Citations du monde
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“Un enfant n'a pas à justifier sa venue au monde, pas plus qu'il n'a à mériter l'endroit où il naît.”

Raphaël Aloysius Lafferty (1914–2002) écrivain américain

Autobiographie d'une machine ktistèque, 1974

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“Le monde moderne est le monde de l'argent : c'est le plus brève façon de dire qu'il n'a plus d'âme.”

Abel Bonnard (1883–1968) homme politique, écrivain, essayiste et poète français

Ouvrages, L'Argent (1928)

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“Ce qui a donc caractérisé la Renaissance - tout le monde s'accorde à le reconnaître - c'est la redécouverte de l'Antiquité. tout ce qui compte alors dans le monde des arts, des lettres, de la pensée, manifeste le même enthousiasme pour le monde antique.”

Régine Pernoud (1909–1998) archiviste paléographe et historienne médiéviste, fondatrice et directrice du Centre Jeanne d’Arc, à Orléan…

Citations de ses ouvrages, Pour en finir avec le Moyen Âge, 1977

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“Je crois qu'après avoir vu ça, on peut mourir tranquille. Enfin, le plus tard possible, mais on peut. Ah c'est super. Quel pied, ah quel pied! Oh putain! Olalala!”

Thierry Roland (1937–2012) journaliste sportif français, commentateur de matchs de football

Cette phrase fut prononcée lors de la finale de la coupe du monde 1998 qui a vu la France devenir championne du monde pour la première fois.
Commentaires de matches de football télévisés, Sur TF1

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“Donc il ont eu entre leurs mains ce questionnaire sur les problèmes rencontrés par les enseignants dans leur travail. Et ils ont retrouvé les formulaires qui avaient été remplis et renvoyés par des établissements de tout le pays en réponse au questionnaire. Et les plus gros problèmes signalés c'étaient des trucs comme parler en classe et courir dans les couloirs. Mâcher du chewing-gum. Copier en classe. Des trucs du même tabac. Alors les enseignants en question ont pris un formulaire vierge et en ont imprimé un paquet et ont envoyé les formulaires aux mêmes établissements. Quarante ans plus tard. Voici quelque-unes des réponses. Les viols, les incendies volontaires, les meurtres. La drogue. les suicides. Alors ça m'a fait réfléchir. Parce que la plupart du temps, chaque fois que je dis quelque chose sur le monde qui part à vau-l'eau on me regarde avec un sourire en coin et on me dit que je vieillis. Que c'est des symptômes. Mais ce que je pense à ce sujet c'est que quelqu'un qui ne peut pas voir la différence entre violer et assassiner les gens et mâcher du chewing-gum a un problème autrement plus grave que le problème que j'ai moi. C'est pas tellement long non plus quarante ans. Peut-être que les quarante prochaines années sortiront certains de leur anesthésie. Si c'est pas trop tard.”

Cormac McCarthy (1933) écrivain américain

Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme, 2005

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“La sauvegarde de notre monde humain n'est nulle part ailleurs que dans le cœur humain, la pensée humaine, la responsabilité humaine.”

Václav Havel (1936–2011) dramaturge, essayiste et homme d'État tchécoslovaque puis tchèque

