Citations de la pensée
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“[…] l'existence de Mme de Staël est dans son entier comme un grand empire qu'elle est sans cesse occupée, non moins que cet autre conquérant, son contemporain et son oppresseur, à compléter et à augmenter. Mais ce n'est pas dans un sens matériel qu'elle s'agite; ce n'est pas une province après une province, un royaume après un autre, que son activité infatigable convoite et entasse : c'est dans l'ordre de l'esprit qu'elle s'épand sans cesse; c'est la multiplicité des idées élevées, des sentiments profonds, des relations enviables, qu'elle cherche à organiser en elle, autour d'elle. Oui, en ses années de vie entière et puissante, instinctivement et par l'effet d'une sympathie, d'une curiosité impétueuse, elle aspirait à une vaste cour, à un empire croissant d'intelligence et d'affection, où rien d'important ou de gracieux ne fût omis, où toutes les distinctions de talent, de naissance, de patriotisme, de beauté, eussent leur trône sous ses regards : comme une impératrice de la pensée, elle aimait à enserrer dans ses libres domaines tous les apanages. Quand Bonaparte la frappa, il en voulait confusément à cette rivalité qu'elle affectait sans s'en rendre compte elle-même.”

Germaine de Staël (1766–1817) femme de lettres, romancière et essayiste française

Mai 1835
Portraits de Femmes, Charles-Augustin Sainte-Beuve, Gallimard, Folio Classique, 1998, 1844, 129, Madame de Staël, 2-07-039493-X
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“Je conseille fréquemment aux gens qui sont frustrés par une guerre d'édition de penser à quelqu'un qui vit sans eau potable, sans accès adéquat à l’éducation, et comment notre travail pourra un jour aider cette personne. Cela remet un peu les conflits à leur place, je pense.”

Jimmy Wales (1966) homme d'affaires américain, co-fondateur de Wikipédia

I frequently counsel people who are getting frustrated about an edit war to think about someone who lives without clean drinking water, without any proper means of education, and how our work might someday help that person. It puts flamewars into some perspective, I think.
en

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“Immigrant : individu mal informé qui pense qu'un pays est meilleur qu'un autre.”

Ambrose Bierce (1842–1914) écrivain et journaliste américain

Issue du Dictionnaire du diable

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“Il faut penser à l'échelle planétaire. Rien n'arrive d'un coup.”

Stephen Baxter (1957) écrivain de SF

, 1997

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“Comme on lui en avait donné l'ordre, Eichmann était simplement incapable de penser.”

Hannah Arendt (1906–1975) philosophe américaine d'origine allemande

à propos de Adolf Eichmann
, 2013

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“Je pense que la vie est une chose trop importante pour en parler sérieusement.”

I think life is far too important a thing ever to talk seriously about it.
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L'Éventail de Lady Windermere ('), 1892

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“Si vous écoutez cette chanson, vous pouvez penser que les accords sont faux. Mais ils ne le sont pas, je l'ai juste écrite comme ça.”

George Harrison (1943–2001) musicien britannique

If you're listening to this song, you may think the chords are going wrong. But they're not, I just wrote it like that
en

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“C'est trop facile de penser, quand ça vous arrange, que les choses sont tout l'un ou tout l'autre.”

Pete Dexter (1943) écrivain américain

Cotton Point, 1988

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“Vous ne pouvez qualifier la guerre en termes plus sévères que je ne le ferais. La guerre est cruauté, et vous ne pouvez la raffiner; et ceux qui ont amené la guerre à notre pays méritent toutes les imprécations et les malédictions qu'un peuple puisse verser. Je sais que je ne suis pas responsable de cette guerre, et je sais que je vais faire plus de sacrifices jour après jour qu'aucun d'entre vous pour assurer la paix. Mais vous ne pouvez avoir la paix et un pays divisé. Si les États-Unis acceptent maintenant une division, ça ne s'arrêtera pas, mais ira jusqu'à ce que nous partagions le sort du Mexique, qui est éternellement en guerre. […] Je veux la paix, et pense qu'elle ne peut être atteinte que par l'union et la guerre, et je conduirai toujours cette guerre en vue d'un succès parfait et rapide. Mais, mes chers messieurs, quand la paix viendra, vous pourrez faire appel à moi en toute chose. Alors je partagerai avec vous mon dernier biscuit, et veillerai avec vigilance sur vos foyers et vos familles contre tous les dangers d'où qu'ils viennent.”

