Citations sur la foi
Page 2

Frantz Fanon photo
Friedrich Hayek photo
Georges Darien photo
Aldous Huxley photo
Jean-Paul Sartre photo

“Un jour, je découvris une inscription toute fraîche sur le mur de l'école, je m'approchai et je lus : « le père Barrault est un con. » Mon cœur battit à se rompre, la stupeur me cloua sur place, j'avais peur. « Con », ça ne pouvait être qu'un de ces « vilains mots » qui grouillaient dans les bas-fonds du vocabulaire et qu'un enfant bien élevé ne rencontre jamais; court et brutal, il avait l'horrible simplicité bébête élémentaires. C'était déjà trop de l'avoir lu : je m'interdis de le prononcer, fût-ce à voix basse. Ce cafard accroché à la muraille, je ne voulais pas qu'il me sautât dans la bouche pour se métamorphoser au fond de ma gorge en un claironnement noir. Si je faisais semblant de ne pas avoir remarqué, peut-être rentrerait-il dans un trou de mur. Mais, quand je détournais mon regard, c'était pour retrouver l'appellation infâme : « le père Barrault » qu'il épouvantait plus encore : le mot « con », après tout, je ne faisais qu'en augurer le sens; mais je savais très bien qui on appelait « père untel » dans ma famille : les jardiniers, les facteurs, le père de la bonne, bref les vieux pauvres. […] Il me semblait à la fois qu'un fou cruel raillait ma politesse, mon respect, mon zèle, le plaisir que j'avais chaque matin à ôter ma casquette en disant « bonjour, Monsieur l'instituteur » et que j'étais moi-même ce fou, que les vilains mots et les vilaines pensées pullulaient dans mon cœur. Qu'est-ce qui m'empêchait, par exemple, de crier plein gosier : « ce vieux sagouin pue comme un cochon. » Je murmurai : « le père Barrault pue » et tout se mit à tourner : je m'enfuis en pleurant. Dès le lendemain je retrouvai ma déférence pour M. Barrault, pour son col de celluloïd et son nœud à papillon.”

Les Mots, 1964

André Breton photo
Nicolas Machiavel photo
Bret Easton Ellis photo
Philippe Soupault photo

“Tu sais que ce soir il y a un crime vert à commettre. Comme tu ne sais rien, mon pauvre ami. Ouvre cette porte toute grande, et dis-toi qu'il fait complètement nuit, que le jour est mort pour la dernière fois.”

Philippe Soupault (1897–1990) poète, romancier, éditeur, critique, essayiste, journaliste, homme de radio français

Les Champs Magnétiques , 1919 (avec André Breton)

Robert Darnton photo
Muriel Barbery photo
Friedrich Hayek photo
Louis C.K. photo

“Il y a à peu près un an, je suis descendu dans la cour de mon immeuble pour la première fois. C'était un dimanche matin, et c'est le moment de la semaine où je suis le moins présentable. J'avais un tee-shirt avec des tâches de nourriture, de moi, d'autres choses… et j'étais assis là dans cette cour où je me sentais un peu décalé. Et j'ai remarqué ce type de l'autre côté de la cour, le genre chic, et il me regardait comme ça [grimace de dégoût et de suspicion]. Je sais qu'il était persuadé que je ne vivais pas dans l'immeuble, que je traînais dans la rue et que j'avais décidé de venir m'assoir dans la cour. Et je sais qu'il avait envie de venir et de s'occuper de moi lui-même. Je me disais « Oh, s'il te plait, fais-le! », et j'ai essayé de paraître encore plus dégueu.
Finalement, je le vois venir vers moi, genre « ah non, ça ne va pas se passer comme ça… » Et moi, j'étais tellement excité! D'avoir cette confrontation dans laquelle je n'ai absolument pas tort! Il arrive devant moi et il me dit : « Excusez-moi. Est-ce que vous habitez ici? » Et je lui répond « Non. » Alors il me dit : « Mais alors qu'est-ce que vous faites là? » Je lui dit : « J'ai besoin de me reposer, je passe un moment difficile… » Il réplique « C'est une propriété privée. » Et je lui sort : « Ouais, mais je n'y crois pas vraiment à ça… » […] Alors il va voir le portier et je le vois parler de moi. Et je vois le portier lui répondre « Oh non, c'est bon, ce type habite ici. » Ahhhh, le regard du gars! Un magnifique cocktail de colère et de confusion. C'est comme si j'avais inventé une nouvelle façon de blesser quelqu'un.”

