Citations sur socialiste

Une collection de citations sur le thème de socialiste, pluie, parti, bien-être.

Citations sur socialiste

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“Les socialistes d'aujourd'hui se sont mis à l'école des faits : ils ne prophétisent pas, ils observent et concluent.”

Jules Guesde (1845–1922) personnalité politique française

1896
L'Égalité

Cette traduction est en attente de révision. Est-ce correct?
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“Il est important de comprendre que le fascisme et le nazisme étaient des dictatures socialistes.”

Ludwig von Mises (1881–1973) économiste

Le Chaos du planisme, 1947

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“Cette information nous apprend, tout d'abord, que l'entrée dans le gouvernement révolutionnaire de représentants du prolétariat socialiste aux côtés de la petite bourgeoisie est, sur le plan des principes, parfaitement acceptable et, dans des conditions déterminées, tout simplement obligatoire. Cette information nous montre ensuite que la tâche réelle dont la Commune a dû s'acquitter était avant tout la réalisation de la dictature non pas socialiste, mais démocratique, l'application de notre « programme minimum ». Enfin, cette information nous rappelle que, tirant la leçon de la Commune de Paris, nous devons imiter non ses erreurs (les communards n'ont pas pris la Banque de France, ils n'ont pas lancé d'offensive contre Versailles, n'avaient pas de programme clair, etc.), mais ces actions pratiques couronnées de succès qui nous montrent la voie à suivre. Nous ne devons pas emprunter le mot « Commune » aux grands combattants de 1871, nous ne devons pas répéter aveuglément chacun de leurs mots d'ordre, mais promouvoir clairement des mots d'ordre de programme et d'action qui répondent à la situation actuelle de la Russie et que l'on peut résumer ainsi: dictature révolutionnaire démocratique du prolétariat et des paysans.”

Lénine (1870–1924) révolutionnaire et homme d'état soviétique

Conclusion de l'article « La Commune de Paris et les tâches de la dictature démocratique», in Prolétari n°8 du 17 juillet 1905

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“Notre objectif fondamental, c’est de refaire un grand Parti socialiste sur le terrain occupé par le PC, afin de faire la démonstration que, sur les cinq millions d’électeurs communistes, trois millions peuvent voter socialiste.”

François Mitterrand (1916–1996) 4e président de la cinquième République Française

Discours prononcé devant le congrès de l’Internationale socialiste, le 27 juin 1972, quelques heures après avoir signé le Programme commun.
Discours, Politique intérieure

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“Se représenter la société socialiste comme l'Empire de l'égalité est une conception française trop étroite”

Friedrich Engels (1820–1895) philosophe allemand et théoricien socialiste

Correspondances

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“Celui qui ne consent pas la rupture — la méthode, cela passe ensuite — avec l’ordre établi […], avec la société capitaliste, celui-là, je le dis, il ne peut pas être adhérent au Parti socialiste.”

François Mitterrand (1916–1996) 4e président de la cinquième République Française

Discours prononcé lors du congrès d’Épinay.
Discours, Politique intérieure

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“Au demeurant, la situation internationale fait que la Russie est aujourd'hui rejetée en arrière; que dans l'ensemble la productivité du travail national est maintenant sensiblement moins élevée chez nous qu'avant la guerre. Les puissances capitalistes de l'Europe occidentale, en partie sciemment, en partie spontanément, ont fait tout leur possible pour nous rejeter en arrière, pour profiter de la guerre civile en Russie en vue de ruiner au maximum notre pays. Précisément une telle issue à la guerre impérialiste leur apparaissait, bien entendu, comme offrant des avantages sensibles. Si nous ne renversons pas le régime révolutionnaire en Russie, nous entraverons du moins son évolution vers le socialisme, voilà à peu près comment ces puissances raisonnaient, et, de leur point de vue, elles ne pouvaient raisonner autrement. En fin de compte elles ont accompli leur tâche à moitié. Elles n'ont pas renversé le nouveau régime instauré par la Révolution, mais elles ne lui ont pas permis non plus de faire aussitôt un pas en avant tel qu'il eût justifié les prévisions des socialistes, qui leur eût permis de développer à une cadence extrêmement rapide les forces productives; de développer toutes les possibilités dont l'ensemble eût formé le socialisme; de montrer à tous et à chacun nettement, de toute évidence, que le socialisme implique des forces immenses et que l'humanité est passée maintenant à un stade de développement nouveau, qui comporte des perspectives extraordinairement brillantes.”

