Citations sur bête

Une collection de citations sur le thème de bête, pluie, tout, homme.

Citations sur bête

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“Les hommes sont étranges, on me fait un crime de mon assiduité à la prière; on ne me dirait mot si j'employais les heures que j'y passe à jouer aux jeux de hasard, à courir la bête fauve, ou à chasser aux oiseaux.”

Louis IX de France (1214–1270) roi de France

Lors du mariage de son fils Philippe avec Isabelle d'Aragon, en 1262, alors qu'il ne dort pas et traite des affaires du royaume, on lui reproche de donner trop de temps à ses œuvres de piété.

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“Les livres ont les mêmes ennemis que l'homme : le feu, l'humide, les bêtes, le temps; et leur propre contenu.”

Paul Valéry (1871–1945) écrivain, poète et philosophe français

Tel quel
Variante: Les livres ont les mêmes ennemis que l'homme : le feu, l'humide, les bêtes, le temps, et leur propre contenu.

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“Il faut savoir être bête et content.”

Blaise Cendrars (1887–1961) écrivain français d'origine suisse

Feuilles de route, 1924

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“Il faut […] extirper la bêtise parce qu'elle rend bêtes ceux qui la rencontrent.”

Bertolt Brecht (1898–1956) dramaturge, metteur en scène, critique théâtral et poète allemand

Histoires de monsieur Keuner, 1956

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“Bacbuc
Et nous maintenons à présent que non rire, mais boire est le propre de l'homme. Je ne dis pas boire simplement et absolument, car les bêtes boivent de même : je dis boire vin bon et frais. Notez amis que de vin divin on devient : et il n'y a d'évidence si certaine, ni de divination moins fallacieuse. Vos Académiciens l'affirment, analysant l'étymologie de vin oἶnoς comme signifiant force, puissance. Car il peut envahir l'âme de toute vérité, de tout savoir et philosophie. Si vous avez noté ce qui est écrit en lettres ioniques au-dessus de la porte du temple, vous avez pu entendre que la vérité est caché dans le vin. La dive Bouteille vous y envoie : soyez vous-même interprètes de votre entreprise.”

François Rabelais (1494–1553) auteur français du 16e siècle

fr
Bacbuc
Et icy maintenons que non rire, ains boire est le propre de l'homme. Je ne dy pas boiez simplement et absolument, car aussi bien boivent les bestes : je dy boire vin bon et frais. Notez amiz que de vin divin on devient : et n'y a argument tant seur , ny art de divination moins fallace. Vos Academiques l'afferment rendans l'etymologie du vin oἶnoς estre comme vis, force, puissance. Car pouvoir il a d'emplir l'ame de toute vérité, tout savoir et philosophie. Si avez noté ce qui est en lettres Ionicques escrit dessus la porte du temple, vous avez peu entendre qu'en vin est vérité caché. La dive Bouteille vous y envoie : soyez vous-mêmes interpretes de vostre entreprinse.
Bacbuc est la prêtresse qui interprète le mot de la Dive Bouteille qu'est venu entendre Panurge. Les Académiciens sont les disciples de l'école de Platon.
Œuvre, Cinquième Livre

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“Il n'y a pas bête plus féroce que le temps qui passe.”

Barry Gifford (1946)

Rude journée pour l'homme léopard, 1991

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“Elle était hostilement pure comme une de ces petites bêtes marines qui vivent tapies en un coquillage aux parois de nacre… Je vis la contraction douloureuse de tout son visage brun.”

Renée Vivien (1877–1909) poétesse britannique, écrivant en français

Recueil de nouvelles, La Dame à la Louve, 1904, Brune comme une Noisette

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“La mort est toujours bête.”

Délivrance, 1970

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“Les voix se marient et se fondent en un silence nébuleux : un silence, qui est l'infini de l'espace; et vite, en silence, l'âme aspirée plane au-dessus de régions de cycles des cycles de générations qui furent. Une région où le gris crépuscule descend toujours sans jamais tomber sur de vastes pâturages vert amande, versant sa cendre, éparpillant sa perpétuelle rosée d'étoiles. Elle suit sa mère à pas empruntés, une jument qui guide sa pouliche. Fantômes crépusculaires cependant pétris d'une grâce prophétique, svelte, croupe en amphore, col souple et tendineux, douce tête craintive. Ils s'évanouissent, tristes fantômes : plus rien. Agendath est une terre inculte, la demeure de l'orfraie et du myope upupa. Netaïm la splendide n'est plus. Et sur la route des nuées ils s'en viennent, tonnerre grondant de la rébellion, les fantômes des bêtes. Houhou! Héla! Houhou! Parallaxe piaffe par-derrière et les aiguillonne, les éclairs lancinants de son front sont des scorpions. L'élan et le yak, les taureaux de Bashan et de Babylone, le mammouth et le mastodonte en rangs serrés s'avancent vers la mer affaissée, Lacus Mortis. Troupe zodiacale de mauvais augure et qui crie vengeance! Ils gémissent en foulant les nuages, cornes et capricornes, trompes et défenses, crinières léonines, andouillers géants, mufles et groins, ceux qui rampent, rongent, ruminent, et les pachydermes, multitude mouvante et mugissante, meurtriers du soleil.”

