Citations sur l'amour
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“[L]orsqu'on s'engage sur le chemin de vérité, on doit s'isoler des autres. Il en est ainsi parce que le chemin de la vérité requiert un effort constant qui est contraire à l'opinion générale. D'ordinaire, les gens cherchent à accumuler des connaissances, à recevoir; la Torah, pour sa part, conduit plutôt vers la foi et le don sans réserve. Si l'homme s'en éloigne, il oublie tout le travail accompli sur le chemin de vérité et bascule aussitôt dans un monde d'amour-propre.”

Baruch Ashlag (1907–1991) rabbin polonais

[I]n matters of work on the path of truth, one should isolate oneself from other people. This is because the path of truth requires constant strengthening, since it is against the view of the world. The view of the world is knowing and receiving, whereas the view of Torah is faith and bestowal. If one strays from that, he immediately forgets all the work of the path of truth and falls into a world of self-love.
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Articles

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“Seuls les États totalitaires rendent obligatoire l'amour de la patrie.”

Tzvetan Todorov (1939–2017) critique littéraire, sémiologue, historien des idées et essayiste français

La Peur des barbares, 2008

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“Il leur fallait des fauves en amour, de taille a résister à leurs crocs et à leurs griffes.”

Robert Desnos (1900–1945) poète français

La Liberté ou l'Amour !, 1927

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“Je ne sais pas, mon amie, à quoi nous serviraient nos tares, si elles ne nous enseignaient la pitié.
Je m'habituai. On s'habitue facilement. Il y a une jouissance à savoir qu'on est pauvre, qu'on est seul et que personne ne songe à nous. Cela simplifie la vie. Mais c'est aussi une grande tentation. Je revenais tard, chaque nuit, par les faubourgs presque déserts à cette heure, si fatigué que je ne sentais plus la fatigue. Les gens que l'on rencontre dans les rues, pendant le jour, donnent l'impression d'aller vers un but précis, que l'on suppose raisonnable, mais, la nuit, ils paraissent marcher dans leurs rêves. Les passants me semblaient, comme moi, avoir l'aspect vague de figures qu'on voit dans les songes, et je n'étais pas sûr que toute la vie ne fût pas un cauchemar inepte, épuisant, interminable. Je n'ai pas à vous dire la fadeur de ces nuits viennoises. J'apercevais quelquefois des couples d'amants étalés sur le seuil des portes, prolongeant tout à leur aise leurs entretiens, ou leurs baisers peut-être ; l'obscurité, autour d'eux, rendait plus excusable l'illusion réciproque de l'amour ; et j'enviais ce contentement placide, que je ne désirais pas. Mon amie, nous sommes bien étranges. J'éprouvais pour la première fois un plaisir de perversité à différer des autres ; il est difficile de ne pas se croire supérieur, lorsqu'on souffre davantage, et la vue des gens heureux donne la nausée du bonheur.”

Marguerite Yourcenar (1903–1987) écrivaine française

Alexis ou le Traité du Vain Combat, 1929

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“Nous n'avons besoin de morale que faute d'amour.”

André Comte-Sponville (1952) philosophe français

Le capitalisme est-il moral ?

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“Un beau moment de professionnalisme. Vous passez des années à travailler sur une satire convaincante, et la seule chose que les gens retiennent, c'est que vous faites l'amour à une banane avant d'éclater de rire. Ce qu'on ne voit pas dans la vidéo, c'est que c'est Jon qui a commencé à rire le premier. Et je suis un être faible. Parce que même si je cherche à faire rire le public, ce que je veux vraiment, c'est faire rire Jon.”

Stephen Colbert (1964) humoriste, satiriste et animateur de télévision américain

Such a proud moment of professionalism. You work for years crafting cogent satirical essays and the thing that everybody remembers is me making love to a Chiquita and bursting into laughter. What you can't see off camera is Jon started laughing first. And then I'm weak. As much as I want to make the audience laugh, I really want to make Jon laugh.
en
À propos du sketch sur le prince Charles http://www.thedailyshow.com/watch/mon-november-10-2003/prince-charles-scandal dans The Daily Show

