Citations sur accusé

Une collection de citations sur le thème de accusé, tout, bien-être, pluie.

Citations sur accusé

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“[…] Je sais qu'on accuse l'Église d'abaisser la raison, mais c'est le contraire qui est vrai. L'Église est seule sur terre à faire de la raison l'instance suprême. L'Église est seule sur terre à affirmer que Dieu lui-même est limité par la raison. »”

Gilbert Keith Chesterton (1874–1936) écrivain, journaliste, poète, illustrateur, apologiste catholique et biographe anglais

«
"I know that people charge the Church with lowering reason, but it is just the other way. Alone on earth, the Church makes reason really supreme. Alone on earth, the Church affirms that God himself is bound by reason."
en
L’innocence du Père Brown, 1911

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“Qui s’excuse s’accuse.”

Le Rouge et le Noir, 1830

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“Je m'accuse de branlette intellectuelle (et physique).”

Frédéric Beigbeder (1965) écrivain français

, 2003

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“J'accuse les équipes de droite depuis 2002 de démolir sciemment et méthodiquement le système éducatif républicain pour orienter les gens vers les systèmes privés.”

Jean-Luc Mélenchon (1951) personnalité politique française

Qu'ils s'en aillent tous ! Vite, la révolution citoyenne, 2010

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“La France est un pays vraiment étrange. Si vous êtes accusé, vous êtes définitivement exclu de l’équipe nationale mais vous pouvez encore vous présenter à l’élection présidentielle.”

Éric Cantona (1966) footballeur puis comédien français

Cantona fait un parallèle entre François Fillon et Karim Benzema, qui avait été exclu de l'équipe de France de Football après sa mise en examen en 2015 dans l'affaire de la sextape de Mathieu Valbuena, alors que François Fillon lui se présente à l'élection présidentielle 2017

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“Chaque fois que j'ai fait quelque chose dans la vie, on m'a toujours accusé d'avoir touché de l'argent (…). Mon troisième crime, c'est Cornélius Herz, une fripouille finie. Malheureusement ça n'était pas écrit sur le bout de son nez.”

Georges Clemenceau (1841–1929) homme d'État, journaliste, directeur-fondateur de journaux, docteur en médecine et académicien français

Georges Clemenceau au sujet de Cornélius Herz

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“Quelques-uns croient même que nous (la famille Rockefeller) faisons partie d’une cabale secrète travaillant contre les meilleurs intérêts des É-U, caractérisant ma famille et moi en tant qu’internationalistes et conspirant avec d’autres autour de la Terre pour construire une politique globale ainsi qu’une structure économique plus intégrée – un seul monde si vous voulez. Si cela est l'accusation, je suis coupable et fier de l’être.”

David Rockefeller (1915–2017) homme d'affaires et milliardaire américain

Some even believe we are part of a secret cabal working against the best interests of the United States, characterizing my family and me as "internationalists" and of conspiring with others around the world to build a more integrated global political and economic structure - one world, if you will. If that's the charge, I stand guilty, and I am proud of it.
en

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“Lagny m'accuse enfin d'obscénité. C'est une promotion. Jusqu'ici j'ai langui dans l'ignominie inférieure. Je n'étais que scatologue.”

Léon Bloy (1846–1917) romancier et essayiste français

Écrit intime, L'Invendable, 1909

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“Je m'accuse d'onanisme mental (et physique).”

Frédéric Beigbeder (1965) écrivain français

, 2003

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“Quand les hommes sont pleins de fol orgueil, leur langage est contre eux le plus véridique des accusateurs.”

τῶν τοι ματαίων ἀνδράσιν φρονημάτων
ἡ γλῶσσ’ ἀληθὴς γίγνεται κατήγορος.
grc
Étéocle réagissant aux propos impies de Capanée, l'un des sept chefs assaillant Thèbes, que lui rapporte le Messager.
Les Sept contre Thèbes

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“Je vous enculerai et me ferai sucer, Aurelius le giton et toi, Furius, l'enculé, qui, parce que mes petits vers sont licencieux, m'avez accusé de dévergondage.”

