Citations sur tristesse

Une collection de citations sur le thème de tristesse, tout, bien-être, pluie.

Citations sur tristesse

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“C'est une chose aussi triste que bizarre qu'il faille, pour se faire mieux voir des gens, leur jeter de la poudre aux yeux.”

Edmond Thiaudière (1837–1930) homme de lettres français

La Proie du Néant, 1886

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“J’allais ouvrir la bouche et aborder cette fille, quand quelqu’un me toucha l’épaule. Je me retournai, surpris, et j’aperçus un homme d’aspect ordinaire, ni jeune ni vieux, qui me regardait d’un air triste.
— Je voudrais vous parler, dit-il.
Je fis une grimace qu’il vit sans doute, car il ajouta :
— « C’est important. »
Je me levai et le suivis à l’autre bout du bateau :
— « Monsieur, reprit-il, quand l’hiver approche avec les froids, la pluie et la neige, votre médecin vous dit chaque jour : « Tenez-vous les pieds bien chauds, gardez-vous des refroidissements, des rhumes, des bronchites, des pleurésies. » Alors vous prenez mille précautions, vous portez de la flanelle, des pardessus épais, des gros souliers, ce qui ne vous empêche pas toujours de passer deux mois au lit. Mais quand revient le printemps avec ses feuilles et ses fleurs, ses brises chaudes et amollissantes, ses exhalaisons des champs qui vous apportent des troubles vagues, des attendrissements sans cause, il n’est personne qui vienne vous dire : « Monsieur, prenez garde à l’amour! Il est embusqué partout; il vous guette à tous les coins; toutes ses ruses sont tendues, toutes ses armes aiguisées, toutes ses perfidies préparées! Prenez garde à l’amour!… Prenez garde à l’amour! Il est plus dangereux que le rhume, la bronchite et la pleurésie! Il ne pardonne pas, et fait commettre à tout le monde des bêtises irréparables. » Oui, monsieur, je dis que, chaque année, le gouvernement devrait faire mettre sur les murs de grandes affiches avec ces mots : « Retour du printemps. Citoyens français, prenez garde à l’amour; » de même qu’on écrit sur la porte des maisons : « Prenez garde à la peinture! » — Eh bien, puisque le gouvernement ne le fait pas, moi je le remplace, et je vous dis : « Prenez garde à l’amour; il est en train de vous pincer, et j’ai le devoir de vous prévenir comme on prévient, en Russie, un passant dont le nez gèle. »
Je demeurai stupéfait devant cet étrange particulier, et, prenant un air digne :
— « Enfin, monsieur, vous me paraissez vous mêler de ce qui ne vous regarde guère. »
Il fit un mouvement brusque, et répondit :
— « Oh! monsieur! monsieur! si je m’aperçois qu’un homme va se noyer dans un endroit dangereux, il faut donc le laisser périr?”

Guy de Maupassant (1850–1893) écrivain français
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“Le chasseur était un homme d'une vingtaine d'années. Ses chiens rampaient tristement à ses côtés.”

André Breton (1896–1966) poète et écrivain français

Poisson soluble, 1924

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“Elle lui fit traverser la cour, apaisa les chiens, ouvrit les portes sans bruit, et, le prenant par la main, elle le guida en silence dans les corridors sombres. Enfin elle l'entraîna dans une chambre circulaire élégante et simple, où des orangers en fleurs répandaient leurs suaves émanations. Des bougies diaphanes brûlaient dans les candelabres. Noun avait effeuillé des roses du Bengale sur le parquet, le divan était semé de violettes, une douce chaleur pénétrait tous les pores, et les cristaux étincelaient sur la table parmi les fruits qui présentaient coquettement leurs flancs vermeils parmi la mousse verte des corbeilles. Ébloui par la transition brusque de l'obscurité à une vive lumière, Raymon resta quelques instants étourdi; mais il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre où il était. Le goût exquis et la simplicité chaste qui présidaient à l'ameublement, ces livres d'amour et de voyages épars sur les planches d'acajou, ce métier chargé d'un travail si joli et si frais, œuvre de patience et de mélancolie, cette harpe dont les cordes semblaient encore vibrer des chants d'attente et de tristesse, ces gravures qui représentaient les pastorales amours de Paul et de Virginie, les cimes de l'Ile-Bourbon et les rivages bleus de Saint-Paul, mais surtout ce petit lit à demi caché sous les rideaux de mousseline, ce lit blanc et pudique comme celui d'une vierge, orné au chevet, en guise de rameau béni, d'une palme enlevée peut-être le jour du départ à quelque arbre de la patrie : tout révélait madame Delmare, et Raymon fut saisi d'un étrange frisson en songeant que cette femme enveloppée d'un manteau, qui l'avait conduit jusque-là, était peut-être Indiana elle-même. Cette extravagante idée sembla se confirmer, lorsqu'il vit apparaître dans la glace en face de lui une forme blanche et parée, le fantôme d'une femme qui entre au bal et qui jette son manteau pour se montrer radieuse et demi-nue aux lumières étincelantes. Mais ce ne fut que l'erreur d'un instant. Indiana eût été plus cachée….. Son sein modeste ne se fût trahi que sous la triple gaze de son corsage; elle eût peut-être orné ses cheveux de camélias naturels, mais ce n'est pas dans ce désordre excitant qu'ils se fussent joués sur sa tête; elle eût pu emprisonner ses pieds dans des souliers de satin, mais sa chaste robe n'eût pas ainsi trahi les mystères de sa jambe mignonne.”

