Citations sur les hommes et les garçons
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“Cet enchaînement de sottises et d'atrocités qu'on appelle histoire ne mérite guère l'attention des hommes sensés.”

Paul-Louis Courier (1772–1825) helléniste, écrivain politique et pamphlétaire français

Lettre à M. Guilhem de Sainte-Croix, 12 septembre 1806
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“L’homme est une prison où l’âme reste libre.”

Poésie, Les Contemplations, 1856

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“Les nouveaux dirigeants du Tibet, issus des couches les plus opprimées de l'ancienne société où rien ne ressemblait, même de très loin, aux droits de l'Homme.”

Israel Epstein (1915–2005) homme politique chinois

The new leading figures in Tibet, who had risen from the most downtrodden strata of the old society with nothing even remotely resembling human rights.
en
Citation

“Le cœur de l'homme renferme en puissance tous les crimes imaginables.”

Harry Crews (1935–2012) écrivain américain

Le faucon va mourir, 1973

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“J'appelle charité, l'amour de ce qui n'est pas inférieur à celui qui aime [littéralement : lorsque les choses qui sont aimées ne doivent pas être tenues pour négligeables en comparaison de celui qui aime], c'est-à-dire ce qui est éternel, et qu'on peut aimer éternellement. Dieu donc et l'âme qui aime Dieu [littéralement : Dieu, donc et l'âme, lorsqu'ils sont aimés], voilà la charité dans son état le plus pur et le plus parfait, s'il ne s'y mêle point d'autre amour [littéralement : si rien d'autre n'est aimé]; on l'appelle aussi la dilection. Mais lorsque Dieu est plus aimé que l'âme, au point que l'homme aime mieux être à Dieu qu'à lui-même, c'est alors qu'il est dans la voie du souverain bien pour son âme, et conséquemment pour son corps; puisque nous n'avons plus aucun souci de satisfaire aucun désir, prenant les choses à tout hasard et comme elles se présentent. Or, le poison de la charité, c'est le désir d'acquérir ou de conserver les biens temporels. Son aliment, c'est la diminution de la cupidité; sa perfection, l'extinction de la cupidité. Le signe de son progrès, c'est de craindre peu; le signe de sa perfection, c'est de ne rien craindre, « car la cupidité est la racine de tous les maux, comme la parfaite dilection chasse toute crainte; »”

Augustin d'Hippone (354–430) philosophe parmis les premiers Chrétien

I Tim., VI, 10; I Jean, IV, 18.
Caritatem voco qua amantur ea quæ non sunt præ ipso amante contemnenda, id est, quod æternum est et quod amare ipsum æternum potest. Deus igitur et animus cum amantur, caritas proprie dicitur, purgatissima et consummata, si nihil aliud amatur; hanc et dilectionem dici placet. Sed cum Deus magis diligitur quam animus, ut malit homo ejus esse quam suus, tunc vere animo summeque consulitur, consequenter et corpori, nobis id non curantibus aliquo appetitu satagente, sed tantum promta et oblata sumentibus. Caritatis autem venenum est spes adipiscendorum aut retinendorum temporalium; nutrimentum ejus est imminutio cupiditatis; perfectio nulla cupiditas. Signum provectus ejus est imminutio timoris; signum perfectionis ejus nullus timor, quia et radix est omnium malorum cupiditas (1 Tim 6, 10); et consummata dilectio foras mittit timorem (1 Io 4, 18.)
la
Citations de saint Augustin, Quatre-vingt trois questions diverses

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“Le point fondamental est le suivant : le travail, la terre et l'argent sont des éléments essentiels de l'industrie; ils doivent eux aussi être organisés en marchés; ces marchés forment en fait une partie absolument essentielle du système économique. Mais il est évident que travail, terre et monnaie ne sont pas des marchandises; en ce qui les concerne, le postulat selon lequel tout ce qui est acheté et vendu doit avoir été produit pour la vente est carrément faux. En d'autres termes, si l'on s'en tient à la définition empirique de la marchandise, ce ne sont pas des marchandises. Le travail n'est que l'autre nom de l'activité économique qui accompagne la vie elle-même -- laquelle, de son côté, n'est pas produite pour la vente mais pour des raisons entièrement différentes --, et cette activité ne peut pas non plus être détachée du reste de la vie, être entreposée ou mobilisée; la terre n'est que l'autre nom de la nature, qui n'est pas produite par l'homme; enfin, la monnaie réelle est simplement un signe de pouvoir d'achat qui, en règle générale, n'est pas le moins du monde produit, mais est une création du mécanisme de la banque ou de la finance d'État. Aucun de ces trois éléments -- travail, terre, monnaie -- n'est produit pour la vente; lorsqu'on les décrit comme des marchandises, c'est entièrement fictif.”

