Citations sur part
Page 2

George Sarton photo

“[Certains historiens] disent avec désinvolture « les Arabes se sont bornés à traduire les écrits grecs, ils étaient des imitateurs assidus, et d'ailleurs, les traductions ne furent pas faites par eux-mêmes mais par des Chrétiens et des Juifs »… Cela n’est pas totalement faux, mais c’est une partie si infime de la vérité, que, quand on ne dit que cela, c’est pire qu’un mensonge.”

George Sarton (1884–1956)

[some historians] glibly say "the Arabs simply translated Greek writings, they were industrious imitators, and by the way, the translations were not made by themselves but by Christians and Jews"... This is not absolutely untrue, but is such a small part of the truth, that when it is allowed to stand alone, it is worse than a lie.
en

Antoine Prost photo
Cesare Beccaria photo
Gracchus Babeuf photo
Jean-Marc Rouillan photo
Imre Kertész photo
Sigmund Freud photo
Charles de Galles photo

“L'islam médiéval fut une religion d'une tolérance remarquable pour son temps, permettant au Juifs et aux Chrétiens le droit de pratiquer leur culte, un exemple qui ne fut, malheureusement, pas suivi en Occident durant des siècles. Ce qui est remarquable c'est la mesure dans laquelle l'Islam fait partie de l'Europe depuis si longtemps, tout d'abord en Espagne, puis dans les Balkans, et la mesure dans laquelle il a contribué si largement à la civilisation que nous tous considérons trop souvent, à tort, comme uniquement occidentale. L'Islam fait partie de notre passé et de notre présent, dans tous les domaines de l'activité humaine. Il a contribué à créer l'Europe moderne. Il fait partie de notre propre héritage.”

Charles de Galles (1948) prince de Galles, membre de la famille royale britannique

Medieval Islam was a religion of remarkable tolerance for its time, allowing Jews and Christians the right to practise their inherited beliefs, and setting an example which was not, unfortunately, copied for many centuries in the West. The surprise, ladies and gentlemen, is the extent to which Islam has been a part of Europe for so long, first in Spain, then in the Balkans, and the extent to which it has contributed so much towards the civilisation which we all too often think of, wrongly, as entirely Western. Islam is part of our past and our present, in all fields of human endeavour. It has helped to create modern Europe. It is part of our own inheritance, not a thing apart.
en

Eugene Burger photo
Michel Onfray photo
George Carlin photo
Jean-Jacques Rousseau photo
John Maynard Keynes photo

“Une beaucoup trop grande part de travaux récents d'économie mathématique consiste en des élucubrations aussi imprécises que les hypothèses de base sur lesquelles ces travaux reposent, qui permettent à l'auteur de perdre de vue les complexités et les interdépendances du monde réel, en s'enfonçant dans un dédale de symboles prétentieux et inutiles.”

John Maynard Keynes (1883–1946) économiste britannique

Too large a proportion of recent "mathematical" economics are mere concoctions, as imprecise as the initial assumptions they rest on, which allow the author to lose sight of the complexities and interdependencies of the real world in a maze of pretentious and unhelpful symbols.
en
Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, 1936.
Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, 1936

Adrian Amstutz photo
Arthur Koestler photo
Reynald Secher photo
Bret Easton Ellis photo
Jean-François Marmontel photo
Yasmina Khadra photo

“Mon cœur se contracte au spectacle qui s’offre à moi… Janin… C’était la grande cité de mon enfance. Les terres tribales se trouvant à une trentaine de kilomètres de là, j’accompagnais souvent mon père quand il se rendait en ville proposer ses toiles à de louches marchands d’art. À cette époque, Janin me paraissait aussi mystérieuse que Babylone, et j’aimais à prendre ses nattes pour des tapis volants. Puis, lorsque la puberté me rendit plus attentif au déhanchement des femmes, j’appris à m’y rendre seul comme un grand. Janin, c’était la ville rêvée des anges délurés, avec ses petites manières de grosse bourgade singeant les grandes villes, sa cohue incessante qui rappelle le souk un jour de ramadan, ses boutiques aux allures de caverne d’Ali Baba où les babioles s’évertuaient à minimiser l’ombre des pénuries, ses ruelles parfumées où les galopins évoquaient des princes aux pieds nus; mais aussi son côté pittoresque qui fascinait les pèlerins dans une vie antérieure, l’odeur de son pain que je n’ai retrouvée nulle part ailleurs et sa bonhomie toujours vivace malgré tant d’infortunes… Où sont donc passées les petites touches qui faisaient son charme et sa griffe, qui rendaient la pudeur de ses filles aussi mortelle que leur effronterie et les vieillards vénérables en dépit de leur caractère impossible? Le règne de l’absurde a ravagé jusqu’aux joies des enfants. Tout a sombré dans une grisaille malsaine. On se croirait sur une aile oubliée des limbes, hantée d’âmes avachies, d’êtres brisés, mi-spectres mi-damnés, confits dans les vicissitudes tels des moucherons dans une coulée de vernis, le faciès décomposé, le regard révulsé, tourné vers la nuit, si malheureux que même le grand soleil d’As-Samirah ne parvient pas à l’éclairer.
Janin n’est plus qu’une ville sinistrée, un immense gâchis; elle ne dit rien qui vaille et a l’air aussi insondable que le sourire de ses martyrs dont les portraits sont placardés à chaque coin de la rue. Défigurée par les multiples incursions de l’armée israélienne, tour à tour clouée au pilori et ressuscitée pour faire durer le plaisir, elle gît dans ses malédictions, à bout de souffle et à court d’incantations…”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Attentat, 2005

