Citations sur fin
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“J'ai été militant de l'ANC de Mandela depuis la fin des années soixante, le début des années soixante-dix. J'ai été approché par Hassan II, le roi du Maroc, pour aider au financement de l'ANC. […] Je me souviens qu'à l'époque, le président sud-africain, qui devait être Vorster, exerçait d'énormes pressions auprès de nos ministres pour qu'ils viennent en Afrique du sud. Un certain nombre de ministres français ont accepté ces invitations. Moi aussi, j'ai été très sollicité… Les dirigeants de l'Afrique du Sud voulaient nous faire croire que l'apartheid était normal, ou n'existait pas. J'ai déclaré officiellement, et de la manière la plus claire, urbi et orbi que je n'y mettrais pas les pieds tant que l'apartheid existerait.”

Jacques Chirac (1932–2019) 5e président de la cinquième République Française

Apartheid
Variante: J'ai été militant de l'ANC de Mandela depuis la fin des années soixante, le début des années soixante-dix. J'ai été approché par Hassan II, le roi du Maroc, pour aider au financement de l'ANC. [...] Je me souviens qu'à l'époque, le président sud-africain, que devait être Vorster, exerçait d'énormes pressions auprès de nos ministres pour qu'ils viennent en Afrique du sud. Un certain nombre de ministres français ont accepté ces invitations. Moi aussi, j'ai été très sollicité... Les dirigeants de l'Afrique du Sud voulaient nous faire croire que l'apartheid était normal, ou n'existait pas. J'ai déclaré officiellement, et de la manière la plus claire, urbi et orbi que je n'y mettrais pas les pieds tant que l'apartheid existerait.

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“À peu près n'importe quelle bande de lunatiques, de marginaux ou d'autonomistes pouvait désormais se permettre un point de chute lagrangien. L2 devint aussi célèbre que le triangle des Bermudes pour les pilotes qui l'évitaient soigneusement; ceux qui étaient contraints de le traverser le surnommaient le flipper et ils ne plaisantaient pas.
Certains de ces groupes ne voulaient pas entendre parler d'entretien et d'alimentation de machineries complexes. Ils escomptaient vivre dans une pure crasse pastorale à l'intérieur de ce qui n'était à vrai dire qu'une grosse cafetière vide. Bien souvent, les promoteurs étaient ravis d'exaucer leur souhait : autant valait s'épargner l'installation d'un équipement coûteux et soumis en fin de compte au vandalisme. Tous les deux ou trois ans, l'une de ces colonies se désintégrait en envoyant balader son contenu et ses habitants dans l'espace. Plus fréquemment quelque chose se déréglait dans l'écologie du système et ses occupants crevaient de faim ou bien suffoquaient. Il y avait toujours un client pour récupérer la carcasse abandonnée, la stériliser gratuitement par le vide et y emménager pour une bouchée de pain. La terre n'était jamais à court de barjos et d'insatisfaits. Les Nations Unies étaient trop heureuses de s'en débarasser sans trop poser de questions. C'était une époque de spéculation – de fortunes instantanées et de pratiques douteuses qui auraient choqué un promoteur immobilier de Floride.
Le triangle des Bermudes fut une pépinière de sociétés plus proches de tumeurs cancéreuses que de communautés. Les points de Lagrange virent naître et mourir les régimes les plus répressifs qu'ait jamais connus l'humanité.”

John Varley (1947) auteur de nouvelles et de romans de science-fiction

Trilogie de Gaïa, Sorcière (1981)

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“La crise du sens et des valeurs, l'élargissement du public (surtout du côté d'une noblesse qui préfère la chasse et la guerre à la vie intellectuelle) et le désir de plaire entraînent aussi, à la fin du siècle, une réduction de la solennité d'une bonne partie des tragédies.”

