Citations sur la mort
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“Autant de morts que de façons de mourir.”

James Crumley (1939–2008) écrivain américain

Un pour marquer la cadence, 1969

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“Je ne remets pas en cause l’existence des camps de concentration mais, sur le nombre de morts, les historiens pourraient en discuter. Quant à l’existence des chambres à gaz, il appartient aux historiens de se déterminer.”

Bruno Gollnisch (1950) politicien français

Ces propos ont été qualifiés par la justice de « délit de contestation de l'existence de crime contre l'humanité par paroles » en première instance en 2007 puis en appel en 2008. Bruno Gollnisch a finalement obtenu la cassation sans renvoi de l'arrêt de la cour d'appel par la Cour de cassation le 23 juin 2009.
Conférence de presse tenue en octobre 2004

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“Mais assurément, le jeu que joue le livre avec ses bases factuelles se fait de plus en plus complexe à mesure qu'il se développe, jusqu'au moment où le texte devient assez difficile à évaluer. Je m'intéresse depuis longtemps à la vraisemblance, au détail qui nous fait prendre quelque chose pour réel, à celui qui nous fait comprendre qu'il s'agit d'une fiction. Mais je conclus finalement que dans Les Mangeurs de morts, j'avais poussé le jeu trop loin. Pendant que j'écrivais, j'avais l'impression que la réalité et la fiction étaient parfaitement délimitées; par exemple, l'un des traducteurs cité, Per Fraus-Dohus, signifie littéralement en latin « par tromperie-fourberie ». Mais au bout de quelques années, je ne pouvais plus distinguer avec certitude les passages vrais des passages inventés; à un certain stade, j'allai même un jour dans une bibliothèque universitaire pour essayer de retrouver certaines références de ma bibliographie, concluant finalement, après des heures de recherches frustrantes, que, malgré leur aspect convaincant, elles devaient être fictives. J'étais furieux d'avoir perdu mon temps, mais je ne pouvais m'en prendre qu'à moi. (…) En ces circonstances, je devrais peut-être préciser que les notes de cette postface sont authentiques. Le reste du roman, y compris l'introduction, le texte, les notes et la bibliographie, doit être considéré comme de la fiction.”

Michael Crichton (1942–2008)

Les Mangeurs de morts (Le Treizième Guerrier)

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“Le singe piétine à mort tout primate qui ne fait pas partie de sa communauté. Ce qui vaut pour les primates vaut aussi pour les hommes!”

Adolf Hitler (1889–1945) homme d'État allemand né en Autriche

Propos rapporté à 1h 14min
La chute, 2004

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“Leur principal lien était Ryan, davantage dans la mort que dans la vie, et ça, ce n'était pas très sain.”

« Leur » fait référence aux parents de Ryan, leur enfant décédé.
Juste un regard, 2005

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“Le jazz n’est pas mort, c’est juste qu’il a une drôle d’odeur.”

Frank Zappa (1940–1993) musicien américain

Jazz is not dead, it just smells funny
en

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“Dolmancé : […] c'est pour nous sauver tous, assure l'imbécile [Jésus], qu'il a pris chair, quoique dieu, dans le sein d'une enfant des hommes; et les miracles éclatants qu'on va lui voir opérer, en convaincront bientôt l'univers! Dans un souper d'ivrognes, en effet, le fourbe change, à ce qu'on dit, l'eau en vin; dans un désert, il nourrit quelques scélérats avec des provisions cachées que ses sectateurs préparèrent; un de ses camarades fait le mort, notre imposteur le ressuscite; il se transporte sur une montagne, et là, seulement devant deux ou trois de ses amis, il fait un tour de passe-passe dont rougirait le plus mauvais bateleur de nos jours. Maudissant d'ailleurs avec enthousiasme tous ceux qui ne croient pas en lui, le coquin promet les cieux à tous les sots qui l'écouteront. Il n'écrit rien, vu son ignorance; parle fort peu, vu sa bêtise; fait encore moins, vu sa faiblesse, et, lassant à la fin les magistrats, impatientés de ses discours séditieux, quoique fort rares, le charlatan se fait mettre en croix, après avoir assuré les gredins qui le suivent que, chaque fois qu'ils l'invoqueront, il descendra vers eux pour s'en faire manger. On le supplicie, il se laisse faire. Monsieur son papa, ce Dieu sublime, dont il ose dire qu'il descend, ne lui donne pas le moindre secours, et voilà le coquin traité comme le dernier des scélérats, dont il était si digne d'être le chef.”

