Citations sur avoir
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“Le crime [du nazisme]…, c'est aussi d'avoir retiré à des milliers de justes comme Einstein une parcelle de leur humanité.”

François de Closets (1933) journaliste et auteur français

À propos de la haine qu'Albert Einstein combattra les cinquante premières années de sa vie et ressentira ensuite contre l'Allemagne nazie jusqu'à sa mort.
Ne dites pas à Dieu ce qu'il doit faire, 2004

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“Afin de mener à bien une propagande, il doit y avoir une barrière entre le public et les événements. L'accès à l'environnement réel doit être limité […]”

In order to conduct a propaganda there must be some barrier between the public and the event. Access to the real environment must be limited […]
en
Public Opinion, 1922

“Celui qui croit que le personnage qu'il joue lui sied mal ne le sauroit bien jouer, et qui se défie d'avoir de la grâce ne l'a jamais bonne.”

Antoine Gombaud, chevalier de Méré (1607–1684) écrivain français

Le Chevalier de Méré ou De l’honnête homme au XVIIe siècle, Sainte-Beuve, Revue des Deux Mondes, T. 21, 1848, url, Le Chevalier de Méré ou De l’honnête homme au XVIIe siècle, http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Chevalier_de_M%C3%A9r%C3%A9_ou_De_l%E2%80%99honn%C3%AAte_homme_au_XVIIe_si%C3%A8cle

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“Hélas, vouloir quelque chose et en avoir besoin sont deux choses différentes.”

Harry Crews (1935–2012) écrivain américain

Le Roi du K.O., 1988

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“Ou vous avez un rival, ou vous n’en avez pas. Si vous en avez un, il faut plaire pour lui être préféré; si vous n’en avez pas, il faut plaire encore pour éviter d’en avoir.”

Les Liaisons dangereuses, 1782, Marquise de Merteuil
Variante: Ou vous avez un rival ou vous n'en n'avez pas. Si vous en avez un, il faut plaire pour lui être préféré; si vous n'en n'avez pas, il faut encore plaire pour éviter d'en avoir.

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“C’est devenu un lieu commun, que l’on tient pour une évidence vérifiée : le monde moderne est un monde séculier, sécularisé, athée, laïcisé, désacralisé, démythisé. Et dans la plupart des écrits contemporains, on considère tous ces termes comme équivalents sans prendre en compte les différences considérables qu’il peut y avoir par exemple entre laïcisation et sécularisation ou entre désacralisation et démythisation. On veut en gros exprimer l’idée que le monde moderne (est) devenu adulte ou majeur (parce qu’il) ne croit plus, il veut des preuves, il obéit à la raison et non aux croyances, surtout religieuses, il s'est débarrassé de Dieu, et lui parler de religion n'a plus de sens. Il est entré dans un nouveau mode de pensée, qui n’est plus la pensée traditionnelle s'exprimant dans les mythes. (…) Il est difficile de discerner si, dans ce (genre de) propos, il s’agit d’un constat de fait, d'un souhait, d’une constatation sociologique ou d’une construction imaginaire, élaborée à partir de l’idée qu’on peut se faire d’un homme imbu de la science. En réalité, si l’on examine les textes qui reposent sur ces affirmations, on s’aperçoit qu’il s’agit (…) d’une explication a posteriori. On part de l'évidence: « l’homme moderne ne veut plus entendre parler du christianisme, il a perdu la foi, l’Église ne mord plus sur la société, elle n’a plus d’audience, le message chrétien ne veut rien plus dire (…) ». (Mais) comme l’on constate en même temps que l’homme moderne reçoit plus ou moins une éducation technicienne sinon scientifique, on en conclut implicitement : « c’est parce que cet homme est imbu de science qu’il est non religieux » et l’on assimile alors le rejet du christianisme avec l’abandon de toute posture religieuse. Déduction qui m’apparaît pour le moins hâtive.,(…) C'est pourquoi je pense qu'il est fondamental de savoir si (…) nous sommes dans un temps déréligiosisé.”