Jean Rohou (1934) écrivain et universitaire breton

Il est ici question du XVIème siècle.
La Tragédie classique, 1996, De la tragédie humaniste pour l'édification à la tragédie sado-masochiste pour le plaisir

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“Dés le commencement il inventa l'art fabrile, et agriculture pour cultiver la terre, tendent à la fin qu'elle luy produisit Grain. Il inventa l'art militaire et armes pour Grain defendre, Medicine et Astrologie avecques les Mathematicques necessaires pour Grain en saulveté par plusieurs siecles guarder : et mettre hors calamitez de l'air : deguast des bestes brutes : larrecin des briguans.”

François Rabelais (1494–1553) auteur français du 16e siècle

fr
Dès les commencements, il inventa l'art du forgeron, ainsi que l'agriculture pour cultiver la terre, afin de produire des Céréales. Il inventa l'art militaire et les armes pour défendre les Céréales, la Médecine et l'Astrologie pour, avec les Mathématiques, pour conserver les Céréales en sécurité pendant plusieurs siècles, les préserver des calamités de l'air, des dégâts des bêtes sauvages, des larcins des briguands.
Messire Gaster, géant et symbole de la faim, est présenté comme l'origine du progrès technique : le génie humain vient de sa panse qui l'assujettit.
Œuvre, Quart Livre

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“Croire au progrès technique sur fond de conviction scientiste, dès le dernier tiers du [XIX], c'était croire au progrès de l'espèce humaine. C'était plus précisément croire que le progrès technique allait assurer le plus grand progrès possible de l'humanité vers la liberté et le bonheur. Il faut en effet tenir compte d'un clivage dans le champs des fins du progrès explicitement conceptualisées par les penseurs progressistes : d'une part, les finalités de l'ordre de la liberté, de la libération ou de l'émancipation (dont la condition nécessaire est le progrès du savoir); d'autre part, les finalités d'un tout autre ordre, résumable par le mot « bonheur », dont les conditions de possibilité (sécurité dans la paix et pleine satisfaction des besoins, d'où bien-être, plaisir, etc.) sont imaginées comme des effets de la maîtrise rationnelle ou théorico-pratique (par la science et la technique) de la nature (d'où l'éloge saint-simonien de l'exploitation sans limite de la terre), mais aussi de la société, d'où le souci commun à Saint-Simon, à Comte, à Renan et à Marx, de l'organisation et de la réorganisation de l'ordre social. L'humanité cesse d'être conçue « à l'image de Dieu », elle devient Dieu lui-même, elle s'y substitue en un sens, pour devenir le sujet de l'histoire universelle, dont le « progrès » est le moteur.”

Pierre-André Taguieff (1946) philosophe et politologue français

Essais, Les Contre-réactionnaires, 2007

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“Il s'agit de choisir entre la dictature qui vient d'en bas, et la dictature qui vient d'en haut : je choisis celle qui vient d'en haut, parce qu'elle vient de régions plus pures et sereines; il s'agit de choisir, en fin de compte, entre la dictature du poignard et la dictature du sabre : je choisis celle du sabre, parce qu'elle est plus noble.”

Juan Donoso Cortés (1809–1853)

Se trata de escoger entre la dictadura que viene de abajo, y la dictadura que viene de arriba: yo escojo la que viene de arriba, porque viene de regiones más limpias y serenas; se trata de escoger, por último, entre la dictadura del puñal y la dictadura del sable: yo escojo la dictadura del sable, porque es más noble.
es
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Discours sur la dictature, 1849

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“L’apport de l’immigration est constitutif de tous les enjeux, les combats et les identités diverses de la République. La question n’est pas de chercher, dans un premier temps, si cet apport est « positif » ou « négatif », il est tout d’abord un fait. Un fait précis, qui depuis plus de deux siècles est une composante essentielle de nos identités, de nos démographies, des mutations de nos régions, mais aussi d’enjeux collatéraux comme la fin des empires coloniaux, les vagues de naturalisations dont celle qui débouche à la loi de 1889 – premier véritable Code de la nationalité dans le pays. Désormais, les Français sont quasi majoritairement issus de ce passé « migratoire ». Un quart des Français ont une origine extra-européenne (le plus souvent coloniale, y compris pour les « rapatriés » dont les parents étaient souvent étrangers) sur trois ou quatre générations et un autre quart ont un grand-parent au moins issu des immigrations intra-européennes. La question est donc d’abord démographique et historique, l’immigration est une partie pleine et entière de notre récit national, dont la page et les portes se sont ouvertes dès la Révolution française. C’est une composante de nos identités collectives. Certains le regrettent, d’autres soutiennent ce mouvement, beaucoup s’interrogent sur les « bienfaits » de ces migrations.”

