Citations du monde
Page 9

Jean-Bernard Pouy photo
Félicité Robert de Lamennais photo
Cormac McCarthy photo

“Quelque part au monde il y a l'homme le plus invincible. De même il y a quelque part le plus vulnérable.”

Cormac McCarthy (1933) écrivain américain

Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme, 2005

Marie d'Agoult photo
Alfred Korzybski photo
Maurice Merleau-Ponty photo
Joseph E. Stiglitz photo
Benoît Mandelbrot photo
Bernard Kouchner photo

“Mais les Bretons, tout le monde s'en fout!”

Bernard Kouchner (1939) diplomate français

À propos de Jean-Marie Le Pen.

Pierre Desproges photo

“On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde.”

Pierre Desproges (1939–1988) humoriste français

Les réquisitoires du tribunal des flagrants délires

Henri Wallon photo
Friedrich Nietzsche photo
Octave Mirbeau photo
Yasmina Khadra photo
George Sand photo
Zinedine Zidane photo
J. M. Coetzee photo

“Je défais le lit et je m’allonge sur le matelas nu, supposant qu’un malaise va s’emparer de moi à sentir le fantôme d’un autre homme subsister dans ses odeurs et les débris de sa vie. Mais je ne ressens rien de pareil : la chambre me paraît toujours aussi connue. Le bras sur la figure, je m’aperçois que je glisse dans le sommeil. Il se peut que le monde tel qu’il est ne soit pas une illusion, ni le mauvais rêve d’une nuit. Il se peut que l’éveil qui nous y projette soit inéluctable, que nous ne puissions ni l’oublier ni nous en dispenser. Mais j’ai toujours autant de mal à croire que la fin est proche. Si les barbares faisaient irruption maintenant, je mourrais dans mon lit, j’en suis sûr, aussi stupide et ignorant qu’un bébé. Il serait encore plus approprié qu’on me surprenne en bas, dans le cellier, une cuiller à la main, la bouche pleine de confiture de figues fauchée dans le dernier bocal de l’étagère : on pourrait alors couper et jeter sur le tas de têtes amoncelées sur la place une tête qui porterait encore une expression coupable, peinée, étonnée de cette irruption de l’Histoire dans le temps immobile de l’oasis. A chacun la fin qui lui convient le mieux. Certains se feront prendre dans des abris creusés sous leur cave, serrant leur trésor contre leur sein, fermant les yeux de toutes leurs forces. D’autres mourront sur la route, aux prises avec les premières neiges de l’hiver. De rares individus mourront peut-être en combattant, armés de fourches. Après moi, les barbares se torcheront avec les archives de la ville. Jusqu’à la fin, nous n’aurons rien appris. Il semble y avoir chez nous tous, au fond de nous, quelque chose de l’ordre du granit, qui résiste à l’enseignement. Bien que la panique déferle dans les rues, personne ne croit vraiment que le monde de certitudes tranquilles qui nous a accueillis à notre naissance est sur le point de disparaître. Personne ne peut accepter qu’une armée impériale ait été anéantie par des hommes armés d’arcs, de flèches et de vieux fusils rouillés, qui vivent dans des tentes, ne se lavent jamais et ne savent ni lire ni écrire. Et qui suis-je pour ricaner d’illusions qui aident à vivre? Est-il meilleure façon de passer ces jours ultimes que de rêver d’un sauveur, l’épée brandie, qui disperserait les armées ennemies, nous pardonnerait les erreurs commises par d’autres en notre nom et nous accorderait une seconde chance de bâtir notre paradis terrestre? Couché sur le matelas nu, je m’applique à animer une représentation de moi-même en nageur, nageant infatigablement, à longues brasses égales, dans le fluide du temps – un fluide plus inerte que l’eau, dépourvu de remous, s’insinuant partout, sans couleur, sans odeur, sec comme du papier.”

J. M. Coetzee (1940) romancier et professeur en littérature sud-africain

En attendant les barbares , Angleterre 1980, Afrique du Sud 1981

Benoît Mandelbrot photo
Marc Ferro photo
Annie Le Brun photo
Francis Scott Fitzgerald photo
Ron Paul photo
Fritz Lang photo

“La cinquième victime est un document ethnologique sur le monde d'aujourd'hui.”