Jacques Ellul (1912–1994) professeur d'histoire du droit, sociologue et théologien protestant français

Les nouveaux possédés, 1973

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“L'anecdote si amusante sur Tristan Bernard qu'il m'a racontée. L'été dernier, en chemin de 1er, Bernard est pris à partie par un voyageur, dans un compartiment de 26, où se trouvait également une dame, pour: ledit Bernard s'être mis à fumer une énorme pipe. Mutisme de Bernard sous les reproches. Le voyageur ne s'en échauffe que mieux, menaçant Bernard du chef de gare de la prochaine station. On y arrive, le chef est appelé, le voyageur lui explique l'inconvenance de Tristan Bernard: pas compartiment de fumeurs, pas demandé permission, etc… Là-dessus : « Demandez donc d'abord à cette dame comment il se fait qu'elle voyage en seconde avec un billet de troisième », dit Tristan Bernard au chef de gare. Celui-ci oublie l'histoire de la pipe, ne voit plus que l'intérêt de la compagnie, demande son billet à la dame, billet de troisième en effet, et la prie de descendre. Le train repart. Tristan Bernard seul maintenant avec le voyageur. Celui-ci se met à ne pas le féliciter de sa goujaterie : avoir ainsi procuré un affront à une femme… « Et d'ailleurs, lui dit-il, comment avez-vous pu savoir que cette dame voyageait avec un billet de troisième?…”

Paul Léautaud (1872–1956) écrivain français

Parce que, répond placidement Tristan Bernard, parce qu'il était de la même couleur que le mien. » Il paraît que le voyageur a été « tué ».
20 décembre 1906
Journal littéraire, Le goût pour la relation

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“A considérer les choses d'une manière générale, il est évident, par l'histoire, que les Arabes andalousiens durent avoir une certaine influence sur la civilisation du midi de la France. Ils eurent, comme tout le monde sait, sous leur domination la Septimanie […]; et c'est, selon toute apparence, à leur séjour de plus d'un demi-siècle dans cette contrée, qu'il faut attribuer l'introduction dans le Midi de diverses industries, de certains procédés d'agriculture, de certaines machines d'un usage universel, comme, par exemple, de celle qui sert à tirer l'eau des puits, pour l'irrigation des jardins et des champs, qui toutes sont d'invention arabe. C'est à la même époque et à la même cause qu'il faut rapporter l'habitude, longtemps et même encore aujourd'hui populaire dans le midi de la France, d'attribuer aux Sarrasins tout ouvrage qui offrait quelque chose de merveilleux, de grandiose, et supposait une puissance d'industrie supérieure à celle du pays, comme les châteaux fortifiés, les remparts et les tours des villes, et autres grands monuments d'architecture; comme aussi les armes, les ouvrages de ciselure et d'orfèvrerie, les étoffes précieuses par le travail ou la matière. Toutes ces choses étaient qualifiées d'œuvre arabine, d'œuvre sarrasinesque, d'œuvre de gent sarrasine. Enfin, ce fut aussi par suite de la domination andalousienne dans la Septimanie que s'introduisit, dans le latin barbare du pays, devenu déjà ou prêt à devenir le roman, une certaine quantité de mots arabes qui devait s'accroître encore par la suite.”

Claude Fauriel (1772–1844) historien, linguiste, critique et érudit français

Histoire de la poésie provençale

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“L'aliénation. Voilà un des grands mots d'aujourd'hui. Les doctes sociologues et les psychanalystes s'en sont emparés pour l'appliquer à tout propos, avec ravissement. Depuis que l'Occident a été culpabilisé de ses conquêtes et qu'il s'est retiré des pays occupés, qui forment le gros du Tiers-Monde, le vocable a fait fortune. Il sert à couvrir tous les défoulements, toutes les inaptitudes, tous les refus, toutes les violences. Il est devenu un de ces mots pièges, porteurs d'idées-forces, qui sèment la confusion et qui font barrage sur les voies d'ascension des individus et des peuples. Idées-forces qui poussent certains d'entre eux à haïr à mort et à refuser en bloc l'Occident, symbole du fiel et de l'enfer de la colonisation. Pourtant, tout bilan équitablement dressé, ils doivent quand même à celle-ci d'avoir pu embrayer sur leur avenir. Sans les connaissances et les richesses qu'elle leur a livrées, leurs propres moyens eussent exigé des siècles d'efforts, avant qu'ils ne les acquiè­rent. Là où logiquement les rapports humains devraient rester clairs et confiants, le mot-piège, prêtant à exploitation maligne, a répandu le brouillard et installé la suspicion. Comme si tout n'était pas aliénation dans le monde, depuis la mère qui s'aliène au petit qu'elle nourrit de son lait, jusqu'au saint ermite qui s'aliène à Dieu par adoration, celle-ci étant, disait François Mauriac, la forme d'alié­nation qui « du moins nous préserve de toutes les autres.»”

Augustin Ibazizen (1897–1980) écrivain français

Le pont de Bereq'Mouch: ou, Le bond de mille ans, 1979

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“J'estime que j'ai déjà une bite dans le cerveau, je n'ai pas besoin d'en avoir une autre entre les jambes.”

