Citations sur classe
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“Les exigences du pouvoir et de l'exploitation de classe façonnent une réalité sociale dans laquelle nous vivons tous.”

Black Shirts and Reds, Rational Fascism and the Overthrow of Communism, 1997, Tout-sauf-classe

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“Une conscience des rapports de classe améliore notre compréhension de la culture, des discriminations raciales ou du genre.”

Black Shirts and Reds, Rational Fascism and the Overthrow of Communism, 1997, Tout-sauf-classe

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“Mon pari, c'est qu'il existe une donnée dont on n'a pas tenu compte dans l'interprétation : l'échelle à laquelle on regarde. (…) Le principe nouveau que j'ajoute à la physique, plus précisément, la relativité d'échelle, explique qu'on puisse voir des choses différentes en fonction de la résolution. Le monde quantique n'est plus fou puisque la différence inexpliquée des résultats en fonction de l'échelle est maintenant nécessaire et compréhensible. En fait, c'est l'espace-temps lui même qui est différent selon les échelles. Et c'est parce que son rôle est primordial qu'il produit des résultats différents en fonction des échelles. (…) Il faut d'abord bien comprendre que la transition entre ces mondes n'est pas absolue mais relative au système considéré. En règle générale, la limite classique-quantique se situe au niveau de l'angström (un dix-millionième de millimètre, ou 10^-10 m), c'est-à-dire à l'échelle caractéristique des atomes. Mais l'identification entre microscopique et quantique est abusive : il y a des objets quantiques macroscopiques. Par exemple, lorsqu'on écoute la radio sur les ondes métriques, c'est le rayonnement aux propriétés quantiques qui nous parvient. Ma conjecture, c'est que les propriétés quantiques sont un effet du caractère fractal de l'espace-temps à petite échelle.”

Laurent Nottale (1952) astrophysicien français

Citation de Laurent Nottale.

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“Il importe que, sans tarder, vous vous portiez au secours de vos frères qui habitent les pays d'Orient et qui déjà bien souvent ont réclamé votre aide. En effet, comme la plupart d'entre vous le savent déjà, un peuple venu de Perse, les Turcs, a envahi leur pays. Ils se sont avancés jusqu'à la mer Méditerranée (…) Ils s'étendent continuellement au détriment des terres des chrétiens, après avoir vaincu ceux-ci à sept reprises en leur faisant la guerre. Beaucoup sont tombés sous leurs coups; beaucoup ont été réduits en esclavage. Ces Turcs détruisent les églises; ils saccagent le royaume de Dieu. Si vous demeuriez encore quelque temps sans rien faire, les fidèles de Dieu seraient encore plus largement victimes de cette invasion. Aussi je vous exhorte et je vous supplie — et ce n'est pas moi qui vous exhorte, c'est le Seigneur lui-même —, vous, les hérauts du Christ, à persuader à tous, à quelque classe qu'ils appartiennent, chevaliers ou piétons, riches ou pauvres, par vos fréquentes prédications, de se rendre à temps au secours des chrétiens et de repousser ce peuple néfaste loin de nos territoires. Je le dis à ceux qui sont ici, je le mande à ceux qui sont absents : le Christ l'ordonne.”

Urbain II (1035–1099) prélat catholique

Appel de Clermont qu'adresse le pape Urbain II en 1095 aux évêques réunis lors du Concile de Clermont (1095) . Il sera suivi de la Première croisade .

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“- Vous fomentez la haine de classes, dis-je à Ernest. Je trouve que c'est une erreur et un crime de faire appel à tout ce qu'il y a d'étroit et de brutal dans la classe ouvrière. La haine de classes est antisociale, et il me semble antisociale.
- je plaide non coupable, répondit-il. Il n'y a de haine de classe ni dans la lettre ni dans l'esprit d'aucune de mes œuvres.
Oh! m'écriai-je d'un air de reproche.
Je saisi son livre et l'ouvris.
Il buvait son thé, tranquille et souriant, pendant que je le feuilletais.
- Page 132 - je lus à haute voix : "Ainsi la lutte des classes se produit, au stade actuel du développement social, entre la classe qui paie des salaires et les classes qui en reçoivent."
Je le regardai d'un air triomphant.
- Il n'est pas question de haine de classes là-dedans, me dit-il en souriant.
- Mais vous dites "lutte des class"
- Ce n'est pas du tout la même chose. Et, croyez-moi, nous ne fomentons pas la haine. Nous disons que la lutte de classes est une loi du développement social. Nous n'en sommes pas responsables. ce n'est pas nous qui la faisons. Nous nous contentons de l'expliquer, comme Newton expliquant la gravitation. Nous analysons la nature du conflit d'intérêts qui produit la lutte de classes.
- Mais, il ne devrait pas y avoir de conflit d'intérêts, m'écriai-je.
- Je suis tout à fait de votre avis, répondit-il. Et, c'est précisément l'abolition de ce conflit d'intérêts que nous essayons de provoquer, nous autres socialistes. Pardon, laissez-moi vous lire un autre passage - il prit le livre et tourna quelque feuillets. Page 126 : "Le cycle des luttes des classes, qui a commencé avec la dissolution du communisme primitif de la tribu et de la naissance de la propriété individuelle, se terminera avec la suppression de l'appropriation individuelle des moyens d'existence sociale".”