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“(2) La crainte et l'amour, tel est en effet, dans toute sa concision, la différence qui sépare les deux Testaments; la crainte était le partage de l'homme ancien, l'amour est le privilège de l'homme nouveau; et cependant l'un et l'autre sont l'œuvre d'un Dieu infiniment miséricordieux. (…) (3) La charité peut donc s'allier à la vengeance. Nous en voyons la preuve dans un père qui inflige une répression sévère à son fils, quand il le voit s'abandonner à des penchants coupables; plus il l'aime, plus il sent le besoin de le corriger, surtout quand la correction lui laisse espérer des résultats. Mais en voulant le corriger il se garde bien de le tuer : car pour beaucoup la vie présente est du plus haut prix, et souvent même c'est d'elle seule qu'ils attendent la récompense de l'éducation qu'ils veulent donner à leurs enfants. Quant aux parents sages et fidèles qui attendent une autre vie meilleure, ils ne tuent pas non plus leurs enfants en voulant les châtier, parce qu'ils sont persuadés qu'ils peuvent les corriger dans cette vie mais Dieu, qui connaît ce qui convient à chacun, se venge en frappant de mort soit par lui-même, soit par les causes secondes; et si c'est la haine qui l'inspire, il ne les hait pas parce qu'ils sont hommes, mais parce qu'ils sont pécheurs. (…) Quelle preuve plus évidente que Dieu châtie avec amour, non-seulement par des infirmités et des maladies, mais même par la mort temporelle, ceux qu'il ne veut pas condamner avec le monde? (4) (…) Il n'y a donc pas lieu de soutenir la moindre contradiction entre l'Ancien Testament et le précepte que nous impose le Sauveur d'aimer nos ennemis. Tout en nous ordonnant de les aimer, il s'engage lui-même à en tirer vengeance, puisqu'il se représente sous la figure d'un juge qui tout partial et coupable qu'il est, n'ayant aucune crainte de Dieu, aucun respect pour les hommes, se laisse pourtant fléchir par les instances réitérées d'une pauvre veuve qui demande justice contre son persécuteur; à la fin il l'exauce, pour se délivrer de ses prières. S'il en est ainsi dans cette parabole, à combien plus forte raison Dieu, qui est la bienveillance et la justice même, n'affirme-t-il pas qu'il vengera ses élus de la haine de leurs ennemis (Luc, XVIII, 2-8.)?”

Augustin d'Hippone (354–430) philosophe parmis les premiers Chrétien

(2) Nam hæc est brevissima et apertissima differentia duorum Testamentorum, timor et amor: illud ad veterem, hoc ad novum hominem pertinet; utrumque tamen unius Dei misericordissima dispensatione prolatum atque conjunctum. (...) (3) Potest ergo esse dilectio in vindicante. Quod unusquisque in filio suo probat, cum eum in mores pessimos defluentem, severissima cœrcitione constringit, et tanto magis, quanto magis eum diligit, atque hoc modo corrigi posse arbitratur. Non autem occidunt filios quos diligunt homines, quando eos corrigere volunt: quia multi hanc vitam pro magno bono habent, et totum quare volunt educare filios suos, in hac vita sperant. Fideles autem atque sapientes homines, qui credunt esse aliam vitam meliorem, et quanta possunt ex parte noverunt; nec ipsi vindicant occidendo, cum filios suos volunt corrigere, quia in hac vita eos posse corrigi credunt: Deus autem qui novit quid cuique tribuat, vindicat occidendo in quos voluerit, sive per homines, sive occulto rerum ordine; non quia eos odit in quantum homines sunt, sed in quantum peccatores sunt. (...) Ecce manifestum est Deum cum dilectione corrigere, non solum infirmitatibus et ægritudinibus, sed etiam mortibus temporalibus, eos quos non vult damnare cum mundo. (4) (...) et quomodo non sit contrarium quod Dominus nobis in Evangelio præcepit, ut diligamus inimicos nostros: de quibus tamen promittit ipse vindictam, cum de illo iudice similitudinem inducit, qui quotidianas interpellationes viduæ mulieris petentis ut se vindicaret, quamvis esset injustus, nec Deum timens, nec homines reverens, tamen sustinere non potuit, et audivit eam, ne ulterius tædium pateretur: ex cujus comparatione multo magis Deum, qui est benignissimus atque justissimus, dixit vindicare electos suos de inimicis eorum (Cf. Lc 18, 2-8.).
la
Citations de saint Augustin, Contre Adimantus, Manichéen

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“L'amour, c'est le droit que l'on donne à l'autre de nous persécuter.”

Fedor Dostoïevski (1821–1881) écrivain russe

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“Mais qui sans amour existe?”

Serge Gainsbourg (1928–1991) auteur-compositeur-interprète français
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“À leur tour, sans le vouloir, ils l'avaient rayé de la liste des morts comme de celle des vivants, répétant par amour le geste des assassins.”

