Citations sur victime

Une collection de citations sur le thème de victime, bien-être, pluie, tout.

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“j'ai connu en peu de temps le meilleur et le pire. Le meilleur en ayant pris part à cette victoire historique à Naples. Le pire, en étant victime trois jours après avec Saint-Etienne d'une rupture du tendon d'Achille.”

Jean-Pierre Cyprien (1969) footballeur français

En référence au match Italie - France en 1994, la première victoire en Italie depuis 1912, et le premier match de l'ère Jacquet.
fr

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“Rien dans cette immensité n'avait de nom : il se retint de penser que l'oiseau qui pêchait, balancé sur une crête, était une mouette, et l'étrange animal qui bougeait dans une mare ses membres si différents de ceux de l'homme une étoile de mer. La marée baissait toujours, laissant derrière elle des coquillages aux spirales aussi pures que celles d'Archimède; le soleil montait insensiblement, diminuant cette ombre humaine sur le sable. Plein d'une révérencieuses pensée qui l'eût fait mettre à mort sur toutes les places publiques de Mahomet ou du Christ, il songea que les symboles les plus adéquats du conjectural Bien Suprême sont encore ceux qui passent absurdement pour les plus idolâtres, et ce globe igné le seul Dieu visible pour des créatures qui dépériraient sans lui. De même, le plus vrai des anges était cette mouette qui avait de plus que les Séraphins et les Trônes l'évidence d'exister. Dans ce monde sans fantômes, la férocité même était pure : le poisson qui frétillait sous la vague ne serait dans un instant qu'un sanglant bon morceau sous le bec de l'oiseau pêcheur, mais l'oiseau ne donnait pas de mauvais prétexte à sa faim. Le renard et le lièvre, la ruse et la peur, habitaient la dune où il avait dormi, mais le tueur ne se réclamait pas de lois promulguées jadis par un renard sagace ou un renard-dieu; la victime ne se croyait pas châtiée pour ses crimes et ne protestait pas en mourant de sa fidélité à son prince. La violence du flot était sans colère. La mort, toujours obscène chez les hommes, était propre dans cette solitude.”

L'Œuvre au noir, 1968

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“L'humain du lointain futur sera un métis. Les races et les castes d'aujourdhui seront victimes du déplacement toujours plus grand de l'espace, du temps et des préjugés. La race du futur, négroïdo-eurasienne, d'apparence semblable à celle de l'égypte ancienne, remplacera la multiplicité des peuples par une multiplicité des personnalités.”

Richard Nikolaus de Coudenhove-Kalergi (1894–1972) personnalité politique autrichienne

Der Mensch der fernen Zukunft wird Mischling sein. Die heutigen Rassen und Kasten werden der zunehmen den Überwindung von Raum, Zeit und Vorurteil zum Opfer fallen. Die eurasisch-negroide Zukunftsrasse, äußerlich der altägyptischen ähnlich, wird die Vielfalt der Völker durch eine Vielfalt der Persönlichkeiten ersetzen.
de

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“Hé! Hé! Je me demande si l'institution des castrats ne fut pas la réponse qu'inventa le génie italien pour éluder les prescriptions trop sévères du code d'honneur castillan. Il est remarquable que le premier castrat soit apparu après, seulement après l'implantation des Espagnols dans la péninsule, et que le royaume de Naples, où ils restèrent deux siècles et demi, sans compter le règne de Charles, ait acquis pour ainsi dire le monopole du recrutement et de la formation des dessus. Sans cette échappatoire, le brillant chérubin italien aurait fini comme le sombre don Juan, victime tragique de la monogamie et du culte de la puissance virile. L'Italie, et surtout le royaume de Naples, se trouvèrent soumis à un code de l'honneur pour lequel ils n'étaient pas du tout préparés. L'invention des castrats, et en général la diffusion de la mode des travestis sur la scène, furent une trouvaille spécifiquement napolitaine, une ruse de l'instinct populaire, une protestation contre les règles insupportables de la morale castillane. En allant admirer des castrats, ou des femmes qui chantaient des rôles masculins, on prenait le droit, en quelque sorte, de s'attarder dans indétermination sexuelle, d'oublier les tâches de la maturité. Comment se rappeler qu'on avait le devoir d'être un homme, si ceux dont on applaudissait l'incomparable voix se trouvaient dispensés de cette obligation! Un grand capitaine, un roi, un conquérant, César, Alexandre lui-même! dépouillés de leur puissance virile tout en gardant leur pouvoir de séduction : quelle aubaine pour des gens dont la sensualité subtile, complexe et hésitante s'accommodait fort mal des prescriptions brutales d'un code sans nuances, qui était par surcroît celui des occupants.”