Lénine (1870–1924) révolutionnaire et homme d'état soviétique

Mieux vaut moins, mais mieux, 1923

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“Il n'existe pas un seul État socialiste dont les habitants ne cherchent pas à fuir.”

Vladimir Boukovsky (1942–2019) écrivain russe

Cette lancinante douleur de la liberté, 1981

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“Néanmoins si les Juifs ne sont pas une race, ils ont été jusqu'à nos jours une nation. Ils se sont perpétués avec leurs caractéristiques propres, leur type confessionnel, leur code théologique qui fut en même temps un code social. S'ils ne détruisirent pas le christianisme, s'ils n'organisèrent pas une ténébreuse conspiration contre Jésus, ils donnèrent des armes à ceux qui le combattirent et, dans les assauts donnés à l'Église, ils se trouvèrent toujours au premier rang. De même, s'ils ne sapèrent pas –formés en une vaste société secrète qui aurait durant des siècles poursuivi ses desseins- les trônes monarchiques, ils fournirent un appoint considérable à la révolution. Ils furent en ce siècle parmi les plus ardents soutiens des partis libéraux~révolutionnaires et socialistes ils leur apportèrent des hommes comme Lasker et Lassalle, sans compter le troupeau obscur des propagandistes ils les soutinrent par leurs capitaux. Enfin, nous venons de le dire, s'ils n'ont pas, sur les ruines de l'ancien régime, dressé à eux seuls le trône de la bourgeoisie capitaliste triomphante, ils ont aidé à son établissement. Ainsi sont-ils aux deux pôles des sociétés contemporaines. D'un côté ils collaborent activement à cette centralisation extrême des capitaux qui facilitera sans doute leur socialisation, de l'autre ils sont parmi les plus ardents adversaires du capital. Au Juif draineur d'or, produit de l'exil, du Talmudisme, des législations et des persécutions, s'oppose le Juif révolutionnaire, fils de la tradition biblique et prophétique (…)”

Bernard Lazare (1865–1903) critique littéraire et journaliste politique français

L'antisémitisme, son histoire et ses causes, 1894

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“Homme droit comme l'épée qui fut la sienne durant sa belle carrière militaire, il était également un chrétien qui ne transigeait point sur les principes fondamentaux de sa religion. Celle-ci était source de sa générosité sociale, de son humanisme profond sous sa forme la plus élévée : la charité, je veux dire l'amour des hommes. Ces caractéristiques indéniables condamnent à elles seules les imputations que ses adversaires déclarés ou camouflés ont déversées sur lui, par haine, par crainte de sa réussite politique et par jalousie partisane. Il n'empêche qu'il les a dominés parce qu'il était, lui, sans haine; et patriote pur, il avait horreur des procédés d'excitation sociale, conduisant à la guerre civile. Il a été avant tout l'apôtre de la Réconciliation, épithète qu'il ajoutera à l'appellation de son parti. J'ai vu agir le chef et j'ai agi sous son égide; j'ai partagé le pain et le sel à sa table, avec lui, sa femme et ses enfants. Sous ces deux aspects, j'ai pu prendre la mesure de sa stature nationale, civique et morale. […] Lui, que les communistes traitaient de fasciste, professait un farouche dédain pour la tyrannie et l'aventure. […] Il rejetait toutes les doctrines excessives, qu'elles fussent de droite ou de gauche, de la demi-gauche ou de la demi-droite. C'était d'ailleurs une terminologie qui faisait mal à son cœur ouvert à tous les Français. Au fond, la Rocque était ce qu'on pourrait appeler un socialiste chrétien. […] C'est un grand mystère que celui des souffrances et de l'injustice qui frappent les hommes de cette qualité et de cette dimension morale, un des mystères de Dieu qui échappent à notre raison; mais on ne peut éloigner de son esprit cette idée qu'à propos du sort fait à la Rocque, le bras séculier de la France n'a pas écrit une page d'honneur à son actif.”

Augustin Ibazizen (1897–1980) écrivain français

À propos du colonel François de La Rocque, président des Croix-de-feu puis du Parti social français (PSF).
Le testament d'un Berbère: un itinéraire spirituel et politique, 1984

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“Je suis socialiste parce que je crois à l'évolution.”