Madonna (1958) chanteuse américaine

I think I have a dick in my brain. I don't need to have one between my legs.
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Années 1990, Extraits de son livre SEX

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“Si vous êtes une femme, si vous êtes une personne de couleur, si vous êtes gai, lesbienne, bisexuel, transgenre, si vous êtes une personne de forte taille, si vous êtes une personne d'intelligence, si vous êtes une personne d'intégrité, vous êtes donc considéré minoritaire dans ce monde. Et il est très difficile pour nous de trouver des messages d'amour-propre et de soutien… Sans l'estime de soi, vous hésiterez avant de faire quoi que ce soit…. Vous hésiterez avant de dénoncer un viol. Vous hésiterez avant de vous défendre quand vous êtes attaqué pour votre race, votre sexualité, votre taille, votre genre. Vous hésiterez avant de voter, avant de rêver. Pour nous, avoir l'estime de soi est vraiment un acte de révolution, et notre révolution est bien en retard.”

Margaret Cho (1968) actrice américaine

If you are a woman, if you are a person of colour, if you are gay, lesbian, bisexual, transgender, if you are a person of size, if you are person of intelligence, if you are a person of integrity, then you are considered a minority in this world. And it's going to be really hard for us to find messages of self-love and support anywhere.... If you don't have self-esteem, you will hesitate to do anything in your life.... You will hesitate to report a rape. You will hesitate to defend yourself when you are discriminated against because of your race, your sexuality, your size, your gender. You will hesitate to vote; you will hesitate to dream. For us to have self-esteem is truly an act of revolution, and our revolution is long overdue.
en
Notorious C.H.O.

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“Est-ce que c'est cela l'amour, cette générosité sans contrainte, ce sentiment d'être enfin compris, de ne pas avoir à faire semblant?”

J. M. Coetzee (1940) romancier et professeur en littérature sud-africain

Scènes de la vie d'un jeune garçon , 1997

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“La première fois qu’il est parti sur le front, je lui avais dit (en levant la tête comme toujours, pour que nos regards puissent se croiser) : « Je ne suis qu’un vieux judéo-banderiste de plus de 60 ans, et de moins de 1,70 m mais, si vous ne revenez pas entier, je vous casse la gueule. » Je ne pourrai pas le faire et, de toutes les façons Wassyl était l’homme le plus entier, le plus intègre, le plus tout d’une pièce que je connaisse. Maintenant, il est entier pour l’éternité. Hélas, hélas, la guerre de Poutine n’avait pas cessé depuis l’hiver 2014. Et elle vient d’emporter Wassyl. Je suis en deuil et en colère, mais je ne lui en veux pas. Vu de loin, il y a quelque chose d’absurde dans le destin d’un artiste béni des dieux, encore au début d’une carrière qui s’annonçait magnifique, et qui a choisi de tout quitter pour un front qu’il savait très dangereux et où il a donné sa vie. Tous ses amis l’avaient supplié de ne pas y aller, puis de ne pas y retourner quand il est revenu l’hiver dernier. Mais tous ceux qui ont parlé avec lui ont été convaincus de la nécessité vitale pour lui de se battre pour son pays, et d’être là où ce combat devait être mené. Il était bien sur le front, non pas parce qu’il aurait été un soldat de vocation, mais parce qu’il s’y sentait chez lui, à sa place. Ce n’était pas un kamikaze, il n’a pas cherché à rencontrer la mort, mais il ne pouvait pas faire autrement que de se tenir à sa place. Aussi sa vie tragiquement, absurdement fauchée à l’orée de ses promesses est néanmoins une vie d’homme accomplie. Sa voix fantastique, son talent dramatique, son humour, son énergie vont nous manquer. Je regrette seulement de n’avoir pas eu l’occasion de partager avec lui l’amour de la musique, mon goût pour les grandes basses profondes. A sa manière, Wassyl était un barde et un héros comme Chevtchenko (2), comme Stouss (3), une voix unique. Et il était en même temps un homme ordinaire, un porte-parole auquel tous pouvaient s’identifier. Nous ne t’oublierons pas Wassyl, parce que c’est impossible, et nous te retrouverons souvent, à Lviv, et aussi à Simferopol et à Debaltseve. Après Nathalie Pasternak — grande voix elle aussi, bien que dans un registre plus aigu — disparue en janvier, la cause ukrainienne en France perd à nouveau un être immense et généreux.”

