Citations sur pouvoir
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“Définissons d'abord le péché, qui procède nécessairement de la volonté, comme nous l'atteste la loi divine elle-même gravée dans la nature humaine. Je dis donc que le péché est, à proprement parler, la volonté de conserver ou d'obtenir ce que la justice nous défend et ce dont il nous est libre de nous abstenir. Et en effet, s'il n'y avait pas de liberté, il n'y aurait pas de volonté. Cette définition du péché, je l'avoue, est plus grossière que scrupuleuse. Ai-je donc besoin de scruter tant de livres obscurs pour apprendre que personne ne peut être condamné ni au mépris ni au supplice, pour vouloir ce que la justice ne lui défend pas, ou pour ne pas faire ce qui ne lui est pas permis? N'est-ce pas là ce que les bergers chantent sur les montagnes, les poètes dans les théâtres, les ignorants dans leurs cercles, les savants dans les bibliothèques, les maîtres dans les écoles, les évêques dans les temples et le genre humain sur la face du monde tout entier? Que si personne n'est digne ni de mépris ni de condamnation, pour ne pas faire ce que lui défend la justice, ou ce qu'il ne peut faire, tandis que tout péché est, par lui-même, digne de mépris et de condamnation, doutera-t-on encore qu'il y ait péché quand on veut ce qui est injuste et quand on est libre de ne pas le vouloir? Voilà pourquoi je puis maintenant, et j'aurais toujours dû pouvoir donner du péché cette définition tout à la fois vraie et facile à saisir : le péché c'est la volonté de retenir ou d'acquérir ce que la justice défend, quand on est libre de s'en abstenir.”

Augustin d'Hippone (354–430) philosophe parmis les premiers Chrétien

Sine prius etiam peccatum definiamus, quod sine voluntate esse non posse omnis mens apud se divinitus conscriptum legit. Ergo peccatum est voluntas retinendi vel consequendi quod justitia vetat, et unde liberum est abstinere. Quanquam si liberum non sit, non est voluntas. Sed malui grossius quam scrupulosius definire. Etiamne hi libri obscuri mihi scrutandi erant, unde discerem neminem vituperatione suppliciove dignum, qui aut id velit quod justitia velle non prohibet, aut id non faciat quod facere non potest ? Nonne ista cantant et in montibus pastores, et in theatris pœtæ, et indocti in circulis, et docti in bibliothecis, et magistri in scholis, et antistites in sacratis locis, et in orbe terrarum genus humanum? Quod si nemo vituperatione vel damnatione dignus est, aut non contra vetitum justitiæ faciens, aut quod non potest non faciens, omne autem peccatum vel vituperandum est, vel damnandum; quis dubitet tunc esse peccatum, cum et velle injustum est, et liberum nolle; et ideo definitionem illam et veram et ad intellegendum esse facillimam, et non modo nunc, sed tunc quoque a me potuisse dici: Peccatum est voluntas retinendi vel consequendi quod iustitia vetat, et unde liberum est abstinere ?
la
Citations de saint Augustin, Des deux âmes

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“Les dictatures sont les premières à désarmer leurs citoyens car l'arme, c'est le pouvoir.”

Oskar Freysinger (1960) homme politique suisse valaisan (UDC)

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À propos de l'Initiative populaire «Pour la protection face à la violence des armes».

“Je ne réalisait alors pas, comme je le fais à présent, que durant près d'un siècle le monde académique allemand avait été le sujet d'une déspiritualisation systématique résultant en une déshumanisation désormais apparente. Ce qui rendit possible à pareilles personnes déspiritualisées de servir à la fois le pouvoir nazi et communiste par la suite avec une si terrible loyauté et efficacité.”

Bella Dodd (1904–1969)

I did not then realize, as I now do, that for close to a century the educational world of Germany had been subjected to systematic despiritualization which could result only in the dehumanization now apparent. This made it possible for such despiritualized men to serve both the Nazi and later the communist power with a terrifying loyalty and efficiency.
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“La prise de pouvoir ne peut être conçue qu'en rapport avec l'intervention populaire.”

Marie-George Buffet (1949) femme politique française

Un peu de courage !

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“Contre les femmes, en Europe comme en Amérique, bien des vengeances raffinées sont en train de s'accomplir, après le féminisme : nous le savons bien, précisément dans la période postélectorale italienne (1987), avec des histoires hallucinantes telles que l'élection d'une porno-diva à un siège parlementaire. Une farce culturelle destinée à souligner la désertion ou la démission intellectuelle des femmes. Virginia Woolf vaut autant que Brigitte Nielsen. Et même moins. Madonna est mieux qu'Einstein. Si quelqu'un cite à la télé, mettons, cette phrase de Baltasar Gracian adressée aux femmes, « Un être humain privé d'instruction est un monde dans l'obscurité », on rit avec embarras autour de nous, et nous devenons antipathiques. La culture, dans la société du « mégashow », est un lest. Superflu. Il faut apprendre à valoriser uniquement ce qu'il y a sous les vêtements. Je dis uniquement, et pas également. Quant aux centres clés du pouvoir, la société se débarrasse de la présence inquiétante des femmes. Il y a toujours un homme sûr pour remplacer une femme controversée. Voulez-vos des chiffres? Mon rapport au Parlement européen sur la « place des femmes dans les lieux de pouvoir en Europe » est toujours actuel. Et les choses ont même empiré. Les femmes (« superwomen ») sourient mais leur sourire est de plus en plus fatigué.”

Maria-Antonietta Macciocchi (1922–2007) femme politique

La femme à la valise

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“Hey, vous savez quoi? Je ne suis pas noir, mais bien souvent, j'aimerais pouvoir dire que je ne suis pas blanc!”

