Citations sur le jeu

Une collection de citations sur le thème de jeu, pluie, bien-être, tout.

Meilleures citations sur le jeu

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“Tout jeu contient l'idée de mort.”

Jim Morrison (1943–1971) chanteur des Doors

All games contain the idea of death.
en
Les Seigneurs : Notes sur la vision (), 1969

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“Jeux sans frontieres”

Peter Gabriel (1950) auteur-compositeur-interprète britannique

Song lyrics, Peter Gabriel (III) (1980)

Citations sur le jeu

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“Alors ça, je n'ai vraiment pas peur de le dire, Monsieur Foote, vous êtes un salaud.”

Thierry Roland (1937–2012) journaliste sportif français, commentateur de matchs de football

Thierry Roland commente en duo avec Bernard Père, le premier match qualificatif des Bleus entraînés par Michel Hidalgo pour la Coupe du monde de football 1978. La Bulgarie vient d'égaliser (2-2) sur un but accordé par l'arbitre écossais Ian Foote malgré un grossier hors-jeu, Platini a été privé d'un penalty flagrant. À la 88 , Hristo Bonev s'écroule dans la surface sans que Bossis l'ait touché mais l'arbitre accorde un penalty. « Alors là, M. Foote, vous êtes un salaud », s'écrie Thierry Roland. Bonev tira à côté et le match se finit sur cette égalité.
Commentaires de matches de football télévisés, Sur Antenne 2

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“Les hommes sont étranges, on me fait un crime de mon assiduité à la prière; on ne me dirait mot si j'employais les heures que j'y passe à jouer aux jeux de hasard, à courir la bête fauve, ou à chasser aux oiseaux.”

Louis IX de France (1214–1270) roi de France

Lors du mariage de son fils Philippe avec Isabelle d'Aragon, en 1262, alors qu'il ne dort pas et traite des affaires du royaume, on lui reproche de donner trop de temps à ses œuvres de piété.

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“Qu’un écrivain déclare, comme la chose la plus naturelle du monde, qu’il préfère le commerce charnel des très jeunes personnes aux turpitudes classiques de ses contemporains, et il n’en faut pas plus – en pleine société permissive [sic] – pour le faire passer pour le Diable dans le Landerneau parisien. […] Pour ma part, c’est ce « scandale »qui me scandalise. Question de goût d’abord : n’aurait-on pas le droit de préférer caresser les hanches des lycéennes plutôt que la poitrine mafflue de la comtesse Grancéola (réplique matznévienne de la Castafiore ou la ménopause bien sonnée de la baronne Adélaïde Cramouillard, présidente de l’Union mystique universelle. Question de principe aussi : on peut désapprouver ce que l’on veut, mais comment peut-on, au sens propre du terme, être choqué par quoi que ce soit? Quant à la gravité du délit, enfin, il me semble, selon mon échelle de valeurs personnelles, qu’il est plus « scandaleux » de regarder les jeux télévisés, de jouer au Loto ou de lire Le Meilleur, que d’avoir la passion des fesses fraîches, des émotions naissantes et des seins en boutons. Bien des imbéciles se sont horrifiés de la publication des Moins de seize ans. Que des adultes qui admettent fort bien que leur progéniture s’abrutisse des journées entières devant des machines à sous ou des téléfilms débiles, tremblent à l’idée que leur fille, plutôt que de passer son temps avec des crétins de son âge, puisse coucher avec un écrivain « qui pourrait être son père » et tomber dans les rets de ce suborneur de Gabriel, me fait, quant à moi, plutôt éclater de rire. [.. ] Quant aux jeunes personnes qui fréquentent Gabriel Matzneff, je ne doute pas qu’elles apprendront à son contact plus de choses belles et élevées que dans la vulgarité et la niaiserie que secrète à foison leur vie familiale et scolaire.”

Alain de Benoist (1943) écrivain français

Articles

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“Ce que nous donnent les communications de masses, ce n'est pas la réalité, c'est le vertige de la réalité. Ou encore, sans jeu de mots, une réalité sans vertige.”

Jean Baudrillard (1929–2007) philosophe et sociologue français

La Société de consommation (1970), Première partie : La liturgie formelle de l'objet, Le statut miraculeux de la consommation, Le vertige consommé de la catastrophe

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“Il suffit pour réussir dans le jeu de la vie de "jouer un rôle" et d'obtenir l'approbation sociale pour ce rôle.”