La Grande Transformation (1944), Deuxième partie : Grandeur et décadence de l'économie de marché, Chapitre 6 : Le marché autorégulateur et les marchandises fictives : travail, terre et monnaie

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“Bien qu'il ait inventé l'abstraction, l'homme n'est guère capable de penser abatraitement.”

Pierre Bertaux (1907–1986) germaniste et homme politique français

La Mutation humaine, 1964

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“[…] Drogo s'aperçut à quel point les hommes restent toujours séparés l'un de l'autre malgré l'affection qu'ils peuvent se porter; il s'aperçut que, si quelqu'un souffre, sa douleur lui appartient en propre, nul ne peut l'en décharger si légèrement que ce soit; il s'aperçut que, si quelqu'un souffre, autrui ne souffre pas pour cela, même si son amour est grand, et c'est cela qui fait la solitude de la vie.”

it
Le Désert des Tartares (1945)
Variante: Drogo s’aperçut à quel point les hommes restent toujours séparés l'un de l'autre, malgré l'affection qu'ils peuvent se porter; il s'aperçut que, si quelqu'un souffre, sa douleur lui appartient en propre, nul ne peut l'en décharger si légèrement que ce soit; il s'aperçut que, si quelqu'un souffre, autrui ne souffre pas pour cela, même si son amour est grand, et c'est cela qui fait la solitude de la vie.

“Maintenant, homme, tout dépend de toi personnellement! Montre ce dont tu es capable, chef-d’œuvre de la création!”

Alexandre Zinoviev (1922–2006) écrivain russe

Le Communisme comme réalité, 1981, Irréversibilité de l'évolution sociale

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“Dans la famille, l'homme est le bourgeois; la femme joue le rôle du prolétariat.”

Friedrich Engels (1820–1895) philosophe allemand et théoricien socialiste

L'origine de la famille, de la propriété privée et de l’État, 1874

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“Il faut aimer la nature et les hommes malgré la boue.”

Jules Renard (1864–1910) écrivain français

Journal, 1887-1910

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“Hé! Hé! Je me demande si l'institution des castrats ne fut pas la réponse qu'inventa le génie italien pour éluder les prescriptions trop sévères du code d'honneur castillan. Il est remarquable que le premier castrat soit apparu après, seulement après l'implantation des Espagnols dans la péninsule, et que le royaume de Naples, où ils restèrent deux siècles et demi, sans compter le règne de Charles, ait acquis pour ainsi dire le monopole du recrutement et de la formation des dessus. Sans cette échappatoire, le brillant chérubin italien aurait fini comme le sombre don Juan, victime tragique de la monogamie et du culte de la puissance virile. L'Italie, et surtout le royaume de Naples, se trouvèrent soumis à un code de l'honneur pour lequel ils n'étaient pas du tout préparés. L'invention des castrats, et en général la diffusion de la mode des travestis sur la scène, furent une trouvaille spécifiquement napolitaine, une ruse de l'instinct populaire, une protestation contre les règles insupportables de la morale castillane. En allant admirer des castrats, ou des femmes qui chantaient des rôles masculins, on prenait le droit, en quelque sorte, de s'attarder dans indétermination sexuelle, d'oublier les tâches de la maturité. Comment se rappeler qu'on avait le devoir d'être un homme, si ceux dont on applaudissait l'incomparable voix se trouvaient dispensés de cette obligation! Un grand capitaine, un roi, un conquérant, César, Alexandre lui-même! dépouillés de leur puissance virile tout en gardant leur pouvoir de séduction : quelle aubaine pour des gens dont la sensualité subtile, complexe et hésitante s'accommodait fort mal des prescriptions brutales d'un code sans nuances, qui était par surcroît celui des occupants.”

Porporino ou les Mystères de Naples, 1974

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“(…) bien entendu je ne puis placer une confession criminelle sur la table devant vous avec sa propre signature sur le document. Pour en avoir une image précise, vous devez examiner l'activité des maçons durant au moins deux cent ans sous le microscope. Après seulement pourrez-vous confirmer ceci: des maçons de haut-grade ont participé dans le renversement de chaque gouvernement. Ils ont eu la main dans chaque crise financière sévère qui ont conduit l'économie d'un pays au bord de l'abîme. Les maçons occupent les postes les plus importants de la vie économique et intellectuelle d'un pays et rassemblent d'autres maçons après eux. Les homme décisifs qui ont financé la première guerre mondiale contre nous étaient des maçons. La deuxième guerre mondiale trouve à nouveau la maçonnerie mondiale unie contre nous. Dans certains pays anglo-saxons, il est pratiquement impossible d'atteindre une position élevée dans l'industrie ou la politique si vous n'êtes pas maçon. N'y a-t-il pas là suffisamment de preuves (…)?”

