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“Je remets mon âme entre vos mains, et je Vous la donne Ô mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur, parce que je Vous aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner, de me remettre en Vos mains sans mesure.”

Charles de Foucauld (1858–1916) officier, explorateur, géographe, linguiste, ermite et ecclésiastique et bienheureux catholique français

citation de la prière de Charles de Foucauld .

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“La différence entre celui qui presse la gâchette et celui qui finance les munitions est seulement théorique.”

Kenneth Cook (1929–1987) réalisateur australien

Le Vin de la colère divine, 1968

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“Il n'y a nulle correspondance entre notre déchéance physique et notre cœur qui ne vieillit pas.”

François Mauriac (1885–1970) écrivain français

Le Jeune Homme, 1926

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“La valeur d'un État, à la longue, c'est la valeur des individus qui le composent; et un État qui sacrifie les intérêts de leur élévation intellectuelle à un peu plus d'art administratif - ou à l'apparence qu'en donne la pratique - dans le détail des affaires; un État qui rapetisse les hommes pour en faire des instruments dociles entre ses mains, même en vue de bienfaits, un tel État s'apercevra qu'avec de petits hommes; rien de grand ne saurait s'accomplir, et que la perfection de la machine à laquelle il a tout sacrifié n'aboutit finalement à rien, faute de cette puissance vitale qu'il lui a plu de proscrire pour faciliter le jeu de la machine.”

The worth of a State, in the long run, is the worth of the individuals composing it; and a State which postpones the interests of their mental expansion and elevation, to a little more of administrative skill, or that semblance of it which practice gives, in the details of business; a State, which dwarfs its men, in order that they may be more docile instruments in its hands even for beneficial purposes, will find that with small men no great thing can really be accomplished; and that the perfection of machinery to which it has sacrificed everything, will in the end avail it nothing, for want of the vital power which, in order that the machine might work more smoothly, it has preferred to banish.
en
De la liberté

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“La distinction entre expliquer et comprendre a beaucoup servi, et plus d'une copie de baccalauréat en a donné une version affadie.”

Douze leçons sur l'histoire, 1996, Chapitre 7 : L'histoire comme compréhension

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“Dans le ciel, où tant de romances s’étaient diluées jadis, un croissant de lune se mouche dans un nuage. Par-dessus le muret de la résidence, on peut voir les lumières de Jérusalem, avec ses minarets et le clocher de ses églises qu’écartèle désormais ce rempart sacrilège, misérable et laid, né de l’inconsistance des hommes et de leurs indécrottables vacheries. Et pourtant, malgré l’affront que lui fait le Mur de toutes les discordes, Jérusalem la défigurée ne se laisse pas abattre. Elle est toujours là, blottie entre la clémence de ses plaines et la rigueur du désert de Judée, puisant sa survivance aux sources de ses vocations éternelles auxquelles ni les rois de naguère ni les charlatans d’aujourd’hui n’auront accédé. Bien que cruellement excédée par les abus des uns et le martyre des autres, elle continue de garder la foi – ce soir plus que jamais. On dirait qu’elle se recueille au milieu de ses cierges, qu’elle recouvre toute la portée de ses prophéties maintenant que les hommes se préparent à dormir. Le silence se veut un havre de paix. La brise crisse dans les feuillages, chargée d’encens et de senteurs cosmiques. Il suffirait de prêter l’oreille pour percevoir le pouls des dieux, de tendre la main pour cueillir leur miséricorde, d’une présence d’esprit pour faire corps avec eux.
J’ai beaucoup aimé Jérusalem, adolescent. J’éprouvais le même frisson aussi bien devant le Dôme du Rocher qu’au pied du mur des Lamentations et je ne pouvais demeurer insensible à la quiétude émanant de la basilique du Saint-Sépulcre. Je passais d’un quartier à l’autre comme d’une fable ashkénaze à un conte bédouin, avec un bonheur égal, et je n’avais pas besoin d’être un objecteur de conscience pour retirer ma confiance aux théories des armes et aux prêches virulents. Je n’avais qu’à lever les yeux sur les façades alentour pour m’opposer à tout ce qui pouvait égratigner leur immuable majesté. Aujourd’hui encore, partagée entre un orgasme d’odalisque et sa retenue de sainte, Jérusalem a soif d’ivresse et de soupirants et vit très mal le chahut de ses rejetons, espérant contre vents et marées qu’une éclaircie délivre les mentalités de leur obscur tourment. Tour à tour Olympe et ghetto, égérie et concubine, temple et arène, elle souffre de ne pouvoir inspirer les poètes sans que les passions dégénèrent et, la mort dans l’âme, s’écaille au gré des humeurs comme s’émiettent ses prières dans le blasphème des canons…”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Attentat, 2005

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“D'un geste (car il est plus sûr de ses mouvements que de ses mots, en ce pays étranger), il écarte l'enfant et presse le pas pour se tenir à la hauteur d'une jeune femme qui va dans la même direction que lui, le long du mur opposé. Musclée, les cheveux coupés presque aussi court que ceux d'un homme et décolorés jusqu'au ton de la paille, elle revient probablement de la plage, si elle porte sous le bras une serviette roulée qui pourrait bien contenir un maillot humide qui aurait contenu son corps. Le soleil a rougi son visage que nul fard n'accentue, ses épaules qui sortent largement d'une étroite robe blanche. Ses pieds, dans des sandales de cuir beige, sont nus; l'une de ses chevilles, la gauche, est écorchée; les ongles de ses orteils n'ont que des traces de vernis. Par l'allure et par le maintien elle n'a rien d'une femme galante, mais ses grands yeux marron ont lancé sur Sigismond un regard leste (« furtif », se dit-il qu'aurait dit le pédant cousin), et dans la main qui vient de repousser l'enfant aux annuaires il lui semble qu'il sent la rondeur robuste de l'épaule de celle-là. Après avoir dépassé l'Inter Club Bar, cependant, elle entre dans la pension Toledo, et elle ne s'est pas retournée vers le suiveur, qui sait qu'il ne fut pas inaperçu. Quelques instants il reste devant la pension (de mauvaise apparence), l'œil au guet des volets clos; or son espoir est déçu de voir une fenêtre s'ouvrir et une figure se pencher pour lui sourire ou se moquer de lui.”