Pascal Blanchard (1964) historien, documentariste et co-directeur d'agence de communication français
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“Au demeurant, la situation internationale fait que la Russie est aujourd'hui rejetée en arrière; que dans l'ensemble la productivité du travail national est maintenant sensiblement moins élevée chez nous qu'avant la guerre. Les puissances capitalistes de l'Europe occidentale, en partie sciemment, en partie spontanément, ont fait tout leur possible pour nous rejeter en arrière, pour profiter de la guerre civile en Russie en vue de ruiner au maximum notre pays. Précisément une telle issue à la guerre impérialiste leur apparaissait, bien entendu, comme offrant des avantages sensibles. Si nous ne renversons pas le régime révolutionnaire en Russie, nous entraverons du moins son évolution vers le socialisme, voilà à peu près comment ces puissances raisonnaient, et, de leur point de vue, elles ne pouvaient raisonner autrement. En fin de compte elles ont accompli leur tâche à moitié. Elles n'ont pas renversé le nouveau régime instauré par la Révolution, mais elles ne lui ont pas permis non plus de faire aussitôt un pas en avant tel qu'il eût justifié les prévisions des socialistes, qui leur eût permis de développer à une cadence extrêmement rapide les forces productives; de développer toutes les possibilités dont l'ensemble eût formé le socialisme; de montrer à tous et à chacun nettement, de toute évidence, que le socialisme implique des forces immenses et que l'humanité est passée maintenant à un stade de développement nouveau, qui comporte des perspectives extraordinairement brillantes.”

Lénine (1870–1924) révolutionnaire et homme d'état soviétique

Mieux vaut moins, mais mieux, 1923

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“Tout ce que veulent les contes, c'est une fin heureuse. Pour qui? ils s'en fichent.”

Les Annales du Disque-monde, Mécomptes de fées, 1991

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“"Et il est où, exactement, ce Japon?" Par là, toujours tout droit. Jusqu’à la fin du monde.”

Alessandro Baricco (1958) écrivain italien

Livre Soie, Alessandro Baricco, Françoise Brun, Albin Michel, 1997, 23, 2070419657

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“Mahomet (en arabe Muhammad) est, parmi les fondateurs des grandes religions universalistes, celui que nous connaissons le mieux […]. Homme génial, issu d'une société en marge des grandes civilisations de l'époque, il sut forger une synthèse idéologique impressionnante, capable de séduire d'abord son pays natal, puis de s'imposer dans une vaste zone du globe. Il sut aussi employer des dons remarquables de chef politique et militaire à acquérir le contrôle de l'Arabie. Mystique (incomplet), profondément religieux, mais non pas pur homme de sainteté comme le Christ et le Bouddha, les faiblesses humaines de cette impressionnante personnalité ne font que rendre sa biographie plus attachante. […] Si le développement postérieur de l'islam est dû aux circonstances (pour ceux qui n'y voient pas la main de Dieu), une part importante de son succès vient néanmoins du génie de Muhammad. On peut le créditer d'une grande intelligence, d'une habileté et d'une ténacité remarquables, d'un sens très fin des hommes et des situations. […] Il faut tenir compte des mœurs du temps et de son pays pour juger certains de ses actes, atroces ou quelque peu hypocrites […]. Il montra, en bien des cas, de la clémence, de la longanimité, de la largeur de vues et fut souvent exigeant envers lui-même. Ses lois furent sages, libérales (notamment vis-à-vis des femmes), progressives par rapport à son milieu.”

