Citations sur façon
Page 3

Renée Vivien photo
Benoît XVI photo

“Sans entrer dans des détails comme le traitement différent des "détenteurs d'Écritures" et des "infidèles", il s'adresse à son interlocuteur d'une manière étonnamment abrupte — abrupte au point d'être pour nous inacceptable, qui nous surprend et pose tout simplement la question centrale du rapport entre religion et violence en général. Il dit : «Montre-moi ce que Mahomet a apporté de nouveau et tu ne trouveras que du mauvais et de l'inhumain comme ceci, qu'il a prescrit de répandre par l'épée la foi qu'il prêchait» (3). Après s'être prononcé de manière si peu amène, l'empereur explique minutieusement pourquoi la diffusion de la foi par la violence est contraire à la raison. Elle est contraire à la nature de Dieu et à la nature de l'âme. «Dieu ne prend pas plaisir au sang, dit-il, et ne pas agir selon la raison (συν λογω) est contraire à la nature de Dieu. La foi est un fruit de l'âme, non pas du corps. Celui qui veut conduire quelqu'un vers la foi doit être capable de parler et de penser de façon juste et non pas de recourir à la violence et à la menace…Pour convaincre une âme douée de raison, on n'a pas besoin de son bras, ni d'objets pour frapper, ni d'aucun autre moyen qui menace quelqu'un de mort…»”

Benoît XVI (1927) pape de l’Église catholique

français
Dialogue sur le christianisme et l’islam, que le savant empereur byzantin Manuel II Paléologue mena avec un érudit perse, en 1391 à Ankara
Discours, Sur la foi et la violence

“Autant de morts que de façons de mourir.”

James Crumley (1939–2008) écrivain américain

Un pour marquer la cadence, 1969

Maria-Antonietta Macciocchi photo
Zinedine Zidane photo
Michel Houellebecq photo
Gustave Le Bon photo

“Le séjour des Arabes en France, plus de deux siècles après Charles Martel, nous prouve que la victoire de ce dernier n'eut en aucune façon l'importance que lui attribuent tous les historiens. Charles Martel, suivant eux, aurait sauvé l'Europe et la chrétienté. Mais cette opinion, bien qu'universellement admise, nous semble entièrement privée de fondement. L'expédition d'Abdérame n'était qu'une campagne destinée à enrichir ses soldats, en leur procurant l'occasion de faire un riche butin. Sans le fils de Pepin d'Héristal, l'expédition se fût terminée par le pillage de Tours et de quelques autres villes, et les Arabes se fussent, suivant leur habitude, éloignés pour reparaître sans doute les années suivantes, jusqu'au jour où ils eussent rencontré une coalition capable de les repousser. Charles Martel ne réussit à les chasser d'aucune des villes qu'ils occupaient militairement. Il fut obligé définitivement de battre en retraite devant eux et de les laisser continuer à occuper tranquillement tous les pays dont ils s'étaient emparés. Le seul résultat appréciable de sa victoire fut de rendre les Arabes moins aventureux dans leurs razzias vers le nord de la France; résultat utile, assurément, mais insuffisant tout à fait à justifier l'importance attribuée à la victoire du guerrier franc.”

Gustave Le Bon (1841–1931) anthropologue, psychologue social, sociologue et scientifique amateur français

La Civilisation des Arabes (1884)

Hamed Abdel-Samad photo
Aldous Huxley photo
Michel Foucault photo
John Varley photo
Alexander McCall Smith photo

“Je suis assez intrigué par la façon dont les philosophes modernes qui sont en contact avec le monde répondent à la question de savoir comment nous devons vivre. Dans mes livres, je suis de plus en plus enclin à considérer la question de savoir comment les gens, dans leur vie de tous les jours, peuvent résoudre les dilemmes ordinaires et problèmes moraux.”

Alexander McCall Smith (1948) romancier écossais

I'm quite intrigued by how modern philosophers who are engaging with the world answer the question of how we should live," he said. "In my books I'm increasingly going to look at that question: how people resolve ordinary dilemmas and moral issues in their day-to-day life.
en
Wikiquote
Extrait d'un entretien dans lequel le romancier évoque le personnage qui l'a rendu célèbre — Mma Ramotswe, femme détective du Botswana — mais aussi celui de la détective philosophe édimbourgeoise Isabel Dalhousie, ainsi que la genèse de son roman feuilleton 44 Scotland Street, ou encore les années passées au Botswana et son engagement, comme fondateur et joueur de basson, dans le Really Terrible Orchestra, orchestre amateur basé à Édimbourg.
Sur les philosophes modernes

Octave Mirbeau photo
Charles Bukowski photo
Eugene Burger photo
Jacques Bouveresse photo
Barry Gifford photo

“Tout le monde est prisonnier d'une façon ou d'une autre.”