Wassyl Slipak (1974–2016) chanteur ukrainien d'opéra

fr

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“Comment t’as fait pour t’en sortir? lui demande Einstein éberlué.
— J’sais pas. Là-bas, on se pose pas ce genre de question. On est là, et c’est tout. Tu t’y habitues. Tu crois que le plus dur est passé, mais t’es jamais au bout de tes surprises. C’est comme si tu marchais dans la vallée des ténèbres. Plus tu avances, plus tu t’enfonces. Et plus tu relèves, et plus tu te dis c’est pas possible, j’suis mort, c’sont d’autres diables qui prennent possession de mon corps. Je vous jure que c’est la vérité. Tu te dis je me connais, je connais mes limites, j’peux pas avoir parcouru tout ce chemin et rester vivant. C’est dingue. C’est ainsi que j’ai appris qu’un homme est capable d’aller au-delà de la mort et de revenir. Ça m’est arrivé. Vous savez ce qu’est le mitard? Eh bien, ça n’a rien à voir avec ce que l’on imagine, car il dépasse l’imagination. Toucher le fond, ça a du sens, au mitard. Quelqu’un qui a pas échoué au mitard peut pas savoir ce que c’est, toucher le fond. T’es au bas de l’échelle, et tu es absorbé par le sol comme une rinçure. Tu disparais de la surface de la Terre. T’es tellement mal que tu cesses de souffrir. Les minutes deviennent des jours, et les jours des éternités. Tu te mets à voir des choses incroyables, et le mur, dans le noir total, a soudain des oreilles et des yeux. C’est au mitard que j’ai senti la présence du Seigneur. Il était si près que je percevais son souffle sur mon visage. Il avait de la peine pour moi…”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Olympe des Infortunes, 2010

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“Imaginez un monde dans lequel chacun puisse avoir partout sur la planète libre accès à la somme de toutes les connaissances humaines. C'est ce que nous sommes en train de faire.”

Jimmy Wales (1966) homme d'affaires américain, co-fondateur de Wikipédia

Imagine a world in which every single person on the planet is given free access to the sum of all human knowledge. That's what we're doing.
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“Migdia Chinea-Varela : Selon moi, il peut y avoir plusieurs formes d'actions sans séparation en fin même si tu veux être prise pour cette série. J'aimerais proposer à la place un simple scénario : un travail simple dans un marché où l'emploi est commensurable avec un regard de genre, et un arrière plan racial ou ethnique. Lorsque je leur ai formulé mon scénario, ils ont aimé l'histoire, j'ai obtenu ce job, pourquoi pas?”

Migdia Chinea-Varela (1947) actrice américaine

In my view there can be no affirmative action without segregation-nor any end to the segregation if our names must be kept on separate lists. I'd like to propose instead a simple scenario: a fair job market where employment is commensurate with ability regardless of gender, racial or ethnic background. I make a pitch, they like my story, I get the job. Why not ?
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À propos de Superboy, une série qu'elle a scénarisé durant deux années

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“Il est satisfaisant, messieurs, pour les ministres du peuple libre, d'avoir à lui annoncer que la patrie va être sauvée.”

Georges Jacques Danton (1759–1794) avocat, homme politique et révolutionnaire français

Discours à l'Assemblée, 2 septembre 1792 (rapporté dans Le Moniteur du 4 septembre 1792)
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“Pour juger de quelqu’un, il faut lui avoir vu jouer le dernier rôle.”

Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles (1647–1733) femme de lettres et salonnière française

Traité de la Vieillesse, 1732

“J'ai toujours eu l'impression de n'avoir pas tant été mis au monde que de m'être réveillé dedans.”

Harry Crews (1935–2012) écrivain américain

Des mules et des hommes, 1978

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“J’espère qu’il paraît évident que si l’on accepte l’idée d’une vérité objective — et donc la connaissance objective — on doit estimer […] qu’un argument ad hominem n’est pas valide. Si quelqu’un revendique la vérité d’une affirmation et peut soutenir celle-ci, et si de plus cette affirmation est réellement vraie, alors cette personne connaît effectivement quelque chose. Le fait que toute l’entreprise de formulation et de validation d’une affirmation peut avoir été réalisée par un raciste ou par un sexiste est tout simplement sans objet pour ce qui concerne la validité de l’affirmation.”

John Searle (1932) philosophe américain

I hope it is obvious why anyone who accepts the idea of objective truth and therefore of objective knowledge thinks […] that an argumentum ad hominem is an invalid argument. If someone makes a claim to truth and can give that claim the right kind of support, and if that claim is indeed true, then that person genuinely knows something. The fact that the whole enterprise of claiming and validating may have been carried out by someone who is racist or sexist is just irrelevant to the truth of the claim.
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Rationalité et Réalisme : qu’est-ce qui est en jeu ? ('), 1993

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“Quand on écrit avec facilité, on croit toujours avoir plus de talent qu’on n’en a. Pour bien écrire, il faut une facilité naturelle et une difficulté acquise.”

