Citations sur la vie
Page 2

Michel Henry photo
Camilo José Cela photo
Marcel Pagnol photo
Jürgen Habermas photo

“Chacun d’entre nous porte seul la responsabilité de la forme éthique qu’il a donnée à sa propre vie.”

Jürgen Habermas (1929) théoricien en philosophie et en sciences sociales allemand

L'Avenir de la nature humaine. Vers un eugénisme libéral ?, 2001

Joseph Mallord William Turner photo
Samuel Butler photo

“La vie est comme la musique: pour la composer on doit s’orienter par l’oreille, le sentiment et l’instinct, non par les règles. Néanmoins, c’est mieux de les connaître, parce que parfois elles aident dans des cas douteuses – quoique pas souvent.”

Samuel Butler (1835–1902) écrivain britannique

Life is like music, it must be composed by ear, feeling and instinct, not by rule. Nevertheless one had better know the rules, for they sometimes guide in doubtful cases, though not often
en

Guy de Maupassant photo

“La vie, voyez-vous, ça n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit.”

Ultime phrase du roman inspirée par Flaubert dans une lettre adressée à Maupassant en 1878 : [Les choses ne sont jamais ni aussi mauvaises ni aussi bonnes qu’on croit] .
Roman, Une vie, 1883

Alexis de Tocqueville photo
Benoît XVI photo
Bertrand Laverdure photo
Samuel Butler photo

“La vie est l’art de tirer des conclusions des prémisses insuffisantes.”

Samuel Butler (1835–1902) écrivain britannique

Life is the art of drawing sufficient conclusions from insufficient premises.
en

Quentin Crisp photo

“Lire un roman ou écouter une pièce de théâtre équivalait boire la vie par une paille - la fumer par bout filtrant. Si nous n'avions pas peur de nous noircir les dents ou de nous cribler les poumons de cancer - si nous étions une race indomitable d'hommes à la digestion forte - on pourrait dévorer la vie sans ces appareils trop civilisés.”

To read a novel or see a play was to drink life through a straw — to smoke it through a filter-tip. If we were not afraid of blackening our teeth or riddling our lungs with cancer — if we were a dauntless race of men with strong digestions — we would be able to devour life without the aid of these over-civilized devices.
en
The Naked Civil Servant (Fonctionnaire du nu)

Anatole France photo
Honoré de Balzac photo
Christine de Pizan photo
George Sand photo
Khalil Gibran photo

“Le désir est la moitié de la vie; l’indifférence est la moitié de la mort.”

Khalil Gibran (1883–1931) poète et peintre libanais

Le sable et l'écume - Un livre d'aphorismes (Sand and Foam, A Book of Aphorisms, 1926)

Denis Diderot photo
René Maran photo

“Soyez concrets, demandez l'impossible dans la vie.”

Source: M_A_Y_GOH

Cette traduction est en attente de révision. Est-ce correct?
Rosalind Elsie Franklin photo
Thomas Szasz photo
Gabriel García Márquez photo

“Je crois que tout est né de la nostalgie. […] Nostalgie de mon pays et nostalgie de la vie.”

Gabriel García Márquez (1927–2014) écrivain colombien

À propos de l’origine de son goût d’écrire et de raconter des histoires.
Entretiens

Michel Houellebecq photo
Loïc Decrauze photo
Jack Goody photo
André Gernez photo
Paul Valéry photo
Colette photo

“J'aime le courage féminin, son ingéniosité à organiser une vie blessée.”

Colette (1873–1954) romancière française

Romans, Chambre d'hôtel, 1940

Otto Strasser photo
James Joyce photo
Octave Gréard photo

“Envoyez-moi votre fille, écrivait saint Jérôme à Læta; je me charge de l’élever. » « Gardez auprès de vous votre fille, » répond Fénelon à une mère qui lui avait demandé son avis. Le conseil était nouveau. Le couvent était resté la ressource commune, presque la seule ressource d’éducation pour les jeunes filles. Fénelon n’hésite pas à en signaler les dangers. « J’estime fort l’éducation des bons couvents, dit-il en substance, mais je compte encore plus sur les soins d’une bonne mère, quand elle est libre de s’y appliquer. Si un couvent n’est pas régulier, c’est une école de vanité : les jeunes filles n’y entendent parler du monde que comme d’une espèce d’enchantement; il n’est pas de poison plus subtil; mieux vaut le monde lui-même qu’un couvent mondain. Si l’établissement est demeuré fidèle à l’esprit de son institut, l’ignorance absolue du siècle y règne : l’enfant qui en sort pour entrer dans la vie est comme une personne qu’on aurait nourrie dans les ténèbres d’une profonde caverne, et qu’on ferait tout d’un coup passer au grand jour; rien ne peut être plus redoutable pour une imagination vive que cette surprise soudaine. C’est à la mère sage et discrète qu’il convient d’introduire peu à peu la jeune fille dans la société où elle doit vivre, et d’y accoutumer sa vue. Elle seule d’ailleurs peut découvrir dans son esprit et dans son cœur les mouvements qu’il importe de connaître pour la bien diriger.”

Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français

L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Fénelon

Corinne Maier photo
Stephen King photo
Gabriele d'Annunzio photo
Alain de Benoist photo

“Qu’un écrivain déclare, comme la chose la plus naturelle du monde, qu’il préfère le commerce charnel des très jeunes personnes aux turpitudes classiques de ses contemporains, et il n’en faut pas plus – en pleine société permissive [sic] – pour le faire passer pour le Diable dans le Landerneau parisien. […] Pour ma part, c’est ce « scandale »qui me scandalise. Question de goût d’abord : n’aurait-on pas le droit de préférer caresser les hanches des lycéennes plutôt que la poitrine mafflue de la comtesse Grancéola (réplique matznévienne de la Castafiore ou la ménopause bien sonnée de la baronne Adélaïde Cramouillard, présidente de l’Union mystique universelle. Question de principe aussi : on peut désapprouver ce que l’on veut, mais comment peut-on, au sens propre du terme, être choqué par quoi que ce soit? Quant à la gravité du délit, enfin, il me semble, selon mon échelle de valeurs personnelles, qu’il est plus « scandaleux » de regarder les jeux télévisés, de jouer au Loto ou de lire Le Meilleur, que d’avoir la passion des fesses fraîches, des émotions naissantes et des seins en boutons. Bien des imbéciles se sont horrifiés de la publication des Moins de seize ans. Que des adultes qui admettent fort bien que leur progéniture s’abrutisse des journées entières devant des machines à sous ou des téléfilms débiles, tremblent à l’idée que leur fille, plutôt que de passer son temps avec des crétins de son âge, puisse coucher avec un écrivain « qui pourrait être son père » et tomber dans les rets de ce suborneur de Gabriel, me fait, quant à moi, plutôt éclater de rire. [.. ] Quant aux jeunes personnes qui fréquentent Gabriel Matzneff, je ne doute pas qu’elles apprendront à son contact plus de choses belles et élevées que dans la vulgarité et la niaiserie que secrète à foison leur vie familiale et scolaire.”

Alain de Benoist (1943) écrivain français

Articles

Voltaire photo
Orson Welles photo

“Mon meilleur film est Falstaff, ensuite Les Amberson. Falstaff est le complément, quarante ans plus tard, de ce Citizen Kane que j'ai tourné à l'aube de ma vie.”

Orson Welles (1915–1985) réalisateur, acteur, producteur et scénariste américain

D'Orson Welles

Winston Churchill photo
Carlos Ruiz Zafón photo
Pierre Desproges photo
Gaston Bachelard photo
André Breton photo
Joseph Conrad photo
André Breton photo
Ian Watson photo
Sigmund Freud photo
Dominique Jamet photo

“À vrai dire, nous ne savons rien de la vie et de la mort. Nous sommes pour ainsi dire nés, en tout cas nous avons grandi sans en-deçà, sans par-delà, sans par-dessus, sans rien.”

Dominique Jamet (1936) journaliste et écrivain français

Évocation des souvenirs de son père pendant l’Occupation (période 1941-1945)

Michel Onfray photo
Paul Valéry photo
Tristan Tzara photo
Romain Rolland photo
Annie Le Brun photo
Jacques Ellul photo
Laurent Lafforgue photo
Ludwig van Beethoven photo
Hervé Le Bras photo
Gregory Mankiw photo
Alberto Moravia photo
Thomas Szasz photo

“Il suffit pour réussir dans le jeu de la vie de "jouer un rôle" et d'obtenir l'approbation sociale pour ce rôle.”

Thomas Szasz (1920–2012) psychiatre hongrois

Le Mythe de la maladie mentale , 1961

Yasmina Khadra photo

“Que te dire, Amine? Je crois que même les terroristes les plus chevronnés ignorent vraiment ce qu’il leur arrive. Et ça peut arriver à n’importe qui. Un déclic quelque part dans le subconscient, et c’est parti. Les motivations n’ont pas la même consistance, mais généralement, ce sont des trucs qui s’attrapent comme ça, dit-il en claquant des doigts. Ou ça te tombe sur la tête comme une tuile, ou ça s’ancre en toi tel un ver solitaire. Après, tu ne regardes plus le monde de la même manière. Tu n’as qu’une idée fixe : soulever cette chose qui t’habite corps et âme pour voir ce qu’il y a en dessous. À partir de là, tu ne peux plus faire marche arrière. D’ailleurs, ce n’est plus toi qui es aux commandes. Tu crois n’en faire qu’à ta tête, mais c’est pas vrai. T’es rien d’autre que l’instrument de tes propres frustrations. Pour toi, la vie, la mort, c’est du pareil au même. Quelque part, tu auras définitivement renoncé à tout ce qui pourrait donner une chance à ton retour sur terre. Tu planes. Tu es un extraterrestre. Tu vis dans les limbes, à traquer les houris et les licornes. Le monde d’ici, tu ne veux plus en entendre parler. Tu attends juste le moment de franchir le pas. La seule façon de rattraper ce que tu as perdu ou de rectifier ce que tu as raté – en deux mots, la seule façon de t’offrir une légende, c’est de finir en beauté : te transformer en feu d’artifice au beau milieu d’un bus scolaire ou en torpille lancée à tombeau ouvert contre un char ennemi. Boum! Le grand écart avec, en prime, le statut de martyr. Le jour de la levée de ton corps devient alors, à tes yeux, le seul instant où l’on t’élève dans l’estime des autres. Le reste, le jour d’avant et le jour d’après, c’est plus ton problème; pour toi, ça n’a jamais existé.”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Attentat, 2005