Porporino ou les Mystères de Naples, 1974

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“Ce qui me frappe, dans l'appréhension que l'on a de l'affaire algérienne, c'est qu'on oublie qu'elle a été, avant tout, une guerre civile entre musulmans, et que ceux que nous appelions, à l'époque, les Français musulmans en ont été les premières victimes. Le FLN a réussi à étendre son emprise sur les campagnes et dans les villes par des méthodes bien connues, qu'on peut, pour faire bref, appeler terroristes et staliniennes, comme nous en avons été les témoins. […] nous avons traversé des villages où nous avons vu des hommes égorgés, émasculés, défigurés, parce qu'on les avait soupçonnés d'être pro-français. Il s'agissait de Français musulmans, qui avaient été tués de manière atroce par d'autres Français musulmans : tel a été notre premier contact physique avec la rébellion. Bien entendu, les pieds-noirs ont été, eux aussi, les cibles de ce terrorisme. Mais la vision que l'on peut avoir, en parcourant les journaux aujourd'hui, et qui donne le sentiment que la guerre d'Algérie opposait les pieds-noirs et l'armée au peuple algérien, est profondément biaisée. Sur le terrain, ce n'était pas du tout cela : c'était une guerre entre Français, dont les principales victimes ont été les Français musulmans. Il faut donc y insister : la guerre d'Algérie a été une guerre civile entre Français musulmans, ceux qui voulaient séparer l'Algérie de la France, et ceux qui voulaient sortir de la situation coloniale par le haut, et faire en sorte que cette terre puisse abriter ensemble et faire coexister en paix sous l'égide de la France les fidèles de la Bible, du Talmud et du Coran.”

Hélie de Saint Marc (1922–2013) officier français
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“On nous avait fait le coup des aspects positifs de Vichy (bouclier, moindre mal, grandes réformes économiques et sociales…). Voilà qu’on nous refait celui du rôle positif, voire de l’œuvre humaniste, de la présence française en Afrique (équipements, santé, Savorgnan de Brazza, Lyautey, nos ancêtres les Gaulois, l’école de la République…). […] Le projet colonial, même s’il n’est pas le seul en cause et si les peuples d’Afrique n’ont pas attendu les négriers occidentaux pour pratiquer la traite des personnes et l’esclavage, est un projet pervers, fondé sur des règles qui font, en tant que telles, honte à une démocratie : Code de l’indigénat, racisme d’État, droit des races dites supérieures à gouverner les inférieures. L’idéologie coloniale, le corps de convictions et de fantasmes qui ont rendu possible la conquête militaire d’une partie du monde par une autre, n’est pas une idéologie génocidaire […] mais c’est incontestablement, en revanche, une idéologie criminelle […] : ainsi les morts de la conquête de l’Algérie par Bugeaud et Pélissier; ainsi les morts de Sétif; ainsi les victimes de la pacification de Madagascar; j’en passe. […] l’idée coloniale était, en soi, une idée perverse; l’aventure coloniale a été, en son principe, une page sombre de notre Histoire; et il y a dans le geste de ceux qui veulent réviser cette évidence, il y a dans leur aplomb, leur passion, leur enthousiasme repu de beaufs qui se lâchent, un parfum de bond en arrière que l’on n’avait pas senti depuis longtemps.”

Bernard-Henri Lévy (1948) écrivain français

À propos de la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.
Citations de BHL

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“La cinquième victime est un document ethnologique sur le monde d'aujourd'hui.”

Fritz Lang (1890–1976) cinéaste américain d'origine autrichienne

De Fritz Lang

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“Les musulmans, et pire encore les musulmanes, sont les premières victimes de l'Islam.”

Maurice G. Dantec (1959–2016) écrivain français naturalisé canadien

American black box. Le Théâtre des opérations 3, 2002-2006

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“Il n'y a pas fin à la guerre et aux décès causés par l'homme, ou aux les larmes versées par toutes les victimes innocentes de ces tragédies. Pourquoi tout cela? Pour des conquêtes, pour établir une supériorité et satisfaire notre avidité pour l'argent et la célébrité? L'humanité doit porter d'innombrables malédictions. Afin de se libérer de ces malédictions, une centaine de générations à venir devrait essuyer les larmes de souffrance, et s'efforcer de consoler et de soulager la douleur. Au moins, dorénavant, comme une expiation, ne devrions-nous pas essayer de nous livrer à notre introspection?”