La philosophie dans le boudoir, 1795

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“[…] La mort n'est pas une disparition.”

Amélie Nothomb (1967) écrivaine belge, d'expression française

Barbe Bleue, 2012

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“L’œuvre d’art après la mort d’un artiste devrait être détruite et reprécipitée dans le grand tout.”

Jehan Rictus (1867–1933) poète français

22 octobre 1898
Journal quotidien

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“La Patrie ou la mort!”

Che Guevara (1928–1967) révolutionnaire marxiste et internationaliste

Déclaration à l'ONU le [11, décembre, 1964] .

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“[…] si la lettre du communisme est morte, l'esprit du communisme continue de hanter le monde.”

Claude Cabanes (1936–2015) journaliste et écrivain français

En référence à l'incipit du Manifeste du Parti communiste : « Un spectre hante l'Europe — le spectre du communisme. »

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“Un crucifiement devrait à la fois représenter la mort d’un homme et la vie d’un dieu.”

Joseph Joubert (1754–1824) philosophe et essayiste français

Tome 2, Des beaux-arts

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“Les enfants sont la survivance de leurs parents, ce sont leur petit bout d’éternité… Ils [mes parents] seront inconsolables lorsqu’ils apprendront ma mort. Je mesure pleinement l’immense douleur que je vais leur creuser, mais ce ne sera qu’une peine parmi tant d’autres à leur palmarès. Avec le temps, ils finiront bien par faire leur deuil et par me pardonner. Le sacrifice n’incombe pas qu’aux autres. Si nous acceptons que les enfants des autres meurent pour les nôtres, nous devons accepter que nos enfants meurent pour ceux des autres, sinon, ce ne serait pas loyal. Et c’est là que tu n’arrives pas à suivre ammou [qui veut dire oncle en arabe]. Sihem est femme avant d’être la tienne. Elle est morte pour les autres… Pourquoi elle?… Pourquoi pas elle? Pourquoi veux-tu que Sihem reste en dehors de l’histoire de son peuple? Qu’avait-elle de plus ou de moins par rapport aux femmes qui s’étaient sacrifiées avant? C’est le prix à gagner pour être libre… Elle l’était. Sihem était libre. Elle disposait de tout. Je ne la privais de rien. La liberté n’est pas un passeport que l’on délivre à la préfecture, ammou. Partir où l’on veut n’est pas la liberté. Manger à sa faim n’est pas la réussite. La liberté est une conviction profonde; elle est mère de toutes les certitudes. Or, Sihem n’était pas tellement sûre d’être digne de sa chance. […] Sihem était plus proche de son peuple que de l’idée que tu te faisais d’elle. 'Elle était peut-être heureuse, mais pas suffisamment pour te ressembler'.”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Attentat, 2005

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“La mort est un sommet dramatique, elle implique une tension croissante La mort offre le plus grand drame, la mort a toujour le dernier mot.”

Fritz Lang (1890–1976) cinéaste américain d'origine autrichienne

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“Il y a cohue à ma porte, toute la racaille littéraire me persécute, et toute la racaille musicale est aux trousses de Chopin. Pour le coup, lui, je le fais passer pour mort.”

George Sand (1804–1876) romancière et dramaturge française

George Sand à Carlotta Marliani, 15 mars 1839
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“Les poussins de livres ne meurent jamais […] les poussins n'ont pas peur de la mort, d'ailleurs, ils lui font plein de grimasques.”

Claude Ponti (1948) dessinateur de presse, auteur et illustrateur de livres pour la jeunesse

Mille secrets de poussins, 2005

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“Vous avez raté votre vie? Avec nous, vous réussirez votre mort!”

Inscription sur le sac d'emballage biodégradable du Magasin des suicides.
Le magasin des suicides, 2008

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“L'attrait du cinéma se trouve dans la peur de la mort.”