Joseph Joubert (1754–1824) philosophe et essayiste français

Tome 2, Des qualités de l'écrivain et des compositions littéraires

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“Je ne vois pas que nous puissions faire autrement ici que revenir aux conditions, liées à la reproduction de notre espèce, dans lesquelles chaque homme, pour vivre, tout simplement vivre, entre dans l’univers par la représentation. Or, évoquer la représentation, c’est du même coup avoir affaire à l’horreur des commencements pour l’humain, à la logique subjective qui comporte, pour tout sujet, la nécessité de s’arracher à l’opacité, par le langage. En clair, cela revient à poser la loi de l’animal parlant : la nécessité de tout ramener aux mots pour qu’il y ait des choses. Méconnaître cette loi, vouloir ignorer son ressort et ses conséquences, c’est se condamner à ne rien comprendre à la logique de l’Interdit. (…) Si l’humain symbolise comme il respire, il n’entre dans la symbolisation que moyennant son passage sous les fourches caudines de l’institution du langage, dont il faut tâcher de comprendre que l’Interdit, en toute société et pour chaque sujet, constitue l’accompagnement, l’ombre portée en quelque sorte. Prenons donc la mesure de ce dont il s’agit : symboliser signifie rendre présent quelque chose d’absent, le représenter. Si la logique de l’Interdit est à ce point liée au phénomène du langage, à la représentation, par la parole, d’une absence, c’est qu’il est dans la nature du langage d’instituer. Le langage nous sépare des choses en les nommant, mais aussi notre séparation d’avec les choses institue les choses sous un nom pour le sujet qui parle, et de ce fait institue le sujet lui-même comme sujet du discours social des catégories, dont relèvent le nom des choses et la raison de ce qui entre elles les divise. S’arracher à l’opacité première par le langage, surmonter l’horreur des commencements, entrer dans l’échange symbolique : toute l’entreprise humaine fait jouer le principe institutionnel comme principe fondateur du discours et de la parole dans la société considérée. En ce sens, nous avons affaire à un (…) déterminisme symbolique (…). Réfléchissons sur les manifestations d’un tel déterminisme, rapportable à l’institution du langage et dont relèverait l’élaboration sociale de l’Interdit. Mes remarques viennent de faire apparaître le phénomène de l’institution de la communication humaine comme comportant plusieurs registres indépendants et en même temps soumis à un mode de relation, celui-là même où se révèle à nous l’idée d’institution. Ainsi distinguons nous : le registre du sujet de la parole, celui de l’univers nommé des objets –objet, ici, au sens de chose ou personne-dans-le-monde, par rapport à quoi tout sujet conquiert son identité-, celui enfin du discours des catégories.”

Leçons VI Les enfants du Texte. Étude sur la fonction parentale des États

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“Il importe que, sans tarder, vous vous portiez au secours de vos frères qui habitent les pays d'Orient et qui déjà bien souvent ont réclamé votre aide. En effet, comme la plupart d'entre vous le savent déjà, un peuple venu de Perse, les Turcs, a envahi leur pays. Ils se sont avancés jusqu'à la mer Méditerranée (…) Ils s'étendent continuellement au détriment des terres des chrétiens, après avoir vaincu ceux-ci à sept reprises en leur faisant la guerre. Beaucoup sont tombés sous leurs coups; beaucoup ont été réduits en esclavage. Ces Turcs détruisent les églises; ils saccagent le royaume de Dieu. Si vous demeuriez encore quelque temps sans rien faire, les fidèles de Dieu seraient encore plus largement victimes de cette invasion. Aussi je vous exhorte et je vous supplie — et ce n'est pas moi qui vous exhorte, c'est le Seigneur lui-même —, vous, les hérauts du Christ, à persuader à tous, à quelque classe qu'ils appartiennent, chevaliers ou piétons, riches ou pauvres, par vos fréquentes prédications, de se rendre à temps au secours des chrétiens et de repousser ce peuple néfaste loin de nos territoires. Je le dis à ceux qui sont ici, je le mande à ceux qui sont absents : le Christ l'ordonne.”

Urbain II (1035–1099) prélat catholique

Appel de Clermont qu'adresse le pape Urbain II en 1095 aux évêques réunis lors du Concile de Clermont (1095) . Il sera suivi de la Première croisade .

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