Maxime Rodinson (1915–2004) historien marxiste français spécialiste de l'islam
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“Le soliste lyrique, Wassyl Slipak, de l’Opéra de Paris, a été tué, dans l’Est de l’Ukraine, ce matin à 6:00, par la balle d’un sniper ravitaillé et armé par le Kremlin. Wassyl allonge un peu plus la liste des morts causées par cette guerre de Poutine dont beaucoup ne veulent pas entendre parler, tant ils sont pressés de reprendre des relations normales, voire de nouer une « alliance stratégique », avec la mafia des ex-KGB, qui règne de part et d’autre de l’Oural. France Musique rend un hommage appuyé à cet artiste de grand talent et au caractère quelquefois très entier, mais au charisme indéniable, qui a sacrifié une carrière internationale afin de s’engager, en tant que volontaire, pour défendre son pays auquel il a donné sa vie. Mesdames et Messieurs les députés, vous avez demandé la levée immédiate et sans condition des sanctions contre le Kremlin, le 28 avril 2016. Mesdames et Messieurs les Sénateurs, un nombre écrasant d’entre vous a voté favorablement la résolution Pozzo di Borgo, le 6 juin dernier afin d’alléger progressivement ces sanctions. Wassyl manifestait sous les fenêtres du Palais du Luxembourg, le même jour, avec ses amis français et ses compatriotes ukrainiens. Wassyl voulait mettre fin a une guerre qui a déjà détruit tant de familles. Mesdames et Messieurs les Parlementaires, dans cette guerre qui n’existe pas pour vous, l’Ukraine a encore perdu un fils. La France a perdu un ami. Le monde des arts est, lui aussi, en deuil. Ce matin, Wassyl est mort. Mémoire éternelle.”

Wassyl Slipak (1974–2016) chanteur ukrainien d'opéra

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“Je suis un Catholique. Un Catholique du Futur. Je suis un Catholique de la Fin des Temps.”

Maurice G. Dantec (1959–2016) écrivain français naturalisé canadien

American black box. Le Théâtre des opérations 3, 2002-2006

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“Chaque fois que j'ai fait quelque chose dans la vie, on m'a toujours accusé d'avoir touché de l'argent (…). Mon troisième crime, c'est Cornélius Herz, une fripouille finie. Malheureusement ça n'était pas écrit sur le bout de son nez.”

Georges Clemenceau (1841–1929) homme d'État, journaliste, directeur-fondateur de journaux, docteur en médecine et académicien français

Georges Clemenceau au sujet de Cornélius Herz

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“Je défais le lit et je m’allonge sur le matelas nu, supposant qu’un malaise va s’emparer de moi à sentir le fantôme d’un autre homme subsister dans ses odeurs et les débris de sa vie. Mais je ne ressens rien de pareil : la chambre me paraît toujours aussi connue. Le bras sur la figure, je m’aperçois que je glisse dans le sommeil. Il se peut que le monde tel qu’il est ne soit pas une illusion, ni le mauvais rêve d’une nuit. Il se peut que l’éveil qui nous y projette soit inéluctable, que nous ne puissions ni l’oublier ni nous en dispenser. Mais j’ai toujours autant de mal à croire que la fin est proche. Si les barbares faisaient irruption maintenant, je mourrais dans mon lit, j’en suis sûr, aussi stupide et ignorant qu’un bébé. Il serait encore plus approprié qu’on me surprenne en bas, dans le cellier, une cuiller à la main, la bouche pleine de confiture de figues fauchée dans le dernier bocal de l’étagère : on pourrait alors couper et jeter sur le tas de têtes amoncelées sur la place une tête qui porterait encore une expression coupable, peinée, étonnée de cette irruption de l’Histoire dans le temps immobile de l’oasis. A chacun la fin qui lui convient le mieux. Certains se feront prendre dans des abris creusés sous leur cave, serrant leur trésor contre leur sein, fermant les yeux de toutes leurs forces. D’autres mourront sur la route, aux prises avec les premières neiges de l’hiver. De rares individus mourront peut-être en combattant, armés de fourches. Après moi, les barbares se torcheront avec les archives de la ville. Jusqu’à la fin, nous n’aurons rien appris. Il semble y avoir chez nous tous, au fond de nous, quelque chose de l’ordre du granit, qui résiste à l’enseignement. Bien que la panique déferle dans les rues, personne ne croit vraiment que le monde de certitudes tranquilles qui nous a accueillis à notre naissance est sur le point de disparaître. Personne ne peut accepter qu’une armée impériale ait été anéantie par des hommes armés d’arcs, de flèches et de vieux fusils rouillés, qui vivent dans des tentes, ne se lavent jamais et ne savent ni lire ni écrire. Et qui suis-je pour ricaner d’illusions qui aident à vivre? Est-il meilleure façon de passer ces jours ultimes que de rêver d’un sauveur, l’épée brandie, qui disperserait les armées ennemies, nous pardonnerait les erreurs commises par d’autres en notre nom et nous accorderait une seconde chance de bâtir notre paradis terrestre? Couché sur le matelas nu, je m’applique à animer une représentation de moi-même en nageur, nageant infatigablement, à longues brasses égales, dans le fluide du temps – un fluide plus inerte que l’eau, dépourvu de remous, s’insinuant partout, sans couleur, sans odeur, sec comme du papier.”

