Citations sur fait
Page 15

François Mitterrand photo

“Ma patience est faite de mille impatiences.”

François Mitterrand (1916–1996) 4e président de la cinquième République Française

À la 15 minute du documentaire.
Entretiens, Conversations avec un président, Première partie

Larry Page photo
Paul Langevin photo
Pascal Décaillet photo

“J'ai engueulé Pierre Maudet récemment lors d'un « Grand oral », où il m'avait fait le numéro sur la Suisse qui n'est plus qu'une métropole. Je lui ai demandé s'il lui arrivait parfois de sortir de Genève.”

Pascal Décaillet (1958) journaliste, animateur et producteur de radio et télévision suisse

À propos de Pierre Maudet.
Sur des personnalités suisses

Julien Green photo
Joseph Kessel photo
Daniel Pennac photo

“Le fait est que, réduits à rien, les morts nous semblent capables de tout.”

La Petite Marchande de prose, 1989, Partie V : Le prix du fil

Nicolas Bouvier photo

“« Première étape : petite étape », disent les caravaniers persans qui savent bien que, le soir du départ, chacun s'aperçoit qu'il a oublié quelque chose à la maison. D'ordinaire, on ne fait qu'un pharsar. Il faut que les étourdis puissent encore aller et revenir avant le lever du soleil. Cette part faite à la distraction m'est une raison de plus d'aimer la Perse. Je ne crois pas qu'il existe dans ce pays une seule disposition pratique qui néglige l'irréductible imperfection de l'homme.”

Un pharsar représente environ
L'Usage du monde, 1962
Variante: Première étape : petite étape », disent les caravaniers persans qui savent bien que, le soir du départ, chacun s'aperçoit qu'il a oublié quelque chose à la maison. D'ordinaire, on ne fait qu'un pharsar. Il faut que les étourdis puissent encore aller et revenir avant le lever du soleil. Cette part faite à la distraction m'est une raison de plus d'aimer la Perse. Je ne crois pas qu'il existe dans ce pays une seule disposition pratique qui néglige l'irréductible imperfection de l'homme.

Jean-Baptiste Say photo
J. M. Coetzee photo
Thomas Szasz photo
Charles Baudelaire photo
Jim Morrison photo

“La division des hommes en acteurs et spectateurs est le fait central de notre temps.”

Jim Morrison (1943–1971) chanteur des Doors

The cleavage of men into actor and spectators is the central fact of our time.
en
Les Seigneurs : Notes sur la vision (), 1969

Pierre Schoendoerffer photo
Fred Vargas photo
Cormac McCarthy photo

“Donc il ont eu entre leurs mains ce questionnaire sur les problèmes rencontrés par les enseignants dans leur travail. Et ils ont retrouvé les formulaires qui avaient été remplis et renvoyés par des établissements de tout le pays en réponse au questionnaire. Et les plus gros problèmes signalés c'étaient des trucs comme parler en classe et courir dans les couloirs. Mâcher du chewing-gum. Copier en classe. Des trucs du même tabac. Alors les enseignants en question ont pris un formulaire vierge et en ont imprimé un paquet et ont envoyé les formulaires aux mêmes établissements. Quarante ans plus tard. Voici quelque-unes des réponses. Les viols, les incendies volontaires, les meurtres. La drogue. les suicides. Alors ça m'a fait réfléchir. Parce que la plupart du temps, chaque fois que je dis quelque chose sur le monde qui part à vau-l'eau on me regarde avec un sourire en coin et on me dit que je vieillis. Que c'est des symptômes. Mais ce que je pense à ce sujet c'est que quelqu'un qui ne peut pas voir la différence entre violer et assassiner les gens et mâcher du chewing-gum a un problème autrement plus grave que le problème que j'ai moi. C'est pas tellement long non plus quarante ans. Peut-être que les quarante prochaines années sortiront certains de leur anesthésie. Si c'est pas trop tard.”

Cormac McCarthy (1933) écrivain américain

Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme, 2005

Wassyl Slipak photo

“Et nous l’avons en fait aidé à devenir le président de la France en finançant sa campagne électorale.”

Abdallah Senoussi (1949–2011) ancien chef des services de renseignement libyen et beau-frère de Mouammar Kadhafi

déclaration d’Abdallah Senoussi au sujet de sa « relation personnelle avec le président Sarkozy avant qu’il ne devienne président de la France », Tripoli, le 21 août 2011.

Jules Barbey d'Aurevilly photo

“Les faits discrets, individuels, isolés ne signifie rien.”

Harry Crews (1935–2012) écrivain américain

Le Roi du K.O., 1988

Hugo Chávez photo
Samuel Beckett photo
Richard Feynman photo

“il s’agit en quelque sorte d’une caractéristique de la simplicité de la nature.”

