Citations sur grand
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“Jill appartient au monde du milieu du XXIIè siècle. On possède alors la maîtrise des voyages dans le temps, mais on ne la met que rarement en pratique et des restrictions sévères en réglementent l'usage. Conscient des risques de rupture et de désastre qu'elle implique, l'État n'accorde à chacun qu'un seul voyage durant sa vie. Et ce n'est pas pour le plaisir de visiter d'autres moments de l'histoire, mais en tant que rite d'initiation à l'âge adulte. (…) Vous êtes envoyé dans le passé pour (…)observer vos ancêtres. (…) Le but de votre voyage est de vous enseigner l'humilité et la compassion, la tolérance envers le prochain. Parmi la centaine d'aïeux que vous rencontrerez en chemin, la gamme entière des possibilités humaines vous sera révélée, chacun des numéros de la loterie génétique aura son tour. Le voyageur comprendra qu'il est issu d'un immense chaudron de contradictions et qu'au nombre de ses antécédents se comptent des mendiants et des sots, des saints et des héros, des infirmes et des beautés, de belles âmes et des criminels violents, des altruistes et des voleurs. À se trouver confronté à autant de vies au cours d'un laps de temps aussi bref, on gagne une nouvelle compréhension de soi-même et de sa place dans le monde. On se voit comme un élément d'un ensemble plus grand que soi, et on se voit comme un individu distinct, un être sans précédent, avec son avenir personnel irremplaçable. On comprend, finalement, qu'on est seul responsable de son avenir.”

Paul Auster (1947) écrivain et cinéaste américain

Début d'un scénario imaginé par le narrateur, écrivain.
La nuit de l'oracle, 2003 (v. f. 2004)

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“C'est dans la salle de bains que se passait le meilleur de notre temps. Elle était située au même étage que notre chambre. Une buée épaisse « à couper au couteau » s'y étendait par places, notamment autour de la toilette, à ce point qu'il était impossible d'y saisir quoi que ce fût. De multiples accessoires de fard y trouvaient incompréhensiblement leur existence. Un jour que je pénétrais le premier, vers huit heures du matin, dans cette pièce où régnait je ne sais quel malaise supérieur, dans l'espoir, je crois, d'éprouver le sort mystérieux qui commençait à planer sur nous, quelle ne fut pas ma surprise d'entendre un grand bruit d'ailes suivi presque aussitôt de celui de la chute d'un carreau, lequel présentait cette particularité d'être de la couleur dite « aurore » alors que la vitre demeurée intacte était au contraire faiblement bleue. Sur le lit de massage reposait une femme de grande beauté dont je fus assez heureux pour surprendre la dernière convulsion et qui, lorsque je me trouvai près d'elle, avait cessé de respirer.
Une lime d'ivoire que je ramassai à terre fit instantanément s'ouvrir autour de moi un certain nombre de mains de cire qui restèrent suspendues en l'air avant de se poser sur des coussins verts. Les moyens me manquaient, on l'a vu, pour interroger le souffle de la morte. Solange n'avait pas paru de la nuit et pourtant cette femme ne lui ressemblait pas à l'exception des petits souliers blancs dont la semelle au point d'insertion des orteils présentait d'imperceptibles hachures comme celles des danseuses.”

André Breton (1896–1966) poète et écrivain français

L'Année des chapeaux rouges, 1922

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“Les grandes questions de notre temps ne se décideront pas par des discours et des votes a la majorité, mais par le fer et le sang.”

Otto von Bismarck (1815–1898) homme politique allemand

Nicht durch Reden und Majoritätsbeschlüsse werden die großen Fragen der Zeit entschieden […] – sondern durch Eisen und Blut.
de

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“Chaque récolte est enfermée dans une petite ampoule de cristal, de verre ou d’argent, soigneusement étiquetée et, avec les plus grandes précautions, expédiée à Paris.”

Robert Desnos (1900–1945) poète français

Il est ici question du Club des Buveurs de Sperme.
La Liberté ou l'Amour !, 1927

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“[À propos des relations hommes/femmes] Le courage qu'il faut aux femmes pour accepter de sortir avec un homme est inimaginable. Une femme qui dit oui à un homme est littéralement fou et mal avisé. Comment elles font pour encore sortir avec des gars, si l'on considère qu'il n'y a pas de plus grande menace pour les femmes que les hommes? Universellement et historiquement, nous sommes la principale cause de danger pour les femmes, la pire chose qui leur est jamais arrivé. Tu sais ce qu'est la principale cause de danger pour nous? Les maladies cardio-vasculaires.”

