Citations sur faire
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“Pour la pensée, pour l'éducation, pour l’industrie, la devise des gouvernements doit être laissez faire et laissez passer.”

Benjamin Constant (1767–1830) romancier, homme politique, et intellectuel français d'origine suisse

Commentaire sur l'ouvrage de Filangieri, 1822-1824

“Nous sommes tous mortels, ce qui prouve au moins que notre mort ne consacre aucunement ce qu'il nous est arrivé de faire.”

Joseph-Marie Lo Duca (1910–2004) écrivain et critique de cinéma franco-italien

Le Huitième Sceau, 1968

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“Ça fait mal de respirer quand il fait aussi froid, mais malgré tous les problèmes d'être coincés par l'hiver dans la ville, ils le supportent parce que tout vaut d'être sur l'Avenue Lenox à l'abri des sales Blancs et des trucs qu'ils inventent; là où les trottoirs, couverts de neige ou non, sont plus larges que les grandes rues des villes où ils sont nés et où des gens parfaitement ordinaires peuvent attendre à l'arrêt, monter dans le tramway, donner une pièce au conducteur et aller partout où ils veulent, même si on n'a pas envie d'aller si loin parce que tout ce qu'on veut est sur place : l'église, la boutique, la fête, les femmes, les hommes, la boîte à lettres (mais pas de lycée), le marchand de meubles, le vendeur de journaux ambulant, les bistrots clandestins (mais pas de banque), les instituts de beauté, les coiffeurs, les bars à juke-box, les voitures à glace, les chiffonniers, les salles de billard, les marchés couverts, les vendeurs de la loterie, et tous les clubs, organisations, syndicats, sociétés, fraternités, sororités ou associations imaginables. Les ornières de ces services, bien sûr, sont usées et des pistes sont lissées par les membres d'un groupe dans le territoire d'un autre où on croit qu'il y a quelque chose de curieux ou d'excitant. Un truc brillant, crépitant, effrayant. Là où on peut faire sauter le bouchon et porter la bouche glacée du verre à la sienne. Où on peut trouver le danger ou le devenir; où on peut se battre jusqu'à tomber et sourire au couteau quand il vous rate ou non. Juste voir ça, c'est merveilleux. Et c'est tour aussi merveilleux de savoir que dans son propre immeuble il y a des listes faites par les épouses pour envoyer le mari au marché couvert, que des draps impossibles à étendre sous la neige sont tendus dans les cuisines comme les rideaux dans un sketch de patronage sur l'Abyssinie.”

Jazz, 1992

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“[…] cette confusion des lieux de peur et des lieux de plaisir dans l'imaginaire européen, qui donne à chacun l'occasion de se rendre fantasmatiquement maître de l'espace destiné à l'asservissement du nombre, préfigure paradoxalement la fête révolutionnaire alors conçue comme « l'éveil d'un sujet collectif qui naît à lui-même, et qui se perçoit en toutes ses parties, en chacun de ses participants ». Et quand la première fête révolutionnaire aurait été la prise de la Bastille, c'est-à-dire la prise de possession collective d'un lieu clos ou bien l'abolition d'un décor qui sépare, le roman noir propose la même fête, mais à l'intérieur d'un décor où la séparation ne se serait maintenue que pour exalter la souveraineté de tous ceux qui s'en rendent fantasmatiquement maîtres. Ainsi niant à la fois le caractère exclusif de la fête aristocratique et le caractère collectif de la fête révolutionnaire, l'architecture noire ouvre un espace de subversion où le nombre délimite négativement le champ d'affirmation de l'unique pour en faire une prison, de même que l'unique y vient nier la possibilité d'un plaisir partagé, excluant tout ce qui s'oppose à sa propre satisfaction. Car illustrant l'idée fort répandue en cette fin de siècle que « l'extrême liberté de quelques-uns attente à la liberté de tous », les demeures du roman noir exposent aussi que la liberté de tous porte atteinte à la liberté de chacun dont elles esquissent les perspectives illimitées.”