Fritz Lang (1890–1976) cinéaste américain d'origine autrichienne

De Fritz Lang

Joseph Conrad photo
Amin Maalouf photo
Vladimir Nabokov photo
Jean Giono photo
Jean-Louis Tixier-Vignancour photo
Jean d'Ormesson photo
Octavio Paz photo

“Je suis la blessure qui ne se cicatrise pas, la petite pierre solaire : si tu me frôles, le monde s'incendiera.”

Octavio Paz (1914–1998) poète, essayiste et diplomate mexicain

Poésie, Liberté sur parole, 1929

James Dickey photo

“Le monde se perd facilement.”

Délivrance, 1970

Pascal Décaillet photo
Ernest Renan photo
Marguerite Yourcenar photo
Dieudonné photo

“Le suffrage universel est la voix de l'inconscience publique. C'est aussi l'un des plus ingénieux abus de confiance que l'homme ait inventé pour se moquer du monde.”

Henri Jeanson (1900–1970) réalisateur français

Extrait d'un article intitulé De Georges Marchal à Louis Jouvet.
Presse

Rémi Brague photo

“Il est en tout cas salutaire de se rappeler l'humilité de ses origines [l'Europe]. Non pour mesurer avec satisfaction la distance parcourue. Mais pour savoir à quoi et à qui on doit d'avoir accompli ces progrès. Il existe un devoir de réminiscence. Il est bon aussi de rappeler d'ou l'Europe a tiré les sucs nourriciers dont elle s'est engraissée. La réponse est simple : elle les a pris en dehors d'elle. Elle les a empruntés au monde gréco-romain qui l'a précédée, puis au monde de culture arabe qui s'est développé en parallèle avec elle, enfin au monde byzantin. C'est du monde arabe, en particulier, que sont venus les textes arabes d'Aristote, de Galien, et de bien d'autres, qui, traduits en latin, ont nourri la Renaissance du [XII]. C'est du monde byzantin que vinrent les originaux de ces mêmes textes, qui en permirent une étude plus précise et alimentèrent la floraison scholastique du [XIII]. Que serait Thomas d'Aquin s'il n'avait trouvé en Averroès un adversaire à sa mesure? Que serait Duns Scott s'il n'avait trouvé en Avicenne, pour reprendre la formule de Gilson, un « point de départ »? Et bien des textes dont l'Europe s'est nourrie lui sont venues par l'intermédiaire des traducteurs juifs. L'Europe doit ainsi prendre conscience de l'immensité de la dette culturelle qu'elle a envers ces truchements (c'est d'ailleurs un mot arabe…) : envers les Juifs, en dehors d'elle comme en son intérieur, ainsi qu'envers le monde de culture arabe, chrétiens comme musulmans.”

Rémi Brague (1947) philosophe français

Au moyen du Moyen Age : Philosophies médiévales en chrétienté, judaïsme et islam, 2006

Bohumil Hrabal photo
Aldous Huxley photo
Jacques Ellul photo
André Maurois photo

“Se refuser sans réserves au monde, c'est toujours se faire souffrir terriblement pour se prouver sa force.”

André Maurois (1885–1967) romancier essayiste et historien de la littérature français

La Voie Royale, 1930

Luc Ferry photo
Benoît XVI photo
Loïc Decrauze photo
Jean d'Ormesson photo

“Tout le monde a sa maison à protéger.”

Charles Willeford (1919–1988) écrivain américain

L'Île flottante infestée de requin, 1993

Jean Paulhan photo
Pierre Rabhi photo
Michel Foucault photo
Rosa Luxemburg photo
René Magritte photo
Marguerite Yourcenar photo
Sigurd Wongraven photo
Michaël Laitman photo
Jean-Jacques Rousseau photo
Augustin d'Hippone photo

“Vous [Église catholique] soumettez les femmes à leurs maris en les obligeant de leur rendre les devoirs d'une chaste et fidèle obéissance, non pour assouvir leur passion, mais pour mettre des enfants au monde, et pour gouverner leur famille. Vous établissez la domination des maris sur leurs femmes, non pour traiter le sexe le plus faible avec mépris, mais pour le dominer selon les lois d'une pure et sincère affection. Vous assujettissez les enfants à leurs pères par une servitude libre. Vous donnez aux pères un empire de douceur et de bienveillance sur leurs enfants.”