Catulle (-84–-54 avant J.-C.) poète romain

Pedicabo ego uos et irrumabo,
Aureli pathice et cinaede Furi,
Qui me ex verseculis meis putastis,
Quod sunt molliculi, parum pudicum.
la
Début du poème 16

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“Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l’homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé‚ d’être immoral! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l’inspecteur des routes qui laisse l’eau croupir et le bourbier se former.”

Le Rouge et le Noir, 1830
Variante: Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l’homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé‚ d’être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l’inspecteur des routes qui laisse l’eau croupir et le bourbier se former.

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“Je m'accuse de racisme antimoches.”

Frédéric Beigbeder (1965) écrivain français

, 2003

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“Vous n’êtes pas du nombre des accusés, cependant vous venez solliciter pour eux auprès de l’assemblée nationale. Tous les amis de l’humanité ont déjà pressenti que vos clients sont plus malheureux que coupables.”

Georges Jacques Danton (1759–1794) avocat, homme politique et révolutionnaire français

À une délégation paysanne venue expliquer le meurtre de Simonneau, maire d'Étampes opposé à la taxation de grains, 27 avril 1792.
Discours

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“Des hommes jugent, qui ne peuvent voir la conscience de ceux qu'ils jugent. Aussi la torture interroge souvent d'innocents témoins sur la vérité relative à une cause qui leur est étrangère. Que dirai-je de cette torture même que chacun subit pour sa propre cause? On demande à un homme s'il est coupable, et on le met au supplice; et l'innocent, pour un crime incertain, souffre une peine trop certaine; non que l'on découvre qu'il a commis le crime, mais l'on ignore s'il ne l'a pas commis! Et pourtant l'ignorance du juge est d'ordinaire le malheur de l'innocent. Et ce qui est plus odieux encore, ce dont on ne saurait trop gémir, erreur qu'il faudrait, s'il était possible, baigner dans des torrents de larmes, un juge torture un accusé de peur de faire mourir un innocent par ignorance, et cette malheureuse ignorance donne la torture et la mort à l'innocent qu'elle a torture pour ne pas le faire mourir innocent. Si en effet, selon la sagesse de ces philosophes, il préfère sortir de cette vie que de souffrir plus longtemps ces tortures, il déclare avoir commis le crime qu'il n'a pas commis. Il est condamné, il est mis a mort, et le juge ignore s'il a frappé un coupable ou un innocent; et cependant, de peur de le frapper innocent, le juge l'a mis à la torture; et voilà un innocent que le juge, pour éclairer son ignorance, met à la torture, et que dans son ignorance il tue!”

Quando quidem hi judicant, qui conscientias eorum, de quibus judicant, cernere nequeunt. Unde sæpe coguntur tormentis innocentium testium ad alienam causam pertinentem quærere veritatem. Quid cum in sua causa quisque torquetur et, cum quæritur utrum sit nocens, cruciatur et innocens luit pro incerto scelere certissimas pœnas, non quia illud commisisse detegitur, sed quia non commisisse nescitur? Ac per hoc ignorantia judicis plerumque est calamitas innocentis. Et quod est intolerabilius magisque plangendum rigandumque, si fieri possit, fontibus lacrimarum, cum propterea judex torqueat accusatum, ne occidat nesciens innocentem, fit per ignorantiæ miseriam, ut et tortum et innocentem occidat, quem ne innocentem occideret torserat. Si enim secundum istorum sapientiam elegerit ex hac vita fugere quam diutius illa sustinere tormenta; quod non commisit, commisisse se dicit. Quo damnato et occiso, utrum nocentem an innocentem judex occiderit, adhuc nescit, quem ne innocentem nesciens occideret torsit; ac per hoc innocentem et ut sciret torsit, et dum nesciret occidit.
la
Citations de saint Augustin, La Cité de Dieu

