Citations sur parc
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“On a tendance à nous confondre parce que nous sommes tous deux des auteurs de textes cérébraux où les concepts scientifiques comptent plus que l'action proprement dite.”

Arthur C. Clarke (1917–2008) écrivain de science-fiction, écrivain scientifique, futurologue, présentateur télé, explorateur sous-marin …

Ils ont dit, Isaac Asimov

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“C’est devenu un lieu commun, que l’on tient pour une évidence vérifiée : le monde moderne est un monde séculier, sécularisé, athée, laïcisé, désacralisé, démythisé. Et dans la plupart des écrits contemporains, on considère tous ces termes comme équivalents sans prendre en compte les différences considérables qu’il peut y avoir par exemple entre laïcisation et sécularisation ou entre désacralisation et démythisation. On veut en gros exprimer l’idée que le monde moderne (est) devenu adulte ou majeur (parce qu’il) ne croit plus, il veut des preuves, il obéit à la raison et non aux croyances, surtout religieuses, il s'est débarrassé de Dieu, et lui parler de religion n'a plus de sens. Il est entré dans un nouveau mode de pensée, qui n’est plus la pensée traditionnelle s'exprimant dans les mythes. (…) Il est difficile de discerner si, dans ce (genre de) propos, il s’agit d’un constat de fait, d'un souhait, d’une constatation sociologique ou d’une construction imaginaire, élaborée à partir de l’idée qu’on peut se faire d’un homme imbu de la science. En réalité, si l’on examine les textes qui reposent sur ces affirmations, on s’aperçoit qu’il s’agit (…) d’une explication a posteriori. On part de l'évidence: « l’homme moderne ne veut plus entendre parler du christianisme, il a perdu la foi, l’Église ne mord plus sur la société, elle n’a plus d’audience, le message chrétien ne veut rien plus dire (…) ». (Mais) comme l’on constate en même temps que l’homme moderne reçoit plus ou moins une éducation technicienne sinon scientifique, on en conclut implicitement : « c’est parce que cet homme est imbu de science qu’il est non religieux » et l’on assimile alors le rejet du christianisme avec l’abandon de toute posture religieuse. Déduction qui m’apparaît pour le moins hâtive.,(…) C'est pourquoi je pense qu'il est fondamental de savoir si (…) nous sommes dans un temps déréligiosisé.”

Jacques Ellul (1912–1994) professeur d'histoire du droit, sociologue et théologien protestant français

Les nouveaux possédés, 1973

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“La pensée mathématique est belle parce qu'elle est possible n'importe où.”

Daniel Tammet (1979) écrivain, poète et linguiste anglais

Embrasser le ciel immense, 2009

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“L'anecdote si amusante sur Tristan Bernard qu'il m'a racontée. L'été dernier, en chemin de 1er, Bernard est pris à partie par un voyageur, dans un compartiment de 26, où se trouvait également une dame, pour: ledit Bernard s'être mis à fumer une énorme pipe. Mutisme de Bernard sous les reproches. Le voyageur ne s'en échauffe que mieux, menaçant Bernard du chef de gare de la prochaine station. On y arrive, le chef est appelé, le voyageur lui explique l'inconvenance de Tristan Bernard: pas compartiment de fumeurs, pas demandé permission, etc… Là-dessus : « Demandez donc d'abord à cette dame comment il se fait qu'elle voyage en seconde avec un billet de troisième », dit Tristan Bernard au chef de gare. Celui-ci oublie l'histoire de la pipe, ne voit plus que l'intérêt de la compagnie, demande son billet à la dame, billet de troisième en effet, et la prie de descendre. Le train repart. Tristan Bernard seul maintenant avec le voyageur. Celui-ci se met à ne pas le féliciter de sa goujaterie : avoir ainsi procuré un affront à une femme… « Et d'ailleurs, lui dit-il, comment avez-vous pu savoir que cette dame voyageait avec un billet de troisième?…”

Paul Léautaud (1872–1956) écrivain français

Parce que, répond placidement Tristan Bernard, parce qu'il était de la même couleur que le mien. » Il paraît que le voyageur a été « tué ».
20 décembre 1906
Journal littéraire, Le goût pour la relation

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“Peut-être que l'histoire réelle du monde se modifie constamment! Et pourquoi? Parce que l'histoire est une fiction, un roman.”