Barry Gifford (1946)

Rude journée pour l'homme léopard, 1991

Washington Irving photo

“Beaucoup des visions et révélations transmises comme ayant été donné par lui sont fausses. Les miracles qu'on lui attribue sont des fabrications de fanatiques musulmans. Il a expressément et de façon répétée démenti tous les miracles sauf celui du Coran; qu'il a, en tenant compte de son incomparable mérite et du fait qu'il l'a reçu du Paradis, déclaré le plus grand des miracles. Bien que des fanatiques musulmans et certains des plus érudits docteurs de la foi présentent comme la preuve de son origine divine l'inimitable excellence de son style et de sa composition ainsi que l'analphabétisme avoué de Mahomet, des critiques moins pieuses l'ont déclaré un chaos de beautés et de malformations; sans méthode ou arrangement; plein d'obscurités, d'incohérences, de répétitions, de fausses versions d'histoires bibliques, et de contradictions directes. La vérité est que le Coran actuel n'est pas le même que celui remis par Mahomet à ses disciples, mais a subi de nombreuses altérations et interpolations.”

Washington Irving (1783–1859) écrivain américain

Many of the visions and revelations handed down as having been given by him are spurious. The miracles ascribed to him are all fabrications of Moslem zealots. He expressly and repeatedly disclaimed all miracles excepting the Koran ; which, considering its incomparable merit, and the way in which it had come down to him from heaven, he pronounced the greatest of miracles. And here we must indulge a few observations on this famous document. While zealous Moslems and some of the most learned doctors of the faith draw proofs of its divine origin from the inimitable excellence of its style and composition, and the avowed illiteracy of Mahomet, less devout critics have pronounced it a chaos of beauties and defects; without method or arrangement; full of obscurities, incoherencies, repetitions, false versions of scriptural stories, and direct contradictions. The truth is that the Koran as it now exists is not the same Koran delivered by Mahomet to his disciples, but has undergone many corruptions and interpolations.
en
Mahomet and his successors, 1849

Michel Foucault photo
Jo-Wilfried Tsonga photo
Paul Samuelson photo
Alain de Benoist photo

“Je lis, rapidement, L'archéofuturisme, de Guillaume Faye. Comme dans tous les livres qui, depuis au moins un siècle, relèvent de la rhétorique de l'urgence, le style est haletant et l'avenir exclusivement conçu sous forme d'apocalypse (la « conjonction des catastrophes »). Ce qui frappe, c'est la façon dont l'auteur ne trouve rien à opposer à l'époque actuelle qui n'en soit pas la surenchère, qui n'en représente pas l'intensification : contre l'univers de la maîtrise et de l'aliénation de soi, toujours plus de volonté de domination; contre la démonie technicienne, encore plus de déchaînement technicien; contre le primat de l'efficience et le matérialisme pratique, les idées réduites à leur seule valeur instrumentale; contre la montée de l'intolérance, le recours à l'exclusion généralisée; contre le mouvement pour le mouvement, la fuite en avant. Rien d'« archaïque » ni de « futuriste » ici, ni même de postmoderne, seulement l'exponentielle de la modernité et tous les ingrédients de l'autodestruction. Pour finir, Faye dépeint un univers de fiction où je n'aimerais pas vivre. Prométhée contre Zeus : en termes jüngeriens, un tel livre se situe du côté des Titans.”

Livres, Comment peut-on être païen ?, 1981, Dernière Année. Notes pour conclure le siècle http://books.google.fr/books?id=LI5vx9Mdgb4C&printsec=frontcover&source=gbs_navlinks_s#v=onepage&q=&f=false, 2001

Valéry Giscard d'Estaing photo
John William Draper photo

“Les Arabes ont laissé sur l’Europe une empreinte intellectuelle que la chrétienté ne pourra bientôt plus ignorer; ils l’ont inscrite de façon indélébile dans les cieux comme peut le constater toute personne lisant le nom des étoiles sur un globe céleste.”