Amos Oz photo
Thilo Sarrazin photo
Jean-Pierre Cyprien photo

“j'ai connu en peu de temps le meilleur et le pire. Le meilleur en ayant pris part à cette victoire historique à Naples. Le pire, en étant victime trois jours après avec Saint-Etienne d'une rupture du tendon d'Achille.”

Jean-Pierre Cyprien (1969) footballeur français

En référence au match Italie - France en 1994, la première victoire en Italie depuis 1912, et le premier match de l'ère Jacquet.
fr

Adolf von Harnack photo
Loïc Decrauze photo
Hannah Arendt photo
Henri Poincaré photo

“Le savant n’étudie pas la nature parce que cela est utile; il l’étudie parce qu’il y prend plaisir et il y prend plaisir parce qu’elle est belle. Si la nature n’était pas belle, elle ne vaudrait pas la peine d’être connue, la vie ne vaudrait pas la peine d’être vécue. Je ne parle pas ici, bien entendu, de cette beauté qui frappe les sens, de la beauté des qualités et des apparences; non que j’en fasse fi, loin de là, mais elle n’a rien à faire avec la science; je veux parler de cette beauté plus intime qui vient de l’ordre harmonieux des parties, et qu'une intelligence pure peut saisir.”

Science et Méthode, 1908
Variante: Le savant n'étudie pas la nature parce que cela est utile; il l'étudie parce qu'il y prend plaisir et il y prend plaisir parce qu'elle est belle. Si la nature n'était pas belle, elle ne vaudrait pas la peine d'être connue, la vie ne vaudrait pas la peine d'être vécue. Je ne parle pas ici, bien entendu, de cette beauté qui frappe les sens, de la beauté des qualités et des apparences; non que j'en fasse fi, loin de là, mais elle n'a rien à faire avec la science; je veux parler de cette beauté plus intime qui vient de l'ordre harmonieux des parties, et qu'une intelligence pure peut saisir.

Loïc Decrauze photo
Samuel Beckett photo
Jacques Bouveresse photo
Robert Patrick photo

“Pas la peine de répliquer; quoi qu'on me dise en ce moment pourrait tout aussi bien être écrit sur une courge en décomposition. Le cerveau s'en va en premier, tu sais — sauf les parties dédiées à la douleur, qui sont de toute évidence invincibles.”

Robert Patrick (1937) auteur dramatique, parolier, acteur et metteur en scène

Don't bother to answer back. Anything said to me at this point might as well be written on a decomposing squash. The brain goes first, you know -- except the portions dedicated to pain, which are apparently immune.
en
Untold Decades: Seven Comedies of Gay Romance (1988)

Gilbert Keith Chesterton photo
Louis C.K. photo

“Cent hommes, ensemble, sont la centième partie d'un homme.”

Antonio Porchia (1885–1968)

Cien hombres, juntos, son la centésima parte de un hombre.
es

François Rabelais photo

“Soubdain, je ne sçay comment, le cas feut subit, je ne eut loisir le consyderer. Panurge sans aultre chose dire jette en mer son mouton criant et bellant. Tous les aultres moutons crians et bellans en pareille intonation commencerent soy jecter et saulter en mer aprés la file. La foulle estoit à qui le premier y saulteroit aprés leur compaignon. Possible n'estoit les en guarder. Comme vous sçavez estre du mouton le naturel, tous jours suyvre le premier, quelque part qu'il aille. Aussi le dict Aristoteles lib. 9 de histo. animal. estre le plus sot et inepte animant du monde.”

