Citations sur essence

Une collection de citations sur le thème de essence, tout, pluie, bien-être.

Citations sur essence

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“Le culte de la personnalité est toujours d’essence populaire.”

Massa Makan Diabaté (1938–1988) historien et écrivain malien

Le boucher de Kouta , 1982

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“L'existence précède l'essence.”

L'existentialisme est un humanisme, 1946
Variante: L'existence précède l'essence

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“À cette heure, édifié par les subtils génies du Feu, un temple nouveau s’élevait là même où, dans le crépuscule, on avait cru voir un neptunien palais d’argent dont l’architecture imitait les torsions des conques marines. C’était, agrandi, un de ces labyrinthes construits sur le fer des landiers, demeures aux cent portes habitées par les présages ambigus; un de ces fragiles châteaux vermeils aux mille fenêtres, où se montrent un moment les princesses salamandres qui rient voluptueusement au poète charmé. Rose comme une lune naissante rayonnait sur la triple loggia la sphère de la Fortune, supportée par les épaules des Atlantes; et ses reflets engendraient un cycle de satellites. Du quai des Esclavons, de la Giudecca, de San Giorgio, avec un crépitement continu, des faisceaux de tiges enflammées convergeaient au zénith et s’y épanouissaient en roses, en lis, en palmes, formant un jardin aérien qui se détruisait et se renouvelait sans cesse par des floraisons de plus en plus riches et étranges. C’était une rapide succession de printemps et d’automnes à travers l’empyrée. Une immense pluie scintillante de pétales et de feuillages tombait des dissolutions célestes et enveloppait toutes choses d’un tremblement d’or. Au loin, vers la lagune, par les déchirures ouvertes dans cet or mobile, on voyait s’avancer une flotte pavoisée : une escadre de galères semblables peut-être à celles qui naviguent dans le rêve du luxurieux dormant son dernier sommeil sur un lit imprégné de parfums mortels. Comme celles-là peut-être, elles avaient des cordages composés avec les chevelures tordues des esclaves capturées dans les villes conquises, ruisselants encore d’une huile suave; comme celles-là, elles avaient leurs cales chargées de myrrhe, de nard, de benjoin, d’éléomiel, de cinnamome, de tous les aromates, et de santal, de cèdre, de térébinthe, de tous les bois odoriférants accumulés en plusieurs couches. Les indescriptibles couleurs des flammes dont elles apparaissaient pavoisées évoquaient les parfums et les épices. Bleues, vertes, glauques, safranées, violacées, de nuances indistinctes, ces flammes semblaient jaillir d’un incendie intérieur et se colorer de volatilisations inconnues. Ainsi sans doute flamboyèrent, dans les antiques fureurs du saccage, les profonds réservoirs d’essences qui servaient à macérer les épouses des princes syriens. Telle maintenant, sur l’eau parsemée des matières en fusion qui gémissaient le long des carènes, la flotte magnifique et perdue s’avançait vers le bassin, lentement, comme si des rêves ivres eussent été ses pilotes et qu’ils l’eussent conduite se consumer en face du Lion stylite, gigantesque bûcher votif dont l’âme de Venise resterait parfumée et stupéfiée pour l’éternité.”

Romans, Le Feu, 1900

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“L'amour est notre véritable essence. Cet amour n'a pas de limite de caste, de couleur, de croyance ou de religion. Nous sommes tous des perles enfilées sur le fil même de l'amour. Éveillez cette unité et répandez ce message d'amour et de service.”

Love is our true essence. This love does not have any limitations of caste, creed, colour or religion. We are all beads strung on the same thread of love. Awaken that unity and spread the message of love and service.
http://www.amritavarsham.org/ Page d'accueil du site officiel www.amritavarsham.org
L'Amour

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“La vérité parle un langage sans détour, et la justice n'a que faire d'explications compliquées. Elle trouve en soi son opportunité, tandis que l'injustice, viciée en son essence, réclame des sophismes pour remède.”

ἁπλοῦς ὁ μῦθος τῆς ἀληθείας ἔφυ,
κοὐ ποικίλων δεῖ τἄνδιχ’ ἑρμηνευμάτων·
ἔχει γὰρ αὐτὰ καιρόν· ὁ δ’ ἄδικος λόγος
νοσῶν ἐν αὑτῷ φαρμάκων δεῖται σοφῶν.
grc
Polynice répondant à Étéocle.
Les Phéniciennes

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“Voilà l'essence de l'art véritable : le moment impossible à retrouver.”

Ian Watson (1943) auteur de science-fiction britannnique

Orgasmachine, 1976

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“L’image est l’essence du désir, et désexualiser l’image, ce serait la réduire à la théorie…”

Hervé Guibert (1955–1991) écrivain français

L’Image fantôme, 1981

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“Ce qui se sent sans que ce soit par l'intermédiaire d'un sens est dans son essence affectivité.”

