Citations sur la vie
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“Ce qui a semblé extraordinaire chez Héloïse dans sa jeunesse, c'est le fait que, n'étant pas religieuse et ne souhaitant manifestement pas entrer au couvent, elle poursuivait néanmoins des études fort arides au lieu de se contenter de la vie plus frivole, plus insouciante d'une fille désirant « demeurer dans le siècle.»”

Régine Pernoud (1909–1998) archiviste paléographe et historienne médiéviste, fondatrice et directrice du Centre Jeanne d’Arc, à Orléan…

La lettre que Pierre le Vénérable lui a envoyé le dit expressément.
Citations de ses ouvrages, Pour en finir avec le Moyen Âge, 1977

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“L'unique différence entre une épouse et une putain, c'est que la première grâce à des conditions de vie plus agréables, est capable d'extorquer à l'homme un contrat pour la vie.”

François de Closets (1933) journaliste et auteur français

Propos prêtés à Albert Einstein dans une lettre à Mileva Maric sa première épouse en 1901.
Ne dites pas à Dieu ce qu'il doit faire, 2004

“La vie elle même est paradoxale : elle n'apparaît que pour disparaître…”

Pierre Ouellet (1950) écrivain canadien

Dans le temps, 2016

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“Car l'Homme est notre seul véritable ennemi. Qu'on le supprime, et voici extirpée la racine du mal. Plus à trimer sans relâche! Plus de meurt-la-faim!
L'homme est la seule créature qui consomme sans produire. Il ne donne pas de lait, il ne pond pas d'œufs, il est trop débile pour pousser la charrue, bien trop lent pour attraper un lapin. Pourtant le voici le suzerain de tous les animaux. Il distribue les tâches entre eux, mais ne leur donne en retour que la maigre pitance qui les maintient en vie. Puis il garde pour lui le surplus.”

Man is the only real enemy we have. Remove Man from the scene, and the root cause of hunger and overwork is abolished for ever. Man is the only creature that consumes without producing. He does not give milk, he does not lay eggs, he is too weak to pull the plough, he cannot run fast enough to catch rabbits. Yet he is lord of all the animals. He sets them to work, he gives back to them the bare minimum that will prevent them from starving, and the rest he keeps for himself.
en
Partie du discours de Sage l'Ancien
La Ferme des animaux, 1945

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“Divisés dans la vie : unis dans la mort.”

Mordecai Roshwald (1921–2015) écrivain

, 1959

“Nagez 3,8 km! roulez 180 km! courez 42,2 km! et vantez vous pour le reste de votre vie.”

John Collins (1936) Co-fondateur de la compétition de triathlon Ironman.

Swim 2.4 Miles! Bike 112 miles! Run 26.2! then brag for the rest of your life.
en
Sur les premiers dépliants publicitaires fait à la main par John Collins en 1978.

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“J’ai connu quelqu’un, il y a longtemps. C’était un garçon ordinaire, sauf qu’il m’a tapé dans l’œil dès que je l’ai vu. Il était gentil, et tendre. J’ignore comment il a fait, mais au bout d’un flirt il a réussi à être le centre de l’univers pour moi. J’avais le coup de foudre toutes les fois qu’il me souriait, si bien que lorsqu’il me faisait la gueule quelquefois il me fallait allumer toutes les lampes en plein jour pour voir clair autour de moi. 'Je l’ai aimé comme c’est rarement possible'. Par moments, au comble du bonheur, je me posais cette question terrible : et s’il me quittait? Tout de suite, je voyais mon âme se séparer de mon corps. Sans lui, j’étais finie. Pourtant, un soir, sans préavis, il a jeté ses affaires dans une valise et il est sorti de ma vie. Des années durant, j’ai eu l’impression d’être une enveloppe oubliée après une mue. Une enveloppe transparente suspendue dans le vide. Puis, d’autres années ont passé, et je me suis aperçue que j’étais encore là, que mon âme ne m’a jamais faussé compagnie, et d’un coup, j’ai recouvré mes esprits… […] Ce que je veux dire est simple, Amine. On a beau s’attendre au pire, il nous surprendra toujours. 'Et si, par malheur, il nous arrive d’atteindre le fond, il dépendra de nous, et de nous seuls, d’y rester ou de remonter à la surface.' Entre le chaud et le froid, il n’y a qu’un pas. Il s’agit de savoir où mettre les pieds. C’est très facile de déraper. Une précipitation, et on pique du nez dans le fossé. Mais est-ce la fin du monde? Je ne le pense pas. Pour reprendre le dessus, il suffit juste de se faire une raison.”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Attentat, 2005

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“La chose la plus importante à la vie, c'est le choix du métier.”