John William Draper (1811–1882) chimiste américain

The Arab has left his intellectual impress on Europe, as, before long, Christendom will have to confess; he has indelibly written it on the heavens, as any one may see who reads the names of the stars on a common celestial globe.
en
A History of the Intellectual Development of Europe, 1863

Claude Debussy photo
Andreï Makine photo
Lucien de Samosate photo
Pierre Choderlos de Laclos photo
Jean-Jacques Rousseau photo
Carl von Clausewitz photo
Wassyl Slipak photo
George Carlin photo
André Breton photo
Philippe Alexandre photo
Roger Frison-Roche photo
Michel Foucault photo

“La ville en état de peste — et là je vous cite toute une série de règlements, d'ailleurs absolument identiques les uns aux autres, qui ont été publiés depuis la fin du Moyen Âge jusqu'au début du XVIIIe siècle — était partagée en districts, les districts étaient partagés en quartiers, puis dans ces quartiers on isolait les rues, et il y avait dans chaque rue des surveillants, dans chaque quartier des inspecteurs, dans chaque district des responsables de district et dans la ville elle-même soit un gouverneur nommé à cet effet, soit encore les échevins qui avaient reçu, au moment de la peste, un supplément de pouvoir. Analyse, donc, du territoire dans ses éléments les plus fins; organisation, à travers ce territoire ainsi analysé, d'un pouvoir continu, et continu dans deux sens. D'une part, à cause de cette pyramide, dont je vous parlais tout à l'heure. Depuis les sentinelles qui veillaient devant les portes des maisons, à l'extrémité des rues, jusqu'aux responsables des quartiers, responsables des districts et responsables de la ville, vous aviez là une sorte de grande pyramide de pouvoir dans laquelle aucune interruption ne devait avoir place. C'était un pouvoir qui était également continu dans son exercice, et pas simplement dans sa pyramide hiérarchique, puisque la surveillance devait être exercée sans interruption aucune. Les sentinelles devaient être toujours présentes à l'extrémité des rues, les inspecteurs des quartiers et des districts devaient, deux fois par jour, faire leur inspection, de telle manière que rien de ce qui se passait dans la ville ne pouvait échapper à leur regard. Et tout ce qui était ainsi observé devait être enregistré, de façon permanente, par cet espèce d'examen visuel et, également, par la retranscription de toutes les informations sur des grands registres.”

Michel Foucault (1926–1984) philosophe français

Les Anormaux — Cours au Collège de France, 1974-1975, Cours du 15 janvier 1975

Michel Foucault photo
Yasmina Khadra photo
Edgar Morin photo

“Le paradigme est une façon de contrôler à la fois la logique et la sémantique.”

Edgar Morin (1921) sociologue et philosophe français

Introduction à la pensée complexe, 1990

Antoine Bello photo
Paul Léautaud photo
Eftichios Bitsakis photo
Albert Jacquard photo
Abel Bonnard photo

“Le monde moderne est le monde de l'argent : c'est le plus brève façon de dire qu'il n'a plus d'âme.”

Abel Bonnard (1883–1968) homme politique, écrivain, essayiste et poète français

Ouvrages, L'Argent (1928)

Muhammad Yunus photo
Edgar Allan Poe photo
François-Xavier Bellamy photo
John Green photo

“Voilà ce à quoi je crois, je crois que l’univers a envie d’être remarqué. Je pense que, de façon invraisemblable, l’univers favorise la conscience, qu’il récompense l’intelligence, en partie parce que l’univers adore que son élégance soit observée. Et qui suis-je, moi qui vis en plein milieu de l’histoire, pour dire à l’univers qu’il est – ou l’observation que j’en fais est – temporaire?”

(en) I believe the universe wants to be noticed. I think the universe is improbably biased toward the consciousness, that it rewards intelligence in part because the universe enjoys its elegance being observed. And who am I, living in the middle of history, to tell the universe that it-or my observation of it-is temporary?
The Fault in Our Stars (2012), Le père de Hazel

Oxmo Puccino photo
Umberto Eco photo

“(…) les mass media, tandis qu’ils le réprouvaient, ont été les meilleurs alliés de Ben Laden qui, de cette façon, a gagné la première manche.”

Umberto Eco (1932–2016) universitaire, sémioticien, érudit, traducteur, philosophe et romancier italien

Essais, À reculons, comme une écrevisse ('), 2006

David Ruelle photo
Hugo Chávez photo
Sergueï Averintsev photo
Italo Calvino photo
Michel Henry photo
Jean-Marie Le Pen photo

“La meilleur façon de préserver un secret est de paraître n'en point posséder.”