Michel Henry (1922–2002) philosophe français

L'Essence de la manifestation, 1963

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“Le temps est où il faut laisser l’âme bondir sur sa propre essence, le temps où il faut donner la pensée à la Différence dont elle reçoit ses fractales. Le moment est venu de faire pénétrer la pensée en la liberté qu’elle contient, en « la liberté d’esprit, dit Chardon, que Dieu donne à ceux qu’il a faits ses enfants et qu’il a choisis, en l’honneur de sa grâce, pour être les héritiers de l’immensité de sa gloire ». Il s’agit de laisser la pensée renouer avec l’ancre fondamentale qui la pondère, avec la consistance propre de la Substance trinitaire, il s’agit de laisser la pensée commencer enfin – avant qu’enfoncés puis recouverts, étouffés enfin par le cratère d’une croissante immanence se nourrissant de nos desquamations idolâtrées et de nos helminthes adulées jusqu’au vertige, pris à la gorge par l’immanentisme ou par ce mobilisme que nous aurons préféré à l’appel d’une si évidente autant que si insaisissable et si divine Transcendance, gémissant sans force car inlassablement exténués de n’être plus que de serviles membres cernés par leurs propres excréments apostats, nous ne finissions par pousser cette plainte sans timbre qui est celle de la Winnie de Beckett : « Quelle malédiction la mobilité ». Il est temps pour la pensée, car c’est là son aspiration la plus profonde dont toutes les fuites ne sont qu’autant de figures corrompues, de commencer et d’aller en fin au Principe. Car il faut consacrer ce qu’on écrit à ce qui vient”

Maxence Caron (1976) auteur français

Goethe, Maximes, 1035
La Vérité captive

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“…) la mort, ce qui par essence n'est pas (…”

François Mauriac (1885–1970) écrivain français

La Fin de la Nuit, 1935

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“Les caractères chinois s’étalent verticalement, de haut en bas; ils imitent le mouvement d’une théogonie descendant du ciel sur terre. L’écriture arabe, elle progresse horizontalement, sur le plan du devenir, mais elle va de la droite, champ de l’action, vers la gauche, région du cœur. Elle décrit donc un mouvement allant de l’extérieur vers l’intérieur.
Les lignes successives d’un texte sont comparables à la trame d’un tissu. En fait, le symbolisme de l’écriture s’apparente à celui du tissage et se réfère comme lui à la croix des axes cosmiques. Pour comprendre ce à quoi nous faisons allusion, il faut se représenter le métier à tisser primitif : les fils de la chaîne sont tendus verticalement et la trame les unit horizontalement par le va-et-vient de la navette, mouvement qui rappelle l’écoulement des cycles tels que jours, mois ou années, tandis que l’immobilité de la chaîne correspond à celle de l’axe polaire. Cet axe est en réalité unique mais son image de répète dans tous les fils de la chaîne, de même que l’instant présent, qui reste toujours un, semble se répéter à travers le temps.
Comme dans le tissage, le mouvement horizontal de l’écriture, mouvement qui est en fait ondulé, correspond à la dimension du devenir et du changement, tandis que le vertical représente la dimension de l’Essence ou des essences immuables.”

Titus Burckhardt (1908–1984)

Art Of Islam: Language And Meaning

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“L'émotivité « perçoit » et révèle ceux des aspects d'un bien ou d'un mal, que la simple définition logique ne saurait montrer directement et concrètement : ce sont les aspects existentiels, subjectifs, psychologiques, moraux et esthétiques, soit de la vérité, soit de l'erreur; ou soit de la vertu, soit du vice. Que l'on se représente un enfant qui, par simple ignorance et partant par manque de sens des proportions, profère une parole en fait blasphématoire; si le père fulmine, l'enfant apprend «existenciellement» quelque chose qu'il n'apprendrait pas si le père se bornai à une dissertation abstraite sur le caractère blasphématoire de la dite parole. La fulmination du père démontre concrètement à l'enfant l'étendue de la faute, elle rend visible une dimension qui autrement serait restée abstraite et anodine; de même dans les cas inverses, mutatis mutandis : la joie des parents rend tangible pour l'enfant, la valeur de son acte méritoire ou de la vertu tout court. Au rebours de l'expérience et du bon sens, certaines adeptes de la psychanalyse – sinon tous- estiment qu'on ne devrait jamais punir un enfant, car, pensent-ils, une punition le « traumatiserait »; ce qu'ils oublient, c'est qu'un enfant qui se laisse traumatiser par une punition juste – donc proportionnée à la faute- est déjà un monstre. L'essence de l'enfant normal, sous un certain rapport, est le respect des parents et l'instinct du bien; une juste punition, loin de le blesser foncièrement, l'illumine et le délivre, en le projetant pour ainsi dire dans la conscience immanente de la norme. Certes, il est des cas où les parents ont tort et où l'enfant est traumatisé à juste titre, mais l'enfant normal, ou normalement vertueux, n'en tombera pas pour autant dans une amertume vindicative et stérile, bien au contraire : il tirera de son expérience le meilleur parti, grâce à l'intuition que toute adversité est métaphysiquement méritée, aucun homme n'étant parfait sans épreuve.”