Le Talon de fer, 1908

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“Je revois encore la salle de classe. J'avais affaire à des élèves-maîtres, qui venaient enseigner tour à tour, dirigés par l'instituteur. Plusieurs d'entre eux étaient des nègres : M. Buffon, M. Sénèque. Ils arrivaient de la Martinique et prononçaient les « r » avec difficulté; c'est pourquoi ils nous exerçaient à répéter cette phrase magique, qu'on devait leur faire dire à eux-mêmes : « Un très gros rat dans un très grand trou ». Ils nous apprenaient, en histoire, à détester l'odieux Louis XV qui avait bradé les colonies, et nous disaient que nos aïeux étaient blonds : les nôtres, les leurs, les Gaulois. C'étaient les mêmes. Et ils avaient cent fois raison : on a les aïeux qu'on mérite. Ils avaient choisi les Gaulois, qui leur apportaient, en passant par les Romains et la Révolution, la République et la Patrie. Après quoi, ils se firent tuer pour leurs ancêtres adoptifs. Nous avions tout mis en commun, nos rois, nos origines, la prise de la Bastille, la haine de Louis XV et les « r » difficiles. Quand nous hésitions à répondre, ils nous tapaient sur le crâne avec un long roseau. Je n'ai cessé de leur en garder une affectueuse gratitude. On m'a expliqué depuis que je ne les aimais pas, que je les battais, qu'ils n'aimaient pas la France et que j'étais un colonialiste. On est venu me raconter que je n'étais pas leur frère. J'en demande pardon à ces parfaits Français.”

Alexandre Vialatte (1901–1971) écrivain, critique littéraire et traducteur français

Dernières nouvelles de l'homme, 1978

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“Aucune classe n'est aussi stupide que cette prétendue bourgeoisie dans les affaires politiques.”

Adolf Hitler (1889–1945) homme d'État allemand né en Autriche

Antiphaties sociales et philosophiques

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“Le moraliste insiste encore :
Serait-ce que dans la lutte des classes contre le capitalisme tous les moyens sont permis? Le mensonge, le faux, la trahison, l'assassinat, "et caetera"?
Nous lui répondons : ne sont admissibles et obligatoires que les moyens qui accroissent la cohésion du prolétariat, lui insufflent dans l'âme une haine inextinguible de l'oppression, lui apprennent à mépriser la morale officielle et ses suiveurs démocrates, le pénètrent de la conscience de sa propre mission historique, augmentent son courage et son abnégation. Il découle de là précisément que tous les moyens ne sont point permis. Quand nous disons que la fin justifie les moyens, il en résulte pour nous que la grande fin révolutionnaire repousse, d'entre ses moyens, les procédés et les méthodes indignes qui dressent une partie de la classe ouvrière contre les autres; ou qui tentent de faire le bonheur des masses sans leur propre concours; ou qui diminuent la confiance des masses en elles-mêmes et leur organisation en y substituant l'adoration des "chefs". Par-dessus tout, irréductiblement, la morale révolutionnaire condamne la servilité à l'égard de la bourgeoisie et la hauteur à l'égard des travailleurs, c'est-à-dire un des traits les plus profonds de la mentalité des pédants et des moralistes petits-bourgeois.”