Thomas Szasz (1920–2012) psychiatre hongrois

Le Mythe de la maladie mentale , 1961

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“L'existence d'un marché libre n'élimine évidemment pas le besoin de gouvernement. Au contraire, le gouvernement est essentiel, à la fois comme forum pour déterminer les « règles du jeu » et comme arbitre pour interpréter et faire respecter les règles qui ont été adoptées.”

The existence of a free market does not of course eliminate the need for government. On the contrary, government is essential both as a forum for determining the "rule of the game" and as an umpire to interpret and enforce the rules decided on.
en
Capitalisme et liberté, 1962

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“Je crois que dans une cinquantaine d’années il sera possible de programmer des ordinateurs, avec une capacité de mémoire d’à peu près 10⁹, pour les faire si bien jouer au jeu de l’imitation qu’un interrogateur moyen n’aura pas plus de 70 pour cent de chances de procéder à l’identification exacte après cinq minutes d’interrogation.”

Alan Turing (1912–1954) mathématicien britannique

I believe that in about fifty years’ time it will be possible to programme computers, with a storage capacity of about 10⁹, to make them play the imitation game so well that an average interrogator will not have more than 70 per cent. chance of mating the right identification after five minutes of questioning.
en
, 1950

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“Ce qui me frappa [chez les Américains], c'est la grande influence du Noir, influence psychologique naturellement sans mélange de sang. L'expression émotionnelle de l'Américain, particulièrement sa façon de rire, peut être étudiée le mieux dans les suppléments des journaux américains; ce rire inimitable de Roosevelt, vous le trouverez dans sa forme primitive chez le Noir américain. La démarche particulière avec les articulations relativement lâches ou bien la hanche balancée que l'on observe si souvent chez les Américains proviennent du Noir américain. La musique américaine a pris au Noir sa principale inspiration tout comme la danse. […] La vivacité de l'Américain moyen, qui se manifeste non seulement au jeu de baseball, mais tout particulièrement par un amour extraordinaire de l'expression verbale — le flot perpétuel et sans limite de bavardages qui caractérisent les journaux américains en est l'exemple le plus marquant — ne peut guère dériver des ancêtres germaniques, mais ressemble surtout au « bavardage » du village africain. […] Ainsi l'Américain nous présente l'image singulière d'un Européen avec le comportement d'un Noir et l'âme d'un Indien.”

Carl Gustav Jung (1875–1961) Médecin psychiatre suisse qui crée la psychologie analytique

Another thing that struck me was the great influence of the Negro, a psychological influence naturally, not due to the mixing of blood. The emotional way an American expresses himself, especially the way he laughs, can best be studied in the illustrated supplements of the American papers; the inimitable Teddy Roosevelt laugh is found in its primordial form in the American Negro. The peculiar walk with loose joints, or the swinging of the hips so frequently observed in Americans, also comes from the Negro. American music draws its main inspiration from the Negro, and so does the dance. […] The vivacity of the average American, which shows itself not only at baseball games but quite particularly in his extraordinary love of talking - the ceaseless gabble of American papers is an eloquent example of this - is scarcely to be derived from his Germanic forefathers, but is far more like the chattering of a Negro village. […] Thus the American presents a strange picture: a European with Negro behaviour and an Indian soul.
en