Frithjof Schuon (1907–1998) métaphysicien, théologien et philosophe suisse

Résumé de métaphysique intégrale

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“C’est à Ibn ‘Arabi que l’on attribue le rôle le plus éminent dans cette interprétation de plus en plus approfondie du principe féminin. Pour lui non seulement la nafs [âme] est féminine – comme c’est le cas généralement – mais aussi dhât, « essence divine », de sorte que la féminité, dans son œuvre, est la forme sous laquelle Dieu se manifeste le mieux (…) cette phrase savant exprime, en effet, parfaitement le concept d’Ibn ‘Arabi puisqu’il écrit au sujet de sa compréhension du divin :
« Dieu ne peut être envisagé en dehors de la matière et il est envisagé plus parfaitement en la matière humaine que dans toute autre et plus parfaitement en la femme qu’en l’homme. Car Il est envisagé soit comme le principe qui agit soit comme le principe qui subit, soit comme les deux à la fois (…) quand Dieu se manifeste sous la forme de la femme Il est celui qui agit grâce au fait qu’Il domine totalement l’âme de l’homme et qu’Il l’incite à se donner et à se soumettre entièrement à Lui (…) c’est pourquoi voir Dieu dans la femme signifie Le voir sous ces deux aspects, une telle vision est plus complète que de Le voir sous toute autre forme par laquelle Il se manifeste. »
(…)
Des auteurs mystiques postérieurs à Ibn ‘Arabi développèrent ses idées et représentèrent les mystères de la relation physique entre l’homme et la femme par des descriptions tout à fait concrètes. L’opuscule du soufi cachemirien Ya’qub Sarfi (mort en 1594), analysé par Sachiko Murata, en est un exemple typique; il y explique la nécessité des ablutions complètes après l’acte d’amour par l’expérience « religieuse » de l’amour charnel : au moment de ce plaisir extatique extrême – le plus fort que l’on puisse imagine et vivre – l’esprit est tant occupé par les manifestations du divin qu’il perd toute relation avec son corps. Par les ablutions, il ramène ce corps devenu quasiment cadavre à la vie normale.
(…)
On retrouve des considérations semblables concernant le « mystère du mariage » chez Kasani, un mystique originaire de Farghana (mort en 1543). Eve, n’avait-elle pas été créée afin que « Adam pût se reposer auprès d’elle », comme il est dit dans le Coran (sourate 7:189)? Elle était le don divin pour le consoler dans sa solitude, la manifestation de cet océan divin qu’il avait quitté. La femme est la plus belle manifestation du divin, tel fut le sentiment d’Ibn ‘Arabi.”

Annemarie Schimmel (1922–2003)

My Soul Is a Woman: The Feminine in Islam

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“Je suis un demi-dieu, une divinité mineure, un archange… Choisis le terme que tu préfères. Tu peux t’adresser à moi en m’appelant « maître », car tu n’as pas le droit de connaître mon nom. (Il se laissa tomber en position assise.) J’ai choisi cette forme parce qu’elle m’amuse et ne t’effraie pas. Wallie ne fut pas impressionné. — Pourquoi jouer avec moi ? J’aurais pu croire en toi beaucoup plus tôt si tu t’étais présenté sous un aspect plus divin – ou même avec un simple halo… Il avait dépassé les bornes. Les joues de l’enfant se gonflèrent sous le coup de la colère. — Très bien, puisque c’est ton souhait. Voici un petit aperçu. Wallie cria et se couvrit les yeux, mais trop tard. La caverne était déjà brillante, mais elle s’enflamma soudain d’un éclat magnificent aussi aveuglant que celui d’un soleil. L’enfant était demeuré un enfant, mais une infime partie de sa divinité flamboya un bref instant – et ce fut assez pour plonger un simple mortel dans une terreur sans nom. Dans ce fragment de majesté, Wallie vit que l’âge de cet être dépassait l’imagination – il existait bien avant la formation des galaxies et perdurerait bien après la disparition de feux d’artifice aussi éphémères ; son quotient intellectuel se mesurait en trillions et il était capable de connaître chaque pensée de chaque créature dans l’univers ; sa puissance aurait pu détruire une planète aussi facilement qu’on se cure les ongles ; comparés à sa noblesse et à sa pureté, les êtres humains ressemblaient à des bêtes infâmes et inutiles ; rien n’était capable de résister à ses objectifs froids et inébranlables ; sa compassion dépassait l’entendement humain et connaissait la souffrance des mortels ainsi que leurs raisons d’être, mais il ne pouvait pas la supprimer sans supprimer l’essence mortelle à la base de cette douleur. Wallie sentit aussi quelque chose de plus profond et de plus terrible encore, une présence que nul mot ne pouvait décrire, mais qu’un mortel aurait apparentée à l’ennui ou à la résignation. Il y avait des côtés négatifs à l’immortalité : le fardeau de l’omniscience et l’absence de futur limité, plus la moindre surprise, plus de fin même après la fin des temps, à jamais et à jamais… Wallie réalisa qu’il était à plat”

Le Guerrier de la déesse

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