Annie Besant (1847–1933) conférencière, féministe, libre-penseuse, socialiste et théosophe britannique

I am a Socialist because I am a believer in Evolution.
en

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“En réunissant ici les textes sur la Chine que j'ai écrits entre 1953 et 1979, je pose les jalons d'une histoire qui ne serait qu'anecdotique si elle était seulement celle d'un intellectuel de gauche occidental : parti du projet socialiste et de sa mise en œuvre exaltante, il se réveille devant la réalité d'un fascisme rouge encore plus délirant que les fascisme noirs, parce que nimbé des voiles et du discours d'une idéologie de gauche.
* Le fascisme fasciste pose comme postulat que le pouvoir doit appartenir aux élites (qui sont définies comme élites par elles-mêmes).
* Le fascisme rouge pose comme postulat que le pouvoir doit appartenir au peuple, mais corrige en pratique ce principe par la certitude ( inavouée en public) que, le peuple ne connaissant pas où est son bien, c'est à une élite auto désignée par cooptation qu'il incombera de le diriger.
* Le fascisme fasciste pose comme postulat que tous les hommes sont inégaux devant la loi, qui sera d'ailleurs édictée par quelques-uns.
* Le fascisme rouge pose comme postulat que tous les hommes sont égaux devant la loi, mais omet de rédiger une loi, et corrige la théorie proclamée de l'égalité de principe par la praxis d'une société où tous les hommes sont égaux, mais où il y en a qui sont plus égaux que d'autres.
* Le fascisme noir annonce d'entrée de jeu qu'il considérera les Juifs comme une race inférieure et finit par les tuer.
* Le fascisme rouge proclame dans ses constitutions que tous les citoyens ont les même droits et les même devoir, et s'empresse aussitôt d'établir des discriminations si féroce entre ceux qui ont une bonne origine sociale et ceux qui ont une mauvais origine sociale [...] qu'au bout de quelques années, ceux qui sont mal nés remplisse les prisons, les camps, les cimetières [...].
Fascisme rouge, Fascisme noir, fascisme fasciste [...] ces galipettes dialectiques et ces ruses de la déraison cousues de fil blanc, rouge ou noir correspondent en fait à un clivage réel : la frontière entre gauche et droite. [...] La Chine maoïste n'est pas à gauche face à l'Espagne franquiste ou au Chili de Pinochet. L'URSS de Staline ou Brejnev, le Cambodge de Pol Pot ne sont pas à gauche en opposition au Reich de Hitler ou au Vietnam socialiste. L'Argentine de Peron ou de Videla n'est pas à droite, antagoniste de l'Albanie de Enver Hodja..”

Claude Roy (1915–1997) poète, journaliste et écrivain français

Sur la Chine, 1979

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“- Vous fomentez la haine de classes, dis-je à Ernest. Je trouve que c'est une erreur et un crime de faire appel à tout ce qu'il y a d'étroit et de brutal dans la classe ouvrière. La haine de classes est antisociale, et il me semble antisociale.
- je plaide non coupable, répondit-il. Il n'y a de haine de classe ni dans la lettre ni dans l'esprit d'aucune de mes œuvres.
Oh! m'écriai-je d'un air de reproche.
Je saisi son livre et l'ouvris.
Il buvait son thé, tranquille et souriant, pendant que je le feuilletais.
- Page 132 - je lus à haute voix : "Ainsi la lutte des classes se produit, au stade actuel du développement social, entre la classe qui paie des salaires et les classes qui en reçoivent."
Je le regardai d'un air triomphant.
- Il n'est pas question de haine de classes là-dedans, me dit-il en souriant.
- Mais vous dites "lutte des class"
- Ce n'est pas du tout la même chose. Et, croyez-moi, nous ne fomentons pas la haine. Nous disons que la lutte de classes est une loi du développement social. Nous n'en sommes pas responsables. ce n'est pas nous qui la faisons. Nous nous contentons de l'expliquer, comme Newton expliquant la gravitation. Nous analysons la nature du conflit d'intérêts qui produit la lutte de classes.
- Mais, il ne devrait pas y avoir de conflit d'intérêts, m'écriai-je.
- Je suis tout à fait de votre avis, répondit-il. Et, c'est précisément l'abolition de ce conflit d'intérêts que nous essayons de provoquer, nous autres socialistes. Pardon, laissez-moi vous lire un autre passage - il prit le livre et tourna quelque feuillets. Page 126 : "Le cycle des luttes des classes, qui a commencé avec la dissolution du communisme primitif de la tribu et de la naissance de la propriété individuelle, se terminera avec la suppression de l'appropriation individuelle des moyens d'existence sociale".”