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“Georges Ricard-Cordingley est le seul peintre de marine qui ait vu le jour à Lyon : c’est un artiste de l’école lyonnaise par son goût de l’ésotérisme, le rôle donné à l’art dans ses écrits, autant que par sa sensibilité à la brume, ses tons délicats, ses harmonies subtiles. Voici l’homme : mélange de retenue, de modération, de finesse, d’absence d’audace apparente dans la traduction des sentiments et émotions, traits communs à Orsel comme aux Flandrin. Issu d’un père dénommé Ricard (plusieurs artistes sans liens de parenté portent alors ce nom) et d’une mère anglaise née Cordingley, il mêle pour se distinguer les deux « patronymes » dans sa signature d’artiste. Ricard-Cordingley a été désigné comme peintre des gris colorés, tons que l’on retrouve dans le style nuancé des deux écoles et dans l’atmosphère des deux villes, Lyon et Londres, où son renom débuta. Les deux autres pôles où il séjourna sont Boulogne-sur-Mer et Cannes. Des brumes matinales de la mer du Nord aux brumes crépusculaires de la Côte d’Azur il existait un lien et son œuvre se complaira dans l’incertain et l’indéterminé que traduit si bien ce « bilinguisme» artistique aux émotions douces et tendres. Si le « can’t » est la règle, la mesure est la seule loi de son harmonie. Il n’est jusqu’à sa passion pour l’aquarelle qui n’aille des tons purs de Constable aux pâleurs opalines d’un Ravier. Son dessin est subtil encore : crayon gras au Maroc et haute montagne, il épouse le fusain dès qu’il est question de la mer. Le fusain avec sa lumière d’ombre est l’indispensable technique au rendu des soirs, la voie du mystère. Différente ou plutôt diverse, à l’huile, à l’aquarelle, au fusain, son œuvre porte la marque du rêve qui en fait l’unité. Après la destruction de son atelier en 1940 à Boulogne-sur-Mer par fait de guerre, que reste-t-il de ses créations, de ses portraits de jeunesse qui enchantaient la « gentry », des grandes décorations, dont celle du casino de Wimereux, détruit lui aussi. Pour juger ses ambitions et ses rêves il ne demeure qu’environ deux cent cinquante études, encore moins d’aquarelles et de dessins en dehors des tableaux vendus de son vivant. Il subsiste cependant un « liber veritatis » où cet angoissé de perfection a noté, croquis et aquarelles à l’appui, tout ce que marchands et collectionneurs ont éparpillé dans le monde. Le jour viendra-t-il où la blanche nef des rêves mystiques lyonnais et les falaises claires de la légendaire Albion se joindront dans un commun hommage à leur concitoyen trop oublié.”

Georges Ricard-Cordingley (1873–1939) peintre français

Sur Cordingley

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“Hrubesch, c'est pas Alain Delon…”

Thierry Roland (1937–2012) journaliste sportif français, commentateur de matchs de football

Allusion au physique disgracieux de Horst Hrubesch, attaquant de l'équipe allemande lors de la demi-finale France - RFA de la Coupe du Monde 1982 à Séville, au cours de laquelle les Français se sont inclinés aux tirs au but après avoir mené 3-1 au cours de la prolongation.
Commentaires de matches de football télévisés, Sur Antenne 2

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“Mahomet est tout ensemble la tête et le bras, le Christ et le Napoléon de l'Orient moderne; il établit le nouveau dogme religieux, et il le réalise incontinent dans le monde social.”

Edgar Quinet (1803–1875) écrivain et historien français, député de l’Ain

Le Christianisme et la Révolution française, 1845

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“J’ai connu quelqu’un, il y a longtemps. C’était un garçon ordinaire, sauf qu’il m’a tapé dans l’œil dès que je l’ai vu. Il était gentil, et tendre. J’ignore comment il a fait, mais au bout d’un flirt il a réussi à être le centre de l’univers pour moi. J’avais le coup de foudre toutes les fois qu’il me souriait, si bien que lorsqu’il me faisait la gueule quelquefois il me fallait allumer toutes les lampes en plein jour pour voir clair autour de moi. 'Je l’ai aimé comme c’est rarement possible'. Par moments, au comble du bonheur, je me posais cette question terrible : et s’il me quittait? Tout de suite, je voyais mon âme se séparer de mon corps. Sans lui, j’étais finie. Pourtant, un soir, sans préavis, il a jeté ses affaires dans une valise et il est sorti de ma vie. Des années durant, j’ai eu l’impression d’être une enveloppe oubliée après une mue. Une enveloppe transparente suspendue dans le vide. Puis, d’autres années ont passé, et je me suis aperçue que j’étais encore là, que mon âme ne m’a jamais faussé compagnie, et d’un coup, j’ai recouvré mes esprits… […] Ce que je veux dire est simple, Amine. On a beau s’attendre au pire, il nous surprendra toujours. 'Et si, par malheur, il nous arrive d’atteindre le fond, il dépendra de nous, et de nous seuls, d’y rester ou de remonter à la surface.' Entre le chaud et le froid, il n’y a qu’un pas. Il s’agit de savoir où mettre les pieds. C’est très facile de déraper. Une précipitation, et on pique du nez dans le fossé. Mais est-ce la fin du monde? Je ne le pense pas. Pour reprendre le dessus, il suffit juste de se faire une raison.”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Attentat, 2005

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“Des idées folles, il en vient à tout le monde.”

Alfred Elton van Vogt (1912–2000) écrivain américain

Rencontre Cosmique, 1979

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“Nous trimballons notre monde avec nous.”