William Tecumseh Sherman (1820–1891) militaire, homme d'affaires, enseignant et écrivain américain

You cannot qualify war in harsher terms than I will. War is cruelty, and you cannot refine it; and those who brought war into our country deserve all the curses and maledictions a people can pour out. I know I had no hand in making this war, and I know I will make more sacrifices to-day than any of you to secure peace. But you cannot have peace and a division of our country. If the United States submits to a division now, it will not stop, but will go on until we reap the fate of Mexico, which is eternal war.[...] I want peace, and believe it can only be reached through union and war, and I will ever conduct war with a view to perfect and early success. But, my dear sirs, when peace does come, you may call on me for anything. Then will I share with you the last cracker, and watch with you to shield your homes and families against danger from every quarter.
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“Je serai avec lui et vous tous par la pensée ce soir. Je pense très fort à lui. Bises”

Wassyl Slipak (1974–2016) chanteur ukrainien d'opéra

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“Le désir est père de la pensée.”

Alfred Bester (1913–1987)

, 1974

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“Chercher la vérité et la dire, telle qu'on la pense, n'est jamais criminel. On ne saurait imposer à personne une conviction. Les convictions sont libres.”

Stefan Zweig (1881–1942) écrivain autrichien

Propos de Castellion
Conscience contre violence ou Castellion contre Calvin, 1936

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“Je pense effectivement qu'il y a en fait très peu de différences entre un artiste et un scientifique ou un ingénieur de haut niveau. Il n'y a jamais eu de distinction dans mon esprit entre ces deux types de personnes. Même s'ils prennent des chemins différents, fondamentalement ils poursuivent le même but : exprimer ce qu'ils perçoivent autour d'eux comme étant la vérité afin que d'autres en tirent avantage.”

Steve Jobs (1955–2011) entrepreneur et inventeur américain

I actually think there's actually very little distinction between an artist and a scientist or engineer of the highest calibre. I've never had a distinction in my mind between those two types of people. They've just been to me people who pursue different paths but basically kind of headed to the same goal which is to express something of what they perceive to be the truth around them so that others can benefit by it.
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“Chez eux [les Anciens], la difformité offrait à la pensée une image invisible de la beauté absente.”

Joseph Joubert (1754–1824) philosophe et essayiste français

Tome 2, Des beaux-arts

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“Ce qui a donc caractérisé la Renaissance - tout le monde s'accorde à le reconnaître - c'est la redécouverte de l'Antiquité. tout ce qui compte alors dans le monde des arts, des lettres, de la pensée, manifeste le même enthousiasme pour le monde antique.”

Régine Pernoud (1909–1998) archiviste paléographe et historienne médiéviste, fondatrice et directrice du Centre Jeanne d’Arc, à Orléan…

Citations de ses ouvrages, Pour en finir avec le Moyen Âge, 1977

“Tu penses que tu me tues. Je pense que tu te suicides.”

Antonio Porchia (1885–1968)

Tu crees que me matas. Yo creo que te suicidas.
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“Voilà ce à quoi je crois, je crois que l’univers a envie d’être remarqué. Je pense que, de façon invraisemblable, l’univers favorise la conscience, qu’il récompense l’intelligence, en partie parce que l’univers adore que son élégance soit observée. Et qui suis-je, moi qui vis en plein milieu de l’histoire, pour dire à l’univers qu’il est – ou l’observation que j’en fais est – temporaire?”