Louis C.K. (1967) acteur et humoriste américain

Oh My God (2013)

“Le ton de votre préambule (« fusion du réel et de l'imaginaire » comme la fusion des âmes et des corps) m'a fait rouvrir les manuels classiques d'érotologie hindous. J'ai trouvé que l'Ananga Ranga rompait d'un certain point de vue le silence fait sur les représentations mentales des amoureux en mettant la jouissance de la femme en rapport avec le cycle lunaire. Nul doute que chez les Orientaux pour qui il n'y a pas antagonisme entre l'esprit et la chair, leurs postures physiques s'associent au monde objectif dans un dessein profond. Le corps de la femme est lui-même une représentation du monde où les astres viennent conjuguer leurs influences suivant l'envahissement de l'ombre, comme ils rythment les mouvements océaniques. Tout ce qui vient au cœur des amants alors que s'éveillant enfin à l'aimée, rien d'assez pur ne saurait dessiner un lieu où naître, se résout dans cette énigme dramatique : à la fois ils sont au monde et ils ne sont pas au monde. Ils ont basculé d'un côté où « l'étreinte de chair, tant qu'elle dure, défend toute échappée sur la misère du monde.»”

Robert Guyon (1941)

Ce qui les entoure porte leurs noms.
Il est ici question d'une enquête initiée par la revue surréaliste La Brèche en décembre 1964 engageant le thème des représentations érotiques (Robert Guyon cite succintement André Breton). [Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques, Robert Guyon, La Brèche, 8, Novembre 1965, 105]
Réponses à l'enquête sur les représentations érotiques, 1965

Maxence Caron photo

“Il n'est pas bon d'être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ca vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c'est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte la dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passés à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurai pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. Malheureusement pour moi, je me connais en vrais diamants.”

La Promesse de l'aube, 1960

Paul Klee photo
Gérard de Nerval photo
Raymond Devos photo
André Breton photo
Aymeric Chauprade photo
Arturo Pérez-Reverte photo
Dennis Lehane photo

“On est capables d'aimer plus d'une personne à la fois, avait-dit Phil un jour, on est humains, donc bordéliques.”

Dennis Lehane (1965) écrivain américain

Romans, Romans de la série Kenzie & Gennaro, Ténèbres, prenez-moi la main (1996)

Otto von Bismarck photo

“La confiance est une plante délicate; si elle est détruite une fois, elle ne repousse jamais”

Otto von Bismarck (1815–1898) homme politique allemand

Das Vertrauen ist eine zarte Pflanze; ist es zerstört, so kommt es sobald nicht wieder.
de

William Shakespeare photo

“Chaque fois que j'ai lu Shakespeare, il m'a semblé que je déchiquetais la cervelle d'un jaguar.”

William Shakespeare (1564–1616) dramaturge et comédien anglais

Comte de Lautréamont, poète

Adolf Hitler photo
Jean-Marie Le Pen photo
John Varley photo
Jan van Ruusbroec photo
Fedor Dostoïevski photo
Douglas MacArthur photo

“Mais une fois que nous sommes forcés de faire la guerre, il n'y a pas d'autre possibilité que d'utiliser tous les moyens disponibles pour la terminer rapidement. L'objet même de la guerre est la victoire, et non pas l'indécision prolongée. À la guerre, il n'y a pas de substitut pour la victoire.”

Douglas MacArthur (1880–1964) militaire américain

But once war is forced upon us, there is no other alternative than to apply every available means to bring it to a swift end. War's very object is victory, not prolonged indecision. In war there is no substitute for victory.
en
Discours au Congrès lors de sa démission (18 avril 1951)

“Si vous allez jusqu'au fond des choses […], vous verrez tout ce que cette conclusion implique d'horrible. On sait depuis longtemps que l'énergie nerveuse produite par la pensée, de même que la réaction des émotions glandulaires, est de nature électrique ou para-électrique : c'est de cette énergie que se nourrissent nos mystérieux seigneurs. Ils peuvent, et ils ne s'en privent pas, augmenter le rendement quand bon leur semble en attisant les rivalités, les jalousies, les haines, afin d'exciter les émotions. Chrétiens contre musulmans, Blancs contre Noirs, communistes contre catholiques, tout est bon pour les Vitons, tout sert sans que nous le sachions à nourrir des estomacs que nous ne pouvons imaginer. De même que nous cultivons des plantes qui nous nourrissent, les Vitons nous cultivent. De même que nous labourons, semons et récoltons, ainsi font les Vitons. Nous ne sommes qu'un terrain de chair, où les circonstances imposées par les Vitons viennent creuser leurs sillons; nos maîtres y sèment des sujets de controverse, sur lesquels ils répandent l'engrais des fausses rumeurs, des mensonges délibérés, ils arrosent tout cela avec de la méfiance et de la jalousie, et font lever ainsi de splendides moissons d'énergie émotionnelle. Chaque fois que quelqu'un hurle à la guerre, les Vitons se préparent à festoyer!”