Heinrich Himmler (1900–1945) homme politique nazi et militaire allemand

(...) of course i can't put the criminal's confession on the table before you with his own signature to it. To get a clear picture you must examine the activities of the Masons in the last two centuries under the microscope. Then you can confirm this: leading Masons had a part in the overthrow of every governement: They had a hand in every severe financial crisis which has brought the economy of a country to the edge of the abyss. Masons occupy the important positions in the economic and intellectual life on a country and draw other Masons after them. The decisive men who waged the First World War against us were Masons. The Second World War again finds World Masonry united against us. In some Anglo-Saxon countries it's quite impossible to achieve any position in industry or politics unless you're a Mason. Arent't these proofs enough (...)?
en
Sur la Franc-maçonnerie

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“Que le riche paye, puisqu'il n'est pas digne, le plus souvent, de combattre pour la liberté; qu'il paye largement et que l'homme du peuple marche dans la Vendée.”

Georges Jacques Danton (1759–1794) avocat, homme politique et révolutionnaire français

Pour un nouvel impôt relatif à l'envoi de troupes en Vendée, 8 mai 1793
Discours

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“Mais rien n'est plus doux que d'occuper solidement les hauts lieux fortifiés par la science des sages, régions sereines d'où l'on peut abaisser ses regards sur les autres hommes, les voir errer de toutes parts, et chercher au hasard le chemin de la vie, rivaliser de génie, se disputer la gloire de la naissance, nuit et jour s'efforcer, par un labeur sans égal, de s'élever au comble des richesses ou de s'emparer du pouvoir. O misérable esprits des hommes, ô cœurs aveugles! Dans quelles ténèbres et dans quels dangers s'écoule ce peu d'instants qu'est la vie! Ne voyez-vous pas ce que crie la nature? Réclame-t-elle autre chose que pour le corps l'absence de douleur, et pour l'esprit un sentiment de bien-être, dépourvu d'inquiétude et de crainte?”

Sed nihil dulcius est, bene quam munita tenere
edita doctrina sapientum templa serena,
despicere unde queas alios passimque videre
errare atque viam palantis quaerere vitae,
certare ingenio, contendere nobilitate,
noctes atque dies niti praestante labore
ad summas emergere opes rerumque potiri.
O miseras hominum mentes, o pectora caeca !
Qualibus in tenebris vitae quantisque periclis
degitur hoc aevi quod cumquest ! Nonne videre
nihil aliud sibi naturam latrare, nisi ut qui
corpore seiunctus dolor absit, mente fruatur
iucundo sensu cura semota metuque ?
la
De natura rerum (De la nature)

“Le moi est doté d'un pouvoir, d'une force créatrice, conquête tardive de l'humanité, que nous appelons volonté.”

Charles Baudouin (1893–1963) psychanalyste et écrivain franco-suisse

Carl Gustav Jung in L'Homme à la découverte de son âme, 1950.
L'Œuvre de Jung et la psychologie complexe, 1963, Réalité de l'âme

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“N’avons-nous pas une preuve suffisante que l’homme peut être sauvé par le Christ (…) et que nous avons mis en lumière que dans l’hypothèse où le Christ n’existerait pas, il est absolument impossible de trouver un moyen de sauver l’homme?”

Anselme de Cantorbéry (1033–1109) abbé bénédictin, archevêque de Cantorbéry, saint et docteur de l'Église

Pourquoi Dieu s'est fait homme ? (Cur Deus Homo), 1098, De la nécessité du Christ pour le Salut

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“Ceux qui veulent donner des lois les armes ne paraissent jamais que des étrangers et des conquérants, surtout à des hommes qu'il faut désabuser et apprivoiser avec la république et avec la philosophie.”