Louis C.K. (1967) acteur et humoriste américain

The courage it take for a woman to say yes is beyond anything I can imagine. A woman saying yes to a date with a man is litteraly insane, and ill-advised. And the whole species' existence count on them for doing it. How do women still go out with guys, when you consider the fact that there is no greater threat to women than men? Men are the number one threat! Globally and historically, men are the number one cause of injuries to women. We're the worst thing that ever happend to them. You know what our number one threat is? Heart diseases.
en
Oh My God (2013)

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“Une beaucoup trop grande part de travaux récents d'économie mathématique consiste en des élucubrations aussi imprécises que les hypothèses de base sur lesquelles ces travaux reposent, qui permettent à l'auteur de perdre de vue les complexités et les interdépendances du monde réel, en s'enfonçant dans un dédale de symboles prétentieux et inutiles.”

John Maynard Keynes (1883–1946) économiste britannique

Too large a proportion of recent "mathematical" economics are mere concoctions, as imprecise as the initial assumptions they rest on, which allow the author to lose sight of the complexities and interdependencies of the real world in a maze of pretentious and unhelpful symbols.
en
Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, 1936.
Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, 1936

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“Le génie n'est qu'une plus grande aptitude à la patience”

Georges-Louis Leclerc de Buffon (1707–1788) naturaliste, mathématicien, biologiste, cosmologiste et écrivain français

Variante: La génie n'est utre chose qu'une grande aptitude à la patience.

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“Nous sommes bretons tous les deux, mais je suis un Breton authentique alors que Bobet est un Breton de l'extérieur.”

Jean Robic (1921–1980) coureur cycliste français

Bobet est souvent considéré comme son grand rival.

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“Le monde de la matière agglomérée dans un espace fini s’appauvrirait systématiquement peu à peu. Pour échapper à ces conséquences, Seeliger a modifié la loi de Newton en supposant que, pour de grandes distances, l'attraction de deux masses décroît plus vite que suivant la loi de l'inverse carré de la distance. On obtient ainsi le résultat que la densité moyenne de la matière peut être constante partout jusqu'à l'infini.”

Albert Einstein (1879–1955) physicien allemand

La théorie de Newton exige que l'univers ait une sorte de centre, où la densité des étoiles est maximum, et que cette densité diminue au fur et à mesure qu'on avance du centre vers l'extérieur. On n'arrive à se libérer des difficultés décrites qu'au prix d'une modification et d'une complication de la loi de Newton , qui ne sont fondées ni sur l'expérience ni sur la théorie.
de
La relativité, 1956

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“Nous vivons effectivement un moment historique. Le genre d'occasion où la crise remet en question toutes les certitudes et les esprits sont plus ouverts au changement. Ce sont des moments extraordinaires et qui n'arrivent pas tous les jours. Nous devons comprendre qu'il s'agit vraiment d'un de ces moments où il y a une plus grande plasticité qui fait que nous pouvons effectuer un vrai changement.”

José Manuel Durão Barroso (1956) homme politique portugais

We are indeed living historic moments. The kind of occasion where the crisis calls in to question all certainties and minds are more open to change. These are very special moments and they are not happening everyday. We have to understand that it’s really one of those moments where there is some higher plasticity and then where we can make a real change
en
Crise financière et nouvel ordre mondial

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“Ils [les grands trusts chimiques] ont choisi une ligne, doivent entretenir leurs employés. Ils font leur travail, qui est de vendre, comme celui de l'écrivain est de remplir des pages.À la nuance près qu'en vertu de leur extraordinaire puissance publicitaire, ils sont les seuls à pouvoir encombrer le cerveau des indécis pour leur faire croire que les poisons modernes nous sont indispensables.</p”

Jean Valnet (1920–1995) médecin français

Préface à la 9 édition, 1979, reproduite dans la 10 édition et toutes ses réimpressions jusqu'en 2009. À noter : le sous-titre original du livre, lors des premières éditions chez Maloine S.A., était : « Traitement des maladies par les essences des plantes »
Sur les grands trusts chimiques

