Citations sur car
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“Qu'est-ce que la vie? Un furieux délire. Qu'est-ce que la vie? Une illusion, une ombre, une fiction, et le plus grand des biens est peu de choses, car toute la vie est un songe, et les songes mêmes, songes…”

Pedro Calderón de la Barca (1600–1681) auteur et poète dramatique espagnol

¿Qué es la vida? Un frenesí.
¿Qué es la vida? Una ilusión,
una sombra, una ficción,
y el mayor bien es pequeño.
¡Que toda la vida es sueño,
y los sueños, sueños son!
es
Sigismond
La Vie est un songe (La vida es sueño, 1635)

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“Comme mon cœur battait tandis qu'il revenait vers moi au pas de course à travers le champ! Il courait comme s'il avait dû me porter secours. Et je fus tout contrit; car au fond de moi je l'avais toujours un peu méprisé.”

James Joyce (1882–1941) romancier, auteur dramatique, poète, critique et professeur irlandais

How my heart beat as he came running across the field to me ! He ran as if to bring me aid. And I was penitent ; for in my heart I had always despised him a little.
en
Dublinois, 1914, Une rencontre (An Encounter)

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“Quand nous nous regardons dans un miroir nous pensons que l’image qui nous fait face est fidèle. Mais bougez d’un millimètre et l’image change. Nous sommes en fait en train de regarder une gamme infinie de reflets. Mais un écrivain doit parfois fracasser le miroir – car c’est de l’autre côté de ce miroir que la vérité nous fixe des yeux.”

Harold Pinter (1930–2008) écrivain, dramaturge et metteur en scène britannique

When we look into a mirror we think the image that confronts us is accurate. But move a millimetre and the image changes. We are actually looking at a never-ending range of reflections. But sometimes a writer has to smash the mirror - for it is on the other side of that mirror that the truth stares at us.
en
Discours de réception du prix Nobel de littérature le [7, décembre, 2005]

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“Un camorriste sait qu'il doit prendre soin de ses ennemis loyaux car ils sont bien plus précieux que les ennemis cachés.”

Roberto Saviano (1979) écrivain et journaliste italien

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Gomorra : Dans l'empire de la Camorra, 2006, Seconde partie, Kalachnikov

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“Avoir par deux jours navigé, s'offrit à nostre veuë l'Isle d'Odes, en laquelle les vismes une chose memorable. Les chemins y sont animaux, si vraye est la sentence d'Aristoteles, disant argument invincible d'un animant, si se meut de soy-mesme. Car les chemins cheminent comme animaux. Et sont les uns chemins passans, chemins croisant, chemins traversant.”

François Rabelais (1494–1553) auteur français du 16e siècle

fr
Après deux jours de navigation s'offrit à notre vue l'Île d'Odes, en laquelle nous vîmes une chose mémorable. Les chemins y sont des êtres animés, si la sentence d'Aristote est véridique, affirmant que la caractérisation irréfutable d'un être animé réside dans sa capacité à se mouvoir soi-même. Car les chemins cheminent comme les animaux. Et les uns sont chemins errants, à la ressemblance des planètes, d'autres des chemins passants, chemins croisants, chemins traversants.
Œuvre, Cinquième Livre

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“Car il y a toujours un abîme au fond de l'abîme.”

Roberto Saviano (1979) écrivain et journaliste italien

fr
Gomorra : Dans l'empire de la Camorra, 2006, Seconde partie, Béton armé

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“Nous ne pouvons plus aujourd'hui parler argent sans penser à la vie économique, globale : […] l'argent en est le symbole. […] (car il) a subi une abstraction et une objectivation au cours du dernier siècle.
- Une abstraction, car l'individu n'a plus entre les mains une valeur en soi, il ne peut plus attribuer de sens au signe monétaire. Et ce n'est plus seulement la monnaie papier mais aussi la monnaie scripturale qui conduit à cette abstraction. L'individu ne s'attache plus au billet mais à son seul pouvoir d'achat. Le signe s'est rapproché de sa réalité économique en devenant lui-même plus abstrait.
- Une objectivation également, car l'on a de plus le sentiment que la manipulation de l'argent n'est pas un fait personnel, une appropriation, mais résulte de combinaisons lointaines et complexes dont nos actes ne sont que l'écho.
Il n'y a (donc) plus véritablement de relation entre l'individu et son argent parce que cet argent est (devenu) abstrait et objectif. Dès lors, il n'y a plus de problème moral de l'argent : […] l'homme n'est plus responsable de ce qu'il gagne, ni du « comment il gagne », ni du « comment il dépense », car il s'agit uniquement (pour lui) d'un jeu objectif d'opérations économiques dans lequel (il se sent) très peu de chose.”