(en) I believe the universe wants to be noticed. I think the universe is improbably biased toward the consciousness, that it rewards intelligence in part because the universe enjoys its elegance being observed. And who am I, living in the middle of history, to tell the universe that it-or my observation of it-is temporary?
The Fault in Our Stars (2012), Le père de Hazel

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“Donc il ont eu entre leurs mains ce questionnaire sur les problèmes rencontrés par les enseignants dans leur travail. Et ils ont retrouvé les formulaires qui avaient été remplis et renvoyés par des établissements de tout le pays en réponse au questionnaire. Et les plus gros problèmes signalés c'étaient des trucs comme parler en classe et courir dans les couloirs. Mâcher du chewing-gum. Copier en classe. Des trucs du même tabac. Alors les enseignants en question ont pris un formulaire vierge et en ont imprimé un paquet et ont envoyé les formulaires aux mêmes établissements. Quarante ans plus tard. Voici quelque-unes des réponses. Les viols, les incendies volontaires, les meurtres. La drogue. les suicides. Alors ça m'a fait réfléchir. Parce que la plupart du temps, chaque fois que je dis quelque chose sur le monde qui part à vau-l'eau on me regarde avec un sourire en coin et on me dit que je vieillis. Que c'est des symptômes. Mais ce que je pense à ce sujet c'est que quelqu'un qui ne peut pas voir la différence entre violer et assassiner les gens et mâcher du chewing-gum a un problème autrement plus grave que le problème que j'ai moi. C'est pas tellement long non plus quarante ans. Peut-être que les quarante prochaines années sortiront certains de leur anesthésie. Si c'est pas trop tard.”

Cormac McCarthy (1933) écrivain américain

Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme, 2005

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“La sauvegarde de notre monde humain n'est nulle part ailleurs que dans le cœur humain, la pensée humaine, la responsabilité humaine.”

Václav Havel (1936–2011) dramaturge, essayiste et homme d'État tchécoslovaque puis tchèque

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“On ne réfléchit que parce qu'on se dérobe à l'acte. Penser, c'est être en retrait.”

Emil Cioran (1911–1995) philosophe et écrivain roumain, d'expression roumaine initialement, puis française

Cahiers, 1957-1972

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“Fortifiez-vous à la pensée que j’ai l’ambition de vous déplaire et laissez-moi l’espérance d’y parvenir.”

Léon Bloy (1846–1917) romancier et essayiste français

Écrit intime, Le Mendiant ingrat, 1898

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“J’ai connu quelqu’un, il y a longtemps. C’était un garçon ordinaire, sauf qu’il m’a tapé dans l’œil dès que je l’ai vu. Il était gentil, et tendre. J’ignore comment il a fait, mais au bout d’un flirt il a réussi à être le centre de l’univers pour moi. J’avais le coup de foudre toutes les fois qu’il me souriait, si bien que lorsqu’il me faisait la gueule quelquefois il me fallait allumer toutes les lampes en plein jour pour voir clair autour de moi. 'Je l’ai aimé comme c’est rarement possible'. Par moments, au comble du bonheur, je me posais cette question terrible : et s’il me quittait? Tout de suite, je voyais mon âme se séparer de mon corps. Sans lui, j’étais finie. Pourtant, un soir, sans préavis, il a jeté ses affaires dans une valise et il est sorti de ma vie. Des années durant, j’ai eu l’impression d’être une enveloppe oubliée après une mue. Une enveloppe transparente suspendue dans le vide. Puis, d’autres années ont passé, et je me suis aperçue que j’étais encore là, que mon âme ne m’a jamais faussé compagnie, et d’un coup, j’ai recouvré mes esprits… […] Ce que je veux dire est simple, Amine. On a beau s’attendre au pire, il nous surprendra toujours. 'Et si, par malheur, il nous arrive d’atteindre le fond, il dépendra de nous, et de nous seuls, d’y rester ou de remonter à la surface.' Entre le chaud et le froid, il n’y a qu’un pas. Il s’agit de savoir où mettre les pieds. C’est très facile de déraper. Une précipitation, et on pique du nez dans le fossé. Mais est-ce la fin du monde? Je ne le pense pas. Pour reprendre le dessus, il suffit juste de se faire une raison.”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Attentat, 2005

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