Citations sur esprit
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“À esprits simples, ruses simples.”

Brian Aldiss (1925–2017) écrivain britannique

À l'est de la vie, 1994

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“Plus encore que le patriotisme qui est une hystérie comme une autre, mais plus creuse et plus mortelle qu’une autre, ce qui nous répugne c’est l’idée de Patrie qui est vraiment le concept le plus bestial, le moins philosophique dans lequel on essaie de faire entrer notre esprit.”

Louis Aragon (1897–1982) poète et romancier français

Citation extraite de « La révolution d'abord et toujours » publié en août 1925 dans diverses revues, en réaction à la guerre du Maroc

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“L'esprit est un produit de l'évolution, tout comme les dents ou les orteils.”

Ian Watson (1943) auteur de science-fiction britannnique

Ambassade de l'espace, 1977

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“Fort recherchée pour son esprit et sa beauté, elle avait institué à Lausanne, que sa famille était venue habiter pour elle, une Académie des Eaux où la jeunesse des deux sexes se livrait à des exercices littéraires que ne distinguait pas toujours la simplicité. Sous les auspices de Thémire — c’est le nom qu’elle s’était donné, — les cimes alpestres qui couronnent le lac de Genève et les riantes campagnes du pays de Vaud avaient vu renaître les fictions de l’ Astrée jadis enfantées dans la fièvre des grandes villes. Cette éducation à la fois simple et hardie, grave et aimable, fondée sur une large base d’études et ouverte à toutes les inspirations, même à celles de la fantaisie, avait été également celle de Germaine. Toute jeune, Germaine avait sa place aux vendredis de sa mère, sur un petit tabouret de bois où il lui fallait se tenir droite sans défaillance; elle entendait discourir sur la vertu, les sciences, la philosophie, Marmontel, Morellet, D’Alembert, Grimm, Diderot, Naigeon, Thomas, Buffon, se prêtait aux questions qu’on prenait plaisir à lui adresser, — non sans chercher parfois à l’embarrasser, — et se faisait rarement prendre en défaut. Mme Necker lui apprenait les langues, la laissait lire à son gré, la conduisait à la comédie. À onze ans elle composait des éloges, rédigeait des analyses, jugeait l’ Esprit des lois; l’abbé Raynal voulait lui faire écrire, pour son Histoire philosophique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes, un morceau sur la révocation de l’Édit de Nantes; elle adressait à son père, à l’occasion du Compte rendu de 1781, un mémoire où son style la trahissait. La poésie n’avait pas pour elle moins d’attraits. Envoyée à la campagne pour rétablir sa santé loin des livres et des entretiens, elle parcourait les bosquets avec son amie, Mlle Huber, vêtue en nymphe, déclamait des vers, composait des drames champêtres et des élégies.”

Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français

Il est ici question de l'opinion du quotidien de Suzanne Necker.
L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Madame Necker

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“Manon Phlipon a été le disciple des doctrines philosophiques et sociales de Jean-Jacques sans les connaître ou avant de les avoir connues : tant l’action qu’elles exerçaient s’était étendue et avait comme enveloppé les esprits! […] La lecture de l’ Héloïse lui fut comme une révélation. En moins de quelques jours, Jean-Jacques « tout entier y passa. » « Avoir Jean-Jacques en sa possession, écrit-elle à Sophie Cannet, pouvoir le consulter sans cesse, se consoler, s’éclairer et s’élever avec lui à toutes les heures de la vie, c’est un délice, une félicité qu’on ne peut bien goûter qu’en l’adorant comme je le fais. » Et quelques jours après, à trois heures du matin : « Je suis rentrée depuis onze heures et je griffonne des papiers depuis minuit; je vais me coucher pour l’amour de toi, car un peu de Jean-Jacques me ferait bien passer la nuit, mais tu gronderais et je ne veux pas te fâcher. » Ses amies s’étonnaient de son admiration. Elle s’étonnait de leur froideur. « Rousseau est le bienfaiteur de l’humanité, le mien… Qui donc peint la vertu d’une manière plus noble et plus touchante?… Quant à moi, je sais bien que je lui dois ce que j’ai de meilleur. Son génie a échauffé mon âme, je l’ai senti m’enflammer, m’élever et m’ennoblir. Je ne nie point qu’il y ait quelques paradoxes dans son Émile, quelques procédés que nos mœurs rendent impraticables. Mais combien de vues saines et profondes! Que de préceptes utiles! Que de beautés pour racheter quelques défauts!… Son Héloïse est un chef-d’œuvre de sentiment. La femme qui l’a lue sans s’en être trouvée meilleure n’a qu’une âme de boue et ne sera jamais qu’au-dessous du commun. Son discours sur l’ Inégalité est aussi profondément pensé que fortement écrit… Ce n’est pas seulement l’homme de génie, c’est l’honnête homme, le citoyen… »”

Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français

Il est ici question de l'opinion de Madame Roland.
L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Madame Roland

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“Citoyens, on arrête en vain l'insurrection de l'esprit humain; elle dévorera la tyrannie […]”

Louis Antoine de Saint-Just (1767–1794) homme politique français

Discours, Rapport au nom du Comité de salut public et du Comité de sûreté générale sur les personnes incarcérées, présenté à la Convention nationale le 8 ventôse an II (26 février 1794)

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“Personne ne réchappe du fanatisme. Nous avons la chance de ne pas être opposés à des fanatiques, mais à des gens animés par un esprit de calcul.”

