Citations sur la réalité
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“Écrire n'est rien d'autre que ça : non pas une évasion hors de la réalité, mais une tentative pour changer la réalité, de sorte que [l']écrivain peut s'évader des limites de la réalité.”

William S. Burroughs (1914–1997)

Writing is just that: not an escape from reality, but an attempt to change reality, so [the] writer can escape the limits of reality.
en
Ultimes Paroles (1997), 2 décembre 1996

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“Ce n'est pas la réalité qui compte dans un film mais ce que l'imagination peut en faire.”

Charlie Chaplin (1889–1977) acteur britannique

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De Charlie Chaplin

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“Car c'est un fait que les réalité existe et c'est un fait qu'elle est le résultat de forces qui s'affrontent et dont elle traduit l'équilibre du moment.”

Henri Wallon (1879–1962) philosophe, psychologue, neuropsychiatre, pédagogue et homme politique français

Articles divers et Préfaces, Pour une encyclopédie dialectique, 1945

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“Celui qui souffre mentalement ne souffre pas de la réalité « réelle » mais de sa conception de la réalité.”

Paul Watzlawick (1921–2007)

Les Cheveux du baron de Münchhausen, 1976

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“Mon écriture relève de deux catégories. Il y a mon écriture créative (…) et mon écriture critique. Ce qui caractérise mon écriture critique, (…) ce qui lui confère une sorte d’unité thématique, c’est que dans l’ensemble, sans aucune exception, elle n’a pas été éditée. Rien n’en est paru sous aucune forme imprimée que ce soit, elle n’a en aucun cas attiré le moindre mot d’éloge d’aucun agent, directeur littéraire, ou secrétaire d’édition. En revanche, il lui est arrivé de susciter des lettres de refus rédigées avec une conviction qu’on ne peut qualifier que de religieuse. Cependant, à l’intérieur même de cette catégorie, il faut faire des distinctions, entre ce qui n’a simplement jamais été publié, et ce qui, en outre, n’a jamais été lu. Car il y a certains ouvrages, pour cette raison sans doute les plus symptomatiques, les plus typiques, les plus centraux de mon œuvre, que je ne suis même pas parvenu à faire lire à mes amis les plus proches, et auquel personne, à ma connaissance, n’a réussi à s’accrocher, même avec la meilleure volonté du monde. Mais quant à mes ouvrages critiques, ils ont une caractéristique légèrement différente, à savoir qu’aucun, sans aucune exception, n’a jamais été écrit ; ils n’ont, en réalité, aucune existence du tout en dehors de l’imagination de mon directeur de thèse”

Jonathan Coe (1961) écrivain britannique

quand il est optimiste
idem
Une touche d'amour , 1989

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“Les racines judéo-chrétiennes de l'Europe, c'est une réalité. Je crois qu'elle a dit très maladroitement, de façon très excessive, ce que pensent beaucoup de gens dans notre pays et que j'ai pu vérifier moi-même”

Nadine Morano (1963) personnalité politique française

La France, «pays judéo-chrétien de race blanche» septembre 2015, Soutiens et critiques au sein de sa famille politique pour ses propos sur "la France de race blanche", Soutiens

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“Nous avons fait à Vincennes un travail collectif sur, c'est-à-dire, contre le fascisme : éléments d'une analyse nouvelle, soutenue par des sciences elles aussi re-nouvelées, dans une réalité ré-actualisée. Nous nous sommes aperçus que ces questions dépassaient les murs d'une université française : c'est l'homme de la rue qui est concerné avec son ignorance et son pressentiment du fascisme.
Urgence politique, plus qu'historique ? Oui, dans un certain sens. Après 1968, les jeunes générations se sont aperçues que la fascisme n'avait pas disparu avec la guerre mondiale et la défaite militaire. […] Cette génération n'a pas vu surgir la révolution mais la contre-révolution, et le fascisme lui est apparu comme le danger du présent et non comme le spectre du passé. D'un coup, elle s'est aperçue qu'elle était démunie d'éléments d'analyse. Qu'est-ce que le fascisme ? Pourquoi le mouvement ouvrier a-t-il échoué face au fascisme ? Comme Gramsci s'interrogeait lui-même : « Pourquoi avons-nous perdu ? » Quel a été le véritable impact populaire du fascisme ? Quels chemins emprunte-t-il pour rallier le consensus des masses ? Quelles pulsions peuvent amener les hommes à agir contre leurs propres intérêts, y compris économiques ? Jusqu'à quel point n'a-t-il pas représenté la convergence sinistre d'une acceptation (résignée ou non) des masses avant tout petites-bourgeoises, et non seulement la confluence des éléments les plus réactionnaires d'une dictature capitaliste ? […]
Il me semble que la validité de ce travail théorique est déterminée par sa confrontation avec l'explosion d'une vitalité révolutionnaire que, depuis 1968, il devient de plus en plus difficile d'étouffer : reconnaissance de la théorie marxiste, de la libre discussion et du libre-débat d'une stratégie révolutionnaire, comprenant aussi bien : la libération de la femme, la politisation de la question sexuelle, la contraception, le divorce, la mise en question du système psychiatrique et pénitentiaire, le développement parmi les jeunes d'une nouvelle sensibilité, de nouveaux désirs qui témoignent d'un refus de plus en plus radical de la société capitaliste. Explosion qui pose sous d'autres formes la question de comprendre l'immense refoulement qui est à la base du fascisme. […]”