Blaise Pascal (1623–1662) mathématicien, physicien, inventeur, écrivain et philosophe chrétien français (XVIIe siècle)
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“À l'époque déjà, le gouvernement prétendait que cela menaçait la sécurité de l'État, empêchait les services secrets de travailler et mettait la vie des soldats en péril.”

Daniel Ellsberg (1931) économiste et lanceur d'alertes américain

fr
À propos de WikiLeaks et des Pentagon Papers

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“Manon Phlipon a été le disciple des doctrines philosophiques et sociales de Jean-Jacques sans les connaître ou avant de les avoir connues : tant l’action qu’elles exerçaient s’était étendue et avait comme enveloppé les esprits! […] La lecture de l’ Héloïse lui fut comme une révélation. En moins de quelques jours, Jean-Jacques « tout entier y passa. » « Avoir Jean-Jacques en sa possession, écrit-elle à Sophie Cannet, pouvoir le consulter sans cesse, se consoler, s’éclairer et s’élever avec lui à toutes les heures de la vie, c’est un délice, une félicité qu’on ne peut bien goûter qu’en l’adorant comme je le fais. » Et quelques jours après, à trois heures du matin : « Je suis rentrée depuis onze heures et je griffonne des papiers depuis minuit; je vais me coucher pour l’amour de toi, car un peu de Jean-Jacques me ferait bien passer la nuit, mais tu gronderais et je ne veux pas te fâcher. » Ses amies s’étonnaient de son admiration. Elle s’étonnait de leur froideur. « Rousseau est le bienfaiteur de l’humanité, le mien… Qui donc peint la vertu d’une manière plus noble et plus touchante?… Quant à moi, je sais bien que je lui dois ce que j’ai de meilleur. Son génie a échauffé mon âme, je l’ai senti m’enflammer, m’élever et m’ennoblir. Je ne nie point qu’il y ait quelques paradoxes dans son Émile, quelques procédés que nos mœurs rendent impraticables. Mais combien de vues saines et profondes! Que de préceptes utiles! Que de beautés pour racheter quelques défauts!… Son Héloïse est un chef-d’œuvre de sentiment. La femme qui l’a lue sans s’en être trouvée meilleure n’a qu’une âme de boue et ne sera jamais qu’au-dessous du commun. Son discours sur l’ Inégalité est aussi profondément pensé que fortement écrit… Ce n’est pas seulement l’homme de génie, c’est l’honnête homme, le citoyen….»”

Manon Roland (1754–1793) révolutionnaire et épistolière française

D'autres auteurs la concernant

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“On ne peut pas se faire une vie comme un gymnaste fait l'arbre droit sur les mains.”

Franz Kafka (1883–1924) écrivain pragois de langue allemande (1883-1924)

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“Premièrement, il s'agit d'une magnifique propagande pour l'idéal maçonnique. Si la maison royale appartient à une loge, alors elle est respectable aux yeux de la masse, du possédant et des classes éduquées. Tous les doutes sont alors réduits au silence. Les maçons n'ont plus besoin de se défendre, mais seulement d'invoquer le roi, leur frère maçon. Est-ce qu'un individu va se montrer plus intelligent que son roi? Un tel membre automatiquement attire tous ceux que recherchent particulièrement les maçons, toutes les personnalités officielles et politiques influentes. Sans avoir besoin d'entreprendre d'autres actions, ils ont gagné les politiciens en vue et les figures de l'industrie à la Maçonnerie. La loge maçonnique devient alors un centre de vie sociale avec des banquets et des célébrations pour l'anniversaire du roi ou du prince. Cela ressemble à un grand club national ou social; du vin et des dîners bon marché offrent une attraction considérable aux officiels qui ne sont pas fortunés.”

Felix Kersten (1898–1960) médecin allemand

First of all it's wonderful propaganda for the Masonic idea. If the royal house belongs to a lodge, then it is respectable in the eyes of the broad masses, the propertied and the educated classes. All doubts are at once silenced. The Masons no longer need to defend themselves, but only point to the king, their brother Mason. Is any individual going to be more clever than his king? Such membership automatically attracts all those whom the Masons particularly want, influential officials and politicians. Without any need for further action they have won over leading political and industrial figures to Masonry. The Masonic lodge now becomes the centre of social life with riotous banquets and celebrations for the king's or prince's birthday. It all seems like a great national and social club; cheap wining and dining offer no small attraction to the official unblessed with this world's goods.
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“[…] n'oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu'à celles-ci nous obéissons sans le savoir.”