Richard Feynman (1918–1988) physicien américain

sur le fait qu'il existe de nombreuses manières de formuler une même théorie, Discours de réception du prix Nobel.
Citation rapportée

Érik Orsenna photo

“Peu importe ce qui nous a fait ce qu'on est. Ce qui compte, c'est ce qu'on fait maintenant.”

Pete Dexter (1943) écrivain américain

Deadwood, 1986

Arthur Rimbaud photo

“Je suis esclave de mon baptême. Parents, vous avez fait mon malheur et vous avez fait le
vôtre.”

Arthur Rimbaud (1854–1891) poète français

Poèmes, Une saison en Enfer, 1873

Ludwig Wittgenstein photo

“L'existence de relations causales […] entre les faits transcende le domaine des faits et ne peut être exprimé par des propositions sensées.”

Ludwig Wittgenstein (1889–1951) philosophe et logicien autrichien, puis britannique

Lettres, rencontres, souvenirs

François-Xavier Bellamy photo
Frédéric Bastiat photo
Nicolas Dupont-Aignan photo
Paul Léautaud photo

“Georges Ricard-Cordingley est le seul peintre de marine qui ait vu le jour à Lyon : c’est un artiste de l’école lyonnaise par son goût de l’ésotérisme, le rôle donné à l’art dans ses écrits, autant que par sa sensibilité à la brume, ses tons délicats, ses harmonies subtiles. Voici l’homme : mélange de retenue, de modération, de finesse, d’absence d’audace apparente dans la traduction des sentiments et émotions, traits communs à Orsel comme aux Flandrin. Issu d’un père dénommé Ricard (plusieurs artistes sans liens de parenté portent alors ce nom) et d’une mère anglaise née Cordingley, il mêle pour se distinguer les deux « patronymes » dans sa signature d’artiste. Ricard-Cordingley a été désigné comme peintre des gris colorés, tons que l’on retrouve dans le style nuancé des deux écoles et dans l’atmosphère des deux villes, Lyon et Londres, où son renom débuta. Les deux autres pôles où il séjourna sont Boulogne-sur-Mer et Cannes. Des brumes matinales de la mer du Nord aux brumes crépusculaires de la Côte d’Azur il existait un lien et son œuvre se complaira dans l’incertain et l’indéterminé que traduit si bien ce « bilinguisme» artistique aux émotions douces et tendres. Si le « can’t » est la règle, la mesure est la seule loi de son harmonie. Il n’est jusqu’à sa passion pour l’aquarelle qui n’aille des tons purs de Constable aux pâleurs opalines d’un Ravier. Son dessin est subtil encore : crayon gras au Maroc et haute montagne, il épouse le fusain dès qu’il est question de la mer. Le fusain avec sa lumière d’ombre est l’indispensable technique au rendu des soirs, la voie du mystère. Différente ou plutôt diverse, à l’huile, à l’aquarelle, au fusain, son œuvre porte la marque du rêve qui en fait l’unité. Après la destruction de son atelier en 1940 à Boulogne-sur-Mer par fait de guerre, que reste-t-il de ses créations, de ses portraits de jeunesse qui enchantaient la « gentry », des grandes décorations, dont celle du casino de Wimereux, détruit lui aussi. Pour juger ses ambitions et ses rêves il ne demeure qu’environ deux cent cinquante études, encore moins d’aquarelles et de dessins en dehors des tableaux vendus de son vivant. Il subsiste cependant un « liber veritatis » où cet angoissé de perfection a noté, croquis et aquarelles à l’appui, tout ce que marchands et collectionneurs ont éparpillé dans le monde. Le jour viendra-t-il où la blanche nef des rêves mystiques lyonnais et les falaises claires de la légendaire Albion se joindront dans un commun hommage à leur concitoyen trop oublié.”

Georges Ricard-Cordingley (1873–1939) peintre français

Sur Cordingley

Octavio Paz photo
Adolf Hitler photo

“J'ai fait des discours sans discontinuer.”