J. M. Coetzee (1940) romancier et professeur en littérature sud-africain

En attendant les barbares , Angleterre 1980, Afrique du Sud 1981

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“Pour les hommes comme nous, il faut être un peu plus fort, plus critique envers nous-mêmes, plus observant que les autres. Que nous sommes déjà rehaussés de ces qualités, comme le prétendent certains, ou nous en sommes dotés par notre situation, nous avons traditionnellement - et nous avons effectivement une longue et fière tradition - été un peu plus fins, un peu plus fermes, un peu plus sensibles et flexibles que les autres […] L'armure la plus facile à revêtir est toujours la cruauté. Elle vous aidera en tout. Une condescension vicieuse envers ceux sans votre force peut vous faire sentir supérieur pour un moment. Mais il faut rejeter cette armure facile. […] Jamais, Ralph, jamais pour un instant ne permettez-vous de sentir autre chose que la pitié et la sympathie profonde pour les camarades malheureux qui, effectivement, ont tombé dans la même bataille.”

Robert Patrick (1937) auteur dramatique, parolier, acteur et metteur en scène

For people like us it is necessary to be a bit stronger, more self-critical, more observant than the usual run. Whether we happen to come already enhanced with these qualities, as some have claimed, or whether our situation invests them in us, we have traditionally - and we do have a long and proud tradition - been a little finer, a little firmer, more sensitive and flexible than others […] The easiest armor to put on is always cruelty. That armor will, indeed, see you through everything. Vicious condescension toward those without your strength can make you feel momentarily superior. But that easy armor must be forgone. […] Never, Ralph, never for an instant permit yourself to feel anything other than pity and deepest sympathy for unfortunate comrades who have, after all, fallen in the same battle.
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Untold Decades: Seven Comedies of Gay Romance (1988)

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“Il n'y a pas fin à la guerre et aux décès causés par l'homme, ou aux les larmes versées par toutes les victimes innocentes de ces tragédies. Pourquoi tout cela? Pour des conquêtes, pour établir une supériorité et satisfaire notre avidité pour l'argent et la célébrité? L'humanité doit porter d'innombrables malédictions. Afin de se libérer de ces malédictions, une centaine de générations à venir devrait essuyer les larmes de souffrance, et s'efforcer de consoler et de soulager la douleur. Au moins, dorénavant, comme une expiation, ne devrions-nous pas essayer de nous livrer à notre introspection?”

There is no end to the war and death caused by man or to the tears shed by all the innocent victims of such tragedies. What were all these for? Only for conquering, establishing superiority and satisfying our greed for money and fame? Mankind has taken upon itself countless curses. In order to attain freedom from these curses, at least a hundred generations to come should wipe the tears of the suffering, striving to console them and alleviate their pain. At least now, as an atonement, shouldn’t we try to introspect?
La Compassion: La seule voie vers la paix (2007)

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“En fin de compte, tout s’arrange, sauf la difficulté d’être, qui ne s’arrange pas.”

Jean Cocteau (1889–1963) écrivain, peintre et réalisateur français

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