Citations sur gueule

Une collection de citations sur le thème de gueule, tout, bien-être, être.

Citations sur gueule

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“C'est l'heure où, dans la nuit, les mâchoires délicates s'accouplent à nos gueules, o poètes!”

Robert Desnos (1900–1945) poète français

Deuil pour deuil, 1924

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“Il n'est pas bon d'être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ca vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c'est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte la dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passés à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurai pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. Malheureusement pour moi, je me connais en vrais diamants.”

La Promesse de l'aube, 1960

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“Tout allait de travers. Les gens s’accrochaient aveuglément à la première bouée de sauvetage venue : le communisme, la diététique, le zen, le surf, la danse classique, l’hypnotisme, la dynamique de groupe, les orgies, le vélo, l’herbe, le catholicisme, les haltères, les voyages, le retrait intérieur, la cuisine végétarienne, l’Inde, la peinture, l’écriture, la sculpture, la musique, la profession de chef d’orchestre, les balades sac à dos, le yoga, la copulation, le jeu, l’alcool, zoner, les yaourts surgelés, Beethoven, Bach, Bouddha, le Christ, le H, le jus de carotte, le suicide, les costumes sur mesure, les voyages en avion, New York City, et soudain, tout se cassait la gueule, tout partait en fumée. Il fallait bien que les gens trouvent quelque chose à faire en attendant de mourir. Pour ma part, je trouvais plutôt sympa qu’on ait le choix.”

en
Nothing was ever in tune. People just blindly grabbed at whatever there was: communism, health foods, zen, surfing, ballet, hypnotism, group encounters, orgies, biking, herbs, Catholicism, weight-lifting, travel, withdrawal, vegetarianism, India, painting, writing, sculpting, composing, conducting, backpacking, yoga, copulating, gambling, drinking, hanging around, frozen yogurt, Beethoven, Back, Buddha, Christ, TM, H, carrot juice, suicide, handmade suits, jet travel, New York City, and then it all evaporated and fell apart. People had to find things to do while waiting to die. I guess it was nice to have a choice.
Women, 1978

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“Un ministre, ça ferme sa gueule. Et si ça veut l'ouvrir, ça démissionne.”

Jean-Pierre Chevènement (1939) politicien français

Les circonstances exactes dans lesquelles Jean-Pierre Chevènement a prononcé ces deux phrases, très célèbres, restent à préciser.
Sur la discipline gouvernementale

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“Quand tout va si bien, c'est que Dieu est en train de se foutre de ta gueule.”

Ken Bruen (1951) écrivain irlandais

Brooklyn Requiem, 2010

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“J’ai connu quelqu’un, il y a longtemps. C’était un garçon ordinaire, sauf qu’il m’a tapé dans l’œil dès que je l’ai vu. Il était gentil, et tendre. J’ignore comment il a fait, mais au bout d’un flirt il a réussi à être le centre de l’univers pour moi. J’avais le coup de foudre toutes les fois qu’il me souriait, si bien que lorsqu’il me faisait la gueule quelquefois il me fallait allumer toutes les lampes en plein jour pour voir clair autour de moi. 'Je l’ai aimé comme c’est rarement possible'. Par moments, au comble du bonheur, je me posais cette question terrible : et s’il me quittait? Tout de suite, je voyais mon âme se séparer de mon corps. Sans lui, j’étais finie. Pourtant, un soir, sans préavis, il a jeté ses affaires dans une valise et il est sorti de ma vie. Des années durant, j’ai eu l’impression d’être une enveloppe oubliée après une mue. Une enveloppe transparente suspendue dans le vide. Puis, d’autres années ont passé, et je me suis aperçue que j’étais encore là, que mon âme ne m’a jamais faussé compagnie, et d’un coup, j’ai recouvré mes esprits… […] Ce que je veux dire est simple, Amine. On a beau s’attendre au pire, il nous surprendra toujours. 'Et si, par malheur, il nous arrive d’atteindre le fond, il dépendra de nous, et de nous seuls, d’y rester ou de remonter à la surface.' Entre le chaud et le froid, il n’y a qu’un pas. Il s’agit de savoir où mettre les pieds. C’est très facile de déraper. Une précipitation, et on pique du nez dans le fossé. Mais est-ce la fin du monde? Je ne le pense pas. Pour reprendre le dessus, il suffit juste de se faire une raison.”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Attentat, 2005