Fidel Castro (1926–2016) Premier secrétaire du Parti communiste de Cuba

français
À propos des attentats contre lui.

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“Navigateur du silence, le dock est sans couleur et sans forme ce quai d'où partira ce soir le beau vaisseau fantôme, ton esprit.”

René Crevel (1900–1935) écrivain et poète français, dadaïste puis surréaliste

Le Pont de la mort, René Crevel, La Révolution Surréaliste, 7, 15 juin 1926, 27
Le Pont de la mort, 1926

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“Il y a plus d'imagination dans l'esprit de l'univers que dans celui de l'homme.”

François de Closets (1933) journaliste et auteur français

Ne dites pas à Dieu ce qu'il doit faire, 2004

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“Mais le Corsaire Sanglot, la chanteuse de music-hall, Louise Lame, les explorateurs polaires et les fous, réunis par inadvertance dans la plaine aride d’un manuscrit, hisseront en vain du haut des mâts blancs les pavillons noirs annonciateurs de peste s’ils n’ont auparavant, fantômes jaillis de la nuit profonde de l’encrier, abandonné les préoccupations chères à celui qui, de cette nuit liquide et parfaite, ne fit jamais autre chose que des taches à ses doigts, taches propres à l’apposition d’empreintes digitales sur les murs ripolinés du rêve et par là capables d’induire en erreur les séraphins ridicules de la déduction logique persuadés que seul un esprit familier des majestueuses ténèbres a pu laisser une trace tangible de sa nature indécise en s’enfuyant à l’approche d’un danger comme le jour ou le réveil, et loin de penser que le travail du comptable et celui du poète laissent finalement les mêmes stigmates sur le papier et que seul l’œil perspicace des aventuriers de la pensée est capable de faire la différence entre les lignes sans mystère du premier et le grimoire prophétique et, peut-être à son insu, divin du second, car les pestes redoutables ne sont que tempêtes de cœurs entrechoqués et il convient de les affronter avec des ambitions individuelles et un esprit dégagé du stupide espoir de transformer en miroir le papier par une écriture magique et efficace.”

Robert Desnos (1900–1945) poète français

La Liberté ou l'Amour !, 1927

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“La science et la religion n'ont pu s'entendre jusqu'à ce jour, parce que, chacune envisageant les choses à son point de vue exclusif, elles se repoussaient mutuellement. Il fallait quelque chose pour combler le vide qui les séparait, un trait d'union qui les rapprochât; ce trait d'union est dans la connaissance des lois qui régissent le monde spirituel et ses rapports avec le monde corporel, lois tout aussi immuables que celles qui règlent le mouvement des astres et l'existence des êtres. Ces rapports une fois constatés par l'expérience, une lumière nouvelle s'est faite : la foi s'est adressée à la raison, la raison n'a rien trouvé d'illogique dans la foi, et le matérialisme a été vaincu. Mais en cela comme en toutes choses, il y a des gens qui restent en arrière, jusqu'à ce qu'ils soient entraînés par le mouvement général qui les écrase s'ils veulent y résister au lieu de s'y abandonner. C'est toute une révolution morale qui s'opère en ce moment et travaille les esprits; après s'être élaborée pendant plus de dix-huit siècles, elle touche à son accomplissement, et va marquer une nouvelle ère dans l'humanité. Les conséquences de cette révolution sont faciles à prévoir; elle doit apporter, dans les rapports sociaux, d'inévitables modifications, auxquelles il n'est au pouvoir de personne de s'opposer, parce qu'elles sont dans les desseins de Dieu, et qu'elles ressortent de la loi du progrès, qui est une loi de Dieu.”

L'Évangile selon le spiritisme, 1864

“Il est contradictoire, contraire à l’esprit scientifique, que les sciences s’érigent en instance dogmaticienne de fait”

Leçons VI Les enfants du Texte. Étude sur la fonction parentale des États

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“Et puisque la nature de l'Être intérieur est béatitude et bonheur infini, par conséquent, l'esprit durant la Méditation Transcendantale prend cette direction intérieure de la manière la plus spontanée possible.”

