (1925–2017) écrivain britannique

, 1958

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“Ô Paresse, mère des arts et des nobles vertus, sois le baume des angoisses humaines!”

Paul Lafargue (1842–1911) personnalité politique française, journaliste et socialiste

Le Droit à la paresse, 1880

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“La vertu c'est de sauver le patrimoine spirituel français en demeurant conservateur de la bibliothèque de Carpentras.”

Antoine de Saint-Exupéry (1900–1944) aviateur et écrivain français

Cette citation est extraite d'une lettre parfois citée ainsi : Lettre à Pierre Chevrier [30 juillet 1944]. Pierre Chevrier est le pseudonyme sous lequel Hélène de Vogüé fit paraître en 1950 une biographie de Saint-Exupéry. Un extrait de cette lettre y figure à la page 278. Il s'agit d'une des deux dernières lettres de Saint-Exupéry.
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“Il apparaît de temps en temps sur la surface de la terre des hommes rares, exquis, qui brillent par leur vertu et dont les qualités éminentes jettent un éclat prodigieux semblables à ces étoiles extraordinaires dont on ignore les causes et dont on sait encore moins ce qu'elles deviennent après avoir disparu; ils n'ont ni aïeuls ni descendants; ils composent seuls toute leur race.”

Les Caractères, 1696
Variante: Il apparaît de temps en temps sur la surface de la terre des hommes rares, exquis, qui brillent par leur vertu, et dont les qualités éminentes jettent un éclat prodigieux. Semblables à ces étoiles extraordinaires dont on ignore les causes, et dont on sait encore moins ce qu'elles deviennent après avoir disparu, ils n'ont ni aïeuls, ni descendants: ils composent seuls toute leur race.

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“L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu.”

François de La Rochefoucauld (1613–1680) écrivain, moraliste et mémorialiste français
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“Nos vertus ne sont, le plus souvent, que des vices déguisés.”

François de La Rochefoucauld (1613–1680) écrivain, moraliste et mémorialiste français

Variante: Nos vertus ne sont, le plus souvent, que de vices déguisés.

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“Le monde, quels que puissent être ses contenus permanents ou transitoires, ne se détache jamais de Dieu; il est toujours cette substance céleste tombée dans un néant et durcie dans le froid de l’éloignement; les limites des choses et les calamités qui en résultent en témoignent. Le sage voit dans les choses et à travers elles l’origine divine devenue lointaine, et aussi — en considérant les limitations et les misères — le point de chute qui est inéluctable, et où s’écrasera finalement le monde; il discerne dans les phénomènes le flux et le reflux, l’expansion et le retour, le miracle existentiel et la limite ontologique.

Mais, surtout, le soufi perçoit par l’« œil du cœur » que « toute chose est Lui »; le monde, tout en n’étant point Dieu sous le rapport de son existence particulière, n’en est pas moins « l’Extérieur » sous le rapport de sa possibilité profonde ou du miracle permanent auquel il est accroché à tout moment et sans lequel il s’effondrerait dans le néant; en un sens, il n’est pas Dieu, mais en un autre sens, il « n’est autre que Lui » en vertu de sa causalité divine. Il se peut que les mots ne sauront jamais rendre compte d’une manière satisfaisante de ce mystère; mais, en un certain point, le monde « est Dieu », ou il n’est pas. Dieu n’est pas le monde, et c’est pour cela, précisément, qu’il est impossible de parler de « l’Extérieur » sans parler aussi de « l’Intérieur »; le premier n’est vrai que par le second.”

Frithjof Schuon (1907–1998) métaphysicien, théologien et philosophe suisse

Form and Substance in the Religions

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