Le Talon de fer, 1908

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“J’en ai marre des parvenus! Il n’y a pas de place pour les parvenus au parti socialiste.”

Elio Di Rupo (1951) personnalité politique belge

Sur les corrompus au sein du Parti socialiste

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“Pour la première fois de son histoire, le parti socialiste organise des primaires populaires de la gauche ouvertes pour choisir son candidat à l'élection présidentielle de 2012.”

Arnaud Montebourg (1962) politicien français

Une contribution de 1€ minimum sera demandée lors du vote ouvert aux non-socialistes les 9 et 16 octobre 2011.

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“Notre problème, ce n'est pas les étrangers, c'est qu'il y a overdose. C'est peut-être vrai qu'il n'y a pas plus d'étrangers qu'avant la guerre, mais ce n'est pas les mêmes et ça fait une différence. Il est certain que d'avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d'avoir des musulmans et des Noirs […] Comment voulez-vous que le travailleur français qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler! [applaudissements nourris] si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur [rires nourris], eh bien le travailleur français sur le palier devient fou. Et il faut le comprendre, si vous y étiez, vous auriez la même réaction. Et ce n'est pas être raciste que de dire cela. Nous n'avons plus les moyens d'honorer le regroupement familial, et il faut enfin ouvrir le grand débat qui s'impose dans notre pays, qui est un vrai débat moral, pour savoir s'il est naturel que les étrangers puissent bénéficier, au même titre que les Français, d'une solidarité nationale à laquelle ils ne participent pas puisqu'ils ne paient pas d'impôt! […] Il faut que ceux qui nous gouvernent prennent conscience qu'il y a un problème de l'immigration, et que si l'on ne le traite pas ­ et, les socialistes étant ce qu'ils sont, ils ne le traiteront que sous la pression de l'opinion publique ­ les choses empireront au profit de ceux qui sont les plus extrémistes.”

Le bruit et l'odeur

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“FOLCO : ""Socialisme"" et ""communisme"" sont devenus presque des gros mots. Quelle est l'essence de ce rêve à laquelle on pourrait s'identifier, au lieu de le repousser sans même y réfléchir?
TIZIANO : L'idée du socialisme était simple : créer une société dans laquelle il n'y aurait pas de patrons pour contrôler les moyens de production, moyens avec lesquels ils réduisent le peuple en esclavage; Si tu as une usine et que tu en es le patron absolu, tu peux licencier et embaucher à ta guise, tu peu même embaucher des enfants de douze ans et les faire travailler. Il est clair que tu engranges un profit énorme, qui n'est pas dû uniquement à ton travail, mais également au travail de ces personnes-là. Alors, si les travailleurs participent déjà à l'effort de production, pourquoi ne pas les laisser coposséder l'usine?
La société est pleine d'injustices. On regarde autour de soi et on se dit : mais comment, il n'est pas possible de résoudre ces injustices?
Je m'explique. Quelqu'un a une entreprise agricole en amont d'un fleuve avec beaucoup d'eau. Il peut construire une digue pour empêcher que l'eau aille jusqu'au paysan dans la vallée, mais ce n'est pas juste. Ne peut-il pas, au contraire, trouver un accord pour que toute cette eau arrive également chez celui qui se trouve en bas? Le socialisme, c'est l'idée d'une société dans laquelle personne n'exploite le travail de l'autre. Chacun fait son devoir et, de tout ce qui a été fait en commun, chacun prend ce dont il a besoin. Cela signifie qu'il vit en fonction de ce dont il a besoin, qu'il n'accumule pas, car l'accumulation enlève quelque chose aux autres et ne sert à rien. Regarde, aujourd'hui, tous ces gens richissimes, même en Italie! Toute cette accumulation, à quoi sert-elle? Elle sert aux gens riches. Elle leur sert à se construire un yacht, une gigantesque villa à la mer. Souvent, tout cet argent n'est même pas recyclé dans le système qui produit du travail. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. C'est de là qu'est née l'idée du socialisme.
FOLCO : Et le communisme? Quelle est la différence entre le socialisme et le communisme?
TIZIANO : Le communisme a essayé d'institutionnaliser l'aspiration socialiste, en créant - on croit toujours que c'est la solution - des institutions et des organismes de contrôle. Dès cet instant, le socialisme a disparu, parce que le socialisme a un fond anarchiste. Lorsqu'on commence à mettre en place une police qui contrôle combien de pain tu manges, qui oblige tout le monde à aller au travail à huit heures, et qui envoie au goulag ceux qui n'y vont pas, alors c'est fini. (p. 383-384)”