James Sallis (1944) romancier américain

Bête à bon dieu, 2001

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“Personne n'éduque autrui, personne ne s'éduque seul, les hommes s'éduquent ensemble par l'intermédiaire du monde.”

Paulo Freire (1921–1997) pédagogue et philosophe

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Citation, Sur l'éducation

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“Il se bagarre, Vieira, contre ses cousins.”

Thierry Roland (1937–2012) journaliste sportif français, commentateur de matchs de football

Match France-Sénégal pendant la Coupe du monde de football de 2002 en Corée du Sud.
Commentaires de matches de football télévisés, Sur TF1

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“Heureusement, j'appris entre-temps à distinguer le préjugé théologique du préjugé moral et cessai de chercher l'origine du mal dans les arrières-mondes.”

Friedrich Nietzsche (1844–1900) philologue, philosophe et poète allemand

Préface datée de 1886 de la Généalogie de la morale.
, 1887

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“Quatre ou cinq siècles durant, l'Islam fut la civilisation la plus brillante de tout l'Ancien Monde. Cet âge d'or va, en gros, du règne du fils d'Harûn al-Rashid, Ma'mûm (813-833) […] à la mort d'Averroès, le dernier des grands philosophes musulmans […] en 1198 […]. A ces étages supérieurs, la civilisation musulmane, en ces siècles d'or, est à la fois une immense réussite scientifique et une relance exceptionnelle de la philosophie antique. Ces réussites ne sont pas les seules (que l'on songe à la littérature), mais elles éclipsent les autres. Science d'abord : c'est la que les "Sarrasins" […] ont le plus apporté de nouveautés. Rien moins, pour parler bref, que la trigonométrie et l'algèbre (au nom caractéristique). […] De même pourrait on faire l'éloge des géographes mathématiciens, des observatoires astronomiques et de leurs instruments […]. Donnons-leur, bien qu'ils soient des maîtres, non des élèves, de très bonnes notes en optique, en chimie […], en pharmacie […]; leur médecine est indéniablement excellente […]. Sur le terrain philosophique, c'est de reconquête qu'il faudrait parler, d'une reprise pour l'essentiel des thèmes de la philosophie péripatéticienne. L'élan de cette reconquête cependant ne se limite pas à reprendre et retransmettre - ce qui à soi seul ne serait pas un mince mérite; cette reprise est aussi prolongation, élucidation, création.”

Fernand Braudel (1902–1985) historien français

Grammaire des civilisations, 1963

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“[L]orsqu'on s'engage sur le chemin de vérité, on doit s'isoler des autres. Il en est ainsi parce que le chemin de la vérité requiert un effort constant qui est contraire à l'opinion générale. D'ordinaire, les gens cherchent à accumuler des connaissances, à recevoir; la Torah, pour sa part, conduit plutôt vers la foi et le don sans réserve. Si l'homme s'en éloigne, il oublie tout le travail accompli sur le chemin de vérité et bascule aussitôt dans un monde d'amour-propre.”

Baruch Ashlag (1907–1991) rabbin polonais

[I]n matters of work on the path of truth, one should isolate oneself from other people. This is because the path of truth requires constant strengthening, since it is against the view of the world. The view of the world is knowing and receiving, whereas the view of Torah is faith and bestowal. If one strays from that, he immediately forgets all the work of the path of truth and falls into a world of self-love.
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“Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time Magazine et d'autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l'exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l'autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés.”

David Rockefeller (1915–2017) homme d'affaires et milliardaire américain

We are grateful to the Washington Post, the New York Times, Time magazine and other great publications whose directors have attended our meetings and respected the promises of discretion for almost forty years. It would have been impossible for us to develop our plan for the world if we had been subject to the bright lights of publicity during those years. But, the world is now more sophisticated and prepared to march towards a world-government. The supranational sovereignty of an intellectual elite and world bankers is surely preferable to the National autodetermination practiced in past centuries.
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“Nous avons le devoir de connaître le monde où nous vivons.”

Mordecai Roshwald (1921–2015) écrivain

, 1959

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“[…] point n'est besoin d'entreprendre un recensement complet des écrivains du XVIIIe siècle pour comprendre la tension entre les gens de la bohème littéraire et ceux du « monde » à la veille de la Révolution.”

Robert Darnton (1939) historien américain

Bohème littéraire et Révolution, 1983, Le monde des libraires clandestins sous l'Ancien Régime

“Tout le monde a besoin d'un certain prestige.”