Augustin d'Hippone (354–430) philosophe parmis les premiers Chrétien

Tu feminas viris suis, non ad explendam libidinem, sed ad propagandam prolem, et ad rei familiaris societatem, casta et fideli obedientia subjicis. Tu viros conjugibus, non ad illudendum imbecilliorem sexum, sed sinceri amoris legibus præficis. Tu parentibus filios libera quadam servitute subjungis, parentes filiis pia dominatione præponis.
la
Citations de saint Augustin, Des mœurs de l'Église catholique et des mœurs des Manichéens

Benoîte Groult photo
Hamed Abdel-Samad photo
Augustin d'Hippone photo

“Définissons d'abord le péché, qui procède nécessairement de la volonté, comme nous l'atteste la loi divine elle-même gravée dans la nature humaine. Je dis donc que le péché est, à proprement parler, la volonté de conserver ou d'obtenir ce que la justice nous défend et ce dont il nous est libre de nous abstenir. Et en effet, s'il n'y avait pas de liberté, il n'y aurait pas de volonté. Cette définition du péché, je l'avoue, est plus grossière que scrupuleuse. Ai-je donc besoin de scruter tant de livres obscurs pour apprendre que personne ne peut être condamné ni au mépris ni au supplice, pour vouloir ce que la justice ne lui défend pas, ou pour ne pas faire ce qui ne lui est pas permis? N'est-ce pas là ce que les bergers chantent sur les montagnes, les poètes dans les théâtres, les ignorants dans leurs cercles, les savants dans les bibliothèques, les maîtres dans les écoles, les évêques dans les temples et le genre humain sur la face du monde tout entier? Que si personne n'est digne ni de mépris ni de condamnation, pour ne pas faire ce que lui défend la justice, ou ce qu'il ne peut faire, tandis que tout péché est, par lui-même, digne de mépris et de condamnation, doutera-t-on encore qu'il y ait péché quand on veut ce qui est injuste et quand on est libre de ne pas le vouloir? Voilà pourquoi je puis maintenant, et j'aurais toujours dû pouvoir donner du péché cette définition tout à la fois vraie et facile à saisir : le péché c'est la volonté de retenir ou d'acquérir ce que la justice défend, quand on est libre de s'en abstenir.”

Augustin d'Hippone (354–430) philosophe parmis les premiers Chrétien

Sine prius etiam peccatum definiamus, quod sine voluntate esse non posse omnis mens apud se divinitus conscriptum legit. Ergo peccatum est voluntas retinendi vel consequendi quod justitia vetat, et unde liberum est abstinere. Quanquam si liberum non sit, non est voluntas. Sed malui grossius quam scrupulosius definire. Etiamne hi libri obscuri mihi scrutandi erant, unde discerem neminem vituperatione suppliciove dignum, qui aut id velit quod justitia velle non prohibet, aut id non faciat quod facere non potest ? Nonne ista cantant et in montibus pastores, et in theatris pœtæ, et indocti in circulis, et docti in bibliothecis, et magistri in scholis, et antistites in sacratis locis, et in orbe terrarum genus humanum? Quod si nemo vituperatione vel damnatione dignus est, aut non contra vetitum justitiæ faciens, aut quod non potest non faciens, omne autem peccatum vel vituperandum est, vel damnandum; quis dubitet tunc esse peccatum, cum et velle injustum est, et liberum nolle; et ideo definitionem illam et veram et ad intellegendum esse facillimam, et non modo nunc, sed tunc quoque a me potuisse dici: Peccatum est voluntas retinendi vel consequendi quod iustitia vetat, et unde liberum est abstinere ?
la
Citations de saint Augustin, Des deux âmes

Gustave Le Bon photo
Fedor Dostoïevski photo
Noam Chomsky photo

“Le monde ne récompense pas l'honnêteté et l'indépendance, il récompense l'obéissance et la servilité.”

Noam Chomsky (1928) linguiste et philosophe américain

Comprendre le pouvoir. L'indispensable de Chomsky, 2006, Deuxième mouvement

“Le monde est ce qu'on en fait.”

