Citations sur grand
Page 9

Pierre Rabhi photo
Philippe Soupault photo
Alexandre Najjar photo
Jean-Jacques Rousseau photo
Camille Saint-Saëns photo
Robert Desnos photo
Antoine Bello photo
Robert Desnos photo
César Chesneau Dumarsais photo
Gaston Bachelard photo
Ernesto Sábato photo
Miguel de Cervantes photo
Philippe Soupault photo

“Un jour, on verra deux grandes ailes obscurcir le ciel et il suffira de se laisser étouffer dans l'odeur musquée de partout.”

Philippe Soupault (1897–1990) poète, romancier, éditeur, critique, essayiste, journaliste, homme de radio français

Les Champs Magnétiques , 1919 (avec André Breton)

Harlan Coben photo
Alfred Sisley photo
Gustave Le Bon photo
François Truffaut photo
Charles Baudelaire photo
Germaine de Staël photo

“[…] l'existence de Mme de Staël est dans son entier comme un grand empire qu'elle est sans cesse occupée, non moins que cet autre conquérant, son contemporain et son oppresseur, à compléter et à augmenter. Mais ce n'est pas dans un sens matériel qu'elle s'agite; ce n'est pas une province après une province, un royaume après un autre, que son activité infatigable convoite et entasse : c'est dans l'ordre de l'esprit qu'elle s'épand sans cesse; c'est la multiplicité des idées élevées, des sentiments profonds, des relations enviables, qu'elle cherche à organiser en elle, autour d'elle. Oui, en ses années de vie entière et puissante, instinctivement et par l'effet d'une sympathie, d'une curiosité impétueuse, elle aspirait à une vaste cour, à un empire croissant d'intelligence et d'affection, où rien d'important ou de gracieux ne fût omis, où toutes les distinctions de talent, de naissance, de patriotisme, de beauté, eussent leur trône sous ses regards : comme une impératrice de la pensée, elle aimait à enserrer dans ses libres domaines tous les apanages. Quand Bonaparte la frappa, il en voulait confusément à cette rivalité qu'elle affectait sans s'en rendre compte elle-même.”

Germaine de Staël (1766–1817) femme de lettres, romancière et essayiste française

Mai 1835
Portraits de Femmes, Charles-Augustin Sainte-Beuve, Gallimard, Folio Classique, 1998, 1844, 129, Madame de Staël, 2-07-039493-X
D'autres auteurs la concernant

Stephen Hawking photo
Paul Léautaud photo

“Les chouans avaient vraiment grande allure, un idéalisme d'une certaine envergure, si fermé que je sois et rétif à leur esprit religieux.”

Paul Léautaud (1872–1956) écrivain français

21 mars 1929
Journal littéraire, Faits et événements accrochés par le Journal

Michel Platini photo
Friedrich Hayek photo
Antoine Prost photo
Armand Jean du Plessis de Richelieu photo
Albert Jacquard photo
Joseph E. Stiglitz photo
Hannah Arendt photo
Marguerite Yourcenar photo
Pierre Garcia-Fons photo
Wassyl Slipak photo
Loïc Decrauze photo
Joseph Joubert photo
Henri Lefebvre photo
Yves Nidegger photo

“Lorsque Jung étudie les grandes œuvres artistiques, et notamment poétiques, il se plaît à revenir souvent aux exemples de Goethe, de Nietzsche, de Spitteler; et c'est pour conclure qu'elles sont des prises de conscience anticipées et pour ainsi dire prophétiques d'idées et de mouvements qui sont, comme on dit, dans l'air du temps, c'est-à-dire qui germent et bouillonnent dans l'inconscient collectif de l'époque et qui sont près d'affleurer.”

Charles Baudouin (1893–1963) psychanalyste et écrivain franco-suisse

L'Œuvre de Jung et la psychologie complexe, Charles Baudouin, Payot & Rivages, Petite Bibliothèque Payot, 2002, 1963, 79, I. Idées directrices, II. Les structures de l'inconscient — L'inconscient collectif, Diverses conceptions de l'inconscient collectif, 2-228-89570-9
L'Œuvre de Jung et la psychologie complexe, 1963, Idées directrices