Daniel Woodrell (1953) écrivain américain

Sous la lumière cruelle, 1986

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“(2) La crainte et l'amour, tel est en effet, dans toute sa concision, la différence qui sépare les deux Testaments; la crainte était le partage de l'homme ancien, l'amour est le privilège de l'homme nouveau; et cependant l'un et l'autre sont l'œuvre d'un Dieu infiniment miséricordieux. (…) (3) La charité peut donc s'allier à la vengeance. Nous en voyons la preuve dans un père qui inflige une répression sévère à son fils, quand il le voit s'abandonner à des penchants coupables; plus il l'aime, plus il sent le besoin de le corriger, surtout quand la correction lui laisse espérer des résultats. Mais en voulant le corriger il se garde bien de le tuer : car pour beaucoup la vie présente est du plus haut prix, et souvent même c'est d'elle seule qu'ils attendent la récompense de l'éducation qu'ils veulent donner à leurs enfants. Quant aux parents sages et fidèles qui attendent une autre vie meilleure, ils ne tuent pas non plus leurs enfants en voulant les châtier, parce qu'ils sont persuadés qu'ils peuvent les corriger dans cette vie mais Dieu, qui connaît ce qui convient à chacun, se venge en frappant de mort soit par lui-même, soit par les causes secondes; et si c'est la haine qui l'inspire, il ne les hait pas parce qu'ils sont hommes, mais parce qu'ils sont pécheurs. (…) Quelle preuve plus évidente que Dieu châtie avec amour, non-seulement par des infirmités et des maladies, mais même par la mort temporelle, ceux qu'il ne veut pas condamner avec le monde? (4) (…) Il n'y a donc pas lieu de soutenir la moindre contradiction entre l'Ancien Testament et le précepte que nous impose le Sauveur d'aimer nos ennemis. Tout en nous ordonnant de les aimer, il s'engage lui-même à en tirer vengeance, puisqu'il se représente sous la figure d'un juge qui tout partial et coupable qu'il est, n'ayant aucune crainte de Dieu, aucun respect pour les hommes, se laisse pourtant fléchir par les instances réitérées d'une pauvre veuve qui demande justice contre son persécuteur; à la fin il l'exauce, pour se délivrer de ses prières. S'il en est ainsi dans cette parabole, à combien plus forte raison Dieu, qui est la bienveillance et la justice même, n'affirme-t-il pas qu'il vengera ses élus de la haine de leurs ennemis (Luc, XVIII, 2-8.)?”

Augustin d'Hippone (354–430) philosophe parmis les premiers Chrétien

(2) Nam hæc est brevissima et apertissima differentia duorum Testamentorum, timor et amor: illud ad veterem, hoc ad novum hominem pertinet; utrumque tamen unius Dei misericordissima dispensatione prolatum atque conjunctum. (...) (3) Potest ergo esse dilectio in vindicante. Quod unusquisque in filio suo probat, cum eum in mores pessimos defluentem, severissima cœrcitione constringit, et tanto magis, quanto magis eum diligit, atque hoc modo corrigi posse arbitratur. Non autem occidunt filios quos diligunt homines, quando eos corrigere volunt: quia multi hanc vitam pro magno bono habent, et totum quare volunt educare filios suos, in hac vita sperant. Fideles autem atque sapientes homines, qui credunt esse aliam vitam meliorem, et quanta possunt ex parte noverunt; nec ipsi vindicant occidendo, cum filios suos volunt corrigere, quia in hac vita eos posse corrigi credunt: Deus autem qui novit quid cuique tribuat, vindicat occidendo in quos voluerit, sive per homines, sive occulto rerum ordine; non quia eos odit in quantum homines sunt, sed in quantum peccatores sunt. (...) Ecce manifestum est Deum cum dilectione corrigere, non solum infirmitatibus et ægritudinibus, sed etiam mortibus temporalibus, eos quos non vult damnare cum mundo. (4) (...) et quomodo non sit contrarium quod Dominus nobis in Evangelio præcepit, ut diligamus inimicos nostros: de quibus tamen promittit ipse vindictam, cum de illo iudice similitudinem inducit, qui quotidianas interpellationes viduæ mulieris petentis ut se vindicaret, quamvis esset injustus, nec Deum timens, nec homines reverens, tamen sustinere non potuit, et audivit eam, ne ulterius tædium pateretur: ex cujus comparatione multo magis Deum, qui est benignissimus atque justissimus, dixit vindicare electos suos de inimicis eorum (Cf. Lc 18, 2-8.).
la
Citations de saint Augustin, Contre Adimantus, Manichéen