There is no end to the war and death caused by man or to the tears shed by all the innocent victims of such tragedies. What were all these for? Only for conquering, establishing superiority and satisfying our greed for money and fame? Mankind has taken upon itself countless curses. In order to attain freedom from these curses, at least a hundred generations to come should wipe the tears of the suffering, striving to console them and alleviate their pain. At least now, as an atonement, shouldn’t we try to introspect?
La Compassion: La seule voie vers la paix (2007)

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“Un être humain nu et couvert de sang passa comme un éclair près de moi en poussant des cris de rage et de douleur; quatres moines portant des lumières le poursuivaient. J'avais fermé la porte au bout de la galerie et je savais qu'ils devaient revenir sur leurs pas et passer près de moi. Toujours agenouillé, je tremblais de la tête aux pieds. La victime atteignit la porte, la trouva close et s'arrêta hors d'haleine. Je me retournai et vis une scène digne de Murillo. Jamais forme humaine ne fut plus parfaite que celle de cet infortuné jeune homme. Il se tenait là, dans une attitude de désespoir, ruisselant de sang. Les moines avec leurs lumières, leurs fouets et leurs robes sombres ressemblaient à un groupe de démons faisant leur proie d'un ange errant — on eût dit les furies infernales poursuivant un Oreste fou. Et vraiment aucun sculpteur de l'Antiquité ne dessina jamais forme plus parfaitement exquise que celle de cet infortuné si sauvagement mutilé par les moines. Ce spectacle d'horreur et de cruauté éveilla en un instant mon esprit du long engourdissement dans lequel il s'était affaibli. Je me précipitai au secours de la victime; je luttai avec les moines en proférant certaines paroles dont j'étais à peine conscient mais dont ils se souvinrent et qu'ils exagérèrent avec toute la précision de la méchanceté.”

Charles Robert Maturin (1782–1824) romancier irlandais

Melmoth — L'homme errant, 1820

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“Il importe que, sans tarder, vous vous portiez au secours de vos frères qui habitent les pays d'Orient et qui déjà bien souvent ont réclamé votre aide. En effet, comme la plupart d'entre vous le savent déjà, un peuple venu de Perse, les Turcs, a envahi leur pays. Ils se sont avancés jusqu'à la mer Méditerranée (…) Ils s'étendent continuellement au détriment des terres des chrétiens, après avoir vaincu ceux-ci à sept reprises en leur faisant la guerre. Beaucoup sont tombés sous leurs coups; beaucoup ont été réduits en esclavage. Ces Turcs détruisent les églises; ils saccagent le royaume de Dieu. Si vous demeuriez encore quelque temps sans rien faire, les fidèles de Dieu seraient encore plus largement victimes de cette invasion. Aussi je vous exhorte et je vous supplie — et ce n'est pas moi qui vous exhorte, c'est le Seigneur lui-même —, vous, les hérauts du Christ, à persuader à tous, à quelque classe qu'ils appartiennent, chevaliers ou piétons, riches ou pauvres, par vos fréquentes prédications, de se rendre à temps au secours des chrétiens et de repousser ce peuple néfaste loin de nos territoires. Je le dis à ceux qui sont ici, je le mande à ceux qui sont absents : le Christ l'ordonne.”

Urbain II (1035–1099) prélat catholique

Appel de Clermont qu'adresse le pape Urbain II en 1095 aux évêques réunis lors du Concile de Clermont (1095) . Il sera suivi de la Première croisade .

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“Dans ce tribunal établi pour effrayer l'imagination, et qui devait être nécessairement environné de formes mystérieuses et sévères pour produire l'effet qu'en attendait le législateur, le principe religieux conserve néanmoins toujours son caractère ineffaçable. 'Au milieu même de l'appareil des supplices, il est doux et miséricordieux, et parce que le sacerdoce entre dans ce tribunal, ce tribunal ne doit ressembler à aucun autre'. En effet, il porte dans ses bannières la devise nécessairement inconnue à tous les tribunaux du monde, MISERICORDIA ET JUSTITIA. Partout ailleurs la justice seule appartient aux tribunaux, et la miséricorde n'appartient qu'aux souverains. Des juges seraient rebelles, s'ils se mêlaient de faire grâce; ils s'attribueraient les droits de la souveraineté; mais dès que le sacerdoce est appelé à siéger parmi les juges, il refusera d'y prendre place à moins que la souveraineté ne lui prête sa grande prérogative. La miséricorde siège donc avec la justice et la précède même : l'accusé traduit devant ce tribunal est libre de confesser sa faute, d'en demander pardon, et de se soumettre à des expiations religieuses. Dès ce moment le délit se change en péché, et le supplice en pénitence. Le coupable jeûne, prie, se mortifie. Au lieu de marcher au supplice, il récite des psaumes, il confesse ses péchés, il entend la messe, on l'exerce, on l'absout, on le rend à sa famille et à la société. Si le crime est énorme, si le coupable s'obstine, s'il faut verser du sang, le prêtre se retire, et ne reparaît que pour consoler la victime sur l'échafaud.”

Joseph de Maistre (1753–1821) philosophe, écrivain, juriste et diplomate savoyard

Lettres à un gentilhomme russe sur l'Inquisition espagnole, 1815