Ian Watson (1943) auteur de science-fiction britannnique

Le Voyage de Tchekhov, 1983

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“On ne me considérait pas assez asiatique, alors on a embauché une conseillère en asiaticité. Parce que je faisais un si gros gâchis d'être asiatique. Elle me suivait : « Margaret! Utilisez des baguettes! Et une fois le repas terminé, vous pouvez les mettre dans les cheveux. Là vous portez des chaussures, ce que nous ne faisons pas dans la maison. Alors je vais vous laisser ce boulier juste ici… »”

Margaret Cho (1968) actrice américaine

Because I wasn't Asian enough - they decided to hire an Asian Consultant. Because I was fucking it up as an Asian. She would follow me around: "Margaret! Use chopsticks! And when you are done eating, you can put them in your hair. Now you're wearing shoes which is something we don't do in the house. Now I'm just going to leave this abacus right here..."
en
I'm the One that I Want

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“La première fois qu’il est parti sur le front, je lui avais dit (en levant la tête comme toujours, pour que nos regards puissent se croiser) : « Je ne suis qu’un vieux judéo-banderiste de plus de 60 ans, et de moins de 1,70 m mais, si vous ne revenez pas entier, je vous casse la gueule. » Je ne pourrai pas le faire et, de toutes les façons Wassyl était l’homme le plus entier, le plus intègre, le plus tout d’une pièce que je connaisse. Maintenant, il est entier pour l’éternité. Hélas, hélas, la guerre de Poutine n’avait pas cessé depuis l’hiver 2014. Et elle vient d’emporter Wassyl. Je suis en deuil et en colère, mais je ne lui en veux pas. Vu de loin, il y a quelque chose d’absurde dans le destin d’un artiste béni des dieux, encore au début d’une carrière qui s’annonçait magnifique, et qui a choisi de tout quitter pour un front qu’il savait très dangereux et où il a donné sa vie. Tous ses amis l’avaient supplié de ne pas y aller, puis de ne pas y retourner quand il est revenu l’hiver dernier. Mais tous ceux qui ont parlé avec lui ont été convaincus de la nécessité vitale pour lui de se battre pour son pays, et d’être là où ce combat devait être mené. Il était bien sur le front, non pas parce qu’il aurait été un soldat de vocation, mais parce qu’il s’y sentait chez lui, à sa place. Ce n’était pas un kamikaze, il n’a pas cherché à rencontrer la mort, mais il ne pouvait pas faire autrement que de se tenir à sa place. Aussi sa vie tragiquement, absurdement fauchée à l’orée de ses promesses est néanmoins une vie d’homme accomplie. Sa voix fantastique, son talent dramatique, son humour, son énergie vont nous manquer. Je regrette seulement de n’avoir pas eu l’occasion de partager avec lui l’amour de la musique, mon goût pour les grandes basses profondes. A sa manière, Wassyl était un barde et un héros comme Chevtchenko (2), comme Stouss (3), une voix unique. Et il était en même temps un homme ordinaire, un porte-parole auquel tous pouvaient s’identifier. Nous ne t’oublierons pas Wassyl, parce que c’est impossible, et nous te retrouverons souvent, à Lviv, et aussi à Simferopol et à Debaltseve. Après Nathalie Pasternak — grande voix elle aussi, bien que dans un registre plus aigu — disparue en janvier, la cause ukrainienne en France perd à nouveau un être immense et généreux.”

Wassyl Slipak (1974–2016) chanteur ukrainien d'opéra

fr

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“Le langage a toujours été important en politique, mais il l'est d'autant plus dans la lutte politique actuelle. Parce que si vous décrétez que l'information ne veut rien dire, il n'y a plus de réalité objective. Dans le premier épisode [du Colbert Report] qu'on a fait il y a un an, ça a été notre thèse principale : ce que vous voulez être vrai doit être la seule chose qui importe. Bien sûr, à l'époque, on pensait que c'était une blague.”