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“La guerre, c'est l'effet immédiat d'une non-différence ou, en tout cas, de différences insuffisantes. En fait, dit Hobbes, s'il y avait eu de grandes différences, si effectivement entre les hommes il y avait des écarts qui se voient et se manifestent, qui sont très clairement irréversibles, il est bien évident que la guerre se trouverait par là même bloquée immédiatement. S'il y avait des différences naturelles marquées, visibles, massives, de deux choses l'une : ou bien il y aurait effectivement affrontement entre le fort et le faible — mais cet affrontement et cette guerre réelle se solderaient aussitôt par la victoire du fort sur le faible, victoire qui serait définitive à cause même de la force du fort; ou bien il n'y aurait pas affrontement réel, ce qui veut dire, tout simplement, que le faible, sachant, percevant, constatant sa propre faiblesse, renoncerait avant même l'affrontement. De sorte que — dit Hobbes — s'il y avait des différences naturelles marquées, il n'y aurait pas de guerre; car, ou bien le rapport de force serait fixé d'entrée de jeu par une guerre initiale qui exclurait qu'elle continue, ou bien, au contraire, ce rapport de force resterait virtuel par la timidité même des faibles. Donc, s'il y avait différence, il n'y aurait pas de guerre. La différence pacifie. En revanche, dans l'état de non-différence, de différence insuffisante — dans cet état où on peut dire qu'il y a des différences, mais rampantes, fuyantes, minuscules, instables, sans ordre et sans distinction; dans cette anarchie des petites différences qui caractérise l'état de nature — qu'est-ce qui se passe? Même celui qui est un petit peu plus faible que les autres, qu'un autre, il est tout de même suffisamment proche du plus fort pour se percevoir assez fort pour n'avoir pas à céder. Donc, le faible ne renonce jamais. Quant au fort, qui est simplement un tout petit peu plus fort que les autres, il n'est jamais assez fort pour n'être pas inquiet et, par conséquent, pour n'avoir pas à se tenir sur ses gardes. L'indifférenciation naturelle crée donc des incertitudes, des risques, des hasards et, par conséquent, la volonté, de part et d'autre, de s'affronter; c'est l'aléatoire dans le rapport primitif des forces qui crée cet état de guerre.”

Michel Foucault (1926–1984) philosophe français

« Il faut défendre la société » — Cours au Collège de France, 1976, Cours du 4 février 1976

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“La maturité de l’homme : cela veut dire retrouver le sérieux que l'on avait au jeu, étant enfant.”

Friedrich Nietzsche (1844–1900) philologue, philosophe et poète allemand

, 1886

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“L'apparition de la fiction de la vie fait que tout est un jeu, alors plus rien n'est drôle.”

Amanda Sthers (1978) auteur dramatique, scénariste, parolière

Les Érections américaines (2013)

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“Le mécanisme de la justification est la pièce centrale de l’œuvre bourgeoise, sa signification, sa motivation. Pour arriver (à ses fins), le bourgeois se construit un monde réel mais aussi un monde imaginaire qu'il fait prévaloir sur tous les autres dans le mécanisme de la conscience fausse. Car le bourgeois se sait, inconsciemment, un exploiteur, mais il ne peut pas se supporter pour ce qu'il est. (En cela,) il exprime une tendance propre à tout homme (…), celle d’être à la fois en accord avec son milieu (…) et avec lui-même. (…) Et pour ne pas reconnaître ce qu'il est en réalité, le bourgeois ne peut pas voir les motivations réelles de son action. Il ne peut pas discerner les forces motrices qui le poussent à être ce qu'il est en agissant comme il le fait. Ce n'est pas l'hypocrisie au sens courant : le bourgeois le voudrait-il, il ne le peut pas. (…) Comme il ne peut pas non plus agir sans motivation, il se crée un système explicatif, un système de motifs imaginant des forces motrices pour légitimer son action. Bien entendu, ces forces motrices ne sont pas seulement imaginaires, théoriques, (sinon), elles ne feraient illusion sur personne : elles sont apparentes. L'un des jeux permanents de la conscience bourgeoise consiste à éviter le profond pour tout (ramener) à l'évident. (…) Les évidences sont les plus sûrs atouts de la conscience fausse. (…) Il y a ainsi déguisement de la condition réelle, mais déguisement plus réel que le réel parce qu'investi d'évidence.”

Jacques Ellul (1912–1994) professeur d'histoire du droit, sociologue et théologien protestant français