Maharishi Mahesh Yogi (1917–2008)

And because the nature of inner being is bliss, infinite happiness, therefore the mind during TM takes that inward course in a most spontaneous manner
en

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“Hugo et moi sommes allés dans un autre bordel, où les femmes étaient plus laides que celles du 32, rue Blondel. La pièce était couverte de miroirs. Les femmes se déplaçaient comme un troupeau d'animaux passifs, deux par deux, en se dandinant, sur la musique du phonographe. Je m'étais fait beaucoup d'idées avant de venir. Je n'arrivais pas à croire à la laideur de ces femmes lorsqu'elles sont entrées. Dans mon esprit, la danse de femmes nues était encore un spectacle plein de beauté et de volupté. En voyant tous ces seins tombant avec leurs gros mamelons marron comme du cuir, en voyant ces jambes bleuâtres, ces ventres proéminents, des sourires où il manquait des dents et ces amas de chair brute tournoyant passivement, tels des chevaux de bois sur un manège, j'ai perdu toute sensibilité […]. Les poses monotones se succédaient et, de temps à autre, sans le moindre signe de désir, les femmes s'embrassaient entre elles sans passion, asexuées. Hanches, fesses rebondies, mystérieuse toison sombre entre les jambes — tout cela exposé aux regards avec si peu de sens qu'il nous a fallu deux jours, à Hugo et à moi, pour dissocier mon corps, mes jambes, mes seins de ce troupeau d'animaux remuants. Ce que j'aimerais, c'est me joindre à elles un soir, marcher, nue, au milieu d'elles dans la pièce, regarder les hommes et les femmes assis là et observer leurs réactions au moment où j'apparais, moi, l'intruse.”

Anaïs Nin (1903–1977) écrivain américaine

Henry et June — Les cahiers secrets, 1986

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“C'est l'esprit qui dicte ce que l'œil voit.”

Bernard Wolfe (1915–1985) écrivain américain

, 1952

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“En conséquence, non-seulement les époux chrétiens ont horreur de l'adultère, mais ils doivent, pour eux-mêmes, apporter un frein à la maladie de la concupiscence charnelle. Non, sans doute, l'Apôtre ne défend pas les relations conjugales renfermées dans les bornes du droit et de l'honnêteté; mais, se souvenant que la concupiscence serait restée étrangère au mariage, si, par son péché, l'homme n'avait pas perdu l'empire sur les membres de son corps, saint Paul demande que les mouvements de cette concupiscence soient l'œuvre, non pas de la volonté, mais de la nécessité, puisque, sans la concupiscence, la volonté elle-même ne saurait suffire à la génération des enfants. (…) Celui qui considère à ce point de vue son épouse, n'est point en proie à la maladie de la concupiscence, comme les Gentils qui ne connaissent point Dieu, mais il possède le vase de son corps saintement et honnêtement, comme un véritable chrétien qui place en Dieu toute son espérance. En effet, l'homme use du mal de la concupiscence, mais il n'est pas vaincu par lui, puisqu'il réprime et enchaîne cette concupiscence dans ses élans les plus impétueux et les plus désordonnés; s'il cède quelquefois et se sert de la concupiscence, c'est dans le but de régénérer spirituellement ceux qu'il engendre charnellement, et jamais pour soumettre l'esprit au honteux esclavage de la chair et des sens.”

Augustin d'Hippone (354–430) philosophe parmis les premiers Chrétien

Non solum igitur conjugatus fidelis vase non utatur alieno, quod faciunt a quibus uxores adpetuntur alienæ, sed nec ipsum proprium in concupiscentiæ carnalis morbo possidendum sciat. Quod non sic accipiendum est, tamquam prohibuerit Apostolus conjugalem, hoc est licitum honestumque concubitum, sed ut iste concubitus, qui nihil morbidæ libidinis haberet adjunctum, si non præcedente peccato in eo perisset libertatis arbitrium, quod nunc id habetadjunctum, non sit voluntatis, sed necessitatis, sine qua tamen in procreandis filiis ad fructum perveniri non potest ipsius voluntatis. (...) Hac intentione cordis qui suum vas possidet, id est coniugem suam, procul dubio non possidet in morbo desiderii, sicut gentes quæ ignorant Deum, sed in sanctificatione et honore, sicut fideles qui sperant in Deum. Illo quippe concupiscentiæ malo utitur homo, non vincitur, quando eam inordinatis atque indecoris motibus æstuantem frenat et cohibet neque nisi propagini consulens relaxat atque adhibet, ut spiritaliter regenerandos carnaliter gignat, non ut spiritum carni sordida servitute subiciat.
la
Citations de saint Augustin, Mariage et Concupiscence

“L'esprit doit dominer la matière. Non. Pas même pour aller aux toilettes.”

Robin Cook (1931–1994) chirurgien, spécialiste de romans policiers médicaux

Les mois d'avril sont meurtriers, 1984

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