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“S’il n’a trouvé personne pour le défendre, alors même qu’il n’était qu’un accusé, faut-il en chercher la cause dans la façon dont on a surexcité, au moment de son procès, cette fièvre obsidionale dont brûlent toutes les nations qui vivent sous le régime de la paix armée? Cela ne serait pas suffisant pour expliquer l’incroyable acharnement qu’on a montré contre lui. Quelle est donc la raison de cette dernière attitude? N’ai-je pas dit que le capitaine Dreyfus appartenait à une classe de parias? Il était soldat, mais il était juif et c’est comme juif surtout qu’il a été poursuivi. C’est parce qu’il était juif qu’on l’a arrêté, c’est parce qu’il était juif qu’on l’a jugé, c’est parce qu’il était juif qu’on l’a condamné, c’est parce qu’il était juif que l’on ne peut faire entendre en sa faveur la voix de la justice et de la vérité, et la responsabilité de la condamnation de cet innocent retombe tout entière sur ceux qui l’ont provoquée par leurs excitations indignes, par leurs mensonges et par leurs calomnies. […] Il leur a fallu un traître juif propre à remplacer le Judas classique, un traître juif que l’on pût rappeler sans cesse, chaque jour, pour faire retomber son opprobre sur toute une race; un traître juif dont on pût se servir pour donner une sanction pratique à une longue campagne dont l’affaire Dreyfus a été le dernier acte.”

Affaire Dreyfus (1859–1935) militaire français

fr

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“J’avais vingt ans quand l’Europe, fouettée à vif, fouettée à mort par Hitler, Mussolini, Franco, Staline, et rendue folle, avait sombré. Comment guérir de cette souffrance? À Lanzberg, le 4 mai 1945, il avait fallu forcer la grande porte du camp des Juifs. Seule la mort nous avait reçus. Les gardiens, avant de filer, avaient cadenassé les déportés dans les baraques, et ils avaient brûlé le tout. Des enfants avaient couru, pour échapper. Le lance-flammes les avait rattrapés. Nous avions enjambé les petits corps noircis. La neige était tombée, vers midi, du ciel sale, et les avait recouverts. […] Plus tard, j'ai assisté à la projection de la bande filmée par les services hitlériens lors du procès des conjurés du 20 juillet 1944, en Allemagne. Images terribles, ineffaçables. Un président du tribunal convulsionnaire, hurlait, tendait le poing, insultait. Un général accusé qui serait, le soir même, pendu la gorge ouverte à un croc de boucher et qui s’occupait à retenir son pantalon, dont on avait coupé les bretelles. Ces images, je ne m’en suis jamais défait. D’autres encore, de sang, de boue, de honte. Scénario interchangeable. Pas plus que la liberté, la tyrannie n’a de frontière. […] Ô nuit de l’âme! Cet univers polaire où l’homme cède à la raison d’État, à la loi du parti, au fanatisme de la race, et chavire dans la servitude, je l’exècre. Charlot s’est trompé de rôle. Je ne ris pas des dictateurs.”

François Mitterrand (1916–1996) 4e président de la cinquième République Française

Ouvrages, La Rose au poing

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“Dans ce tribunal établi pour effrayer l'imagination, et qui devait être nécessairement environné de formes mystérieuses et sévères pour produire l'effet qu'en attendait le législateur, le principe religieux conserve néanmoins toujours son caractère ineffaçable. 'Au milieu même de l'appareil des supplices, il est doux et miséricordieux, et parce que le sacerdoce entre dans ce tribunal, ce tribunal ne doit ressembler à aucun autre'. En effet, il porte dans ses bannières la devise nécessairement inconnue à tous les tribunaux du monde, MISERICORDIA ET JUSTITIA. Partout ailleurs la justice seule appartient aux tribunaux, et la miséricorde n'appartient qu'aux souverains. Des juges seraient rebelles, s'ils se mêlaient de faire grâce; ils s'attribueraient les droits de la souveraineté; mais dès que le sacerdoce est appelé à siéger parmi les juges, il refusera d'y prendre place à moins que la souveraineté ne lui prête sa grande prérogative. La miséricorde siège donc avec la justice et la précède même : l'accusé traduit devant ce tribunal est libre de confesser sa faute, d'en demander pardon, et de se soumettre à des expiations religieuses. Dès ce moment le délit se change en péché, et le supplice en pénitence. Le coupable jeûne, prie, se mortifie. Au lieu de marcher au supplice, il récite des psaumes, il confesse ses péchés, il entend la messe, on l'exerce, on l'absout, on le rend à sa famille et à la société. Si le crime est énorme, si le coupable s'obstine, s'il faut verser du sang, le prêtre se retire, et ne reparaît que pour consoler la victime sur l'échafaud.”