François Rabelais (1494–1553) auteur français du 16e siècle

fr
Soudain, je ne sais comment cela est arrivé, je n'eus le temps de l'observer, Panurge, sans rien ajouter, jette son mouton, criant et bêlant, dans la mer. Tous les autres moutons criant et bêlant d'une même intonation commencèrent à se jeter et sauter dans la mère successivement. Le troupeau se disputait la première place pour sauter après leur compagnon. Impossible de les en empêcher. Comme vous savez être dans la nature du mouton de suivre le premier, quelque part, où qu'il aille. Ainsi Aristote, dans Histoire des animaux, liv. 9, le dit être le plus sot et inepte être animé du monde.
Œuvre, Quart Livre

Adolf Hitler photo

“L'allié italien nous a gênés presque partout. C'est ce qui nous a empêchés, en Afrique du Nord, par exemple, de faire une politique révolutionnaire […] Seuls, nous aurions pu émanciper les pays musulmans dominés par la France. Cela aurait eu un retentissement énorme en Égypte et dans le Proche-Orient asservis par les Anglais. D'avoir notre sort lié à celui des Italiens, cela rendait une telle politique impossible. Tout l'Islam vibrait à l'annonce de nos victoires. Les Égyptiens, les Irakiens et le Proche-Orient tout entier étaient prêts à se soulever. Que pouvions-nous faire pour les aider, pour les pousser même, comme c'eût été notre intérêt et notre devoir. La présence à nos côtés des Italiens nous paralysait, et elle créait un malaise chez nos amis de l'Islam, car ils voyaient en nous des complices, volontaires ou non, de leurs oppresseurs […] Le souvenir des barbares représailles exercées contre les Senoussis y est toujours vivant. Et d'autre part la ridicule prétention du Duce d'être considéré comme le « Glaive de l'Islam » entretient encore le long ricanement qu'elle suscita avant la guerre. Ce titre qui convient à Mahomet et à un grand conquérant comme Omar, Mussolini se l'était fait donner par quelques pauvres bougres, qu'il avait payés ou terrorisés. Il y avait une grande politique à faire à l'égard de l'Islam. C'est raté - comme tant d'autres choses que nous avons ratées par fidélité à l'alliance italienne! Les Italiens, sur ce théâtre d'opérations, nous ont donc empêchés de jouer l'une de nos meilleures cartes: qui consistait à émanciper tous les protégés français et à soulever les pays opprimés par les Britanniques. Cette politique aurait suscité l'enthousiasme dans tout l'Islam. C'est en effet une particularité du monde musulman que ce qui touche les uns, en bien ou en mal, y est ressenti par tous les autres, des rives de l'Atlantique à celles du Pacifique.”

Adolf Hitler (1889–1945) homme d'État allemand né en Autriche

Politique étrangère

Michel Foucault photo

“La guerre, c'est l'effet immédiat d'une non-différence ou, en tout cas, de différences insuffisantes. En fait, dit Hobbes, s'il y avait eu de grandes différences, si effectivement entre les hommes il y avait des écarts qui se voient et se manifestent, qui sont très clairement irréversibles, il est bien évident que la guerre se trouverait par là même bloquée immédiatement. S'il y avait des différences naturelles marquées, visibles, massives, de deux choses l'une : ou bien il y aurait effectivement affrontement entre le fort et le faible — mais cet affrontement et cette guerre réelle se solderaient aussitôt par la victoire du fort sur le faible, victoire qui serait définitive à cause même de la force du fort; ou bien il n'y aurait pas affrontement réel, ce qui veut dire, tout simplement, que le faible, sachant, percevant, constatant sa propre faiblesse, renoncerait avant même l'affrontement. De sorte que — dit Hobbes — s'il y avait des différences naturelles marquées, il n'y aurait pas de guerre; car, ou bien le rapport de force serait fixé d'entrée de jeu par une guerre initiale qui exclurait qu'elle continue, ou bien, au contraire, ce rapport de force resterait virtuel par la timidité même des faibles. Donc, s'il y avait différence, il n'y aurait pas de guerre. La différence pacifie. En revanche, dans l'état de non-différence, de différence insuffisante — dans cet état où on peut dire qu'il y a des différences, mais rampantes, fuyantes, minuscules, instables, sans ordre et sans distinction; dans cette anarchie des petites différences qui caractérise l'état de nature — qu'est-ce qui se passe? Même celui qui est un petit peu plus faible que les autres, qu'un autre, il est tout de même suffisamment proche du plus fort pour se percevoir assez fort pour n'avoir pas à céder. Donc, le faible ne renonce jamais. Quant au fort, qui est simplement un tout petit peu plus fort que les autres, il n'est jamais assez fort pour n'être pas inquiet et, par conséquent, pour n'avoir pas à se tenir sur ses gardes. L'indifférenciation naturelle crée donc des incertitudes, des risques, des hasards et, par conséquent, la volonté, de part et d'autre, de s'affronter; c'est l'aléatoire dans le rapport primitif des forces qui crée cet état de guerre.”