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“Quand un moine, prebstre, usurier, ou advocat veult mal à quelque gentilhome de son pays, il envoye vers luy un de ces Chiquanous. Chiquanous le citera, l'adjournera le oultragera le injurira impudentement, suyvant son record et instruction : tant que le gentilhomme, s'il n'est paralytique de sens, et plus stupide qu'une Rane Gyrine, sera constrainct luy donner bastonnades, et coups d'épée sus la teste, ou la belle jarretade, ou mieulx le jecter par les crenaulx et fenestres de son chasteau. Cela faict, voylà Chiquanous riche pour quatre moys. Comme si coups de bastons feussent ses naïfves moissons. Car il aura du moine, de l'usurier, ou advocat salaire bien bon : et reparation du gentilhome aulcunefois si grande et excessive que le gentilhomme y perdra tout son avoir : avecques dangier de miserablement pourrir en prison : comme s'il eust frappé le Roy.”

François Rabelais (1494–1553) auteur français du 16e siècle

fr
Quand un moine, prêtre, usurier ou avocat veut du mal à quelque gentilhomme de son pays, il lui envoie un Chicanous. Le Chicanous l'interpellera, l'assignera, l'outragera, l'injurira sans pudeur, suivant son rapport et ses instructions, si bien que le gentilhomme, s'il n'est paralytique de sens, ni plus insensible qu'un têtard, sera contraint lui donner des bastonnades, des coups d'épées sur la tête, ou sur les jarrets, ou mieux le jeter par les créneaux et fenêtres de son château. Cela fait, voilà Chicanous riche pour quatre mois. Comme si les coups de bâtons étaient ses moissons naturelles. Car il aura du moine, de l'usurier oou de l'avocat un salaire conséquent, avec la réparation du gentilhomme, si grande et excessive qu'il y perdra tout son avoir, avec le danger de pourrir mérisablement en prison, comme s'il avait frappé le roi.
Œuvre, Quart Livre

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“Ce qui me frappa [chez les Américains], c'est la grande influence du Noir, influence psychologique naturellement sans mélange de sang. L'expression émotionnelle de l'Américain, particulièrement sa façon de rire, peut être étudiée le mieux dans les suppléments des journaux américains; ce rire inimitable de Roosevelt, vous le trouverez dans sa forme primitive chez le Noir américain. La démarche particulière avec les articulations relativement lâches ou bien la hanche balancée que l'on observe si souvent chez les Américains proviennent du Noir américain. La musique américaine a pris au Noir sa principale inspiration tout comme la danse. […] La vivacité de l'Américain moyen, qui se manifeste non seulement au jeu de baseball, mais tout particulièrement par un amour extraordinaire de l'expression verbale — le flot perpétuel et sans limite de bavardages qui caractérisent les journaux américains en est l'exemple le plus marquant — ne peut guère dériver des ancêtres germaniques, mais ressemble surtout au « bavardage » du village africain. […] Ainsi l'Américain nous présente l'image singulière d'un Européen avec le comportement d'un Noir et l'âme d'un Indien.”

Carl Gustav Jung (1875–1961) Médecin psychiatre suisse qui crée la psychologie analytique