Naguib Mahfouz photo
Sylvain Tesson photo
Jean-François Deniau photo
Yasmina Khadra photo
Jack Vance photo
Lénine photo
Érik Orsenna photo
Umberto Eco photo
Nicolas Berdiaev photo
Jiddu Krishnamurti photo

“Porter sur toute chose un regard lucide, sans faire intervenir les souvenirs d’hier : alors, la vie cesse d’être problématique.”

Jiddu Krishnamurti (1895–1986) philosophe indien

L’Esprit et la Pensée (On Mind and Thought), 1993

Simone Weil photo
Lionel Jospin photo
Léon Blum photo
Guillermo Cabrera Infante photo

“L'histoire de son enfant idiot t'a ému, comme nous? Eh bien, ce n'est pas vrai, je peux te le dire : il n'existe aucun enfant, ni idiot ni prodige. C'est son mari qui avait une fillette, tout à fait normale, de douze ans. Il dut l'envoyer à la campagne parce qu'elle lui rendait la vie impossible. Elle est mariée, c'est vrai, avec un marchand de fritas de la place de Marianado (il s'arrêta et fut sur le point de prononcer comme une précieuse Marianado), un pauvre homme à qui elle fait du chantage et quand elle lui rend visite dans son travail, c'est pour lui voler des hot-dogs, des œufs et des pommes de terre farcies, qu'elle mange dans sa chambre. Je dois te dire qu'elle mange comme un régiment et toute cette nourriture c'est nous qui devons la payer et elle a toujours faim. C'est pour cela qu'elle est énorme comme un hippopotame et comme eux elle est amphibie. Elle se baigne trois fois par jour : quand elle arrive le matin, à midi quand elle se réveille pour déjeuner et le soir avant de sortir parce que ce qu'elle peut transpirer. Elle fait eau de toutes parts comme si elle avait toujours la fièvre et c'est ainsi qu'elle passe sa vie dans l'eau : transpirant, buvant de l'eau et se baignant. Et tout cela en chantant : elle chante quand elle rentre le matin, elle chante sous la douche, elle chante en s'habillant pour sortir, elle chante toujours. Le matin quand elle rentre nous l'entendons avant qu'elle ne pousse sa chansonnette parce qu'elle s'agrippe à la rampe pour monter les escaliers, tu connais ces escaliers de marbre et à balustrade en fer des maisons du vieux quartier du Vedado. Elle monte ainsi accrochée à la rampe et toute la balustrade tremble et résonne dans la maison, et dès que le fer tambourine sur le marbre, elle se met à chanter. Elle nous a fait des tas d'histoires avec les voisins d'en dessous, mais on ne peut rien lui dire, car elle ne veut rien entendre : « C'est l'envie » dit-elle, « l'envie qui les fait parler. Vous verrez comme ils vont m'aduler quand je deviendrai célèbre.»”

Guillermo Cabrera Infante (1929–2005) écrivain cubain

Car elle est obsédée par la célébrité et nous aussi nous sommes obsédés par sa célébrité : nous mourrons d'envie qu'elle devienne célèbre et qu'elle finisse par fiche le camp avec sa musique ou plutôt sa voix — car elle prétend qu'elle n'a pas besoin de musique pour chanter puisqu'elle la porte en elle — avec sa voix ailleurs.
Roman, Trois tristes tigres , 1967

Sigmund Freud photo
Jean-Claude Michéa photo
Albert Einstein photo
Joseph Kessel photo
Frantz Fanon photo
Edgar Quinet photo
Edward Snowden photo

“La démocratie en Amérique est aujourd’hui en panne […] Je pense que la logique du secret entourant cette violation de la vie privée a été excessive, donc, je pense que l’avoir porté à la connaissance du public aura sans doute été salutaire sur le long terme.”

Edward Snowden (1983) lanceur d'alerte américain

America has no functioning democracy at this moment […] I think that the secrecy that has been surrounding this invasion of privacy has been excessive, so I think that the bringing of it to the public notice has probably been, in the long term, beneficial.
en
Jimmy Carter