Michel Foucault (1926–1984) philosophe français

« Il faut défendre la société » — Cours au Collège de France, 1976, Cours du 4 février 1976

François Mitterrand photo
Sigmund Freud photo

“Engels, dans l' Origine de la Famille, n'hésite pas à faire de l'amour sexuel individuel, né de cette forme supérieure des rapports sexuels qu'est la monogamie, le plus grand progrès moral accompli par l'homme dans les temps modernes. Quelque entorse qu'on cherche aujourd'hui à faire subir à la pensée marxiste sur ce point comme sur tant d'autres, il est indéniable que les auteurs du Manifeste communiste n'ont cessé de s'élever contre les espoirs de retour aux rapports sexuels « désordonnés » qui marquèrent l'aube de l'histoire humaine. La propriété privée une fois abolie, « on peut affirmer avec raison, déclare Engels, que loin de disparaître, la monogamie sera plutôt pour la première fois réalisée ». Dans le même ouvrage il insiste à plusieurs reprises sur le caractère exclusif de cet amour qui, au prix de quels égarements – j'en sais de misérables et de grandioses – s'est enfin trouvé. Cette vue sur ce que peut sans doute présenter de plus agitant la considération du devenir humain ne peut être corroborée plus nettement que par celle de Freud pour qui l'amour sexuel, tel même qu'il est déjà donné, rompt les liens collectifs créés par la race, s'élève au-dessus des différences nationales et des hiérarchies sociales, et, ce faisant, contribue dans une grande mesure au progrès de la culture. Ces deux témoignages, qui donnent la conception de moins en moins frivole de l'amour pour principe fondamental au progrès moral aussi bien que culturel, me sembleraient à eux seuls de nature à faire la part la plus belle à l'activité poétique comme moyen éprouvé de fixation du monde sensible et mouvant sur un seul être aussi bien que comme force permanente d'anticipation.”

Sigmund Freud (1856–1939) médecin, neurologue et psychanalyste autrichien, fondateur de la psychanalyse

112, L'Amour fou/Gallimard-Folio
Citations d'autres auteurs le concernant

Pascal Blanchard photo
Noam Chomsky photo
Otto von Bismarck photo

“Aussi longtemps que je serais chancelier, nous ne mènerons pas de politique coloniale. Nous avons une flotte qui ne peut pas naviguer et nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir un point vulnérable dans quelque partie éloignée du monde, qui échoira dans l'escarcelle des Français dès que ça (la guerre) commencera.”

Otto von Bismarck (1815–1898) homme politique allemand

So lange ich Reichskanzler bin, treiben wir keine Kolonialpolitik. Wir haben eine Flotte, die nicht fahren kann, und wir dürfen keine verwundbaren Punkte in fernen Weltteilen haben, die den Franzosen als Beute zufallen, sobald es losgeht.
de

Maxence Caron photo
Benoît Mandelbrot photo
Henri Laborit photo
Gaston Bachelard photo
Karl Marx photo
José Saramago photo