Another thing that struck me was the great influence of the Negro, a psychological influence naturally, not due to the mixing of blood. The emotional way an American expresses himself, especially the way he laughs, can best be studied in the illustrated supplements of the American papers; the inimitable Teddy Roosevelt laugh is found in its primordial form in the American Negro. The peculiar walk with loose joints, or the swinging of the hips so frequently observed in Americans, also comes from the Negro. American music draws its main inspiration from the Negro, and so does the dance. […] The vivacity of the average American, which shows itself not only at baseball games but quite particularly in his extraordinary love of talking - the ceaseless gabble of American papers is an eloquent example of this - is scarcely to be derived from his Germanic forefathers, but is far more like the chattering of a Negro village. […] Thus the American presents a strange picture: a European with Negro behaviour and an Indian soul.
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“Mon cœur se contracte au spectacle qui s’offre à moi… Janin… C’était la grande cité de mon enfance. Les terres tribales se trouvant à une trentaine de kilomètres de là, j’accompagnais souvent mon père quand il se rendait en ville proposer ses toiles à de louches marchands d’art. À cette époque, Janin me paraissait aussi mystérieuse que Babylone, et j’aimais à prendre ses nattes pour des tapis volants. Puis, lorsque la puberté me rendit plus attentif au déhanchement des femmes, j’appris à m’y rendre seul comme un grand. Janin, c’était la ville rêvée des anges délurés, avec ses petites manières de grosse bourgade singeant les grandes villes, sa cohue incessante qui rappelle le souk un jour de ramadan, ses boutiques aux allures de caverne d’Ali Baba où les babioles s’évertuaient à minimiser l’ombre des pénuries, ses ruelles parfumées où les galopins évoquaient des princes aux pieds nus; mais aussi son côté pittoresque qui fascinait les pèlerins dans une vie antérieure, l’odeur de son pain que je n’ai retrouvée nulle part ailleurs et sa bonhomie toujours vivace malgré tant d’infortunes… Où sont donc passées les petites touches qui faisaient son charme et sa griffe, qui rendaient la pudeur de ses filles aussi mortelle que leur effronterie et les vieillards vénérables en dépit de leur caractère impossible? Le règne de l’absurde a ravagé jusqu’aux joies des enfants. Tout a sombré dans une grisaille malsaine. On se croirait sur une aile oubliée des limbes, hantée d’âmes avachies, d’êtres brisés, mi-spectres mi-damnés, confits dans les vicissitudes tels des moucherons dans une coulée de vernis, le faciès décomposé, le regard révulsé, tourné vers la nuit, si malheureux que même le grand soleil d’As-Samirah ne parvient pas à l’éclairer.
Janin n’est plus qu’une ville sinistrée, un immense gâchis; elle ne dit rien qui vaille et a l’air aussi insondable que le sourire de ses martyrs dont les portraits sont placardés à chaque coin de la rue. Défigurée par les multiples incursions de l’armée israélienne, tour à tour clouée au pilori et ressuscitée pour faire durer le plaisir, elle gît dans ses malédictions, à bout de souffle et à court d’incantations…”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Attentat, 2005

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“Charlie Chaplin est au dessus de tout éloge, puisqu'il est le plus grand.”

Charlie Chaplin (1889–1977) acteur britannique

À propos de Charlie Chaplin

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“[…] il n’y a que la liberté d’agir & de penser qui soit capable de produire de grandes choses”

Jean le Rond D'Alembert (1717–1783) mathématicien et philosophe français

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L'Encyclopédie

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“Cette information nous apprend, tout d'abord, que l'entrée dans le gouvernement révolutionnaire de représentants du prolétariat socialiste aux côtés de la petite bourgeoisie est, sur le plan des principes, parfaitement acceptable et, dans des conditions déterminées, tout simplement obligatoire. Cette information nous montre ensuite que la tâche réelle dont la Commune a dû s'acquitter était avant tout la réalisation de la dictature non pas socialiste, mais démocratique, l'application de notre « programme minimum ». Enfin, cette information nous rappelle que, tirant la leçon de la Commune de Paris, nous devons imiter non ses erreurs (les communards n'ont pas pris la Banque de France, ils n'ont pas lancé d'offensive contre Versailles, n'avaient pas de programme clair, etc.), mais ces actions pratiques couronnées de succès qui nous montrent la voie à suivre. Nous ne devons pas emprunter le mot « Commune » aux grands combattants de 1871, nous ne devons pas répéter aveuglément chacun de leurs mots d'ordre, mais promouvoir clairement des mots d'ordre de programme et d'action qui répondent à la situation actuelle de la Russie et que l'on peut résumer ainsi: dictature révolutionnaire démocratique du prolétariat et des paysans.”

Lénine (1870–1924) révolutionnaire et homme d'état soviétique

Conclusion de l'article « La Commune de Paris et les tâches de la dictature démocratique», in Prolétari n°8 du 17 juillet 1905

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“Ses triomphes militaires n’ont soulevé aucune fierté ni vaine gloire comme cela aurait été le cas s’ils avaient été effectués à des fins personnelles. Au moment de sa plus grande puissance, il a maintenu la même simplicité de manières et d’apparence que dans ses jours d’adversité. Aussi, sans que l’État régalien en soit affecté, il était mécontent lorsque, entrant dans une pièce, un témoignage inhabituel de respect lui était montré. S’il visait une hégémonie universelle, c’était l’hégémonie de la foi; quant au pouvoir temporel, qui a grandi entre ses mains, il l’a utilisé sans ostentation et il n’a rien fait pour le perpétuer dans sa famille.”