Léon Trotsky (1879–1940) révolutionnaire et homme politique russo-soviétique

Leur morale et la nôtre, 1938

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“En posant la question des intellectuels, Gramsci aborde un problème théorique que le marxisme n'avait jamais soulevé : l'intellectuel est défini comme le « représentant de l'hégémonie », « le fonctionnaire de la superstructure », « le commis du groupe dominant », celui qui assure le consensus idéologique (commandement + hégémonie) de la masse autour du groupe dirigeant, qui sert de charnière entre la superstructure et l'infrastructure. Le rôle que joue l'intellectuel, à un niveau aussi important, peut cependant être modifié dans le sens d'un renversement total, en s'inscrivant dans une configuration historique qui n'est plus traditionnelle, dans laquelle il trouve de quoi établir un nouveau rapport organique avec la classe révolutionnaire montante, le prolétariat, en l'occurrence : l'intellectuel se trouve « organiquement » contraint d'accomplir une gigantesque tâche historique révolutionnaire qui, en raison même de son adhésion, ne peut pas être différée plus longtemps, surtout dans les moments de crise de la superstructure. Le rapprochement que Gramsci opère entre la classe ouvrière et les intellectuels, en tant qu' « intellectuels organiques du prolétariat », constitue une révolution dans la pensée communiste puisqu'il renverse l'orientation que les partis communistes avaient donnée à cet énorme problème.”

Maria-Antonietta Macciocchi (1922–2007) femme politique

Pour Gramsci

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“Nous disions plus haut que la fin logique de ce réalisme intégral professé par l’humanité actuelle, c’est l’entre-tuerie organisée des nations ou des classes.
On en peut concevoir une autre, qui serait au contraire leur réconciliation, le bien à posséder devenant la terre elle-même [...] cependant que la volonté de se poser comme distinct serait transférée de la nation à l'espèce orgueilleusement dressée contre tout ce qui n'est pas elle. [...] On peut penser parfois qu’un tel mouvement s’affirmera de plus en plus et que c'est par cette voie que s'éteindront les guerres interhumaines.
On arrivera ainsi à une « fraternité universelle », mais qui, loin d'être l'abolition de l'esprit de nation avec ses appétits et ses orgueils, en sera au contraire la forme suprême, la nation s'appelant l'Homme et l'ennemi s'appelant Dieu.

Et dès lors, unifiée en une immense armée, en une immense usine, ne connaissant que des héroïsmes, des disciplines, des inventions, flétrissant toute activité libre et désintéressée, bien revenue de placer le bien au-delà du monde réel et n'ayant plus pour dieu qu'elle-même et ses vouloirs, l'humanité atteindra à de grandes choses, je veux dire à une mainmise vraiment grandiose sur la matière qui l'environne, à une conscience vraiment joyeuse de sa puissance et de sa grandeur. Et l'histoire sourira de penser que Socrate et Jésus-Christ sont morts pour cette espèce.”

La Trahison des clercs, 1927

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“Les utopies apparaissent comme bien plus réalisables qu’on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant une question bien autrement angoissante: Comment éviter leur réalisation définitive? … Les utopies sont réalisables. La vie marche vers les utopies. Et peut-être un siècle nouveau commence-t-il, un siècle où les intellectuels et la classe cultivèe rêveront aux moyens d’éviter les utopies et de retourner à une société non utopique, moins “parfaite” et plus libre. —NICOLAS BERDIAEFF”

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Variante: Les utopies apparaissent comme bien plus réalisables qu’on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant une question bien autrement angoissante: Comment éviter leur realisation définitive?. . . Les utopies sont réalisables. La vie marche vers les utopies. Et peut-être un siècle nouveau commence-t-il, un siècle où les intellectuels et la classe cultivée rêveront aux moyens d’éviter les utopies et de retourner à une société non utopique, moins “parfaite” et plus libre.

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“Il y aurait hypocrisie ou naïveté à croire que la loi est faite pour tout le monde au nom de tout le monde; […] il est plus prudent de reconnaître qu'elle est faite pour quelques-uns et qu'elle porte sur d'autres; qu'en principe elle oblige tous les citoyens, mais qu'elle s'adresse principalement aux classes les plus nombreuses et les moins éclairées”

Michel Foucault (1926–1984) philosophe français

Variante: Il y aurait hypocrisie ou naïveté à croire que la loi est faite pour tout le monde au nom de tout le monde; qu'il est plus prudent de reconnaître qu'elle est faite pour quelques-uns et qu'elle porte sur d'autres; qu'en principe elle oblige tous les citoyens, mais qu'elle s'adresse principalement aux classes les plus nombreuses et les moins éclairées

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“Bill est le plus souvent à la première place dans les classements généraux.”

Bill Gates et la saga de Microsoft

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“Le théâtre n'a jamais été en Angleterre qu'une mode des hautes classes ou une débauche du bas peuple.”

Alfred de Vigny (1797–1863) romancier, dramaturge et poète français

Journal d'un poète (1867)

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“Je suis fier de faire partie de la working class.”

Alan Moore (1953) scénariste de bandes dessinées

Je me sens plus libre grâce à ça. Plus fort aussi. Jérusalem est une célébration de nos principes.
Sur la classe ouvrière

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