Eric Frank Russell (1905–1978) écrivain britannique

Guerre aux invisibles (Sinister Barrier), 1939

Gérard de Nerval photo
Léon Daudet photo
Jean d'Ormesson photo
Reynald Secher photo
John Irving photo
Colette photo
Gérard Longuet photo
Jean-Paul Sartre photo
Aimé Césaire photo
Robert Desnos photo
Philippe Alexandre photo

“La quasi-totalité de nos conflits sociaux tourne autour de cette incapacité à dialoguer de bonne foi et de bonne intelligence. Le gouvernement lui-même propose souvent le débat lorsque sa décision est déjà arrêtée.”

À l'occasion de la décision du gouvernement français de raser les maisons en « zone noire » sur le littoral en Charente-Maritime et en Vendée à la suite de la tempête Xynthia
Le Bien public, 2007-2009, Société

Mère Teresa photo
Catulle photo

“Vivons, ma Lesbia, aimons-nous et que tous les murmures des vieillards moroses aient pour nous la valeur d'un as. Les feux du soleil peuvent mourir et renaître; nous, quand une fois est morte la brève lumière de notre vie, il nous faut dormir une seule et même nuit éternelle. Donne-moi mille baisers, puis cent, puis mille autres, puis une seconde fois cent, puis encore mille autres, puis cent. Et puis, après en avoir additionné beaucoup de milliers, nous embrouillerons le compte si bien que nous ne le sachions plus et qu'un envieux ne puisse nous porter malheur, en apprenant qu'il s'est donné tant de baisers.”

Catulle (-84–-54 avant J.-C.) poète romain

Vivamus, mea Lesbia, atque amemus...
soles occidere et redire possunt:
nobis cum semel occidit brevis lux,
nox est perpetua una dormienda.
Da mi basia mille, deine centum,
Dein mille altera, dein secunda centum,
deinde usque altera mille, deinde centum.
Dein, cum milia multa fecerimus,
Conturbaminus illa, ne sciamus,
Aut ne quis malus invidere possit,
Cum tantum sciat esse basiorum.
la
Poème 6.
Source: Pièce de monnaie romaine de très faible valeur.

Michel Foucault photo
Jean-Jacques Rousseau photo
Joseph Kessel photo
Robert Desnos photo
Jacques Chessex photo
Christian Bobin photo
Washington Irving photo

“Ses triomphes militaires n’ont soulevé aucune fierté ni vaine gloire comme cela aurait été le cas s’ils avaient été effectués à des fins personnelles. Au moment de sa plus grande puissance, il a maintenu la même simplicité de manières et d’apparence que dans ses jours d’adversité. Aussi, sans que l’État régalien en soit affecté, il était mécontent lorsque, entrant dans une pièce, un témoignage inhabituel de respect lui était montré. S’il visait une hégémonie universelle, c’était l’hégémonie de la foi; quant au pouvoir temporel, qui a grandi entre ses mains, il l’a utilisé sans ostentation et il n’a rien fait pour le perpétuer dans sa famille.”

Washington Irving (1783–1859) écrivain américain

His military triumphs awakened no pride nor vain glory, as they would have done had they been effected for selfish purposes. In the time of his greatest power he maintained the same simplicity of manners and appearance as in the days of his adversity. So far from affecting a regal state, he was displeased if, on entering a room, any unusual testimonials of respect were shown to him. If he aimed at a universal dominion, it was the dominion of faith; as to the temporal rule which grew up in his hands, as he used it without ostentation, so he took no step to perpetuate it in his family.
en
Mahomet and his successors, 1849

Jean Parvulesco photo
Hervé Morin photo
Amélie Nothomb photo
André Breton photo
Jean-Claude Rodet photo
Georges Charpak photo
Henri Barbusse photo
Franz Liszt photo
Annie Besant photo

“Il est impossible, pour quelqu’un qui étudie la vie et le caractère du grand Prophète d’Arabie, pour quelqu’un qui sait comment il enseignait et de quelle façon il vivait, d’avoir d’autre sentiment que le respect pour ce prophète prodigieux, l’un des grands messagers de l’Être Suprême. Même si mes discours contiennent bien des choses qui sont familières à beaucoup d’entre vous, chaque fois que moi-même je les relis, je sens monter en moi une nouvelle vague d’admiration, un nouveau sentiment de révérence, pour ce prodigieux grand maître arabe.”