Jim Morrison (1943–1971) chanteur des Doors

The appeal of cinema lies in the fear of death.
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Les Seigneurs : Notes sur la vision (), 1969

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“Le fait est que, réduits à rien, les morts nous semblent capables de tout.”

La Petite Marchande de prose, 1989, Partie V : Le prix du fil

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“Morts férus de morale votre tribu attend-elle toujours un tribunal?”

Robert Desnos (1900–1945) poète français

Rrose Sélavy, 1922

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“Les poissons morts ne brillent que la nuit.”

William Hjortsberg (1941–2017) écrivain américain

Matières Grises, 1971

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“Divisés dans la vie : unis dans la mort.”

Mordecai Roshwald (1921–2015) écrivain

, 1959

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“Nous touchons en 1803-1804 aux racines du grand message artistique du XIXe siècle : « Le buste survit à la cité », dira Gautier, à propos du marbre. Tel un monument funéraire, les mémoires commémoreront les morts et le passé par des moyens artistiques. Chateaubriand, loin d'éviter le réel, le cultive et le transpose au niveau de l'art. N'a-t-il pas comparé le paysage de la campagne romaine à un tableau de Claude Lorrain? N'a-t-il pas fait un tableau de la Villa Hadriana? N'a-t-il pas étudié, en véritable artiste, le jeu des lumières et des couleurs sur le golfe de Naples? Pourquoi ne pas alors, devant l'imminence de la mort, tenter de tout reprendre, se tourner vers le passé, et écrire ses Mémoires? Chateaubriand emprunte à La Fontaine quelques mots pour illustrer cette idée : « Dans un âge avancé, lorsque la perspective que nous avions devant nous passe derrière, que nous sommes trompés sur une foule d'illusions, alors la nature devient plus froide et moins parlante, les jardins parlent peu. » C'est alors qu'il faut parler soi-même de ce qu'on a vu, tel Orphée après la disparition définitive d'Eurydice qui levait vers lui « des bras défaillants » comme le faisait Pauline mourante : « Heu! Non tua! Ce vers de Virgile est admirable de tendresse et de douleur. Malheur à qui n'aime pas les poètes.»”

François-René de Chateaubriand (1768–1848) écrivain et homme politique français, précurseur du romantisme
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“Je décidai de m'exposer à toutes les menaces de la Fortune pourvu que, même près de la mort, je vive au moins quelques temps pour moi.”

Pétrarque (1304–1374) poète humaniste italien

À Guglielmo da Pastrengo, Lettere disperse, Vaucluse, 1339

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“Quatre ou cinq siècles durant, l'Islam fut la civilisation la plus brillante de tout l'Ancien Monde. Cet âge d'or va, en gros, du règne du fils d'Harûn al-Rashid, Ma'mûm (813-833) […] à la mort d'Averroès, le dernier des grands philosophes musulmans […] en 1198 […]. A ces étages supérieurs, la civilisation musulmane, en ces siècles d'or, est à la fois une immense réussite scientifique et une relance exceptionnelle de la philosophie antique. Ces réussites ne sont pas les seules (que l'on songe à la littérature), mais elles éclipsent les autres. Science d'abord : c'est la que les "Sarrasins" […] ont le plus apporté de nouveautés. Rien moins, pour parler bref, que la trigonométrie et l'algèbre (au nom caractéristique). […] De même pourrait on faire l'éloge des géographes mathématiciens, des observatoires astronomiques et de leurs instruments […]. Donnons-leur, bien qu'ils soient des maîtres, non des élèves, de très bonnes notes en optique, en chimie […], en pharmacie […]; leur médecine est indéniablement excellente […]. Sur le terrain philosophique, c'est de reconquête qu'il faudrait parler, d'une reprise pour l'essentiel des thèmes de la philosophie péripatéticienne. L'élan de cette reconquête cependant ne se limite pas à reprendre et retransmettre - ce qui à soi seul ne serait pas un mince mérite; cette reprise est aussi prolongation, élucidation, création.”

Fernand Braudel (1902–1985) historien français

Grammaire des civilisations, 1963

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