Adolf Hitler (1889–1945) homme d'État allemand né en Autriche

de
Hitler fait jusqu'à dix discours en une seule journée. Au printemps 1932, il fait sa propre propagande par avion couvrant 20 villes en 7 jours. Cinq campagnes d'élections sont menées en une seule année.
Propagande

Charles Fabry photo
Yasmina Khadra photo

“J’ai connu quelqu’un, il y a longtemps. C’était un garçon ordinaire, sauf qu’il m’a tapé dans l’œil dès que je l’ai vu. Il était gentil, et tendre. J’ignore comment il a fait, mais au bout d’un flirt il a réussi à être le centre de l’univers pour moi. J’avais le coup de foudre toutes les fois qu’il me souriait, si bien que lorsqu’il me faisait la gueule quelquefois il me fallait allumer toutes les lampes en plein jour pour voir clair autour de moi. 'Je l’ai aimé comme c’est rarement possible'. Par moments, au comble du bonheur, je me posais cette question terrible : et s’il me quittait? Tout de suite, je voyais mon âme se séparer de mon corps. Sans lui, j’étais finie. Pourtant, un soir, sans préavis, il a jeté ses affaires dans une valise et il est sorti de ma vie. Des années durant, j’ai eu l’impression d’être une enveloppe oubliée après une mue. Une enveloppe transparente suspendue dans le vide. Puis, d’autres années ont passé, et je me suis aperçue que j’étais encore là, que mon âme ne m’a jamais faussé compagnie, et d’un coup, j’ai recouvré mes esprits… […] Ce que je veux dire est simple, Amine. On a beau s’attendre au pire, il nous surprendra toujours. 'Et si, par malheur, il nous arrive d’atteindre le fond, il dépendra de nous, et de nous seuls, d’y rester ou de remonter à la surface.' Entre le chaud et le froid, il n’y a qu’un pas. Il s’agit de savoir où mettre les pieds. C’est très facile de déraper. Une précipitation, et on pique du nez dans le fossé. Mais est-ce la fin du monde? Je ne le pense pas. Pour reprendre le dessus, il suffit juste de se faire une raison.”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Attentat, 2005

Lila Downs photo
Kenji Miyazawa photo
Boris Vian photo
Gabriele d'Annunzio photo
Michaël Laitman photo
François-René de Chateaubriand photo

“Nous touchons en 1803-1804 aux racines du grand message artistique du XIXe siècle : « Le buste survit à la cité », dira Gautier, à propos du marbre. Tel un monument funéraire, les mémoires commémoreront les morts et le passé par des moyens artistiques. Chateaubriand, loin d'éviter le réel, le cultive et le transpose au niveau de l'art. N'a-t-il pas comparé le paysage de la campagne romaine à un tableau de Claude Lorrain? N'a-t-il pas fait un tableau de la Villa Hadriana? N'a-t-il pas étudié, en véritable artiste, le jeu des lumières et des couleurs sur le golfe de Naples? Pourquoi ne pas alors, devant l'imminence de la mort, tenter de tout reprendre, se tourner vers le passé, et écrire ses Mémoires? Chateaubriand emprunte à La Fontaine quelques mots pour illustrer cette idée : « Dans un âge avancé, lorsque la perspective que nous avions devant nous passe derrière, que nous sommes trompés sur une foule d'illusions, alors la nature devient plus froide et moins parlante, les jardins parlent peu. » C'est alors qu'il faut parler soi-même de ce qu'on a vu, tel Orphée après la disparition définitive d'Eurydice qui levait vers lui « des bras défaillants » comme le faisait Pauline mourante : « Heu! Non tua! Ce vers de Virgile est admirable de tendresse et de douleur. Malheur à qui n'aime pas les poètes.»”

François-René de Chateaubriand (1768–1848) écrivain et homme politique français, précurseur du romantisme
Hubert Reeves photo
Fritz Lang photo
Andreï Makine photo
Marilyn Monroe photo
Mischaël Modrikamen photo

“C'est ainsi, lorsque vous avez fait l'expérience du chagrin; il n'est plus moyen de lui échapper.”

Daniel Woodrell (1953) écrivain américain

Chevauchée avec le diable, 1987

Colette photo
Alessandro Manzoni photo
Octave Gréard photo
Georg Christoph Lichtenberg photo
Shlomo Sand photo
Giorgio Locchi photo
Franz Kafka photo

“On ne peut pas se faire une vie comme un gymnaste fait l'arbre droit sur les mains.”

Franz Kafka (1883–1924) écrivain pragois de langue allemande (1883-1924)

Journal

Emmanuel Levinas photo
Éric Pichet photo
Zlatan Ibrahimović photo
Claude Bernard photo
Léon Trotsky photo
Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles photo
André Breton photo
Lucrèce photo

“Regarde, en effet, quand la lumière du soleil fait pénétrer un faisceau de rayons dans l'obscurité de nos maisons : tu verras une multitude de corpuscules s'entremêler de mille façons à travers le vide dans le faisceau lumineux et, comme soldats d'une guerre éternelle, se livrer combats et batailles, guerroyer par escadrons, sans trêve, et ne cessant fiévreusement de se joindre et de se séparer : tu peux te figurer par là ce qu'est l'agitation sans fin des atomes dans le grand vide, autant toutefois qu'une petite chose peut en représenter une grande et nous guider sur la trace de sa connaissance.