Amanda Sthers photo

“Regardez-moi cette fougue! Même ses erreurs ont de la gueule!”

Amanda Sthers (1978) auteur dramatique, scénariste, parolière

Les Érections américaines (2013)

Louis C.K. photo

“Je hais les cerfs. […] Je n'ai pas d'arme, mais si j'en avais une, je pourrai tirer une balle dans la gueule d'un bébé daim et ne rien ressentir.”

Louis C.K. (1967) acteur et humoriste américain

I hate deers. [...] I don't have a gun, but if I did, I would shoot a baby deer in the mouth and feel nothing.
en
Chewed Up (2008)

Francis Carco photo

“Je me promets de foutre, en pleine gueule des bourgeois, des romans musclés et pourris dont ils se lécheront les babines.”

Francis Carco (1886–1958) écrivain français, poète, journaliste et auteur de chansons

Lettre à Léopold Marchand, 17 octobre 1915
Citation

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“Lors nous jecta sur le tillac plenes mains de parolles gelées, et sembloient dragée perlée de diverses couleurs. Nous y veismes des motz de gueule, des motz de sinople, des motz de azur, des motz de sable, des motz d'orez. Les quelz estre quelque peu eschauffez entre nos mains fondoient, comme neiges, et les oyons realement.”

François Rabelais (1494–1553) auteur français du 16e siècle

fr
Alors il nous jeta sur le tillac de pleines poignées de paroles gelées, et qui semblaient être des dragées perlées de diverses couleurs. Nous y vîmes des mots de gueule, des mots de sinople, des mots d'azur, des mots de sable, des mots dorés. Lesquels, une fois échauffés dans nos mains, fondaient comme la neige et les entendions réellement.
Les couleurs de ces étranges paroles gelées sont empruntées à l'héraldique et correspondent respectivement à des variétés de rouge, de vert, de noir et de jaune.
Œuvre, Quart Livre

Wassyl Slipak photo

“La première fois qu’il est parti sur le front, je lui avais dit (en levant la tête comme toujours, pour que nos regards puissent se croiser) : « Je ne suis qu’un vieux judéo-banderiste de plus de 60 ans, et de moins de 1,70 m mais, si vous ne revenez pas entier, je vous casse la gueule. » Je ne pourrai pas le faire et, de toutes les façons Wassyl était l’homme le plus entier, le plus intègre, le plus tout d’une pièce que je connaisse. Maintenant, il est entier pour l’éternité. Hélas, hélas, la guerre de Poutine n’avait pas cessé depuis l’hiver 2014. Et elle vient d’emporter Wassyl. Je suis en deuil et en colère, mais je ne lui en veux pas. Vu de loin, il y a quelque chose d’absurde dans le destin d’un artiste béni des dieux, encore au début d’une carrière qui s’annonçait magnifique, et qui a choisi de tout quitter pour un front qu’il savait très dangereux et où il a donné sa vie. Tous ses amis l’avaient supplié de ne pas y aller, puis de ne pas y retourner quand il est revenu l’hiver dernier. Mais tous ceux qui ont parlé avec lui ont été convaincus de la nécessité vitale pour lui de se battre pour son pays, et d’être là où ce combat devait être mené. Il était bien sur le front, non pas parce qu’il aurait été un soldat de vocation, mais parce qu’il s’y sentait chez lui, à sa place. Ce n’était pas un kamikaze, il n’a pas cherché à rencontrer la mort, mais il ne pouvait pas faire autrement que de se tenir à sa place. Aussi sa vie tragiquement, absurdement fauchée à l’orée de ses promesses est néanmoins une vie d’homme accomplie. Sa voix fantastique, son talent dramatique, son humour, son énergie vont nous manquer. Je regrette seulement de n’avoir pas eu l’occasion de partager avec lui l’amour de la musique, mon goût pour les grandes basses profondes. A sa manière, Wassyl était un barde et un héros comme Chevtchenko (2), comme Stouss (3), une voix unique. Et il était en même temps un homme ordinaire, un porte-parole auquel tous pouvaient s’identifier. Nous ne t’oublierons pas Wassyl, parce que c’est impossible, et nous te retrouverons souvent, à Lviv, et aussi à Simferopol et à Debaltseve. Après Nathalie Pasternak — grande voix elle aussi, bien que dans un registre plus aigu — disparue en janvier, la cause ukrainienne en France perd à nouveau un être immense et généreux.”