“Ces gens-là nous envient, disait-on dans les boutiques et les foyers, […], ils nous envient parce que chez nous personne ne meurt, et s’ils veulent nous envahir et occuper notre territoire c’est pour ne pas mourir eux non plus. En deux jours, à coups de marches forcées et de bannières flottant au vent, entonnant des chants patriotiques comme la marseillaise, le ça ira, le maria da fonte, l’hymne à la charte, le não verás país nenhum, la bandiera rossa, la portuguesa, le god save the king, l’internationale, le deuchland über alles, le chant des marais, le stars and stripes, les soldats s’en retournèrent aux postes d’où ils étaient venus et là, armés jusqu’aux dents, ils attendirent de pied ferme l’attaque. Les deux camps valeureux sont face à face, mais cette fois non plus le sang ne coulera pas jusqu'au fleuve. Et dites vous bien que ce ne fut pas voulu par les soldats de ce côté-ci, car eux avaient la certitude de ne pas mourir, même si une rafale de mitraillette les coupaient en deux. Encore que, poussés par une curiosité scientifique plus que légitime, nous devrions nous demander comment les deux parties séparées survivraient au cas où l’estomac serait d’un côté et les intestins de l’autre. Quoi qu’il en soit, seul un fou à lier s’aviserait de tirer le premier. Et, dieu soit loué, personne ne tira. Pas même le fait que plusieurs soldats de l’autre camp eussent l’idée de déserter dans l’eldorado où personne ne meurt n’eut d’autre conséquence que leur renvoi immédiat à leur lieu d’origine où un conseil de guerre les attendait déjà. Ce détail n’aura aucune incidence sur le déroulement de l’histoire riche en tribulations que nous relatons et nous n’en reparlerons plus, n’empêche que nous n’avons pas voulu le laisser enseveli dans l’obscurité de l’encrier.”

José Saramago (1922–2010) écrivain portugais

[…] Espérons qu’au moins les pauvres diables ne seront pas fusillés. Car alors nous serions fondés à dire qu’ils étaient allés chercher de la laine et étaient revenus prêts à être tondus.
Les intermittences de la mort (As Intermitcias da Morte), 2005

Marie d'Agoult photo
Miguel de Cervantes photo
Ernest Renan photo
Madison Grant photo
Jonathan Swift photo

“Les caprices de l'espèce femelle ne sont pas limités à une seule partie du monde ni à un seul climat, [ils] sont bien plus généraux qu'on ne pourrait l'imaginer.”

But he may please to consider, that the caprices of womankind are not limited to any climate or nation, and that they are much more uniform than can be easily imagined.
en
Les Voyages de Gulliver, 1726

André Breton photo
Virginia Woolf photo
Jean-Louis Servan-Schreiber photo
Roger Martin du Gard photo
John Varley photo

“Pour ma part, je suis athée, dit Chris.”

John Varley (1947) auteur de nouvelles et de romans de science-fiction

Trilogie de Gaïa, Sorcière (1981)

Alexis Carrel photo
Maximilien de Robespierre photo
Christoph Blocher photo
Annie Le Brun photo

“[…] cette confusion des lieux de peur et des lieux de plaisir dans l'imaginaire européen, qui donne à chacun l'occasion de se rendre fantasmatiquement maître de l'espace destiné à l'asservissement du nombre, préfigure paradoxalement la fête révolutionnaire alors conçue comme « l'éveil d'un sujet collectif qui naît à lui-même, et qui se perçoit en toutes ses parties, en chacun de ses participants ». Et quand la première fête révolutionnaire aurait été la prise de la Bastille, c'est-à-dire la prise de possession collective d'un lieu clos ou bien l'abolition d'un décor qui sépare, le roman noir propose la même fête, mais à l'intérieur d'un décor où la séparation ne se serait maintenue que pour exalter la souveraineté de tous ceux qui s'en rendent fantasmatiquement maîtres. Ainsi niant à la fois le caractère exclusif de la fête aristocratique et le caractère collectif de la fête révolutionnaire, l'architecture noire ouvre un espace de subversion où le nombre délimite négativement le champ d'affirmation de l'unique pour en faire une prison, de même que l'unique y vient nier la possibilité d'un plaisir partagé, excluant tout ce qui s'oppose à sa propre satisfaction. Car illustrant l'idée fort répandue en cette fin de siècle que « l'extrême liberté de quelques-uns attente à la liberté de tous », les demeures du roman noir exposent aussi que la liberté de tous porte atteinte à la liberté de chacun dont elles esquissent les perspectives illimitées.”

Annie Le Brun (1942) poétesse française

Annie Le Brun cite ici à deux reprises Jean Starobinski (in l'Invention de la liberté).
Essai critique, Les châteaux de la subversion, 1982

Thomas Mann photo
Jerzy Popiełuszko photo
Nicolas Machiavel photo
Gaston Rébuffat photo
Johan Cruijff photo
Jules Romains photo

“La santé n'est qu'un mot, qu'il n'y aurait aucun inconvénient à rayer de notre vocabulaire. Pour ma part, je ne connais que des gens plus ou moins atteints de maladies plus ou moins nombreuses à évolution plus ou moins rapide.”