Maria-Antonietta Macciocchi (1922–2007) femme politique

Eléments pour une analyse du fascisme

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“Nous ne pouvons plus aujourd'hui parler argent sans penser à la vie économique, globale : […] l'argent en est le symbole. […] (car il) a subi une abstraction et une objectivation au cours du dernier siècle.
- Une abstraction, car l'individu n'a plus entre les mains une valeur en soi, il ne peut plus attribuer de sens au signe monétaire. Et ce n'est plus seulement la monnaie papier mais aussi la monnaie scripturale qui conduit à cette abstraction. L'individu ne s'attache plus au billet mais à son seul pouvoir d'achat. Le signe s'est rapproché de sa réalité économique en devenant lui-même plus abstrait.
- Une objectivation également, car l'on a de plus le sentiment que la manipulation de l'argent n'est pas un fait personnel, une appropriation, mais résulte de combinaisons lointaines et complexes dont nos actes ne sont que l'écho.
Il n'y a (donc) plus véritablement de relation entre l'individu et son argent parce que cet argent est (devenu) abstrait et objectif. Dès lors, il n'y a plus de problème moral de l'argent : […] l'homme n'est plus responsable de ce qu'il gagne, ni du « comment il gagne », ni du « comment il dépense », car il s'agit uniquement (pour lui) d'un jeu objectif d'opérations économiques dans lequel (il se sent) très peu de chose.”

Jacques Ellul (1912–1994) professeur d'histoire du droit, sociologue et théologien protestant français

L'homme et l'argent, 1953

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“[…] l'idée que le pouvoir pèse en quelque sorte de l'extérieur, massivement, selon une violence continue que certains (toujours les mêmes) exerceraient sur les autres (qui sont eux aussi toujours les mêmes), ceci est une espèce de conception du pouvoir qui est empruntée à quoi? Au modèle, ou à la réalité historique, comme vous voudrez, d'une société esclavagiste. L'idée que le pouvoir — au lieu de permettre la circulation, les relèves, les combinaisons multiples d'éléments — a essentiellement pour fonction d'interdire, d'empêcher, d'isoler, me semble une conception du pouvoir qui se réfère à un modèle lui aussi historiquement dépassé, qui est le modèle de la société de caste. En faisant du pouvoir un mécanisme qui n'a pas pour fonction de produire, mais de prélever, d'imposer des transferts obligatoires de richesse, de priver par conséquent du fruit du travail; bref, l'idée que le pouvoir a essentiellement pour fonction de bloquer le processus de production et d'en faire bénéficier, dans une reconduction absolument identique des rapports de pouvoir, une certaine classe sociale, me semble se référer non pas du tout au fonctionnement réel du pouvoir à l'heure actuelle, mais au fonctionnement du pouvoir tel qu'on peut le supposer ou le reconstruire dans la société.”

Michel Foucault (1926–1984) philosophe français

Les Anormaux — Cours au Collège de France, 1974-1975, Cours du 15 janvier 1975

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“Ce qui distingue peut-être le plus l'esprit infantile de l'esprit adulte, c'est que le premier ne reconnaît pas la juridiction de la réalité et substitue aux choses leurs images désirées.”

José Ortega y Gasset (1883–1955) philosophe, sociologue, essayiste, homme de presse et homme politique espagnol

Le Spectateur ('), 1916-1936

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“C'est en effet un détail essentiel : peu importe comment du rêve on est passé à la réalité. La réalité n'en existe pas moins.”

Joseph-Marie Lo Duca (1910–2004) écrivain et critique de cinéma franco-italien

Le Huitième Sceau, 1968

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“Que la tempête se lève, que la nuit tombe; qu'est-ce qui est le plus redoutable, le danger ou la peur du danger? Je préfère la réalité, le danger même.”

Vincent Van Gogh (1853–1890) peintre néerlandais

Correspondance, La Haye, décembre 1881 — september 1883

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“En réalité, chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même.”

À la recherche du temps perdu, Le Temps retrouvé

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“Mais assurément, le jeu que joue le livre avec ses bases factuelles se fait de plus en plus complexe à mesure qu'il se développe, jusqu'au moment où le texte devient assez difficile à évaluer. Je m'intéresse depuis longtemps à la vraisemblance, au détail qui nous fait prendre quelque chose pour réel, à celui qui nous fait comprendre qu'il s'agit d'une fiction. Mais je conclus finalement que dans Les Mangeurs de morts, j'avais poussé le jeu trop loin. Pendant que j'écrivais, j'avais l'impression que la réalité et la fiction étaient parfaitement délimitées; par exemple, l'un des traducteurs cité, Per Fraus-Dohus, signifie littéralement en latin « par tromperie-fourberie ». Mais au bout de quelques années, je ne pouvais plus distinguer avec certitude les passages vrais des passages inventés; à un certain stade, j'allai même un jour dans une bibliothèque universitaire pour essayer de retrouver certaines références de ma bibliographie, concluant finalement, après des heures de recherches frustrantes, que, malgré leur aspect convaincant, elles devaient être fictives. J'étais furieux d'avoir perdu mon temps, mais je ne pouvais m'en prendre qu'à moi. (…) En ces circonstances, je devrais peut-être préciser que les notes de cette postface sont authentiques. Le reste du roman, y compris l'introduction, le texte, les notes et la bibliographie, doit être considéré comme de la fiction.”

Michael Crichton (1942–2008)

Les Mangeurs de morts (Le Treizième Guerrier)

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“L'imagination […] trouve plus de réalité à ce qui se cache qu'à ce qui se montre.”

Gaston Bachelard (1884–1962) philosophe français

La Terre et les Rêveries du repos, 1946