Métamorphose du bourgeois, 1967

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“Que se passe-t-il en 1959, en Italie? Un tas de choses. Mais pour moi l'unique événement intellectuel qui me reste collé à la mémoire, c'est Pasolini à Vie Nuove, précédé par quelques lettres plutôt cérémonieuses, adressées à la directrice : il écrivait « Madame », je répondais « Monsieur ». Ce qui me semble le plus extravagant aujourd'hui, c'est qu'à l'époque je ne savais pas que l'auteur des Cendres de Gramsci avait été expulsé du PCI en 1949. Pour « indignité morale ». Mais la renommée dissout les anathèmes, et, même expulsé, un artiste célèbre peut devenir un « compagnon de route » du PCI. Dans ce contexte, qui permet bien des entorses à la règle, et des bizarreries, l'important c'est que l'artiste continue à accepter le Parti comme force essentielle. Ce que fit Pasolini jusqu'à la fin de sa vie, même à travers ses dernières déclarations : « Le PCI est l'unique force saine dans un pays horriblement pourri », ou bien : « Je suis un marxiste qui vote PCI ». Il avait décidé de faire de sa tribune un acte de contestation du moralisme communiste, qu'il qualifiait de « morale pour vieilles filles » qui sentait à cent lieues la rance idéologie du marxisme orthodoxe. Le stalinisme était alors en pleine vigueur. […] Pasolini était l'intellectuel le plus doux, le plus délicat, le plus disponible que j'eusse connu. Il était mille fois plus aisé de le « diriger », lui, qu'un rédacteur inculte muni de la carte du Parti. Outre sa rubrique hebdomadaire, il écrivait les articles que je lui demandais sur les sujets les plus disparates : par exemple, les Jeux Olympiques de Rome. Il trouvait toujours moyen de renverser les tabous, de libérer les textes de leur banalité, de faire s'entreridiculiser les clichés. […] Il parlait peu, ne soulevait pas de difficultés, préférait, comme moi, ne pas perdre de temps en arguties théologiques. […] Il devint mon seul maître. Il parlait à voix basse, voilée d'aménité, un peu aphone. Ce qu'il m'enseigna d'essentiel fut son mépris pour la lâcheté intellectuelle, et son amour pour toute forme d'hérésie.”

Maria-Antonietta Macciocchi (1922–2007) femme politique

Deux mille ans de bonheur

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“Certes Rousseau est de bonne foi quand il répète : « J’étudie ce qui est; c’est mon principe; il me fournit la solution de toutes les difficultés »; mais il n’est pas moins sincère quand, parti de l’observation de la nature, il se laisse entraîner dans le rêve. Il a rêvé toute sa vie pour lui-même comme pour les autres. Dans le premier voyage qu’il fît de Genève à Annecy, il raconte qu’il ne voyait pas un château à droite ou à gauche, sans aller chercher l’aventure qu’il se croyait sûr d’y trouver. Il n’osait ni entrer ni heurter; mais il chantait sous la fenêtre qui avait le plus d’apparence, fort surpris, après s’être époumoné, de ne voir paraître ni dame, ni demoiselle qu’attirai la beauté de sa voix ou le sel de ses chansons. S’il marchait par la campagne, il imaginait « dans les maisons des festins rustiques; dans les prés, de folâtres jeux; le long des eaux, des bains et des promenades; sur les arbres, des fruits délicieux; sous leur ombre, de voluptueux tête-à-tête; sur les montagnes, des cuves de lait et de crème, une oisiveté charmante, la paix, la simplicité, le plaisir d’errer sans savoir où : rien ne frappait ses yeux sans porter à son cœur quelque invention de jouissance. » La première fois qu’il vint à Paris, il se figurait « une ville aussi belle que grande, où l’on ne voyait que de superbes rues, des palais de marbre et d’or. » Lorsqu’il retraçait ces illusions trente ans après, il en souriait; mais elles étaient là encore, dans un repli de son imagination, toutes fraîches, prêtes à renaître; et il n’est point bien sûr qu’il n’en eût pas, tout en se moquant un peu de lui-même, la réminiscence émue. C’est cette puissance d’imagination qui donne tant de vie au cinquième livre de l’Émile.”

Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français

L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Jean-Jacques Rousseau

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“Certes Rousseau est de bonne foi quand il répète : « J’étudie ce qui est; c’est mon principe; il me fournit la solution de toutes les difficultés »; mais il n’est pas moins sincère quand, parti de l’observation de la nature, il se laisse entraîner dans le rêve. Il a rêvé toute sa vie pour lui-même comme pour les autres. Dans le premier voyage qu’il fît de Genève à Annecy, il raconte qu’il ne voyait pas un château à droite ou à gauche, sans aller chercher l’aventure qu’il se croyait sûr d’y trouver. Il n’osait ni entrer ni heurter; mais il chantait sous la fenêtre qui avait le plus d’apparence, fort surpris, après s’être époumoné, de ne voir paraître ni dame, ni demoiselle qu’attirai la beauté de sa voix ou le sel de ses chansons. S’il marchait par la campagne, il imaginait « dans les maisons des festins rustiques; dans les prés, de folâtres jeux; le long des eaux, des bains et des promenades; sur les arbres, des fruits délicieux; sous leur ombre, de voluptueux tête-à-tête; sur les montagnes, des cuves de lait et de crème, une oisiveté charmante, la paix, la simplicité, le plaisir d’errer sans savoir où : rien ne frappait ses yeux sans porter à son cœur quelque invention de jouissance. » La première fois qu’il vint à Paris, il se figurait « une ville aussi belle que grande, où l’on ne voyait que de superbes rues, des palais de marbre et d’or. » Lorsqu’il retraçait ces illusions trente ans après, il en souriait; mais elles étaient là encore, dans un repli de son imagination, toutes fraîches, prêtes à renaître; et il n’est point bien sûr qu’il n’en eût pas, tout en se moquant un peu de lui-même, la réminiscence émue. C’est cette puissance d’imagination qui donne tant de vie au cinquième livre de l’Émile.”

Jean-Jacques Rousseau (1712–1778) philosophe, compositeur et critique musical genevois

“Le théâtre est un jeu qui permet de ne pas se prendre au sérieux tout en permettant de changer la vie.”

Wajdi Mouawad (1968) homme de théâtre, metteur en scène, auteur, comédien, directeur artistique, plasticien et cinéaste libano-canadi…

Entretiens

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“La guerre est un jeu pour les jeunes, mais pour les vieillards, ce n'est qu'un souvenir.”

James Crumley (1939–2008) écrivain américain

Le Canard siffleur mexicain , 1993

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“Tout allait de travers. Les gens s’accrochaient aveuglément à la première bouée de sauvetage venue : le communisme, la diététique, le zen, le surf, la danse classique, l’hypnotisme, la dynamique de groupe, les orgies, le vélo, l’herbe, le catholicisme, les haltères, les voyages, le retrait intérieur, la cuisine végétarienne, l’Inde, la peinture, l’écriture, la sculpture, la musique, la profession de chef d’orchestre, les balades sac à dos, le yoga, la copulation, le jeu, l’alcool, zoner, les yaourts surgelés, Beethoven, Bach, Bouddha, le Christ, le H, le jus de carotte, le suicide, les costumes sur mesure, les voyages en avion, New York City, et soudain, tout se cassait la gueule, tout partait en fumée. Il fallait bien que les gens trouvent quelque chose à faire en attendant de mourir. Pour ma part, je trouvais plutôt sympa qu’on ait le choix.”

en
Nothing was ever in tune. People just blindly grabbed at whatever there was: communism, health foods, zen, surfing, ballet, hypnotism, group encounters, orgies, biking, herbs, Catholicism, weight-lifting, travel, withdrawal, vegetarianism, India, painting, writing, sculpting, composing, conducting, backpacking, yoga, copulating, gambling, drinking, hanging around, frozen yogurt, Beethoven, Back, Buddha, Christ, TM, H, carrot juice, suicide, handmade suits, jet travel, New York City, and then it all evaporated and fell apart. People had to find things to do while waiting to die. I guess it was nice to have a choice.
Women, 1978

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“Le premier des biens est l'eau; l'or, étincelant comme une flamme qui s'allume dans la nuit, efface tous les trésors de la fière opulence. Veux-tu chanter les Jeux, ô mon âme? ne cherche pas, au ciel désert quand le jour brille, un astre plus ardent que le Soleil, et n'espère pas célébrer une lice plus glorieuse qu'Olympie! De là part l’hymne que mille voix répètent; il inspire le génie des poètes, accourus, pour chanter le fils de Cronos, au foyer bienheureux de Hiéron.”