Philippe Grimbert (1948) psychanalyste et écrivain français

Au sujet de Simon, frère (mort pendant la guerre) de l'auteur, et dont le nom ne fut plus prononcé par la famille.
Un Secret, 2004

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“Je fais mourir de faim l'amour pour qu'il dévore ce qu'il trouve.”

Octavio Paz (1914–1998) poète, essayiste et diplomate mexicain

Poésie, Liberté sur parole, 1929

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“Il était si noble de cœur à presque soixante-dix ans qu'il ne répugna pas, alors que la chaleur de la vie avait presque abandonné son corps, à succomber aux feux de l'amour.”

Boccace (1313–1375) poète et romancier italien, ministre plénipotentiaire de la République de Florence

Première journée, 10

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“L'amour des Turcs et des Allemands les uns pour les autres est si vieux, que jamais il ne sera brisé.”

Otto von Bismarck (1815–1898) homme politique allemand

Die Liebe der Türken und Deutschen zueinander ist so alt, daß sie niemals zerbrechen wird.
de

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“Il est aussi difficile de supposer une mère sans amour maternel qu'une lumière sans chaleur”

Charles Baudelaire (1821–1867) poète français

Petits Poèmes en prose, 1869

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“L'amour, comme la violence, abolit les différences.”

Des choses cachées depuis la fondation du monde, 1978

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“Si vous êtes une femme, si vous êtes une personne de couleur, si vous êtes gai, lesbienne, bisexuel, transgenre, si vous êtes une personne de forte taille, si vous êtes une personne d'intelligence, si vous êtes une personne d'intégrité, vous êtes donc considéré minoritaire dans ce monde. Et il est très difficile pour nous de trouver des messages d'amour-propre et de soutien… Sans l'estime de soi, vous hésiterez avant de faire quoi que ce soit…. Vous hésiterez avant de dénoncer un viol. Vous hésiterez avant de vous défendre quand vous êtes attaqué pour votre race, votre sexualité, votre taille, votre genre. Vous hésiterez avant de voter, avant de rêver. Pour nous, avoir l'estime de soi est vraiment un acte de révolution, et notre révolution est bien en retard.”

Margaret Cho (1968) actrice américaine

If you are a woman, if you are a person of colour, if you are gay, lesbian, bisexual, transgender, if you are a person of size, if you are person of intelligence, if you are a person of integrity, then you are considered a minority in this world. And it's going to be really hard for us to find messages of self-love and support anywhere.... If you don't have self-esteem, you will hesitate to do anything in your life.... You will hesitate to report a rape. You will hesitate to defend yourself when you are discriminated against because of your race, your sexuality, your size, your gender. You will hesitate to vote; you will hesitate to dream. For us to have self-esteem is truly an act of revolution, and our revolution is long overdue.
en
Notorious C.H.O.

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“Est-ce que c'est cela l'amour, cette générosité sans contrainte, ce sentiment d'être enfin compris, de ne pas avoir à faire semblant?”

J. M. Coetzee (1940) romancier et professeur en littérature sud-africain

Scènes de la vie d'un jeune garçon , 1997

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“La première fois qu’il est parti sur le front, je lui avais dit (en levant la tête comme toujours, pour que nos regards puissent se croiser) : « Je ne suis qu’un vieux judéo-banderiste de plus de 60 ans, et de moins de 1,70 m mais, si vous ne revenez pas entier, je vous casse la gueule. » Je ne pourrai pas le faire et, de toutes les façons Wassyl était l’homme le plus entier, le plus intègre, le plus tout d’une pièce que je connaisse. Maintenant, il est entier pour l’éternité. Hélas, hélas, la guerre de Poutine n’avait pas cessé depuis l’hiver 2014. Et elle vient d’emporter Wassyl. Je suis en deuil et en colère, mais je ne lui en veux pas. Vu de loin, il y a quelque chose d’absurde dans le destin d’un artiste béni des dieux, encore au début d’une carrière qui s’annonçait magnifique, et qui a choisi de tout quitter pour un front qu’il savait très dangereux et où il a donné sa vie. Tous ses amis l’avaient supplié de ne pas y aller, puis de ne pas y retourner quand il est revenu l’hiver dernier. Mais tous ceux qui ont parlé avec lui ont été convaincus de la nécessité vitale pour lui de se battre pour son pays, et d’être là où ce combat devait être mené. Il était bien sur le front, non pas parce qu’il aurait été un soldat de vocation, mais parce qu’il s’y sentait chez lui, à sa place. Ce n’était pas un kamikaze, il n’a pas cherché à rencontrer la mort, mais il ne pouvait pas faire autrement que de se tenir à sa place. Aussi sa vie tragiquement, absurdement fauchée à l’orée de ses promesses est néanmoins une vie d’homme accomplie. Sa voix fantastique, son talent dramatique, son humour, son énergie vont nous manquer. Je regrette seulement de n’avoir pas eu l’occasion de partager avec lui l’amour de la musique, mon goût pour les grandes basses profondes. A sa manière, Wassyl était un barde et un héros comme Chevtchenko (2), comme Stouss (3), une voix unique. Et il était en même temps un homme ordinaire, un porte-parole auquel tous pouvaient s’identifier. Nous ne t’oublierons pas Wassyl, parce que c’est impossible, et nous te retrouverons souvent, à Lviv, et aussi à Simferopol et à Debaltseve. Après Nathalie Pasternak — grande voix elle aussi, bien que dans un registre plus aigu — disparue en janvier, la cause ukrainienne en France perd à nouveau un être immense et généreux.”