Vincent Van Gogh (1853–1890) peintre néerlandais

Correspondance, Saint-Rémy-de-Provence, mai 1889 — mai 1890

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“La vie nous pousse dans la direction que nous sommes destinés à prendre, que ce soit contre le vent ou avec son aide.”

Andrew Coburn (1932–2018) écrivain américain

La Voix du sang , 1997

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“Je ne sais pas, mon amie, à quoi nous serviraient nos tares, si elles ne nous enseignaient la pitié.
Je m'habituai. On s'habitue facilement. Il y a une jouissance à savoir qu'on est pauvre, qu'on est seul et que personne ne songe à nous. Cela simplifie la vie. Mais c'est aussi une grande tentation. Je revenais tard, chaque nuit, par les faubourgs presque déserts à cette heure, si fatigué que je ne sentais plus la fatigue. Les gens que l'on rencontre dans les rues, pendant le jour, donnent l'impression d'aller vers un but précis, que l'on suppose raisonnable, mais, la nuit, ils paraissent marcher dans leurs rêves. Les passants me semblaient, comme moi, avoir l'aspect vague de figures qu'on voit dans les songes, et je n'étais pas sûr que toute la vie ne fût pas un cauchemar inepte, épuisant, interminable. Je n'ai pas à vous dire la fadeur de ces nuits viennoises. J'apercevais quelquefois des couples d'amants étalés sur le seuil des portes, prolongeant tout à leur aise leurs entretiens, ou leurs baisers peut-être ; l'obscurité, autour d'eux, rendait plus excusable l'illusion réciproque de l'amour ; et j'enviais ce contentement placide, que je ne désirais pas. Mon amie, nous sommes bien étranges. J'éprouvais pour la première fois un plaisir de perversité à différer des autres ; il est difficile de ne pas se croire supérieur, lorsqu'on souffre davantage, et la vue des gens heureux donne la nausée du bonheur.”

Marguerite Yourcenar (1903–1987) écrivaine française

Alexis ou le Traité du Vain Combat, 1929

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“(2) La crainte et l'amour, tel est en effet, dans toute sa concision, la différence qui sépare les deux Testaments; la crainte était le partage de l'homme ancien, l'amour est le privilège de l'homme nouveau; et cependant l'un et l'autre sont l'œuvre d'un Dieu infiniment miséricordieux. (…) (3) La charité peut donc s'allier à la vengeance. Nous en voyons la preuve dans un père qui inflige une répression sévère à son fils, quand il le voit s'abandonner à des penchants coupables; plus il l'aime, plus il sent le besoin de le corriger, surtout quand la correction lui laisse espérer des résultats. Mais en voulant le corriger il se garde bien de le tuer : car pour beaucoup la vie présente est du plus haut prix, et souvent même c'est d'elle seule qu'ils attendent la récompense de l'éducation qu'ils veulent donner à leurs enfants. Quant aux parents sages et fidèles qui attendent une autre vie meilleure, ils ne tuent pas non plus leurs enfants en voulant les châtier, parce qu'ils sont persuadés qu'ils peuvent les corriger dans cette vie mais Dieu, qui connaît ce qui convient à chacun, se venge en frappant de mort soit par lui-même, soit par les causes secondes; et si c'est la haine qui l'inspire, il ne les hait pas parce qu'ils sont hommes, mais parce qu'ils sont pécheurs. (…) Quelle preuve plus évidente que Dieu châtie avec amour, non-seulement par des infirmités et des maladies, mais même par la mort temporelle, ceux qu'il ne veut pas condamner avec le monde? (4) (…) Il n'y a donc pas lieu de soutenir la moindre contradiction entre l'Ancien Testament et le précepte que nous impose le Sauveur d'aimer nos ennemis. Tout en nous ordonnant de les aimer, il s'engage lui-même à en tirer vengeance, puisqu'il se représente sous la figure d'un juge qui tout partial et coupable qu'il est, n'ayant aucune crainte de Dieu, aucun respect pour les hommes, se laisse pourtant fléchir par les instances réitérées d'une pauvre veuve qui demande justice contre son persécuteur; à la fin il l'exauce, pour se délivrer de ses prières. S'il en est ainsi dans cette parabole, à combien plus forte raison Dieu, qui est la bienveillance et la justice même, n'affirme-t-il pas qu'il vengera ses élus de la haine de leurs ennemis (Luc, XVIII, 2-8.)?”