Annie Le Brun (1942) poétesse française

Annie Le Brun cite ici à deux reprises Jean Starobinski (in l'Invention de la liberté).
Essai critique, Les châteaux de la subversion, 1982

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“[…] il [Zénon] savait fort bien qu'il n'existe aucun accommodement durable entre ceux qui cherchent, pèsent, dissèquent, et s'honorent d'être capables de penser demain autrement qu'aujourd'hui, et ceux qui croient ou affirment croire, et obligent sous peine de mort leurs semblables à en faire autant.”

L'Œuvre au noir
L'Œuvre au noir, 1968
Variante: Les escarmouches avec les théologiens avaient eu leur charme, mais il savait fort bien qu'il n'existe aucun accommodement durable entre ceux qui cherchent, pèsent, dissèquent, et s'honorent d'être capables de penser demain autrement qu'aujourd'hui, et ceux qui croient ou affirment croire, et obligent sous peine de mort leurs semblables à en faire autant.
(L'acte d'accusation)

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“Si j'avais décidé de faire incendier Columbia, je l'aurais brûlé sans plus de remords que s'il s'était agi d'un village de chiens de prairie; mais je ne l'ai pas fait…”

William Tecumseh Sherman (1820–1891) militaire, homme d'affaires, enseignant et écrivain américain

[I]f I had made up my mind to burn Columbia I would have burnt it with no more feeling than I would a common prairie dog village; but I did not do it...
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“Que se passe-t-il en 1959, en Italie? Un tas de choses. Mais pour moi l'unique événement intellectuel qui me reste collé à la mémoire, c'est Pasolini à Vie Nuove, précédé par quelques lettres plutôt cérémonieuses, adressées à la directrice : il écrivait « Madame », je répondais « Monsieur ». Ce qui me semble le plus extravagant aujourd'hui, c'est qu'à l'époque je ne savais pas que l'auteur des Cendres de Gramsci avait été expulsé du PCI en 1949. Pour « indignité morale ». Mais la renommée dissout les anathèmes, et, même expulsé, un artiste célèbre peut devenir un « compagnon de route » du PCI. Dans ce contexte, qui permet bien des entorses à la règle, et des bizarreries, l'important c'est que l'artiste continue à accepter le Parti comme force essentielle. Ce que fit Pasolini jusqu'à la fin de sa vie, même à travers ses dernières déclarations : « Le PCI est l'unique force saine dans un pays horriblement pourri », ou bien : « Je suis un marxiste qui vote PCI ». Il avait décidé de faire de sa tribune un acte de contestation du moralisme communiste, qu'il qualifiait de « morale pour vieilles filles » qui sentait à cent lieues la rance idéologie du marxisme orthodoxe. Le stalinisme était alors en pleine vigueur. […] Pasolini était l'intellectuel le plus doux, le plus délicat, le plus disponible que j'eusse connu. Il était mille fois plus aisé de le « diriger », lui, qu'un rédacteur inculte muni de la carte du Parti. Outre sa rubrique hebdomadaire, il écrivait les articles que je lui demandais sur les sujets les plus disparates : par exemple, les Jeux Olympiques de Rome. Il trouvait toujours moyen de renverser les tabous, de libérer les textes de leur banalité, de faire s'entreridiculiser les clichés. […] Il parlait peu, ne soulevait pas de difficultés, préférait, comme moi, ne pas perdre de temps en arguties théologiques. […] Il devint mon seul maître. Il parlait à voix basse, voilée d'aménité, un peu aphone. Ce qu'il m'enseigna d'essentiel fut son mépris pour la lâcheté intellectuelle, et son amour pour toute forme d'hérésie.”

Maria-Antonietta Macciocchi (1922–2007) femme politique

Deux mille ans de bonheur

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“Il n'avait aucun besoin de faire du travail domestique du tout. Après quatre ans, la poussière ne s'empire plus.”

There was no need to do any housework at all. After four years the dirt doesn’t get any worse.
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The Naked Civil Servant (Fonctionnaire du nu)

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“L'avantage de faire l'éloge de soi-même personnellement c'est qu'on peut insister autant qu'on veut sur précisément les aspects qu'on veut.”