Annie Besant (1847–1933) conférencière, féministe, libre-penseuse, socialiste et théosophe britannique

It is impossible for anyone who studies the life and character of the great Prophet of Arabia, who knows how he taught and how he lived, to feel anything but reverence for that mighty Prophet, one of the great messengers of the Supreme. And although in what I put to you I shall say many things which may be familiar to many, yet I myself feel whenever I re-read them, a new way of admiration, a new sense of reverence for that mighty Arabian teacher.
en

Axel Kahn photo
Jacques Ellul photo
Octave Gréard photo

“Fort recherchée pour son esprit et sa beauté, elle avait institué à Lausanne, que sa famille était venue habiter pour elle, une Académie des Eaux où la jeunesse des deux sexes se livrait à des exercices littéraires que ne distinguait pas toujours la simplicité. Sous les auspices de Thémire — c’est le nom qu’elle s’était donné, — les cimes alpestres qui couronnent le lac de Genève et les riantes campagnes du pays de Vaud avaient vu renaître les fictions de l’ Astrée jadis enfantées dans la fièvre des grandes villes. Cette éducation à la fois simple et hardie, grave et aimable, fondée sur une large base d’études et ouverte à toutes les inspirations, même à celles de la fantaisie, avait été également celle de Germaine. Toute jeune, Germaine avait sa place aux vendredis de sa mère, sur un petit tabouret de bois où il lui fallait se tenir droite sans défaillance; elle entendait discourir sur la vertu, les sciences, la philosophie, Marmontel, Morellet, D’Alembert, Grimm, Diderot, Naigeon, Thomas, Buffon, se prêtait aux questions qu’on prenait plaisir à lui adresser, — non sans chercher parfois à l’embarrasser, — et se faisait rarement prendre en défaut. Mme Necker lui apprenait les langues, la laissait lire à son gré, la conduisait à la comédie. À onze ans elle composait des éloges, rédigeait des analyses, jugeait l’ Esprit des lois; l’abbé Raynal voulait lui faire écrire, pour son Histoire philosophique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes, un morceau sur la révocation de l’Édit de Nantes; elle adressait à son père, à l’occasion du Compte rendu de 1781, un mémoire où son style la trahissait. La poésie n’avait pas pour elle moins d’attraits. Envoyée à la campagne pour rétablir sa santé loin des livres et des entretiens, elle parcourait les bosquets avec son amie, Mlle Huber, vêtue en nymphe, déclamait des vers, composait des drames champêtres et des élégies.”

Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français

Il est ici question de l'opinion du quotidien de Suzanne Necker.
L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Madame Necker

Honoré de Balzac photo

“L’opinion d’un artiste doit être la foi dans les œuvres… et son seul moyen de succès, le travail quand la nature lui a donné le feu sacré.”

Honoré de Balzac (1799–1850) romancier, critique littéraire, essayiste, journaliste et écrivain français

Les Comédiens sans le savoir 1846

Isaac Bashevis Singer photo
Vincent Delerm photo
Marcel Lefebvre photo

“Je me suis trouvé pendant quinze ans à Dakar avec trois millions de musulmans, cent mille catholiques et quatre cent mille animistes, et si pendant ces quinze ans on a pu convertir dix musulmans, c'est un maximum. Je veux dire les convertir vraiment, les faire passer de l'islam au catholicisme. Je ne dis pas qu'il n'y ait pas eu une certaine influence catholique grâce à nos écoles où nous avions jusqu'à 10 à 15% de musulmans. Je n'en voulais pas davantage, sinon ils auraient imposé l'islam dans nos écoles. Une fois qu'ils sont forts, ils s'imposent, prennent la tête du mouvement et essayent de convertir les autres. Quand ils sont faibles, ils écoutent et se taisent. Les jeunes gens qui ont été dans nos écoles ont certainement été influencés, peut être certains d'entre-eux ont-ils désiré le baptême c'est très possible. Mais c'est très difficile pour un jeune homme de se convertir au catholicisme, car il est chassé de sa famille, il sait qu'il risque même d'être empoisonné. […] Il n'y a que ceux qui sont étudiants en université qui arrivent à se convertir parce qu'ils sont indépendants. Ils savent que leur avenir est assuré; dont ils n'ont plus besoin de leur famille et partiront en Europe, ils peuvent se convertir. Mais convertir quelqu'un qui est dans sa famille, c'est pratiquement impossible. En inspirant la religion islamique; le démon a véritablement empêché la conversion de millions d'hommes.”