Maximilien de Robespierre (1758–1794) homme politique français

Sur les relations avec les peuples étrangers.
Écrits et articles, « Des papiers publics », Lettres de M. Robespierre à ses commettants, tome 2, [février, 1793]

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“Tout aboutit chez Mme de Lambert à ce conseil suprême : « se donner ses heures, se mettre à part, pratiquer la retraite de l’âme, savoir être en soi. » — Être en soi, c’est jouir de ce que l’on est et de ce que l’on a : il faut des repos pour le bonheur; il suffit de si peu de chose pour troubler notre quiétude : le moindre mal qui puisse nous arriver des ébranlements trop répétés ou des excitations trop vives, c’est de faire échapper ce qu’on tient en attendant ce qu’on désire. — Être en soi, c’est s’appuyer sur sa raison, temporiser avec ses sentiments, haine ou amour, pour arriver à les maîtriser, ne point composer avec ce qui est du train de la volupté, musique, poésie, jeux, spectacles et plaisirs violents, travailler à se craindre et à se respecter, renouveler incessamment ses ressources d’entretien moral et de résistance : « Nous sommes toujours aussi forts contre nous-mêmes et contre les autres que nous voulons l’être. » — Être en soi, c’est n’attendre de la vie que ce qu’elle peut donner […]. « Ma fille, répète sans cesse Mme de Lambert, hors de soi point de bonheur durable… Ne nous croyons assurée contre les disgrâces que lorsque nous sentirons nos plaisirs naître du fond de notre âme… Tout âge est à charge à qui ne porte pas au dedans de soi ce qui peut rendre la vie heureuse… La plupart des hommes ne savent pas vivre dans leur propre société… Le monde n’est qu’une troupe de fugitifs d’eux-mêmes. »”

Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles (1647–1733) femme de lettres et salonnière française

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“Pendant que les maçons étendent silencieusement et systématiquement leur influence, des conférences sont données sur des thèmes chers aux maçons, des scientifiques en vue sont gagnés à eux, des liens sont forgés avec d'autres loges et le résultat désiré est achevé, d'abord la neutralité, puis l'union avec la Maçonnerie mondiale. Cela vous surprendra peut-être d'apprendre que les hauts-grades de cette loge sont dupliqués. Au-dessus du Grand Maître, utilisé comme une façade, il ya un homme que l'on ne voit jamais qui occupe réellement une position beaucoup plus haute dans la maçonnerie mondiale, usant et dirigeant son "système de l'ombre" pour exercer sa domination.”

Felix Kersten (1898–1960) médecin allemand

Meanwhile however the Masons are quietly and systematically extending their influence; lectures are given on themes dear to Masons; prominent scientists are won over; links are forged with other lodges and the desired result is achievede; at first neutrality, then union with World Masonry. It will perhaps surprise you to learn that the higher grades of this lodge are duplicated. Beside the Grand Master, needed as an advertisement, there is a man never seen who really occupies a far highter position in World Masonry, using and directing this "sadow system" in a masterly way.
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Faisant référence à la Grande loge de Prusse

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“Je sens des extases, des ravissements inexprimables à me fondre pour ainsi dire dans le système des êtres, à m'identifier avec la nature entière. Tant que les hommes furent mes frères, je me faisais des projets de félicité terrestre; ces projets étant toujours relatifs à tout, je ne pouvais être heureux que de la félicité, et jamais l'idée d'un bonheur particulier n'a touché mon cœur que quand j'ai vu mes frères ne chercher le leur que dans ma misère. Alors pour ne les pas haïr il a bien fallu les fuir; alors me réfugiant chez la mère commune j'ai cherché dans ses bras à me soustraire aux atteintes de ses enfants, je suis devenu solitaire, ou, comme ils disent, insociable et misanthrope, parce que la plus sauvage solitude me paraît préférable à la société des méchants, qui ne se nourrit que de trahisons et de haine.”

Les Rêveries du promeneur solitaire, 1782
Variante: Je sens des extases, des ravissements inexprimables à me fondre pour ainsi dire dans le système des êtres, à m'identifier avec la nature entière. Tant que les hommes furent mes frères, je me faisais des projets de félicité terrestre; ces projets étant toujours relatifs à tout, je ne pouvais être heureux que de la félicité, et jamais l'idée d'un bonheur particulier n'a touché mon cœur que quand j'ai vu mes frères ne chercher le leur que dans ma misère. Alors pour ne les pas haïr il a bien fallu les fuir; alors me réfugiant chez la mère commune j'ai cherché dans ses bras à me soustraire aux atteintes de ses enfants, je suis devenu solitaire, ou, comme ils disent, insociable et misanthrope, parce que la plus sauvage solitude me paraît préférable à la société des méchants, qui ne se nourrit que de trahisons et de haine.

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“N'oublions pas que ce qui fait l'intelligence de l'homme, c'est pour beaucoup celle de ses mains.”

Françoise Dolto (1908–1988) psychanalyste française

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“J'étais la montagne qui engendre en rêve, la demeure du feu, la marmite primordiale où l'homme cuit pour devenir homme.”

Octavio Paz (1914–1998) poète, essayiste et diplomate mexicain

Poésie, Liberté sur parole, 1929

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