Joseph de Maistre (1753–1821) philosophe, écrivain, juriste et diplomate savoyard

Lettres à un gentilhomme russe sur l'Inquisition espagnole, 1815

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“[Paul Kagamé] était le chef des services de renseignements de l’Ouganda, il était militaire ougandais, il percevait un salaire ougandais […] il a été en Amérique faire des stages dans les unités spéciales […] avec un passeport ougandais. C’était un rebelle et un terroriste avéré. […] En 1990, l’Ouganda, avec trois mille rebelles tutsis, attaque le Rwanda […] je dis bien l’Ouganda de Museveni, qui est complice de Kagamé. La France a des accords de coopération de défense avec le Rwanda depuis 1975, signés par le président Giscard d’Estaing. Le président Mittérand apporte le soutien et l’aide au Rwanda, et on combat les rebelles de l’Ouganda et les gens du FPR. Nous sommes en 1990. Il y a quatre ans de guerre jusqu’à ce que l’avion soit détruit par un attentat terroriste. Dans cet avion, il y a deux chefs d’État en fonction, plus l’ensemble du gouvernement du Rwanda. C’est le déclencheur […] pour laisser massacrer les tutsis de l’intérieur, c’est à dire ceux qui sont restés au Rwanda, qui sont considérés par Paul Kagamé comme des collaborateurs […] En 1994, le sang coule encore à Kigali au mois de juillet; Kagamé décore ses amis américains de la CIA […] Il les décore et les remercie de leur aide et de leur soutien […] Ils sont impliqués dans le plan global de chasser les francophones de la zone des grands lacs, pas seulement du Rwanda, mais également des autres pays voisins […] Je suis le dernier survivant de l’équipe qui accuse Paul Kagamé.”

Paul Kagamé (1957) personnalité politique rwandaise

Paul Barril, ancien commandant du GIGN, ancien responsable de la cellule antiterroriste de l'Élysée et ancien conseiller auprès du gouvernement rwandais.
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“Que signifie qu’il n’y pas une continuation de l’œuvre de René Guénon par consensus? Je ne sais ce que font les Maçons guénoniens, mais je sais que le groupe soufique de Vâlsan correspond pleinement à tout ce que désirait Guénon; quant à moi l’œuvre de Guénon en tant qu’ensemble indivisible ne me concerne pas puisque je n’en accepte pas tous les axiomes, et on ne peut en bonne logique me reprocher de ne pas avoir réalisé un programme que je n’ai jamais eu l’intention de réaliser. »

« On peut ironiser sur des « excommunications réciproques » quand il s’agit d’une secte intrinsèquement hétérodoxe, donc d’une caricature, – de mormons, de béhaïstes, d’anthroposophes – mais non quand il s’agit d’un milieu normal et honorable se référant à des vérités spirituelles; dans ce dernier cas, même les anathèmes peuvent être honorables, et il y eut dans tous les climats, dans les premiers siècles du Christianisme aussi bien qu’aux débuts de l’Islam, et jusque dans les ordres monastiques et les confréries. « Les divergences des sages sont une bénédiction » disait le Prophète. Les guénoniens, dans leur ensemble sont des hommes respectables, et il faut respecter même leur divergences, lesquelles ne peuvent prêter au ridicule, ou plutôt au mépris, que dans les cas où un individu se mêle sottement ou effrontément des choses qui le dépassent; or je revendique la plus rigoureuse honorabilité non seulement pour moi-même, mais aussi pour mon ancien adversaire Vâlsan, dont j’ai toujours respecté la position – ce fut celle de Guénon – et avec lequel j’ai eu de bons rapports jusqu’à sa mort, malgré nos divergences. Mais il va sans dire que je ne saurais revendiquer cette honorabilité pour des personnes, guénoniennes ou non, qui n’ont ni vertu ni bonne foi. »