Ulysse, 1922

“Dolman soulageait la détresse de son âme dans une petite cuvette de terre cuite quand il sentit une brûlure à l'épaule. « Ne pleurez plus, je suis là », dit l'Atroce en s'asseyant. Dans son émoi, Dolman heurta la cuvette contre le pot à eau, mais le Grand Profanateur le toisait sans méchanceté. L'homme eut envie de glisser à terre comme une feuille et de se laisser manger la face par l'Innombrable qu'il ne connaissait pas, ne voyait pas, mais qu'il savait tapi dans l'ombre comme un spasme dans l'émonctoire d'une femme, prêt à le briser dans un pansement de glace. Il jeta de nouvelles bûches sur le feu. « Quitte ce coin aux tentures tiquetées d’horreur », dit Dolman d'une voix gutturale. Il avait peur, et malgré lui ses lèvres proférèrent des ignominies, puis impudique, il se dévêtit en un clin d'œil et eut envie d'enjamber la face invisible. Il savait, en effet, qu'il devait essayer de chasser la Bête avant que le levain de l'ordure ne monte dans sa gorge et l'étouffe; mais il était la proie d'une étrange exaltation qui l'empêchait de prendre le moindre parti. « Je suis trop grand pour que vos yeux puissent me flairer », dit la Bête, dont l'haleine avait un goût de girofle; « vous ne pourrez jamais vous fixer en moi, le semeur démentiel, mon oméga avalerait votre cervelet d'oiseau avant que ne soit consommé le plus petit sacrilège.»”

Joyce Mansour (1928–1986) écrivaine britannique

« Le Diable ? » hasarda Dolman. « Lui-même. Le Noir. Celui qui rutile dans la pénombre. Le tabernacle exécré du Vénéneux. »
Prose, Dolman le maléfique, 1961

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“Il n’y a pas de pires ignorants, de pires imbéciles, de pires réactionnaires, par conséquent de plus dangereuses bêtes que ce qu’on appelle les hommes d’esprit.”

« Sur les académies » http://www.scribd.com/doc/2348134/Octave-Mirbeau-Sur-les-Academies-, Le Journal, 12 janvier 1902
Combats littéraires, 2006

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“Nous traversions le parc pour rejoindre, qui son équipage, qui (comme moi et deux ou trois autres qui remontions simplement en ville) le sentier permettant de grimper en raccourci. Cabrot (employé maintenant à demeure au Moulin de Pologne) et trois valets escortaient la compagnie avec des flambeaux de très grand apparat. […] Sous la lumière voletante le parc perdait ses frontières et paraissait occupé tout l'espace de la nuit noire. A chaque instant il découvrait des richesses inouïes qui, serties d'ombre, étincelaient d'un éclat incomparable. Des brasiers de roses pourpres à odeur de musc se mettaient à flamber sur notre passage. La fraicheur du soir exaltait le parfum de pêche des rosiers blancs. A nos pieds, les tapis d'anémones, de renoncules, de pavots et d'iris élargissaient des dessins sinon tout à fait compréhensibles, en tout cas magiques, maintenant que la lumière rousse des flambeaux confondait les bleus et les rouges les faisaient jouer en masse sombre au milieu des jaunes, des blancs et des verdures dont le luisant paraissait gris. J'ai ainsi vu moi-même des sortes d'animaux fantastiques : des léviathans de lilas d'Espagne, des mammouths de fuchsias et de pois de senteur, toutes les bêtes d'un blason inimaginable. Au-dessus de nos têtes, les sycomores balançaient des palmes, les acacias croulants de fleurs inclinaient vers nous les fontaines d'un parfum plus enivrant que le vin de miel.”

Le Moulin de Pologne, 1952

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“Moins le blanc est intelligent, plus le noir lui paraît bête.”

Travels in the Congo
Citations diverses, (1927)

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“L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui!”

Pierre Desproges (1939–1988) humoriste français

Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis
Variante: L'ennemi est con, il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui

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“C'est une action basse, propre à une bête féroce, mère de tromperie et de traîtrise, que de flatter de la voix et de tuer en intention.”

Pedro Calderón de la Barca (1600–1681) auteur et poète dramatique espagnol

Y advertid que es baja acción,
que sólo a una fiera toca,
madre de engaño y traición,
el halagar con la boca
y matar con la intención.
es
Estrella
La Vie est un songe (La vida es sueño, 1635)

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“Quel genre d'utopie laisse les enfants se faire dévorer par des bêtes sauvages?”

Mike Resnick (1942–2020) auteur de science-fiction

Citations des Romans, Kirinyaga, Une utopie africaine, 1998

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“Morale de toute fable: l'homme est une bête.”

Marco Denevi (1922–1998) écrivain argentin

Moraleja de todas las fábulas: el hombre es un animal.
es

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“La colonisation, je le répète, déshumaniste l'homme même le plus civilisé; […] l'action coloniale, l'entreprise coloniale, la conquête coloniale, fondée sur le mépris de l'homme indigène et justifiée par ce mépris, tend inévitablement à modifier celui qui l'entreprend; […] le colonisateur, qui, pour se donner bonne conscience, s'habitue à voir dans l'autre la bête, s'entraîne à le traiter en bête, tend objectivement à se transformer lui-même en bête.”

Discourse on Colonialism
Discours sur le colonialisme, 1950
Variante: La colonisation, je le répète, déshumanise l'homme même le plus civilisé; que l'action coloniale, l'entreprise coloniale, la conquête coloniale, fondée sur le mépris de l'homme indigène et justifiée par ce mépris, tend inévitablement à modifier celui qui l'entreprend; que le colonisateur, qui, pour se donner bonne conscience, s'habitue à voir dans l'autre la bête, s'entraîne à le traiter en bête, tend objectivement à se transformer lui-même en bête.

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