André Pieyre de Mandiargues (1909–1991) écrivain français

Roman, La Marge (prix Goncourt), 1967

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“À l'académie, on ne me considérait pas comme un bon soldat, à aucun moment on ne me confia une quelconque responsabilité, et je suis resté simple soldat tout au long des quatre années. Alors, comme aujourd'hui, propre dans l'habit comme dans la forme, me conformant strictement aux règles, là où des qualifications étaient requises pour une responsabilité, et je suppose qu'on ne me considérait exceller en aucune d'entre elles. Dans mes études, j'ai toujours eu une réputation honorable auprès de mes professeurs, et généralement classé parmi les meilleurs, en particulier en dessin, chimie, mathématiques, physique et philosophie. Ma moyenne de points négatifs, par année, étaient d'environ cent cinquante, ce qui ramena mon classement final de quatrième à sixième.”

William Tecumseh Sherman (1820–1891) militaire, homme d'affaires, enseignant et écrivain américain

At the Academy I was not considered a good soldier, for at no time was I selected for any office, but remained a private throughout the whole four years. Then, as now, neatness in dress and form, with a strict conformity to the rules, were the qualifications required for office, and I suppose I was found not to excel in any of these. In studies I always held a respectable reputation with the professors, and generally ranked among the best, especially in drawing, chemistry, mathematics, and natural philosophy. My average demerits, per annum, were about one hundred and fifty, which reduced my final class standing from number four to six.
en

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“Sans entrer dans des détails comme le traitement différent des "détenteurs d'Écritures" et des "infidèles", il s'adresse à son interlocuteur d'une manière étonnamment abrupte — abrupte au point d'être pour nous inacceptable, qui nous surprend et pose tout simplement la question centrale du rapport entre religion et violence en général. Il dit : «Montre-moi ce que Mahomet a apporté de nouveau et tu ne trouveras que du mauvais et de l'inhumain comme ceci, qu'il a prescrit de répandre par l'épée la foi qu'il prêchait» (3). Après s'être prononcé de manière si peu amène, l'empereur explique minutieusement pourquoi la diffusion de la foi par la violence est contraire à la raison. Elle est contraire à la nature de Dieu et à la nature de l'âme. «Dieu ne prend pas plaisir au sang, dit-il, et ne pas agir selon la raison (συν λογω) est contraire à la nature de Dieu. La foi est un fruit de l'âme, non pas du corps. Celui qui veut conduire quelqu'un vers la foi doit être capable de parler et de penser de façon juste et non pas de recourir à la violence et à la menace…Pour convaincre une âme douée de raison, on n'a pas besoin de son bras, ni d'objets pour frapper, ni d'aucun autre moyen qui menace quelqu'un de mort…»”

Benoît XVI (1927) pape de l’Église catholique

français
Dialogue sur le christianisme et l’islam, que le savant empereur byzantin Manuel II Paléologue mena avec un érudit perse, en 1391 à Ankara
Discours, Sur la foi et la violence

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“[…] à ceux qui ne comprennent pas La Fontaine, elle se borne à répondre : « On ne fait point entrer certains esprits durs et farouches dans le charme et dans la facilité des Fables; cette porte leur est fermée et la mienne aussi. »”

Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français

Il est ici question de Madame de Sévigné.
L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Préface

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“Actuellement, la seule différence entre libéraux et conservateurs, c’est que les libéraux vont à la messe de cinq heures et les conservateurs à celle de huit heures.”

Gabriel García Márquez (1927–2014) écrivain colombien

Cliffs Notes on Garcia Marquez' 100 Hundred Years of Solitude
) , 1967
Variante: Actuellement, la seule différence entre libéraux et conservateurs, c'est que les libéraux vont à la messe de cinq heures et les conservateurs à celle de huit heures.

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“La science est un projet coopératif qui se transmet entre les générations. C'est le relais d'une torche du professeur à l'étudiant au professeur. Une communauté d'esprits prenant racine dans l'Antiquité et se dirigeant vers les étoiles.”

Neil deGrasse Tyson (1958) astrophysicien américain

Science is a cooperative enterprise, spanning the generations. It's the passing of a torch from teacher, to student, to teacher. A community of minds reaching back to antiquity and forward to the stars.
Cosmos: A Space Time Odyssey (2014)

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“Quatre-vingt dix pour cent des abeilles restent avec leurs sœurs. Mais 5 pour cent d'entre elles ne suivent pas la foule. Et lorsque les temps sont durs, le nombre dabeilles chercheuses peut plus que tripler.”

Howard Bloom (1943)

Ninety-five percent of the forager bees trail along with their sisters. But 5 percent do not follow the crowd. In bad times, the number of searcher bees can more than triple.
en
(Animal behavior experts call that dominance cues).
Le génie de la bête : une révision radicale du capitalisme, 2010

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