« Vâlsan me disait une fois qu’il y a peu d’hommes intelligents parmi les guénoniens, quelqu’en puisse être la raison; il parlait évidemment, non d’un groupe, mais de tous les guénoniens; et il avait une certaine expérience de leur moyenne, comme je l’ai moi-même. Une des raisons de cet état de choses est la suivante : l’ésotérisme attire, non seulement les hommes d’élite mais aussi les médiocres souffrant de sentiments d’infériorité qu’ils cherchent à compenser par quelque sublimation; et il y a ausi des psychopathes à la recherche soit d’un espace de rêve, soit d’un abri donnant un sentiment de sécurité. On ne peut pas empêcher que de tels hommes existent, mais ce n’est pas une raison pour être dupe de leur « orthodoxie », ni surtout de leur mythomanie. »

« J’ajouterai que Vâlsan fut la personnification du guénonisme intégral et inflexible, qu’il fut – lui seul – le « dauphin » de Guénon; qu’il fut un homme fort intelligent et profondément spirituel, en sorte qu’il me fut possible d’avoir avec lui les meilleurs rapports, malgré nos divergences. C’est d’ailleurs sa paix avec moi, et son désir de m’avoir comme collaborateur à la revue, qui est le principal chef d’accusation de la part des sectaires de Turin; »

[Frithjof Schuon – Lettre à Jean-Pierre Laurant (Pully avril 1976)]”

Frithjof Schuon (1907–1998) métaphysicien, théologien et philosophe suisse
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“J'accuse toute violence en l'education d'une ame tendre, qu'on dresse pour l'honneur, et la liberté.”

Michel de Montaigne (1533–1592) écrivain français, philosophe, humaniste, qui fut maire de Bordeaux

The Complete Essays

“[…] la subversion est toujours partielle et localisée. Elle ne peut être pensée que relationnellement : liée à un contexte, à une situation, à une institution. La subversion subvertit quelque chose, à un moment donné, ou bien n'est rien du tout. Par conséquent, il faut se demander sur quel point opère une "subversion" et ce qu'elle déstabilise. Et chercher à savoir ce qui, dans chaque situation, est le plus "subversif". Il apparaît alors clairement que, dans certains cas, l'aspiration au "conformisme" est plus déstabilisatrice et peut se révéler bien plus subversive que toutes les proclamations révolutionnaires. L'on constate même aujourd'hui que ceux qui défendent l'ordre social (ou l'"ordre symbolique") contre les revendications du droit au mariage homosexuel peuvent, à l'inverse, parfaitement ignorer les comportements qui se croient subversifs, ou même, chez les plus "libéraux" d'entre eux, les apprécier et les encourager comme un ailleurs exotique dans lequel ils aimeraient cantonner les gays et les lesbiennes plutôt que les laisser revendiquer l'accès à l'égalité. La "subversion" est désormais concédée aux gays et aux lesbiennes, à condition qu'ils n'en sortent pas. Ce qui tendrait à montrer que ce qui est subversif aujourd'hui, c'est de refuser ce rôle assigné et attendu socialement. La dénonciation obsessionnelle, au début des années quatre-vingt-dix en France, du "communautarisme" (c'est-à-dire des "espaces de liberté" dont parlait Foucault) a bien vite cédé la place à la dénonciation acharnée, et de toute évidence bien plus décisive pour les défenseurs de l'ordre établi, des revendications, pourtant "universalistes", du droit au mariage, à la parenté, à la famille (cette demande d'être reconnus par les valeurs établies dont Foucault disait qu'elle était bien plus "folle"). Et l'on voit même les deux accusations coexister dans les mêmes discours, au détriment de toute cohérence ou de toute logique : ne restez pas dans les marges, n'entrez pas dans la norme; ne soyez pas dehors, ne soyez pas dedans… Bref : disparaissez, on ne veut plus entendre parler de vous. (p. 194-195)”

Didier Eribon (1953) philosophe et sociologue français

Insult and the Making of the Gay Self

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