Wassyl Slipak (1974–2016) chanteur ukrainien d'opéra

fr

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“Un militaire, c'est comme un ministre : ça ferme sa gueule ou ça s'en va”

Alain Juppé (1945) homme politique français

Concernant le Général Bertrand Soubelet

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“Bientôt, je vais moi-même casser la gueule de mon enfant. Le frapper sans les mains. Juste avec les mots qui ne veulent rien dire.”

Samuel Benchetrit (1973) écrivain, acteur, scénariste, réalisateur et metteur en scène français.

La Nuit avec ma femme, 2016

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“L'économie est devenue le succube de l'homme. Toute notre vie est déterminée par l'économie. Je pense que la grande bataille de notre avenir sera la bataille contre l'économie qui domine nos vies, la bataille pour le retour à une forme de spiritualité - qu'on peut appeler religiosité, si l'on veut - à laquelle on puisse s'adresser. Car c'est une constante dans l'histoire de l'humanité, ce désir de savoir ce qu'on est venu faire sur Terre.
Il nous faut de nouveaux modèles de développement. Pas seulement la croissance, mais également la parcimonie. Tu vois, Folco, je dis, moi, qu'il faut se libérer des désirs. Mais, précisément à cause du système pervers de notre société de consommation, notre vie est entièrement axée autour des jeux, du sport, de la nourriture, des plaisirs. La question est de savoir comment sortir de ce cercle vicieux : petit à petit, l'oiseau fait son nid. Mais, putain, ce système nous impose des comportements qui sont complètement absurdes. On ne veut pas certaines choses, mais le système de la société de consommation nous séduit et nous convainc de désirer ces choses-là. Toute notre vie dépend de ce mécanisme. Il suffit pourtant de décider de ne pas participer à ce système en résistant, en jeûnant; alors, c'est comme si on utilisait la non-violence contre la violence. Finalement, à quoi bon toute cette violence? Ils ne vont tout de même pas nous les enfourner dans la gueule, leurs trucs!
Ce qu'il faut, c'est un effort spirituel profond, une réflexion profonde, un réveil profond. Ce qui, du reste, a quelque chose à voir avec la vérité, dont plus personne ne se soucie. Et là, une fois de plus, Gandhi était extraordinaire. Il cherchait la vérité, ce qui est derrière tout. "Avant, je croyais que Dieu était la vérité. Maintenant, je dirais que la vérité est Dieu." (p. 459-460)”