Augustin d'Hippone (354–430) philosophe parmis les premiers Chrétien

(2) Nam hæc est brevissima et apertissima differentia duorum Testamentorum, timor et amor: illud ad veterem, hoc ad novum hominem pertinet; utrumque tamen unius Dei misericordissima dispensatione prolatum atque conjunctum. (...) (3) Potest ergo esse dilectio in vindicante. Quod unusquisque in filio suo probat, cum eum in mores pessimos defluentem, severissima cœrcitione constringit, et tanto magis, quanto magis eum diligit, atque hoc modo corrigi posse arbitratur. Non autem occidunt filios quos diligunt homines, quando eos corrigere volunt: quia multi hanc vitam pro magno bono habent, et totum quare volunt educare filios suos, in hac vita sperant. Fideles autem atque sapientes homines, qui credunt esse aliam vitam meliorem, et quanta possunt ex parte noverunt; nec ipsi vindicant occidendo, cum filios suos volunt corrigere, quia in hac vita eos posse corrigi credunt: Deus autem qui novit quid cuique tribuat, vindicat occidendo in quos voluerit, sive per homines, sive occulto rerum ordine; non quia eos odit in quantum homines sunt, sed in quantum peccatores sunt. (...) Ecce manifestum est Deum cum dilectione corrigere, non solum infirmitatibus et ægritudinibus, sed etiam mortibus temporalibus, eos quos non vult damnare cum mundo. (4) (...) et quomodo non sit contrarium quod Dominus nobis in Evangelio præcepit, ut diligamus inimicos nostros: de quibus tamen promittit ipse vindictam, cum de illo iudice similitudinem inducit, qui quotidianas interpellationes viduæ mulieris petentis ut se vindicaret, quamvis esset injustus, nec Deum timens, nec homines reverens, tamen sustinere non potuit, et audivit eam, ne ulterius tædium pateretur: ex cujus comparatione multo magis Deum, qui est benignissimus atque justissimus, dixit vindicare electos suos de inimicis eorum (Cf. Lc 18, 2-8.).
la
Citations de saint Augustin, Contre Adimantus, Manichéen

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“La tenue est essentielle pour vaincre. Très rares sont les occasions où, dans ma vie, je me suis avili en civil. Je suis toujours habillé en uniforme de Dalí.”

Salvador Dalí (1904–1989) peintre, sculpteur, graveur, scénariste et écrivain catalan

Journal d’un génie adolescent

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“Il fallait bien que je gagne ma vie.”

Louis de Broglie (1892–1987) mathématicien et physicien français

Louis de Broglie parlant de son professorat à Georges Lochak

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“La République existe encore, mais ta vie rouge, ô peuple, ne court plus dans ses veines;”

Prosper-Olivier Lissagaray (1838–1901) journaliste français

Jacques Bonhomme - Entretiens de politique primaire, 1870

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“Seul penser la mort apprend à vivre; ce qui se lit aussi à l’envers : seul penser la vie apprend à mourir.”

Michel Onfray (1959) philosophe français

Contre-histoire de la philosophie II — Le christianisme hédoniste, 2006

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“Je n'ai jamais vu la vie avec les yeux d'un blanc.”

Toni Morrison (1931–2019) écrivain américaine

Réponse à la question « Ce type de situations ne vous faisait pas enrager ? » à propos de l'ostracisation des noirs.

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“… tout démontre que dormir c'est se livrer aux forces de création qui rendent la vie plus riche ou plus féconde.”