La fine è il mio inizio

“La gauche socialiste se lançait sur la voie d'une mutation profonde, qui allait s'accentuer d'année en année, et commençait de se placer avec un enthousiasme suspect sous l'emprise d'intellectuels néoconservateurs qui, sous couvert de renouveler la pensée de gauche, travaillaient à effacer tout ce qui faisait que la gauche était la gauche. Se produisait, en réalité, une métamorphose générale et profonde des ethos autant que des références intellectuelles. On en parla plus d'exploitation et de résistance, mais de « modernisation nécessaire » et de « refondation sociale »; plus de rapports de classe, mais de « vivre-ensemble »; plus de destins sociaux, mais de « responsabilité individuelle ». La notion de domination et l'idée d'une polarité structurante entre les dominants et les dominés disparurent du paysage politique de la gauche officielle, au profit de l'idée neutralisante de « contrat sociale », de « pacte social », dans le cadre desquels des individus définis comme « égaux en droit » (« égaux »? Quelle obscène plaisanterie!) étaient appelés à oublier leurs « intérêts particuliers » (c'est-à-dire à se taire et à laisser les gouvernants gouverner comme ils l'entendaient). Quels furent les objectifs idéologique de cette « philosophie politique », diffusée et célébrée d'un bout à l'autre du champ médiatique, politique et intellectuel, de la droite à la gauche (ses promoteurs s'évertuant d'ailleurs à effacer la frontière entre la droite et la gauche, en attirant, avec le consentement de celle-ci, la gauche vers la droite)? L'enjeu était à peine dissimulé : l'exaltation sur « sujet autonome » et la volonté concomitante d'en finir avec les pensée qui s'attachaient à prendre en considération les déterminismes historiques et sociaux eurent pour principale fonction de défaire l'idée qu'il existait des groupes sociaux - des « classes » - et de justifier ainsi le démantèlement du welfare state et de la protection sociale, au nom d'une nécessaire individualisation (ou décollectivisation, désocialisation) du droit du travail et des systèmes de solidarité et de redistribution. Ces vieux discours et ces vieux projets, qui étaient jusqu'alors ceux de la droite, et ressassé obsessionnellement par la droite, mettant en avant la responsabilité individuelle contre le « collectivisme », devinrent aussi ceux d'une bonne partie de la gauche. Au fond, on pourrait résumer la situation en disant que les partis de gauche et leurs intellectuels de parti et d'État pensèrent et parlèrent désormais un langage de gouvernants et non plus le langage des gouvernés, s'exprimèrent au nom de gouvernants (et avec eux) et non plus au nom des gouvernés (et avec eux), et donc qu'ils adoptèrent sur le monde un point de vue de gouvernants en repoussant avec dédain (avec une grande violence discursive, qui fut éprouvée comme telle par ceux sur qui elle s'exerça) le point de vue des gouvernés. Tout au plus daigna-t-on, dans les versions chrétiennes ou philanthropiques de ces discours néoconservateurs, remplacer les opprimés et les dominés d'hier - et leurs combats - par les « exclus » d'aujourd'hui - et leur passivité présomptive - et se pencher sur eux comme les destinataires potentiels, mais silencieux, de mesures technocratiques destinés à aider les « pauvres » et les « victimes » de la « précarisation » et de la « désaffiliation ». Ce qui n'était qu'une autre stratégie intellectuelle, hypocrite et retorse, pour annuler toute approcher en termes d'oppression et de lutte, de reproduction et de transformation des structures sociales, d'inertie et de dynamique des antagonismes de classe. (p. 130-132)”

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