Une autre raison d'observer attentivement les corpuscules qui s'agitent en désordre dans un rayon de soleil, c'est qu'une telle agitation nous révèle les mouvements invisibles auxquels sont entraînés les éléments de la matière. Car souvent tu verras beaucoup de ces poussières, sous l'impulsion sans doute de chocs imperceptibles, changer de direction, rebrousser chemin, tantôt à droite, tantôt à gauche et dans tous les sens. Or, leur mobilité tient évidemment à celle de leurs principes.

Les atomes, en effet, se meuvent les premiers par eux-mêmes ; c'est ensuite au tour des plus petits corps composés : les plus proches des atomes par leur force ; sous leurs chocs invisibles ils s'ébranlent, se mettent en marche et eux-mêmes en viennent à déplacer des corps plus importants. C'est ainsi que part des atomes le mouvement, qui s'élève toujours et parvient peu à peu à nos sens, pour parvenir enfin à la poussière que nous apercevons dans les rayons du soleil, alors même que les chocs qui la mettent en mouvement nous demeurent invisibles.”

De natura rerum (De la nature)

Horatio Nelson photo

“D'abord remportez la victoire, ensuite faites-en le meilleur usage.”

Horatio Nelson (1758–1805) officier britannique

First gain the victory, and then make the best use of it you can.
en
À ses capitaines avant la bataille d'Aboukir, le 1 août 1798.

Yvan Perrin photo
Maxime Rodinson photo
Alexandre Najjar photo
Carl Sagan photo

“Tu es fait de cent mille milliards de cellules. Nous sommes, chacun, une multitude.”

You are made of a hundred trillion cells. We are, each of us, a multitude.
en
Cosmos, 1980

Émile Zola photo
Moritz Schlick photo
Adolfo Bioy Casares photo
Konrad Lorenz photo
Bernard Laponche photo
France Gall photo
Michael Connelly photo
Jean-Jacques Rousseau photo
Fedor Dostoïevski photo
Carlos Ruiz Zafón photo
Yasmina Khadra photo
Coluche photo

“J'ai été en Laponie. J'ai été réveillé un matin : « Police! Qu'est-ce que vous avez fait dans la nuit du 23 novembre au 27 avril?.»”

Coluche (1944–1986) humoriste et comédien français

Music-hall, Les vacances

Jack Vance photo
Alexandre Dumas photo
Éric Zemmour photo

“Il est vrai que Karl Marx a fait l'analyse du capitalisme mondialisé la plus intelligente qui ait jamais été écrite.”

Éric Zemmour (1958) journaliste et essayiste français

Propos médiatiques, Sur Karl Marx

Hunter S. Thompson photo
André Malraux photo

“La culture, c'est ce qui répond à l'homme quand il se demande ce qu'il fait sur la terre.”

André Malraux (1901–1976) écrivain, aventurier, homme politique et intellectuel français

Discours, articles, entretiens

Roland Barthes photo
Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles photo

“La naissance fait moins d’honneur qu’elle n’en ordonne, et vanter sa race, c’est louer le mérite d’autrui.”

Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles (1647–1733) femme de lettres et salonnière française

Avis d’une mère à son fils, 1726

“L'homme n'a pas été fait pour garder toujours la tête froide.”

Harry Crews (1935–2012) écrivain américain

Le faucon va mourir, 1973

Stephen Colbert photo

“Un beau moment de professionnalisme. Vous passez des années à travailler sur une satire convaincante, et la seule chose que les gens retiennent, c'est que vous faites l'amour à une banane avant d'éclater de rire. Ce qu'on ne voit pas dans la vidéo, c'est que c'est Jon qui a commencé à rire le premier. Et je suis un être faible. Parce que même si je cherche à faire rire le public, ce que je veux vraiment, c'est faire rire Jon.”

Stephen Colbert (1964) humoriste, satiriste et animateur de télévision américain

Such a proud moment of professionalism. You work for years crafting cogent satirical essays and the thing that everybody remembers is me making love to a Chiquita and bursting into laughter. What you can't see off camera is Jon started laughing first. And then I'm weak. As much as I want to make the audience laugh, I really want to make Jon laugh.
en
À propos du sketch sur le prince Charles http://www.thedailyshow.com/watch/mon-november-10-2003/prince-charles-scandal dans The Daily Show

Paul Claudel photo

“Quand l'homme essaye d'imaginer le Paradis sur terre, ça fait tout de suite un Enfer très convenable.”

Paul Claudel (1868–1955) dramaturge, poète, essayiste et diplomate français

Conversations dans le Loir-et-Cher, 1935

Hunter S. Thompson photo