Henry Kuttner (1915–1958) écrivain américain

Les Mutants, 1953

Jean-Claude Carrière photo
Cédric Villani photo
Lucrèce photo

“Regarde, en effet, quand la lumière du soleil fait pénétrer un faisceau de rayons dans l'obscurité de nos maisons : tu verras une multitude de corpuscules s'entremêler de mille façons à travers le vide dans le faisceau lumineux et, comme soldats d'une guerre éternelle, se livrer combats et batailles, guerroyer par escadrons, sans trêve, et ne cessant fiévreusement de se joindre et de se séparer : tu peux te figurer par là ce qu'est l'agitation sans fin des atomes dans le grand vide, autant toutefois qu'une petite chose peut en représenter une grande et nous guider sur la trace de sa connaissance.

Une autre raison d'observer attentivement les corpuscules qui s'agitent en désordre dans un rayon de soleil, c'est qu'une telle agitation nous révèle les mouvements invisibles auxquels sont entraînés les éléments de la matière. Car souvent tu verras beaucoup de ces poussières, sous l'impulsion sans doute de chocs imperceptibles, changer de direction, rebrousser chemin, tantôt à droite, tantôt à gauche et dans tous les sens. Or, leur mobilité tient évidemment à celle de leurs principes.

Les atomes, en effet, se meuvent les premiers par eux-mêmes ; c'est ensuite au tour des plus petits corps composés : les plus proches des atomes par leur force ; sous leurs chocs invisibles ils s'ébranlent, se mettent en marche et eux-mêmes en viennent à déplacer des corps plus importants. C'est ainsi que part des atomes le mouvement, qui s'élève toujours et parvient peu à peu à nos sens, pour parvenir enfin à la poussière que nous apercevons dans les rayons du soleil, alors même que les chocs qui la mettent en mouvement nous demeurent invisibles.”

De natura rerum (De la nature)

Claire Castillon photo
Fedor Dostoïevski photo
Jean-François Revel photo
Jean-Bertrand Pontalis photo
Alfred Kubin photo
Albert Camus photo

“Quand j’ai embrassé ma mère pour lui souhaiter bonne nuit, elle m’a dit qu’elle trouvait bien étrange de fêter son dernier Noël. Elle regardait la neige tomber derrière la fenêtre, au-dessus de l’évier de la cuisine. Je n’ai rien su répondre, mais j’ai été sauvé lorsqu’elle a dissimulé le cachet de Carla dans un morceau de fromage. Comme il était déroutant de voir ces deux femmes dont les corps les condamnait à un départ précoce. J’ai voulu me permettre de fêter la naissance de Jésus sans m’attarder outre mesure sur l’utilisation du christianisme comme une massue destinée à façonner le monde dans la violence. Je ne parvenais pas à définir avec exactitude ce qui restait de ma religion, hormis le fait que j’avais acquis une certaine compassion en regardant en dehors de moi plutôt qu’en moi. Je ne savais absolument pas si je croyais encore à la résurrection. En ma qualité d’humain parmi plusieurs milliards de mes congénères, j’avais laissé le monde acquérir une dimension beaucoup plus vaste et le poudroiement des étoiles scintillantes, tellement spectaculaire à Grand Marais bien qu’ici réduit au seul souvenir par la lumière ambiante de Chicago, m’a une fois encore rassuré : mes efforts pour m’éloigner des préoccupations strictement personnelles allaient dans le bon sens.”

Jim Harrison (1937–2016) écrivain américain

De Marquette à Veracruz, 2004

Jacques Ellul photo
Sigmund Freud photo
Marc Lévy photo
Boris Vian photo
Nicolas Sarkozy photo
Michel Henry photo
Michaël Laitman photo
Christian Delacampagne photo
Octave Gréard photo
Tristan-Edern Vaquette photo
Michaël Laitman photo
Robert Desnos photo
Frédéric Beigbeder photo
Zbigniew Brzezinski photo

“Les sondages d'opinion suggèrent que seule une petite minorité (13 pourcents) des américains sont favorables à la proposition suivante : [en tant que seule superpuissance restante, les USA devraient continuer à être des leaders mondiaux prééminents dans la résolution des problèmes internationaux]. […] L'Amérique devenant une société de plus en plus multiculturelle, il risque d'être plus difficile de façonner un consensus en terme de politique internationale, sauf dans le cas de la perception d'une menace extérieure directe et massive. […] Plus généralement, le changement culturel en Amérique peut être aussi réticent à un exercice soutenu à l'étranger d'un pouvoir authentiquement impérial. Cet exercice requière un haut degré de motivation doctrinale, d'engagement intellectuel, et de gratification patriotique. […] Les communications de masse ou joué un rôle particulièrement important à cet égard, générant une forte révulsion à l'encontre de toute utilisation sélective de la force qui entraine même un niveau faible de pertes humaines. […] En bref, les buts des politiques américaines doivent être sans scrupules et doubles : perpétuer la position dominante américaine pour au moins une génération et si possible plus longtemps.”