James Sallis (1944) romancier américain

Le Frelon noir , 1996

Michaël Laitman photo

“Le véritable désir de l'homme est de recevoir. Il n'y a qu'à observer un enfant en bas âge pour s'en convaincre; il est pur égoïsme en mouvement. Nous sommes nés avec cet égoïsme. Le monde dans lequel nous vivons nous pousse sans relâche à obéir à ce désir de recevoir […] Notre monde nous amène à tout soupeser très scrupuleusement. Ici, donner est un acte aussi égoïste que de recevoir. Pour chaque situation donnée, nous posons le geste qui nous semble le plus opportun. Dans le monde spirituel, nous ne pouvons qu'être exposés à la Lumière de l'En haut, laquelle transforme notre propension naturelle pour la réception. Bien que nous ne puissions comprendre ce que cela signifie, cette lumière nous dote d'un écran grâce auquel nous ne pensons plus à satisfaire notre égoïsme […] Nous réalisons que la réception dans le seul but de recevoir s'effectue à notre détriment. C'est alors qu'un désir encore plus puissant nous est donné — celui de recevoir tout en donnant au Créateur. Puis nous nous demandons d'où cela peut bien venir et c'est ainsi que nous commençons à découvrir qu'il y a quelque chose qui s'appelle le Créateur, qu'Il est gigantesque et grandiose, et qu'Il nous inclut en Son sein. Ce sentiment nous étreint à ce point que nous désirons lui donner en retour; nous acquérons l'écran pour les désirs égoïstes.”

Man’s true natural desire is to receive. Look at a small child; it is
The Science of Kabbalah (2005)

Karl Marx photo
Stephen Hawking photo
Michel Platini photo
Boccace photo

“Messire le prêtre, qui avait son arbalète bandée, couvrant Belcore des plus doux baisers du monde et la faisant proche parente du Seigneur, là, tout à loisir, se donna du bon temps avec elle.”

Boccace (1313–1375) poète et romancier italien, ministre plénipotentiaire de la République de Florence

Huitième journée, 2

Gregory Mankiw photo
Howard Bloom photo
Marie d'Agoult photo
Hannah Arendt photo

“Je ne réalisait alors pas, comme je le fais à présent, que durant près d'un siècle le monde académique allemand avait été le sujet d'une déspiritualisation systématique résultant en une déshumanisation désormais apparente. Ce qui rendit possible à pareilles personnes déspiritualisées de servir à la fois le pouvoir nazi et communiste par la suite avec une si terrible loyauté et efficacité.”

Bella Dodd (1904–1969)

I did not then realize, as I now do, that for close to a century the educational world of Germany had been subjected to systematic despiritualization which could result only in the dehumanization now apparent. This made it possible for such despiritualized men to serve both the Nazi and later the communist power with a terrifying loyalty and efficiency.
en

Philippe Alexandre photo

“S'il n'y a pas d'Europe quand le monde tremble, quand donc y en aura-t-il une?”

En ce qui concerne la déclaration de Nicolas Sarkozy le jeudi 25 septembre 2008 lors de la crise bancaire américaine de ce mois. La France présidait l'Union européenne à ce moment.
Le Bien public, 2007-2009, Politique

Honoré de Balzac photo
Elefthérios Venizélos photo
Jonathan Swift photo

“Quand un vrai génie apparaît en ce monde, on peut le reconnaître à ce signe, que les imbéciles sont tous ligués contre lui.”

Jonathan Swift (1667–1745) écrivain, satiriste, essayiste, pamphlétaire politique anglo-irlandais

When a true genius appears in this world, you may know him by this sign, that the dunces are all in confederacy against him.
en
Pensées
Variante: Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaitre à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui.
Source: Litt. cancres.
Source: Litt. conspiration.

André Breton photo
Muhammad Yunus photo
Novalis photo
Octave Mirbeau photo
Noam Chomsky photo
Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles photo
Claude Lévi-Strauss photo
Maximilien de Robespierre photo
Mélanie Vincelette photo
Alexander McCall Smith photo

“Je suis assez intrigué par la façon dont les philosophes modernes qui sont en contact avec le monde répondent à la question de savoir comment nous devons vivre. Dans mes livres, je suis de plus en plus enclin à considérer la question de savoir comment les gens, dans leur vie de tous les jours, peuvent résoudre les dilemmes ordinaires et problèmes moraux.”

Alexander McCall Smith (1948) romancier écossais

I'm quite intrigued by how modern philosophers who are engaging with the world answer the question of how we should live," he said. "In my books I'm increasingly going to look at that question: how people resolve ordinary dilemmas and moral issues in their day-to-day life.
en
Wikiquote
Extrait d'un entretien dans lequel le romancier évoque le personnage qui l'a rendu célèbre — Mma Ramotswe, femme détective du Botswana — mais aussi celui de la détective philosophe édimbourgeoise Isabel Dalhousie, ainsi que la genèse de son roman feuilleton 44 Scotland Street, ou encore les années passées au Botswana et son engagement, comme fondateur et joueur de basson, dans le Really Terrible Orchestra, orchestre amateur basé à Édimbourg.
Sur les philosophes modernes

François Mitterrand photo
Oxmo Puccino photo