Samuel Butler (1835–1902) écrivain britannique

The advantage of doing one’s praising for oneself is that one can lay it on so thick and exactly in the right places.
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“Faire une loi et ne la pas faire exécuter, c'étoit autoriser la chose qu'on vouloit défendre; […]”

Armand Jean du Plessis de Richelieu (1585–1642) prélat catholique et personnalité politique française

Mémoires

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“Les fous peuvent faire leurs propres lois.”

Edmund Cooper (1926–1982) écrivain britannique

La Dixième Planète, 1973

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“Faire ce film avec Francis, c’est un devoir moral et artistique. Notre rapport au monde doit changer si nous voulons survivre.”

Luc Jacquet (1967) réalisateur français

À propos de son projet de film La Forêt des pluies, avec son association Wild-Touch, pour lequel il collabore avec le botaniste Francis Hallé.

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“Tout gouvernement a besoin d'effrayer sa population et une façon de faire est d'envelopper son fonctionnement de mystère.”

Noam Chomsky (1928) linguiste et philosophe américain

Comprendre le pouvoir. L'indispensable de Chomsky, 2006, Premier mouvement

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“Une et indivisible, la pensée doit être la même pour tous. Penser, c'est obéir : obéir, c'est se taire. Qu'on se le dise! Vivre, c'est faire le mort.”

Henri Jeanson (1900–1970) réalisateur français

Extrait d'un article intitulé Le retour du Corbeau de Clouzot ou Les "cocos" contre Le Corbeau.
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“La vérité parle un langage sans détour, et la justice n'a que faire d'explications compliquées. Elle trouve en soi son opportunité, tandis que l'injustice, viciée en son essence, réclame des sophismes pour remède.”

ἁπλοῦς ὁ μῦθος τῆς ἀληθείας ἔφυ,
κοὐ ποικίλων δεῖ τἄνδιχ’ ἑρμηνευμάτων·
ἔχει γὰρ αὐτὰ καιρόν· ὁ δ’ ἄδικος λόγος
νοσῶν ἐν αὑτῷ φαρμάκων δεῖται σοφῶν.
grc
Polynice répondant à Étéocle.
Les Phéniciennes

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“Grandgrousier
Toute leur vie estoit employée non par loix, statuz ou reigles, mais selon leur vouloir et franc arbitre. Se levoient du lict quand bon leur sembloit : beuvoient, mangeoient, travailloient, dormoient quand le desir leur venoit. Nul ne les esveilloit, nul ne les parforceoit ny à boyre ny a manger, ny à faire chose aultre quelconques. Ainsi l'avoit estably Gargantua. En leur reigle n'estoit que ceste clause. Fay ce que vouldras. Parce que gens liberes, biens nez, bien instruictz, conversans en compaignies honnestes ont par nature un instinct, et aiguillon, qui tousjours les poulse à faictz vertueux, et retire du vice, lequel ilz nommoient honneur.”

François Rabelais (1494–1553) auteur français du 16e siècle

fr
Toute leur vie était régie non par des lois, des statuts ou des règles, mais selon leur volonté et leur libre arbitre. Ils sortaient du lit quand bon leur semblait, buvaient, mangeaient, travaillaient, dormaient quand le désir leur en venait. Nul ne les éveillait, nul ne les obligeait à boire ni à manger, ni à faire quoi que ce soit. Ainsi en avait décidé Gargantua. Et toute leur règle tenait en cette clause : Fais ce que tu voudras. Parce que les gens libres, bien nés, bien éduqués, vivant en bonne société, ont naturellement un instinct, un aiguillon qu'ils appellent honneur et qui les pousse toujours à agir vertueusement et les éloigne du vice.
Œuvre, Gargantua

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“Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi ni à personne, voilà, je crois, toute la morale.”

Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort (1741–1794) poète, journaliste et moraliste français

Maximes et pensées

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“Ce n'est pas la réalité qui compte dans un film mais ce que l'imagination peut en faire.”

Charlie Chaplin (1889–1977) acteur britannique

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De Charlie Chaplin

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“C'est une démence d'appeler la tempête quand on est dans le calme, comme il est de la sagesse de faire tête à l'orage quand il arrive.”

Cicéron (-106–-43 avant J.-C.) orateur, homme politique et philosophe romain

Traité des devoirs

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