Marcel Lefebvre (1905–1991) prélat catholique

Sur l'islam

Jean-Claude Rodet photo

“Manger chaque jour cinq variétés de fruits et légumes, bio chaque fois que possible.”

Citation rapportée du professeur Dominique Belpomme dans son ouvrage Guérir du cancer ou s'en protéger
Nutrithérapie, 2012

“Calvin : Des fois, je me dis que la preuve qu'il y a des êtres intelligents ailleurs que sur Terre est qu'ils n'ont pas essayé de nous contacter.”

Sometimes I think the surest sign that intelligent life exists elsewhere in the universe is that none of it has tried to contact us.
en
Calvin et Hobbes

Charles Bukowski photo
Fedor Dostoïevski photo
Charles Darwin photo
William S. Burroughs photo
Jacques Chessex photo
Paul Valéry photo

“Mais cette fois, c'est notre sensibilité verbale qui s'est brutalisée, émoussée, dégradée… Le langage s'use en nous.”

Paul Valéry (1871–1945) écrivain, poète et philosophe français

Le Bilan de l'intelligence

Blaise Pascal photo
Vincent Peillon photo
Salvador Dalí photo

“Ensuite soyez snob. Comme moi. Le snobisme vient chez moi de mon enfance. J’avais déjà de l’admiration pour la classe sociale supérieure qui se concrétisait à mes yeux en la personne d’une dame nommée Ursula Mattas. Elle était Argentine et j’en étais amoureux d’abord parce qu’elle portait un chapeau (on n’en portait pas dans ma famille) et qu’elle habitait au deuxième étage. Après l’enfance, le snobisme ne s’est pas borné au deuxième étage. J’ai toujours voulu être dans les étages les plus importants. Quand je suis venu à Paris, c’était une véritable obsession de savoir si je serais invité partout où je croyais qu’il fallait l’être. Une fois l’invitation reçue, le snobisme est instantanément soulagé, de la même façon que votre maladie est guérie dès que le médecin pousse la porte. Après, au contraire, très souvent je ne suis pas allé aux endroits où j’étais invité. Ou si j’y allais, je faisais un scandale qui me faisait tout de suite remarquer, puis je disparaissais instantanément. […] Le snobisme consiste à pouvoir se placer toujours dans les endroits où les autres n’ont pas accès, ce qui crée chez ces autres un sentiment d’infériorité.”

Salvador Dalí (1904–1989) peintre, sculpteur, graveur, scénariste et écrivain catalan

Extraits d’une réponse de Dalí à l’interrogation d’un jeune homme sur sa réussite.
Journal d’un génie adolescent

Sigmund Freud photo

“Engels, dans l' Origine de la Famille, n'hésite pas à faire de l'amour sexuel individuel, né de cette forme supérieure des rapports sexuels qu'est la monogamie, le plus grand progrès moral accompli par l'homme dans les temps modernes. Quelque entorse qu'on cherche aujourd'hui à faire subir à la pensée marxiste sur ce point comme sur tant d'autres, il est indéniable que les auteurs du Manifeste communiste n'ont cessé de s'élever contre les espoirs de retour aux rapports sexuels « désordonnés » qui marquèrent l'aube de l'histoire humaine. La propriété privée une fois abolie, « on peut affirmer avec raison, déclare Engels, que loin de disparaître, la monogamie sera plutôt pour la première fois réalisée ». Dans le même ouvrage il insiste à plusieurs reprises sur le caractère exclusif de cet amour qui, au prix de quels égarements – j'en sais de misérables et de grandioses – s'est enfin trouvé. Cette vue sur ce que peut sans doute présenter de plus agitant la considération du devenir humain ne peut être corroborée plus nettement que par celle de Freud pour qui l'amour sexuel, tel même qu'il est déjà donné, rompt les liens collectifs créés par la race, s'élève au-dessus des différences nationales et des hiérarchies sociales, et, ce faisant, contribue dans une grande mesure au progrès de la culture. Ces deux témoignages, qui donnent la conception de moins en moins frivole de l'amour pour principe fondamental au progrès moral aussi bien que culturel, me sembleraient à eux seuls de nature à faire la part la plus belle à l'activité poétique comme moyen éprouvé de fixation du monde sensible et mouvant sur un seul être aussi bien que comme force permanente d'anticipation.”

Sigmund Freud (1856–1939) médecin, neurologue et psychanalyste autrichien, fondateur de la psychanalyse

112, L'Amour fou/Gallimard-Folio
Citations d'autres auteurs le concernant

Mohandas Karamchand Gandhi photo
John Varley photo