Wassyl Slipak (1974–2016) chanteur ukrainien d'opéra

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“On dit que l'amour est la force de vie elle-même, et aussi que c'est la seule chose qui ne marche jamais dans la vie.”

Raphaël Aloysius Lafferty (1914–2002) écrivain américain

Autobiographie d'une machine ktistèque, 1974

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“Deux amours ont constitué deux cités : l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi, l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu.”

Augustin d'Hippone (354–430) philosophe parmis les premiers Chrétien

Citations rapportées de saint Augustin

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“Loin de s'exclure, patriotisme et internationalisme ne sont que deux formes, se complétant, du même amour de l'humanité.”

Paul Lafargue (1842–1911) personnalité politique française, journaliste et socialiste

Socialisme et patriotisme 1884

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“Tout le progrès de la Révélation consiste en ce que le contrat, juridique au départ, devient échange d'amour.”

François Varillon (1905–1978) prêtre et théologien jésuite français

Vivre le christianisme, 1992

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“Le compromis est l'ingrédient secret de l'amour.”

Dôme, 2009

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“Donne ta main mon amour et partons dans les champs
Pour nous aimer ou tomber ensemble sous les coups de couteaux.”

Sayd Bahodine Majrouh (1928–1988) homme politique afghan

Le Suicide et le Chant, Quelques Landays

“Les représentations érotiques sont l'image de l'acte d'amour (en même temps elles en constituent le nerf), c'est-à-dire la transmutation de deux éléments en une unité par le rythme. Il va de soi que ce rythme demeure enfoui en moi pour affleurer à chaque occasion favorable, c'est-à-dire à l'occasion de toute représentation imaginaire. Il structure entièrement le spectacle intérieur. Je n'ai jusqu'à présent pas pu trouver d'autre fondement à ce rythme que celui du désir, de l'érotique, de l'amour. Au reste il m'a toujours semblé difficile de trouver une séquence du spectacle intérieur qui puisse prétendre échapper totalement à l'érotisme.”

Jacques Abeille (1942) écrivain français

Réponse de Jacques Abeille à l'interrogation suivante : Le spectacle intérieur conserve-t-il dans la vie quotidienne la trace des représentations qui s'offrent à vous dans l'acte d'amour ? — Il est clairement question d'une enquête initiée par la revue surréaliste La Brèche en décembre 1964. [Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques, Jacques Abeille, La Brèche, 7, Décembre 1964, 84]
Presse, Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques, 1964

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“L'amour est ta plaie quand tu vas mal et un pensum quand tu vas mieux.”

Claire Castillon (1975) écrivaine française

Les bulles (2010)

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“La Beauté n'est qu'un automate dont l'Amour est les ressorts.”

Xavier Forneret (1809–1884) écrivain, poète, dramaturge et journaliste français

Sans titre (1838)

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“Tout le mal vient de ce que les hommes croient que certaines situations existent où l’on peut agir sans amour envers les hommes, tandis que de telles situations n’existent pas. Envers les choses, on peut agir sans amour : on peut, sans amour, fendre le bois, battre le fer, cuire des briques; mais dans les rapports d’homme à homme l’amour est aussi indispensable que l’est par exemple la prudence dans les rapports de l’homme avec les abeilles. La nature le veut ainsi, c’est une nécessité de l’ordre des choses. Si l’on voulait laisser de côté la prudence quand on a affaire aux abeilles, on nuirait aux abeilles et on se nuirait à soi-même. Et pareillement il n’y a pas à songer à laisser de côté l’amour quand on a affaire aux hommes. Et cela n’est que juste, car l’amour réciproque entre hommes est l’unique fondement possible de la vie de l’humanité. Sans doute un homme ne peut pas se contraindre à aimer, comme il peut se contraindre à travailler; mais de là ne résulte point que quelqu’un puisse agir envers les hommes sans amour, surtout si lui-même a besoin des autres hommes. L’homme qui ne se sent pas d’amour pour les autres hommes, qu’un tel homme s’occupe de soi, de choses inanimées, de tout ce qui lui plaira, excepté des hommes! De même que l’on se saurait manger sans dommage et avec profit que si l’on éprouve le désir de manger, de même on ne peut agir envers les hommes sans dommage et avec profit si l’on ne commence point par aimer les hommes.”