Ἄριστον μὲν ὕδωρ, ὁ δὲ χρυσὸς αἰθόμενον πῦρ
ἅτε διαπρέπει νυκτὶ μεγάνορος ἔξοχα πλούτου·
εἰ δ' ἄεθλα γαρύεν
ἔλδεαι, φίλον ἦτορ,
μηκέθ' ἁλίου σκόπει
ἄλλο θαλπνότερον ἐν ἁμέρᾳ φαεννὸν ἄστρον ἐρήμας δι' αἰθέρος,
μηδ' Ὀλυμπίας ἀγῶνα φέρτερον αὐδάσομεν·
ὅθεν ὁ πολύφατος ὕμνος ἀμφιβάλλεται
σοφῶν μητίεσσι, κελαδεῖν
Κρόνου παῖδ' ἐς ἀφνεὰν ἱκομένους
μάκαιραν Ἱέρωνος ἑστίαν,
grc
Première Olympique, première strophe. Le souverain cité est Hiéron de Syracuse, tyran sicilien et commanditaire de l'ode.
Olympiques

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“je ne veux pas la guerre, mais je vous le dis, Messieurs, que s'il faut la faire, nous la ferons totale! Et tant pis si nous abattons la Fédération française de jeu à XIII.”

Albert Ferrasse (1917–2011) joueur français de rugby à XV

fr
Paroles prononcées par Albert Ferrasse lors du congrès annuel de la fédération française de rugby suite à la demande de la fédération française de jeu à XIII de pouvoir utiliser le mot rugby à XIII
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“Il n'y a point d'utilité, ni de plaisir, à jouer à jeu découvert.”

Baltasar Gracián (1601–1658) écrivain et philosophe jésuite espagnol.

L'Homme de cour, 1647

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“Tout aboutit chez Mme de Lambert à ce conseil suprême : « se donner ses heures, se mettre à part, pratiquer la retraite de l’âme, savoir être en soi. » — Être en soi, c’est jouir de ce que l’on est et de ce que l’on a : il faut des repos pour le bonheur; il suffit de si peu de chose pour troubler notre quiétude : le moindre mal qui puisse nous arriver des ébranlements trop répétés ou des excitations trop vives, c’est de faire échapper ce qu’on tient en attendant ce qu’on désire. — Être en soi, c’est s’appuyer sur sa raison, temporiser avec ses sentiments, haine ou amour, pour arriver à les maîtriser, ne point composer avec ce qui est du train de la volupté, musique, poésie, jeux, spectacles et plaisirs violents, travailler à se craindre et à se respecter, renouveler incessamment ses ressources d’entretien moral et de résistance : « Nous sommes toujours aussi forts contre nous-mêmes et contre les autres que nous voulons l’être. » — Être en soi, c’est n’attendre de la vie que ce qu’elle peut donner […]. « Ma fille, répète sans cesse Mme de Lambert, hors de soi point de bonheur durable… Ne nous croyons assurée contre les disgrâces que lorsque nous sentirons nos plaisirs naître du fond de notre âme… Tout âge est à charge à qui ne porte pas au dedans de soi ce qui peut rendre la vie heureuse… La plupart des hommes ne savent pas vivre dans leur propre société… Le monde n’est qu’une troupe de fugitifs d’eux-mêmes. »”

Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles (1647–1733) femme de lettres et salonnière française

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“Nous ne pouvons plus aujourd'hui parler argent sans penser à la vie économique, globale : […] l'argent en est le symbole. […] (car il) a subi une abstraction et une objectivation au cours du dernier siècle.
- Une abstraction, car l'individu n'a plus entre les mains une valeur en soi, il ne peut plus attribuer de sens au signe monétaire. Et ce n'est plus seulement la monnaie papier mais aussi la monnaie scripturale qui conduit à cette abstraction. L'individu ne s'attache plus au billet mais à son seul pouvoir d'achat. Le signe s'est rapproché de sa réalité économique en devenant lui-même plus abstrait.
- Une objectivation également, car l'on a de plus le sentiment que la manipulation de l'argent n'est pas un fait personnel, une appropriation, mais résulte de combinaisons lointaines et complexes dont nos actes ne sont que l'écho.
Il n'y a (donc) plus véritablement de relation entre l'individu et son argent parce que cet argent est (devenu) abstrait et objectif. Dès lors, il n'y a plus de problème moral de l'argent : […] l'homme n'est plus responsable de ce qu'il gagne, ni du « comment il gagne », ni du « comment il dépense », car il s'agit uniquement (pour lui) d'un jeu objectif d'opérations économiques dans lequel (il se sent) très peu de chose.”

Jacques Ellul (1912–1994) professeur d'histoire du droit, sociologue et théologien protestant français

L'homme et l'argent, 1953

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“Halley a brisé leur monopole, les battant à leur propre jeu, un jeu qu'aucun scientifique n'avait joué jusque là : prophétiser.”