Stephen Colbert (1964) humoriste, satiriste et animateur de télévision américain

Language has always been important in politics, but language is incredibly important to the present political struggle. Because if you can establish an atmosphere in which information doesn't mean anything, then there is no objective reality. The first show we did, a year ago, was our thesis statement: What you wish to be true is all that matters, regardless of the facts. Of course, at the time, we thought we were being farcical.
en
À propos de « truthiness »

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“Je prononce à regret cette fatale vérité…mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive.”

Maximilien de Robespierre (1758–1794) homme politique français

Discours, Sur le jugement de Louis XVI, [3, décembre, 1792]

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“J'écris parce que je n'arrive pas à être heureux, quoi que je fasse. J'écris pour être heureux.”

Orhan Pamuk (1952) écrivain turc

Discours de réception du prix Nobel de littérature le [7, décembre, 2006]

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“Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant : « Parce que c'était lui, parce que c'était moi.»”

Évoquant son amitié avec Étienne de La Boétie .
Essais, Livre I
Variante: Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant: parce que c'était lui; parce que c'était moi.
Source: The Complete Essays

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“j’en ai ras-le-bol des phrases de Madame Morano. Je voudrais surtout que Nadine Morano ne lise pas le Gérénal de Gaulle avec une traduction de Tixier-Vignancour. Parce que le Général de Gaulle a aussi dit que quand on faisait un bon musulman, on en faisait un bon français. Et cette vision insupportable, monolithique, j’en ai marre.”

Nadine Morano (1963) personnalité politique française

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La France, «pays judéo-chrétien de race blanche» septembre 2015, Soutiens et critiques au sein de sa famille politique pour ses propos sur "la France de race blanche", Critiques

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“En réunissant ici les textes sur la Chine que j'ai écrits entre 1953 et 1979, je pose les jalons d'une histoire qui ne serait qu'anecdotique si elle était seulement celle d'un intellectuel de gauche occidental : parti du projet socialiste et de sa mise en œuvre exaltante, il se réveille devant la réalité d'un fascisme rouge encore plus délirant que les fascisme noirs, parce que nimbé des voiles et du discours d'une idéologie de gauche.
* Le fascisme fasciste pose comme postulat que le pouvoir doit appartenir aux élites (qui sont définies comme élites par elles-mêmes).
* Le fascisme rouge pose comme postulat que le pouvoir doit appartenir au peuple, mais corrige en pratique ce principe par la certitude ( inavouée en public) que, le peuple ne connaissant pas où est son bien, c'est à une élite auto désignée par cooptation qu'il incombera de le diriger.
* Le fascisme fasciste pose comme postulat que tous les hommes sont inégaux devant la loi, qui sera d'ailleurs édictée par quelques-uns.
* Le fascisme rouge pose comme postulat que tous les hommes sont égaux devant la loi, mais omet de rédiger une loi, et corrige la théorie proclamée de l'égalité de principe par la praxis d'une société où tous les hommes sont égaux, mais où il y en a qui sont plus égaux que d'autres.
* Le fascisme noir annonce d'entrée de jeu qu'il considérera les Juifs comme une race inférieure et finit par les tuer.
* Le fascisme rouge proclame dans ses constitutions que tous les citoyens ont les même droits et les même devoir, et s'empresse aussitôt d'établir des discriminations si féroce entre ceux qui ont une bonne origine sociale et ceux qui ont une mauvais origine sociale [...] qu'au bout de quelques années, ceux qui sont mal nés remplisse les prisons, les camps, les cimetières [...].
Fascisme rouge, Fascisme noir, fascisme fasciste [...] ces galipettes dialectiques et ces ruses de la déraison cousues de fil blanc, rouge ou noir correspondent en fait à un clivage réel : la frontière entre gauche et droite. [...] La Chine maoïste n'est pas à gauche face à l'Espagne franquiste ou au Chili de Pinochet. L'URSS de Staline ou Brejnev, le Cambodge de Pol Pot ne sont pas à gauche en opposition au Reich de Hitler ou au Vietnam socialiste. L'Argentine de Peron ou de Videla n'est pas à droite, antagoniste de l'Albanie de Enver Hodja..”