Indiana, 1832

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“On n'est jamais exactement heureux ou triste, et quand on poursuit « le bonheur » on court après le reflet d'un mot.”

Jacques Chardonne (1884–1968) écrivain français

L'amour, c'est beaucoup plus que l'amour, 1957

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“Sa colère me ravit presque autant que Sa tristesse, qui me met au supplice presque autant que Son indifférence, qui m’exalte presque autant que mes espérances, qui m’excitent presque autant que Sa colère.”

Lee Siegel (1945)

L'auteur parle de la jeune femme dont il est amoureux : il a décidé d'employer systématiquement la troisième personne et les majuscules pour parler d'elle.
L’Amour dans une langue morte (', 1999)

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“Les voix se marient et se fondent en un silence nébuleux : un silence, qui est l'infini de l'espace; et vite, en silence, l'âme aspirée plane au-dessus de régions de cycles des cycles de générations qui furent. Une région où le gris crépuscule descend toujours sans jamais tomber sur de vastes pâturages vert amande, versant sa cendre, éparpillant sa perpétuelle rosée d'étoiles. Elle suit sa mère à pas empruntés, une jument qui guide sa pouliche. Fantômes crépusculaires cependant pétris d'une grâce prophétique, svelte, croupe en amphore, col souple et tendineux, douce tête craintive. Ils s'évanouissent, tristes fantômes : plus rien. Agendath est une terre inculte, la demeure de l'orfraie et du myope upupa. Netaïm la splendide n'est plus. Et sur la route des nuées ils s'en viennent, tonnerre grondant de la rébellion, les fantômes des bêtes. Houhou! Héla! Houhou! Parallaxe piaffe par-derrière et les aiguillonne, les éclairs lancinants de son front sont des scorpions. L'élan et le yak, les taureaux de Bashan et de Babylone, le mammouth et le mastodonte en rangs serrés s'avancent vers la mer affaissée, Lacus Mortis. Troupe zodiacale de mauvais augure et qui crie vengeance! Ils gémissent en foulant les nuages, cornes et capricornes, trompes et défenses, crinières léonines, andouillers géants, mufles et groins, ceux qui rampent, rongent, ruminent, et les pachydermes, multitude mouvante et mugissante, meurtriers du soleil.”

Ulysse, 1922

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“Il y a une chose plus triste que d'avoir raté ses idéaux, c'est de les avoir réalisés.”

Cesare Pavese (1908–1950) écrivain italien

Le Métier de vivre

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“Déjà le coq maudit et son triste chant de départ,
Et mon amant s'en va comme un oiseau blessé.”

Sayd Bahodine Majrouh (1928–1988) homme politique afghan

Le Suicide et le Chant, Quelques Landays

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“Et je me souviens d'aller au studio d'enregistrement et qu'il y avait un parc de l'autre côté de la rue et je voyais tous les enfants jouant et je pleurais parce que ça me rendrait triste que je doive plutôt aller travailler.”

Michael Jackson (1958–2009) auteur-compositeur-interprète et danseur américain

And I remember going to the record studio and there was a park across the street and I'd see all the children playing and I would cry because it would make me sad that I would have to work instead.
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“Dans la vieillesse, tout est triste et ridicule : même la peur de mourir.”

Adolfo Bioy Casares (1914–1999) écrivain argentin

En la vejez todo es triste y ridículo: hasta el miedo de morir.
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“Chacun a en lui-même dix punitions : ignorance, tristesse, inconstance, cupidité, injustice, luxure, envie, perfidie, colère, méchanceté.”

Jean Pic de la Mirandole (1463–1494) philosophe et théologien humaniste italien

Neuf cents conclusions philosophiques, cabalistiques et théologiques, 1486

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“Le bonheur n'a d'autre refuge que dans la tristesse.”

Andrew Coburn (1932–2018) écrivain américain

Sans retour, 1992

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“Il avait suffi, pour ne pas l'effrayer, d'être avec lui ce que Jérôme aurait voulu que fût l'humanité pour lui, ce que fût l'humanité. Un instinct de vie si pur, une âme si dégagée des liens qui l'enserrent dès sa naissance, que le mot liberté reprenait sens à sa vue. Jérôme respectait d'ailleurs en son compagnon, comme il l'avait encouragée en soi-même, cette impossibilité de supporter la moindre question, le moindre contrôle; mais, alors qu'il n'avait ressenti que très tard, après la guerre, et comme une révolte, comme un schisme, l'impuissance à vivre cette vie plus faite de la vie des autres que de la sienne propre, les mêmes sentiments dans l'enfant étaient si aisés, si proches de la nature et du bon sens qu'on imaginait très bien une humanité soumise à cette façon d'être humaine. Une humanité où chaque homme aurait été distinct des autres, dans son âme comme dans son corps, comme un astre et des astres. Où les rapports entres les êtres n'auraient jamais été que des flexions, des consentements, des transparences, et où seul le silence aurait été un bien et un plaisir commun. (…) Où chaque homme n'eût pas été un administrateur-délégué de la race entière des hommes, responsable jusque dans sa façon de cracher ou de faire l'amour… Une humanité, sans lois sociales et esthétiques, aussi libérée de ses codes multiples que de ces tics qui ont créé le grès flambé ou le cuir de Cordoue… Plus belle aussi… Où l'âge ne déposerait pas sur chacun de vos doigts, à chaque phalange, un triste nombril.”

Aventures de Jérôme Bardini, 1930

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