Knock ou le triomphe de la médecine
Knock ou le triomphe de la médecine, 1923
Variante: La santé n'est qu'un mot, qu'il n'y aurait aucun inconvénient à rayer de notre vocabulaire. Pour ma part, je ne connais que des gens plu s ou moins atteints de maladies plus ou moins nombreuses à évolution plus ou moins rapide.

Gilles Simon photo

“Il a été un grand Monsieur du tennis mais moi quand il a gagné Roland-Garros je n'étais pas né, on fait partie d'une génération qui l'a plus connu comme un chanteur.”

Gilles Simon (1984) joueur de tennis français

Citation
Variante: In original french language : Il a été un grand Monsieur du tennis mais moi quand il a gagné Roland-Garros je n'étais pas né, on fait partie d'une génération qui l'a plus connu comme un chanteur.

Larry Niven photo

“Quand je commence à m'ennuyer, je vais risquer ma vie quelque part.”

Citations de ses romans, L'Anneau-Monde, 1970

Cicéron photo
Mary Kingsley photo
Laurent Lafforgue photo
Antoine Sfeir photo
Jean-Paul Demoule photo
Friedrich Engels photo
Lysias photo
Élisée Reclus photo

“Les Français recommencent l'œuvre des Romains, mais en des conditions que la marche de l'histoire a rendues bien différentes. Si ce n'est dans l'Europe occidentale et en Maurétanie, où il atteignait l'Océan, le monde romain était entouré de tous les côtés par des régions inconnues, peuplées d'ennemis; la pression extérieure se faisait sentir constamment sur les frontières, et le moindre relachement des forces dans l'organisme intérieur permettait à l'étau de rapprocher ses branches : il finit par se fermer complètement lors de la rupture d'équilibre politique produite par la migration des Barbares. Aujourd'hui le monde civilisé, que l'on peut, à défaut d'autre nom collectif, appeler le monde européen, n'est point environné par des populations barbares; au contraire, il les entoure d'une zone incessamment agrandie, il les pénètre, les transforme, leur apporte une industrie nouvelle et de nouvelles mœurs. […] Maintenant une ère nouvelle a commencé, grâce à l'annexion graduelle du monde barbare au domaine européen, et la postérité pourra reconnaître sans peine la part de travail accomplie depuis 1850 par les colonisateurs français, espagnols, italiens. Elle est déjà fort considérable : d'année en année on voit changer l'aspect de l'Algérie par la naissance des villes, l'accroissement des cultures, l'extension du réseau des routes et des voies ferrées.”

Élisée Reclus (1830–1905) géographe, écrivain et anarchiste français

Nouvelle géographie universelle: la terre et les hommes, 1881

J.B.S. Haldane photo
Hermann von Keyserling photo

“Dès le commencement de la révolution allemande, je fus impressionné par la parenté du national-socialisme avec l'islam et cette impression n'a fait que se préciser et s'affermir depuis. L'islam, qui à l'origine était la foi d'une obscure tribu nomade, conquit avec une rapidité vertigineuse la plus grande partie de l'Orient qui comptait alors, historiquement parlant, et cela parce qu'il constituait un mouvement puriste et purificateur au milieu d'un monde civilisé à l'extrême et moralement pourri. Sans la corruption monstrueuse de l'époque précédente, corruption plus contraire que tout au monde au tréfonds du caractère allemand, Adolf Hitler n'eut jamais pu, en un temps si court réunir autour de lui l'écrasante majorité du peuple. Mais la lutte contre la corruption entraine la suprême estime accordée aux valeurs de caractères; et par la, le critère auparavant valable de la culture et de l'esprit tombe en désuétude. Les vertus les plus simples et les plus élémentaires deviennent déterminantes, et ainsi nait du jour au lendemain, qu'il s'agisse du national-socialisme ou de l'islam, une nouvelle unité, dont la force et la tension sont immenses; et en face de cette unité on voit s'écrouler et se réduire à néant la plupart des différences précédemment importantes (dans le cas de l'islam, les différences entre les peuples et les cultures; en Allemagne, les classes et les partis). En outre les deux mouvements sont essentiellement religieux, et non pas politiques. Si l'on observe les points essentiels, ils se distinguent surtout en ceci : l'esprit de l'islam était originellement nomade et partant conquérant et il le resta durant des siècles; le national-socialisme, par contre représente une rupture avec le déracinement provoqué par l'ère intellectualiste, et un retour aux racines du Sang et de la Terre.”

Hermann von Keyserling (1880–1946) philosophe allemand

La Révolution mondiale et la Responsabilité de l'esprit, 1934