“Au Moyen Âge, il n'y a pas de véritable coupure entre le monde ordinaire et le monde savant. C'est l'Université qui, au”

Régine Pernoud (1909–1998) archiviste paléographe et historienne médiéviste, fondatrice et directrice du Centre Jeanne d’Arc, à Orléan…

Citations de ses ouvrages, Histoire et lumière, 1998

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“Avoir un carrosse, un suisse, un maître d'hôtel, c'est être comme tout le monde. Pour être comme tout le monde, il faut être comme très peu de gens. Ceux qui vont à pied ne sont pas du monde; ce sont des bourgeois, des hommes du peuple, des gens de l'autre monde; et l'on dirait qu'un carrosse n'est pas tant nécessaire pour se conduire que pour exister. Il y a comme cela une poignée d'impertinents qui ne comptent qu'eux dans tout l'univers, et ve valent guère la peine qu'on les compte, si ce n'est pour le mal qu'ils font. C'est pour eux uniquement que sont faits les spectacles; ils s'y montrent à la fois comme représentés au milieu du théâtre, et comme représentants aux deux côtés; ils sont personnages sur la scène, et comédiens sur les bancs. C'est ainsi que la sphère du monde et des auteurs se rétrécit; c'est ainsi que la scène moderne ne quitte plus son ennuyeuse dignité : on n'y sait plus montrer les hommes qu'en habit doré. Vous diriez que la France n'est peuplée que de comtes et de chevaliers; et plus le peuple y est misérable et gueux, plus le tableau du peuple y est brillant et magnifique. Cela fait qu'en peignant le ridicule des états qui servent d'exemple aux autres, on le répand plutôt que de l'éteindre, et que le peuple, toujours singe et imitateur des riches, va moins au théâtre pour rire de leurs folies que pour les étudier, et devenir encore plus fous qu'eux en les imitant. Voilà de quoi fut cause Molière lui-même; il corrigea la cour en infectant la ville : et ses ridicules marquis furent le premier modèle des petits-maîtres bourgeois qui leur succédèrent.”

Concernant l'emprise de la grande société sur la représentation théâtrale.
Julie ou la Nouvelle Héloïse, 1761

“Quand j’ai embrassé ma mère pour lui souhaiter bonne nuit, elle m’a dit qu’elle trouvait bien étrange de fêter son dernier Noël. Elle regardait la neige tomber derrière la fenêtre, au-dessus de l’évier de la cuisine. Je n’ai rien su répondre, mais j’ai été sauvé lorsqu’elle a dissimulé le cachet de Carla dans un morceau de fromage. Comme il était déroutant de voir ces deux femmes dont les corps les condamnait à un départ précoce. J’ai voulu me permettre de fêter la naissance de Jésus sans m’attarder outre mesure sur l’utilisation du christianisme comme une massue destinée à façonner le monde dans la violence. Je ne parvenais pas à définir avec exactitude ce qui restait de ma religion, hormis le fait que j’avais acquis une certaine compassion en regardant en dehors de moi plutôt qu’en moi. Je ne savais absolument pas si je croyais encore à la résurrection. En ma qualité d’humain parmi plusieurs milliards de mes congénères, j’avais laissé le monde acquérir une dimension beaucoup plus vaste et le poudroiement des étoiles scintillantes, tellement spectaculaire à Grand Marais bien qu’ici réduit au seul souvenir par la lumière ambiante de Chicago, m’a une fois encore rassuré : mes efforts pour m’éloigner des préoccupations strictement personnelles allaient dans le bon sens.”

Jim Harrison (1937–2016) écrivain américain

De Marquette à Veracruz, 2004

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“Tout film est dépendant des autres films et y renvoie. Le cinéma était une innovation, un jeu scientifique jusqu'à ce qu'un nombre suffisant d'œuvres ait été amassé, assez pour créer un autre monde intermittent, une mythologie puissante et infinie dans laquelle plonger à volonté.”

Jim Morrison (1943–1971) chanteur des Doors

Each film depends upon all others and drives you on to others. Cinema was a novelty, a scientific toy, until a sufficient body of works has been amassed, enough to create an intermittent other world, a powerful, inifite mythology to be dipped into at will.
en
Les Seigneurs : Notes sur la vision (), 1969

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