Claude Roy (1915–1997) poète, journaliste et écrivain français

Sur la Chine, 1979

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“Les Français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est un fait.”

Éric Zemmour (1958) journaliste et essayiste français

Propos médiatiques, Sur les Noirs et les Arabes

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“Mon pari, c'est qu'il existe une donnée dont on n'a pas tenu compte dans l'interprétation : l'échelle à laquelle on regarde. (…) Le principe nouveau que j'ajoute à la physique, plus précisément, la relativité d'échelle, explique qu'on puisse voir des choses différentes en fonction de la résolution. Le monde quantique n'est plus fou puisque la différence inexpliquée des résultats en fonction de l'échelle est maintenant nécessaire et compréhensible. En fait, c'est l'espace-temps lui même qui est différent selon les échelles. Et c'est parce que son rôle est primordial qu'il produit des résultats différents en fonction des échelles. (…) Il faut d'abord bien comprendre que la transition entre ces mondes n'est pas absolue mais relative au système considéré. En règle générale, la limite classique-quantique se situe au niveau de l'angström (un dix-millionième de millimètre, ou 10^-10 m), c'est-à-dire à l'échelle caractéristique des atomes. Mais l'identification entre microscopique et quantique est abusive : il y a des objets quantiques macroscopiques. Par exemple, lorsqu'on écoute la radio sur les ondes métriques, c'est le rayonnement aux propriétés quantiques qui nous parvient. Ma conjecture, c'est que les propriétés quantiques sont un effet du caractère fractal de l'espace-temps à petite échelle.”

Laurent Nottale (1952) astrophysicien français

Citation de Laurent Nottale.

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“Je ne dois pas aimer ma souffrance parce qu'elle est utile, mais parce qu'elle est.”

Simone Weil (1909–1943) philosophe française

La Pesanteur et la Grâce, 1947

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“En quoi une société pourrait-elle assumer la fonction d’un Miroir, c'est-à-dire s’auto-investir d’une fonction spéculaire, qui en somme équivaut à introduire la théâtralité – hiérarchie d’une scène et manœuvre de la fiction – comme condition d’organisation religieuse, politique, économique, des groupes humains? L’examen des montages dogmatiques nous ouvre ces arcanes, à condition de ne pas oublier au départ que le jeu des images et, dans son prolongement obligé, l’activité de la pensée sont des effets inséparables de la vie du langage. Pour s’avancer dans notre direction, faisons le point là-dessus. Il faut rappeler comment opère le langage, médiation entre l’homme et la matérialité du monde. Il n’y a pas les mots d’un côté, les choses de l’autre. Le terme « choses » se rapporte à des objets à la fois extérieurs et reconstruits dans la représentation. Autrement dit, le rapport du mot et de la chose est intérieur au langage, de sorte qu’un objet extérieur n’existe que parce que sa condition d’existence matérielle se double dans sa construction dans la représentation. Cela étant, le nouage que nous appelons signification ne peut être réduit au rapport exclusif des mots avec d’autres mots, car l’opération langagière suppose le point de contact avec la choséité, elle contient l’articulation entre celle-ci et sa construction dans la représentation. Ainsi, le langage est matrice, relation, synthèse, mais aussi tension, entre la matérialité du monde et le royaume, su et insu, de l’image. Ces remarques sont capitales, tant au plan subjectif que social. Elles touchent à l’actuel quiproquo positiviste qui de proche en proche confond vérité scientifique et vérité dogmatique. Une vérité scientifique est scientifique, parce que conforme aux lois de la science considérée. Mais, dès lors que la société la reconstruit comme valeur, elle prend statut de vérité dogmatique. Le discours scientifique obéit aussi à la logique des montages institutionnels du discours”

De la Société comme Texte. Linéaments d'une anthropologie dogmatique

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