ru
Résurrection, 1899

“Les yeux ouverts, les yeux fermés, je vois, je sais. A l'heure où le désir s'échappe comme d'un loup qui couvre mon visage, cette femme nue au coin du bois anonyme et violée et précise et familière, est-ce celle sublimée et subtile qui s'avance et grandit et me choisit et me livre et me délivre dans la lumière oblique de ce qui est plus que ma vie? Elle se détache et se confond avec celle qui habite entre mes bras. La meilleure. La révélée. La femme est flamme. Elle est nue comme une amande. Il y a des champs d'ivoire dans l'amour. Elle est chaste comme je suis chaste : un scandale d'innocence. C'est toujours l'âge du premier amour. Et voici que je tremble. Tout est chair. Sexe de l'iode, des lèvres, des sacs à fermoir, des rives, des rivages de ce lac calme où nous prenons dimensions. Si j'ouvre les yeux, je suis nageur qui fait provision d'oxygène pour mieux plonger dans le délire. Je me rassure, j'étais seul. Soudain, je suis tous. Je dois fonder quelque ville, quelque part. Puis la respiration devient broussaille. Je rejoins le réel, l'imaginaire, la mort attelée dans le dos.”

Jean Malrieu (1915–1976) poète français

Réponse de Jean Malrieu à l'interrogation suivante : Comment se caractérisent vos représentations imaginaires dans l'acte d'amour ? Justifient-elles un jugement de valeur ? Sont-elles spontanées ou volontaires ? se succèdent-elles dans un ordre fixe ? Lequel ? — Il est clairement question d'une enquête initiée par la revue surréaliste La Brèche en décembre 1964. [Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques, Jean Malrieu, La Brèche, 7, Décembre 1964, 92]
Presse, Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques, 1964

“Je suis persuadé que la vie quotidienne conserve la trace des fantasmes érotiques. Il est évident pour moi que certains font ainsi l'amour imaginairement avec des fétiches; les objets phobiques sont des objets très quotidiens où le fantasme se loge facilement, depuis le cheval du petit Hans jusqu'à cette rue qu'on ne peut traverser. Le sujet s'y fascine lui-même dans une représentation archaïque de soi.”

Jean Zurfluh (1927) écrivain français

Réponse de Jean Zurfluh à l'interrogation suivante : Le spectacle intérieur conserve-t-il dans la vie quotidienne la trace des représentations qui s'offrent à vous dans l'acte d'amour ? — Il est clairement question d'une enquête initiée par la revue surréaliste La Brèche en décembre 1964. [Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques, Jean Zurfluh, La Brèche, 7, Décembre 1964, 101]
Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques, 1964

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“Ce livre ne justifie pas l'amour sexuel sans précautions. Il ne s'agit que des fantasmes que j'ai échafaudés. Comme la plupart d'entre nous, je songe rarement aux préservatifs. Mes fantasmes ont pour cadre un monde parfait, un monde sans sida. Malheureusement le monde n'est pas parfait, et je sais que les préservatifs sont non seulement nécessaires mais obligatoires.”

Madonna (1958) chanteuse américaine

This book does not condone unsafe sex. These are fantasies I have dreamed up. Like most human beings, when I let my mind wander, when I let myself go, I rarely think of condoms. My fantasies take place in a perfect world, a place without AIDS. Unfortunately the world is not perfect and I know that condoms are not only necessary but mandatory.
en
Années 1990, Extraits de son livre SEX

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“L'amour est un signe de notre misère. Dieu ne peut aimer que soi. Nous ne pouvons aimer qu'autre chose.”

Simone Weil (1909–1943) philosophe française

La Pesanteur et la Grâce, 1947

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“Personne ne peut entraver l'amour ou lui ordonner de demeurer sur place lorsqu'il entend s'envoler.”

John Cowper Powys (1872–1963) écrivain britannique

Comme je l'entends, 1919

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