Neil deGrasse Tyson (1958) astrophysicien américain

Halley shattered their monopoly, beating them at their own game. A game that no scientist had every played before: Prophecy.
Cosmos: A Space Time Odyssey (2014)

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“La valeur d'un État, à la longue, c'est la valeur des individus qui le composent; et un État qui sacrifie les intérêts de leur élévation intellectuelle à un peu plus d'art administratif - ou à l'apparence qu'en donne la pratique - dans le détail des affaires; un État qui rapetisse les hommes pour en faire des instruments dociles entre ses mains, même en vue de bienfaits, un tel État s'apercevra qu'avec de petits hommes; rien de grand ne saurait s'accomplir, et que la perfection de la machine à laquelle il a tout sacrifié n'aboutit finalement à rien, faute de cette puissance vitale qu'il lui a plu de proscrire pour faciliter le jeu de la machine.”

The worth of a State, in the long run, is the worth of the individuals composing it; and a State which postpones the interests of their mental expansion and elevation, to a little more of administrative skill, or that semblance of it which practice gives, in the details of business; a State, which dwarfs its men, in order that they may be more docile instruments in its hands even for beneficial purposes, will find that with small men no great thing can really be accomplished; and that the perfection of machinery to which it has sacrificed everything, will in the end avail it nothing, for want of the vital power which, in order that the machine might work more smoothly, it has preferred to banish.
en
De la liberté

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“Je connais l'endroit idéal pour les logements sociaux. J'ai la solution à ce problème. Je sais où nous pouvons construire des logements pour les sans-abris : les terrains de golf! C'est parfait! Juste ce qui nous faut. Des terrains abondants, dans des beaux quartiers, des terrains qui sont actuellement gâchés par une activité débile, dépourvue de sens, et principalement pratiquée par des homme d'affaire blancs et de bonne société, qui utilisent ce jeu pour se réunir et se découper des tranches de plus en plus fines de ce pays. J'en ai marre, vraiment marre, de ces salauds de golfeurs. Avec leurs pantalons verts, et leurs pantalons jaunes, et leurs pantalons oranges, et leurs adorables petits chapeaux et leurs petites voiturettes mignonnes! Il est temps de récupérer les terrains de golf des riches et de les donner aux pauvres! Le golf est un jeu arrogant, élitiste, prenant beaucoup trop de place dans ce pays. Beaucoup trop de place dans ce pays! C'est un jeu arrogant par le principe même, la simple conception du jeu est toute arrogance. Pensez à la taille d'un terrain de golf — la balle a cette putain de taille! Pour quoi tout ces connards débiles ont-ils besoin de tant de terrain?! Il y a plus de dix-sept mille terrains de golf en Amérique, d'en moyenne plus de cent cinquante acres pièce — c'est plus de trois millions d'acres, quatre mille huit cent vingt miles carrés — on pourrait construire deux Rhode Islands et un Delaware pour les sans-abris sur ces terres actuellement gâchées par ce jeu débile, sans aucun sens, arrogant, élitiste — raciste, en voila une autre chose ; les seuls noirs aperçus au country club servent les plats. Et un jeu chiant, un jeu chiant pour des gens chiants. Vous avez déjà vu le golf à la télé? C'est comme regarder des mouches s'enculer! Et débile, complétement débile. Imaginez l’intellect nécessaire pour tirer plaisir de cette activité : taper dans une balle — avec un bâton tordu — et puis … marcher pour la retrouver! Et après, la taper de nouveau! Je dis, t'as qu'a la ramasser connard, t'as bien eu la chance de la retrouver! Mets-la dans ta poche et rentre chez toi, t'as gagné, tu l'as retrouvée! Mais non! Ducon avec sa culotte écossaise va la taper de nouveau et marcher encore! Ces salauds de riches n'ont qu'a jouer au golf miniature! Laissez les s'emmerder avec un moulin à vent pendant une bonne heure et demie! Voyons s'il y a vraiment du talent parmi ces gens. Bon, je sais qu'il y a des gens qui jouent au golf et qui ne se considèrent pas riches. Je les emmerde! Et ils devraient avoir honte de pratiquer un passe-temps aussi élitiste et arrogant.”

George Carlin (1937–2008) humoriste américain

Jammin' in New York (Improvisation à New York), 1992

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