Zbigniew Brzezinski (1928–2017) politologue américain

Public opinion polls suggest that only a small minority (13 percent) of Americans favor the proposition that 'as the sole remaining superpower, the US should continue to be the preeminent world leader in solving international problems'. [...] As America becomes an increasingly multicultural society, it may find it more difficult to fashion a consensus on foreign policy issues, except in the circumstance of a truly massive and widely perceived direct external threat. [...] More generally, cultural change in America may also be uncongenial to the sustained exercise abroad of genuinely imperial power. That exercise requires a high degree of doctrinal motivation, intellectual commitment, and patriotic gratification. [...] Mass communications have been playing a particularly important role in that regard, generating a strong revulsion against any selective use of force that entails even low levels of casualties [...] In brief, the U.S. Policy goals must be un-apologetically twofold: to perpetuate America's own dominant position for at least a generation and preferably longer
en
Le Grand Echiquier - 1997

Arthur Preuss photo

“Parmi les influences variées qui sont sans cesse engagée dans l'intention de former les idées américaines et façonner la vie américaine la Franc-maçonnerie doit, pour être juste, se voir concédée une place proéminente. Ses principes sont colportés par notre presse quotidienne, son dévouement pour l'humanité sont un thème constant pour la langue ou le stylo; ses membres sont, en grande partie nos faiseurs de loi, nos juges, nos gouvernants; même les présidents de notre république rejoignent ouvertement leur rangs; les éducateurs de notre jeunesse à l'école et à l'université sont souvent ses adhérents, et encouragent parmi leur élèves des sociétés qui imitent ses secrets et méthodes, préparant la jeunesse à devenir ses zélés partisans au cours de leur vie. Pour couronner le tout, les ministres du culte protestants et évêques figurent parmi leur initiés et avocats, de sorte que non seulement la pierre d'angle de nos bâtiments publics, mais même celles des églises protestantes sont placées par ses officiers et consacrées dans leur rites mystiques. Nier son influence parmi nous serait nier un fait aussi évident que la lumière du jour.”

Arthur Preuss (1871–1934) journaliste américain

Among the varied influences that are ceaselessly engaged in shaping American ideas and molding American life, Freemasonry must, in all fairness, be conceded a prominent place. Its principles are scattered broadeast by our daily press; its labors for humanity are the constant theme of tongue and pen; its members are, in great part, our lawgivers, our judges, our rulers; even the presidents of our republic openly join its ranks; the educators of our youth in school and university are often its adherents, and encourage among their pupils societies which ape its secrecy and methods and prepare the young to become its zealous partisans in after life. To crown ail, Protestant ministers and bishops are its initiates and advocates, so that often not only the corner stones of our public buildings, but even those of Protestant churches, are laid by its officers and consecrated by its mystic

Jacques Ellul photo
Cédric Villani photo
Paul Auster photo
Fritz Lang photo
Affaire Dreyfus photo

“S’il n’a trouvé personne pour le défendre, alors même qu’il n’était qu’un accusé, faut-il en chercher la cause dans la façon dont on a surexcité, au moment de son procès, cette fièvre obsidionale dont brûlent toutes les nations qui vivent sous le régime de la paix armée? Cela ne serait pas suffisant pour expliquer l’incroyable acharnement qu’on a montré contre lui. Quelle est donc la raison de cette dernière attitude? N’ai-je pas dit que le capitaine Dreyfus appartenait à une classe de parias? Il était soldat, mais il était juif et c’est comme juif surtout qu’il a été poursuivi. C’est parce qu’il était juif qu’on l’a arrêté, c’est parce qu’il était juif qu’on l’a jugé, c’est parce qu’il était juif qu’on l’a condamné, c’est parce qu’il était juif que l’on ne peut faire entendre en sa faveur la voix de la justice et de la vérité, et la responsabilité de la condamnation de cet innocent retombe tout entière sur ceux qui l’ont provoquée par leurs excitations indignes, par leurs mensonges et par leurs calomnies. […] Il leur a fallu un traître juif propre à remplacer le Judas classique, un traître juif que l’on pût rappeler sans cesse, chaque jour, pour faire retomber son opprobre sur toute une race; un traître juif dont on pût se servir pour donner une sanction pratique à une longue campagne dont l’affaire Dreyfus a été le dernier acte.”

Affaire Dreyfus (1859–1935) militaire français

fr

Frank Herbert photo
Tenzin Gyatso photo