Washington Irving (1783–1859) écrivain américain

His military triumphs awakened no pride nor vain glory, as they would have done had they been effected for selfish purposes. In the time of his greatest power he maintained the same simplicity of manners and appearance as in the days of his adversity. So far from affecting a regal state, he was displeased if, on entering a room, any unusual testimonials of respect were shown to him. If he aimed at a universal dominion, it was the dominion of faith; as to the temporal rule which grew up in his hands, as he used it without ostentation, so he took no step to perpetuate it in his family.
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Mahomet and his successors, 1849

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“Il est impossible, pour quelqu’un qui étudie la vie et le caractère du grand Prophète d’Arabie, pour quelqu’un qui sait comment il enseignait et de quelle façon il vivait, d’avoir d’autre sentiment que le respect pour ce prophète prodigieux, l’un des grands messagers de l’Être Suprême. Même si mes discours contiennent bien des choses qui sont familières à beaucoup d’entre vous, chaque fois que moi-même je les relis, je sens monter en moi une nouvelle vague d’admiration, un nouveau sentiment de révérence, pour ce prodigieux grand maître arabe.”

Annie Besant (1847–1933) conférencière, féministe, libre-penseuse, socialiste et théosophe britannique

It is impossible for anyone who studies the life and character of the great Prophet of Arabia, who knows how he taught and how he lived, to feel anything but reverence for that mighty Prophet, one of the great messengers of the Supreme. And although in what I put to you I shall say many things which may be familiar to many, yet I myself feel whenever I re-read them, a new way of admiration, a new sense of reverence for that mighty Arabian teacher.
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“Fort recherchée pour son esprit et sa beauté, elle avait institué à Lausanne, que sa famille était venue habiter pour elle, une Académie des Eaux où la jeunesse des deux sexes se livrait à des exercices littéraires que ne distinguait pas toujours la simplicité. Sous les auspices de Thémire — c’est le nom qu’elle s’était donné, — les cimes alpestres qui couronnent le lac de Genève et les riantes campagnes du pays de Vaud avaient vu renaître les fictions de l’ Astrée jadis enfantées dans la fièvre des grandes villes. Cette éducation à la fois simple et hardie, grave et aimable, fondée sur une large base d’études et ouverte à toutes les inspirations, même à celles de la fantaisie, avait été également celle de Germaine. Toute jeune, Germaine avait sa place aux vendredis de sa mère, sur un petit tabouret de bois où il lui fallait se tenir droite sans défaillance; elle entendait discourir sur la vertu, les sciences, la philosophie, Marmontel, Morellet, D’Alembert, Grimm, Diderot, Naigeon, Thomas, Buffon, se prêtait aux questions qu’on prenait plaisir à lui adresser, — non sans chercher parfois à l’embarrasser, — et se faisait rarement prendre en défaut. Mme Necker lui apprenait les langues, la laissait lire à son gré, la conduisait à la comédie. À onze ans elle composait des éloges, rédigeait des analyses, jugeait l’ Esprit des lois; l’abbé Raynal voulait lui faire écrire, pour son Histoire philosophique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes, un morceau sur la révocation de l’Édit de Nantes; elle adressait à son père, à l’occasion du Compte rendu de 1781, un mémoire où son style la trahissait. La poésie n’avait pas pour elle moins d’attraits. Envoyée à la campagne pour rétablir sa santé loin des livres et des entretiens, elle parcourait les bosquets avec son amie, Mlle Huber, vêtue en nymphe, déclamait des vers, composait des drames champêtres et des élégies.”

Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français

Il est ici question de l'opinion du quotidien de Suzanne Necker.
L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Madame Necker

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“Notre objectif fondamental, c’est de refaire un grand Parti socialiste sur le terrain occupé par le PC, afin de faire la démonstration que, sur les cinq millions d’électeurs communistes, trois millions peuvent voter socialiste.”

François Mitterrand (1916–1996) 4e président de la cinquième République Française

Discours prononcé devant le congrès de l’Internationale socialiste, le 27 juin 1972, quelques heures après avoir signé le Programme commun.
Discours, Politique intérieure