Henri Wallon (1879–1962) philosophe, psychologue, neuropsychiatre, pédagogue et homme politique français

Articles divers et Préfaces, Dormir, 1938

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“Parmi toutes les nations et aux yeux de tous les hommes, le désir d'une postérité et la fidélité conjugale impriment au mariage un caractère de bonté réelle. Chez les chrétiens, il faut y ajouter la sainteté du sacrement qui défend à une épouse répudiée de convoler à de nouvelles noces, pendant la vie de son premier mari, lors même qu'elle n'aspirerait à un nouveau mariage que dans le but d'avoir des enfants. Ce but, en effet, est le seul que l'on doive se proposer dans le mariage. Supposé qu'il ne puisse être obtenu, le lien nuptial n'est pas brisé pour ce seul motif, il ne peut l'être que par la mort de l'un des deux époux. On ordonne un clerc pour diriger une réunion de fidèles; supposé que cette réunion n'ait pas lieu, le sacrement de l'ordre reste validement conféré. Bien plus, lors même qu'en punition de quelque faute ce clerc mériterait d'être interdit des fonctions de son ordre, il conserve toujours le caractère du sacrement et il le portera au jugement dernier. Que la génération soit le but du mariage, c'est ce qui résulte de ces paroles de l'Apôtre : « Je veux que les jeunes veuves se marient»; puis supposant qu'on lui demande pourquoi, il continue : « Afin de créer des enfants et de devenir mères de famille (I Tim, V, 14.) ». Quant à la fidélité conjugale, il s'exprime ainsi :.« L'épouse n'a pas la puissance sur son propre corps, cette puissance appartient au mari; de même l'époux n'a pas la puissance sur son propre corps, cette puissance appartient à la femme ((Ibidem.) ». Parlant enfin de la sainteté du sacrement, il s'écrie : « Que l'épouse ne se sépare point de son mari; si elle s'en sépare, qu'elle s'interdise tout nouveau mariage, ou qu'elle se réconcilie avec son époux. De même, que le mari ne renvoie point sa femme ((1 Cor 7, 4.) ». Tels sont donc les biens qui impriment au mariage tout autant de caractères de bonté : les enfants, la fidélité, le sacrement.”

Augustin d'Hippone (354–430) philosophe parmis les premiers Chrétien

Citations de saint Augustin, Le Bien du mariage

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“Des hommes jugent, qui ne peuvent voir la conscience de ceux qu'ils jugent. Aussi la torture interroge souvent d'innocents témoins sur la vérité relative à une cause qui leur est étrangère. Que dirai-je de cette torture même que chacun subit pour sa propre cause? On demande à un homme s'il est coupable, et on le met au supplice; et l'innocent, pour un crime incertain, souffre une peine trop certaine; non que l'on découvre qu'il a commis le crime, mais l'on ignore s'il ne l'a pas commis! Et pourtant l'ignorance du juge est d'ordinaire le malheur de l'innocent. Et ce qui est plus odieux encore, ce dont on ne saurait trop gémir, erreur qu'il faudrait, s'il était possible, baigner dans des torrents de larmes, un juge torture un accusé de peur de faire mourir un innocent par ignorance, et cette malheureuse ignorance donne la torture et la mort à l'innocent qu'elle a torture pour ne pas le faire mourir innocent. Si en effet, selon la sagesse de ces philosophes, il préfère sortir de cette vie que de souffrir plus longtemps ces tortures, il déclare avoir commis le crime qu'il n'a pas commis. Il est condamné, il est mis a mort, et le juge ignore s'il a frappé un coupable ou un innocent; et cependant, de peur de le frapper innocent, le juge l'a mis à la torture; et voilà un innocent que le juge, pour éclairer son ignorance, met à la torture, et que dans son ignorance il tue!”

Quando quidem hi judicant, qui conscientias eorum, de quibus judicant, cernere nequeunt. Unde sæpe coguntur tormentis innocentium testium ad alienam causam pertinentem quærere veritatem. Quid cum in sua causa quisque torquetur et, cum quæritur utrum sit nocens, cruciatur et innocens luit pro incerto scelere certissimas pœnas, non quia illud commisisse detegitur, sed quia non commisisse nescitur? Ac per hoc ignorantia judicis plerumque est calamitas innocentis. Et quod est intolerabilius magisque plangendum rigandumque, si fieri possit, fontibus lacrimarum, cum propterea judex torqueat accusatum, ne occidat nesciens innocentem, fit per ignorantiæ miseriam, ut et tortum et innocentem occidat, quem ne innocentem occideret torserat. Si enim secundum istorum sapientiam elegerit ex hac vita fugere quam diutius illa sustinere tormenta; quod non commisit, commisisse se dicit. Quo damnato et occiso, utrum nocentem an innocentem judex occiderit, adhuc nescit, quem ne innocentem nesciens occideret torsit; ac per hoc innocentem et ut sciret torsit, et dum nesciret occidit.
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Citations de saint Augustin, La Cité de Dieu

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