Jacques Ellul (1912–1994) professeur d'histoire du droit, sociologue et théologien protestant français

L'homme et l'argent, 1953

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“Toute couverte de plaies honteuses, [mon âme] se jetait hors d'elle-même, cherchant dans les objets sensibles un adoucissement à son mal [littéralement : avide d'être misérablement chatouillée par le contact des corps], mais parce que l'on veut trouver de la vie dans ce qu'on aime [littéralement : mais s'ils n'avaient pas d'âme, on ne les aimerait pas], il ne m'était véritablement doux d'aimer et d'être aimé, que dans l'entière possession de l'objet de mon attachement [littéralement : et plus encore si je pouvais jouir du corps de l'amant]. Ainsi je corrompais les sources de l'amitié en y mêlant toutes les impuretés de la débauche [littéralement : je souillais donc le fonds intime de l'amitié avec les saletés de la concupiscence]; j'en tarissais l'aimable pureté par ces vapeurs infernales qui sortaient de l'abîme d'un cœur infecté de toutes les corruptions [littéralement : je couvrais sa blancheur d'un nuage [provenant] du Tartare des désirs [sexuels déréglés]; et toutefois, par une vanité monstrueuse, tout infâme que j'étais, j'affectais des mœurs honnêtes et des manières élégantes. Enfin, je tombai dans ces filets de l'amour, où je souhaitais si ardemment d'être pris. O mon Dieu, quelle amertume vous répandîtes aussitôt sur ce que j'avais tant désiré, et avec quelle bonté miséricordieuse! Car à peine eus-je obtenu d'être aimé, et de jouir en secret [littéralement : car j'ai été aimé, et j'ai atteint, en cachette, les chaînes de la jouissance] et dans un fol enivrement de ce qui avait fait mon désir [littéralement : et j'étais entravé, [rendu] heureux par des enlacements tourmentés], que je me sentis aussitôt frappé et comme déchiré de verges brûlantes; la jalousie, les soupçons, les craintes, les disputes, les fureurs, ne me laissant pas un moment de repos.”

et ideo non bene valebat anima mea et ulcerosa proiciebat se foras, miserabiliter scalpi avida contactu sensibilium. sed si non haberent animam, non utique amarentur. amare et amari dulce mihi erat, magis si et amantis corpore fruerer. venam igitur amicitiæ coinquinabam sordibus concupiscentiæ candoremque ejus obnubilabam de tartaro libidinis, et tamen fœdus atque inhonestus, elegans et urbanus esse gestiebam abundanti vanitate. rui etiam in amorem, quo cupiebam capi. deus meus, misericordia mea, quanto felle mihi suavitatem illam et quam bonus aspersisti, quia et amatus sum, et perveni occulte ad vinculum fruendi, et conligabar lætus ærumnosis nexibus, ut cæderer virgis ferreis ardentibus zeli et suspicionum et timorum et irarum atque rixarum.
la
Citations de saint Augustin, Les Confessions

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“Il y a beaucoup moins d'ingrats qu'on ne le croit, car il y a bien moins de généreux qu'on ne pense.”

Charles de Saint-Évremond (1613–1703) homme de lettres et officier français

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“La démocratie ne peut être garante de la liberté car, d'une façon qui n'est qu'apparemment tautologique, seule la liberté est garante de la liberté.”

Maurice G. Dantec (1959–2016) écrivain français naturalisé canadien

American black box. Le Théâtre des opérations 3, 2002-2006

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“Toutes les erreurs que j'ai commis sont des blessures de guerre que j'arbore fièrement car plus que tout, elles ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Je peux seulement espérer qu'en étant suffisamment patiente et réfléchie, en continuant à mûrir en tant qu'artiste et en tant qu'être humain, le public finira par comprendre que je ne suis pas cette femme sans cœur, obsédée par le pouvoir et le sexe, qui sort des disques de temps en temps. Les gens me verront pour ce que je suis réellement. Mais si ça ne devait pas arriver, les personnes qui comptent pour moi, mes amis et ma famille, me connaissent. Ils ont toujours su la vérité et ça me suffit.”