Frank Zappa (1940–1993) musicien américain

Hey, you know something people? I'm not black, but there's a whole lots a times I wish I could say I'm not white.
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“La ville en état de peste — et là je vous cite toute une série de règlements, d'ailleurs absolument identiques les uns aux autres, qui ont été publiés depuis la fin du Moyen Âge jusqu'au début du XVIIIe siècle — était partagée en districts, les districts étaient partagés en quartiers, puis dans ces quartiers on isolait les rues, et il y avait dans chaque rue des surveillants, dans chaque quartier des inspecteurs, dans chaque district des responsables de district et dans la ville elle-même soit un gouverneur nommé à cet effet, soit encore les échevins qui avaient reçu, au moment de la peste, un supplément de pouvoir. Analyse, donc, du territoire dans ses éléments les plus fins; organisation, à travers ce territoire ainsi analysé, d'un pouvoir continu, et continu dans deux sens. D'une part, à cause de cette pyramide, dont je vous parlais tout à l'heure. Depuis les sentinelles qui veillaient devant les portes des maisons, à l'extrémité des rues, jusqu'aux responsables des quartiers, responsables des districts et responsables de la ville, vous aviez là une sorte de grande pyramide de pouvoir dans laquelle aucune interruption ne devait avoir place. C'était un pouvoir qui était également continu dans son exercice, et pas simplement dans sa pyramide hiérarchique, puisque la surveillance devait être exercée sans interruption aucune. Les sentinelles devaient être toujours présentes à l'extrémité des rues, les inspecteurs des quartiers et des districts devaient, deux fois par jour, faire leur inspection, de telle manière que rien de ce qui se passait dans la ville ne pouvait échapper à leur regard. Et tout ce qui était ainsi observé devait être enregistré, de façon permanente, par cet espèce d'examen visuel et, également, par la retranscription de toutes les informations sur des grands registres.”

Michel Foucault (1926–1984) philosophe français

Les Anormaux — Cours au Collège de France, 1974-1975, Cours du 15 janvier 1975

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“La télévision est le premier pouvoir en France, et non le quatrième.”

Valéry Giscard d'Estaing (1926–2020) 3e président de la cinquième République Française

Après la présidence

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“Il n’y a que les fous et les économistes pour croire que nous allons pouvoir croître à l’infini.”

Piero San Giorgio (1971) auteur survivaliste suisse proche des milieux d'extrême droite radicale

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“Manon Phlipon a été le disciple des doctrines philosophiques et sociales de Jean-Jacques sans les connaître ou avant de les avoir connues : tant l’action qu’elles exerçaient s’était étendue et avait comme enveloppé les esprits! […] La lecture de l’ Héloïse lui fut comme une révélation. En moins de quelques jours, Jean-Jacques « tout entier y passa. » « Avoir Jean-Jacques en sa possession, écrit-elle à Sophie Cannet, pouvoir le consulter sans cesse, se consoler, s’éclairer et s’élever avec lui à toutes les heures de la vie, c’est un délice, une félicité qu’on ne peut bien goûter qu’en l’adorant comme je le fais. » Et quelques jours après, à trois heures du matin : « Je suis rentrée depuis onze heures et je griffonne des papiers depuis minuit; je vais me coucher pour l’amour de toi, car un peu de Jean-Jacques me ferait bien passer la nuit, mais tu gronderais et je ne veux pas te fâcher. » Ses amies s’étonnaient de son admiration. Elle s’étonnait de leur froideur. « Rousseau est le bienfaiteur de l’humanité, le mien… Qui donc peint la vertu d’une manière plus noble et plus touchante?… Quant à moi, je sais bien que je lui dois ce que j’ai de meilleur. Son génie a échauffé mon âme, je l’ai senti m’enflammer, m’élever et m’ennoblir. Je ne nie point qu’il y ait quelques paradoxes dans son Émile, quelques procédés que nos mœurs rendent impraticables. Mais combien de vues saines et profondes! Que de préceptes utiles! Que de beautés pour racheter quelques défauts!… Son Héloïse est un chef-d’œuvre de sentiment. La femme qui l’a lue sans s’en être trouvée meilleure n’a qu’une âme de boue et ne sera jamais qu’au-dessous du commun. Son discours sur l’ Inégalité est aussi profondément pensé que fortement écrit… Ce n’est pas seulement l’homme de génie, c’est l’honnête homme, le citoyen….»”

Manon Roland (1754–1793) révolutionnaire et épistolière française

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“C'est ainsi que je ne devins pas membre d'un groupe idéaliste dont je serais fière, mais l'outil secret d'un pouvoir mondial surorganisé.”

Bella Dodd (1904–1969)

So I became not a member of an idealistic group of which I was proud, but the tool of a secret, well-organized world power.
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“Qui prétend changer quoi que ce soit doit d'abord connaître les choses et pouvoir les définir.”

Franz Werfel (1890–1945) écrivain autrichien

L'étoile de ceux qui ne sont pas nés , 1945

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“Le désespoir est le prix à payer lorsqu'on s'est fixé un but impossible. C'est, dit-on, le péché impardonnable, mais c'est un péché où ne tombent ni l'homme vraiment mauvais, ni le corrompu. Il leur reste toujours l'espoir. Ils n'atteignent jamais le point de congélation où l'on connaît l'échec absolu. Seul, l'homme de bien portera toujours en son cœur ce pouvoir de se damner.”

Despair is the price one pays for setting oneself an impossible aim. It is, one is told, the unforgivable sin, but it is a sin the corrupt or evil man never practises. He always has hope. He never reaches the freezing-point of knowing absolute failure. Only the man of goodwill carries always in his heart this capacity for damnation.
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Le Fond du problème (1948)

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