La fine è il mio inizio

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“Elles disent, malheureuse, ils t'ont chassée du monde des signes, et cependant ils t'ont donné des noms, ils t'ont appelée esclave, toi malheureuse esclave. Comme des maîtres ils ont exercé leur droit de maître. Ils écrivent de ce droit de donner des noms qu'il va si loin que l'on peut considérer l'origine du langage comme un acte d'autorité émanant de ceux qui dominent. Ainsi ils disent qu'ils ont dit, ceci est telle ou telle chose, ils ont attaché à un objet et à un fait tel vocable et par là ils se le sont pour ainsi dire appropriés. Elles disent, ce faisant ils ont gueulé hurlé de toutes leurs forces pour te réduire au silence. Elles disent, le langage que tu parles t'empoisonne la glotte la langue le palais les lèvres. Elles disent le langage que tu parles est fait de mots qui te tuent. Elles disent, le langage que tu parles est fait de signes qui à proprement parler désignent ce qu'ils se sont appropriés. Ce sur quoi ils n'ont pas mis la main, ce sur quoi ils n'ont pas fondu comme des rapaces aux yeux multiples, cela n'apparaît pas dans le langage que tu parles. Cela se manifeste juste dans l'intervalle que les maîtres n'ont pas pu combler avec leurs mots de propriétaires et de possesseurs, cela peut se chercher dans la lacune, dans tout ce qui n'est pas la continuité de leurs discours, dans le zéro, le O, le cercle parfait que tu inventes pour les emprisonner et pour les vaincre.”

Les Guérillères

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“J’ai connu quelqu’un, il y a longtemps. C’était un garçon ordinaire, sauf qu’il m’a tapé dans l’œil dès que je l’ai vu. Il était gentil, et tendre. J’ignore comment il a fait, mais au bout d’un flirt il a réussi à être le centre de l’univers pour moi. J’avais le coup de foudre toutes les fois qu’il me souriait, si bien que lorsqu’il me faisait la gueule quelquefois il me fallait allumer toutes les lampes en plein jour pour voir clair autour de moi. Je l’ai aimé comme c’est rarement possible.”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

Par moments, au comble du bonheur, je me posais cette question terrible : et s’il me quittait ? Tout de suite, je voyais mon âme se séparer de mon corps. Sans lui, j’étais finie. Pourtant, un soir, sans préavis, il a jeté ses affaires dans une valise et il est sorti de ma vie. Des années durant, j’ai eu l’impression d’être une enveloppe oubliée après une mue. Une enveloppe transparente suspendue dans le vide. Puis, d’autres années ont passé, et je me suis aperçue que j’étais encore là, que mon âme ne m’a jamais faussé compagnie, et d’un coup, j’ai recouvré mes esprits... [...] Ce que je veux dire est simple, Amine. On a beau s’attendre au pire, il nous surprendra toujours. Et si, par malheur, il nous arrive d’atteindre le fond, il dépendra de nous, et de nous seuls, d’y rester ou de remonter à la surface. Entre le chaud et le froid, il n’y a qu’un pas. Il s’agit de savoir où mettre les pieds. C’est très facile de déraper. Une précipitation, et on pique du nez dans le fossé. Mais est-ce la fin du monde ? Je ne le pense pas. Pour reprendre le dessus, il suffit juste de se faire une raison.
L’Attentat, 2005

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“Es uns escarbouilloyt la cervelle, es aultres rompoyt bras et jambes, es aultres deslochoyt les spondyles du coul, es aultres demoulloyt les reins, avalloyt le nez, poschoyt les yeulx, fendoyt les mandibules, enfonçoyt les dens en la gueule, descroulloyt les omoplates, sphaceloyt les greves, desgondoit les ischies : debezilloit les fauciles.”

François Rabelais (1494–1553) auteur français du 16e siècle

fr
Aux uns écrabouillait la cervelle, aux autres rompait bras et jambes, aux autres démettait les vertèbres du cou, aux autres disloquait les reins, tranchait le nez, pochait les yeux, fendait les mandibules, enfonçait les dents dans la gueule, défonçait les omoplates, gangrenait les jambes, déboîtait les hanches, mettait en pièce jambes et avant-bras.
Frère Jean commet ce massacre contre l'armée de Picrochole, qui envahit la vigne de l'abbaye.
Œuvre, Gargantua