Madonna (1958) chanteuse américaine

Any mistakes I've made are war wounds I wear proudly because they've shaped me more than anything else. I can only hope that if I'm patient and diligent enough, if I continue to grow as an artist and a human being, people will come to realize that I'm not some callous, power-hungry, sex-crazed control freak who sings occasionally. They'll see me for what I am. But just in case they never do, the people important to me, my friends and family, they know. They've always known, and that's enough for me.
en
Années 1990

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“Il est plus sûr d'être craint [que d'être aimé]. Car il est vrai de dire que tous les hommes sont ingrats, inconstants, dissimulés, timides, intéressés.”

Selon la traduction d'Yves Lévy : « La généralité des hommes sont ingrats, changeants, simulateurs, dissimulateurs, ennemis des dangers et avides de gain »
Le Prince, 1532

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“D'un geste (car il est plus sûr de ses mouvements que de ses mots, en ce pays étranger), il écarte l'enfant et presse le pas pour se tenir à la hauteur d'une jeune femme qui va dans la même direction que lui, le long du mur opposé. Musclée, les cheveux coupés presque aussi court que ceux d'un homme et décolorés jusqu'au ton de la paille, elle revient probablement de la plage, si elle porte sous le bras une serviette roulée qui pourrait bien contenir un maillot humide qui aurait contenu son corps. Le soleil a rougi son visage que nul fard n'accentue, ses épaules qui sortent largement d'une étroite robe blanche. Ses pieds, dans des sandales de cuir beige, sont nus; l'une de ses chevilles, la gauche, est écorchée; les ongles de ses orteils n'ont que des traces de vernis. Par l'allure et par le maintien elle n'a rien d'une femme galante, mais ses grands yeux marron ont lancé sur Sigismond un regard leste (« furtif », se dit-il qu'aurait dit le pédant cousin), et dans la main qui vient de repousser l'enfant aux annuaires il lui semble qu'il sent la rondeur robuste de l'épaule de celle-là. Après avoir dépassé l'Inter Club Bar, cependant, elle entre dans la pension Toledo, et elle ne s'est pas retournée vers le suiveur, qui sait qu'il ne fut pas inaperçu. Quelques instants il reste devant la pension (de mauvaise apparence), l'œil au guet des volets clos; or son espoir est déçu de voir une fenêtre s'ouvrir et une figure se pencher pour lui sourire ou se moquer de lui.”

André Pieyre de Mandiargues (1909–1991) écrivain français

Roman, La Marge (prix Goncourt), 1967

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“Le problème de la concurrence à l'intérieur du marché commun est un problème sérieux, est un problème grave. Seulement, ce que je souhaiterais pour ma part, c'est que ceux qui s'adressent comme vous même, qui s'adressent aux industriels, aux commerçants, à ceux qui dirigent l'économie, au lieu de leur dire que ça va mal et c'est la faute du gouvernement, leur disent : "vous avez pendant 50 ans vécu à l'abri de protections inadmissibles. Pendant 50 ans vous étiez tranquilles, chacun produisait sa petite affaire, sans savoir à quel prix de revient, et la revendait tranquillement avec son petit bénéfice. Il y avait de bonnes frontières douanières, il n'y avait aucune concurrence, et le client français était traité comme un client qui est obligé de payer ce qu'on lui donnait au prix qu'on demandait. Nous vivrons et l'économie française et les industriels et les commerçants français doivent vivre, désormais, dans la préoccupation permanente. Il s'agit de se dire qu'ils sont toujours menacés par la concurrence, qu'il faut toujours qu'ils fassent mieux, qu'il faut toujours qu'ils produisent à meilleur compte, qu'ils vendent la meilleur marchandise à meilleur prix et que c'est ça la loi de la concurrence et la seule raison d'être du libéralisme. Car si ce n'est pas ça, je ne vois pas pourquoi on se livrerait à ce genre de spéculation et pourquoi on prendrait tous ces risques et tous ces dangers. Nous serons donc en risque permanent! Et le gouvernement en est parfaitement conscient. Son rôle est de diminuer ces risques parfois, mais son rôle n'est certainement pas d'inviter les gens à la paresse en leur créant de nouvelles protections.”

Georges Pompidou (1911–1974) 2e président français de la cinquième République Française

Cité à l'occasion de l'émission « rien foutre al pais ». Déclaration faite en novembre 1967 pour justifier la suppression totale des barrière douanières au sein de la CEE.

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