Irène Némirovsky photo
Søren Kierkegaard photo
Jean Giono photo

“Nous traversions le parc pour rejoindre, qui son équipage, qui (comme moi et deux ou trois autres qui remontions simplement en ville) le sentier permettant de grimper en raccourci. Cabrot (employé maintenant à demeure au Moulin de Pologne) et trois valets escortaient la compagnie avec des flambeaux de très grand apparat. […] Sous la lumière voletante le parc perdait ses frontières et paraissait occupé tout l'espace de la nuit noire. A chaque instant il découvrait des richesses inouïes qui, serties d'ombre, étincelaient d'un éclat incomparable. Des brasiers de roses pourpres à odeur de musc se mettaient à flamber sur notre passage. La fraicheur du soir exaltait le parfum de pêche des rosiers blancs. A nos pieds, les tapis d'anémones, de renoncules, de pavots et d'iris élargissaient des dessins sinon tout à fait compréhensibles, en tout cas magiques, maintenant que la lumière rousse des flambeaux confondait les bleus et les rouges les faisaient jouer en masse sombre au milieu des jaunes, des blancs et des verdures dont le luisant paraissait gris. J'ai ainsi vu moi-même des sortes d'animaux fantastiques : des léviathans de lilas d'Espagne, des mammouths de fuchsias et de pois de senteur, toutes les bêtes d'un blason inimaginable. Au-dessus de nos têtes, les sycomores balançaient des palmes, les acacias croulants de fleurs inclinaient vers nous les fontaines d'un parfum plus enivrant que le vin de miel.”

Le Moulin de Pologne, 1952

Jean-Christophe Rufin photo
Théodore Monod photo
Paul Auster photo
François Mitterrand photo
Pierre Michon photo

“Au heurt syncopé, de rail en rail, des roues, vous revoyez la gare où vous avez embarqué, promise à la démolition, sa grande verrière opacifiée à force de fiente, son ballast roux qui grisonne, la crête de ses voies ternie par un voile de rouille, les trains trop rares – quelques lignes au tableau d'affichage résumant le jour entier – pour le décaper, leurs wagons verts zébrés de filets bruns au gré du ruissellement obstiné des pluies acides, tandis que par la vitre abaissée l'air changeant de la nuit s'engouffre et dans les plis de ses turbulences apporte aux narines du voyageur étendu solitaire sur sa couchette des nouvelles des paysages invisibles à travers lesquels, immobile, il est lancé : prairies condensées en effluves humides, velouté vert des sous-bois, humus, mousses, bords d'eau croupissants, goudron des routes exhalant en vapeur nocturne les vestiges de de la chaleur du jour que vous humez encore tandis qu'un train d'autrefois vous emporte dans la nuit où des mondes endormis, muets et clos roulent à rebours de sa fuite, leur lumière venant poindre jusque contre les parois du compartiment obscur, y étirant un vitrail vacillant et momentané qui luit encore après qu'ils ont disparu du pan de ciel noir qu'encadre la fenêtre : embrasements au passage des gares désertes que l'on brûle, étoiles filantes, traits qui cinglent, galopent, balaient, consument au passage la surface d'une photo noir et blanc affichée sous verre, sous clé contre la cloison et que vous vous acharnez à regarder quoiqu'elle soit invisible dans l'obscurité et illisible sitôt qu'illuminée […].”

Anne F. Garréta (1962) romancière française

La Décomposition, 1999

Richard Brautigan photo
Galileo Galilei photo
Charles Fourier photo
Harlan Coben photo
Félix Arnaudin photo
Ludwig Wittgenstein photo
Jean-Marie Lustiger photo
Robert Schumann photo
Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau photo
Gaston Bachelard photo
Eugene Burger photo
Jean-Paul Sartre photo
Oscar Wilde photo

“Il y avait des péchés dont le charme était plus grand par le souvenir que par l'acte lui-même, d’étranges triomphes qui récompensaient l'orgueil bien plus que les passions et donnaient à l'esprit un raffinement de joie bien plus grand que le plaisir qu'ils apportaient ou pouvaient jamais apporter aux sens.”

There were sins whose fascination was more in the memory than in the doing of them, strange triumphs that gratified the pride more than the passions, and gave to the intellect a quickened sense of joy, greater than any joy they brought, or could ever bring, to the senses.
en
Le Portrait de Dorian Gray ('), 1890

“Les grandes révolutions ne sont jamais sanglantes. Les grandes révolutions sont provoquées par des idées et se déroulent avant tout au niveau des idées.”

Nicolas Schöffer (1912–1992) sculpteur et plasticien français

Discours d'installation à l'Académie des Beaux-Arts, 1982

George Sand photo

“On dirait que tu te souviens aujourd’hui d’avoir été le plus grand tardigrade de la création.”

George Sand (1804–1876) romancière et dramaturge française

Laura. Voyage dans le cristal, 1865

Jacques Attali photo
Henning Mankell photo
Jean-Jacques Rousseau photo
Michel Foucault photo
Carl Gustav Jung photo
Pierre Choderlos de Laclos photo
Abel Bonnard photo
Orson Welles photo
Karl Marx photo
Washington Irving photo

“Beaucoup des visions et révélations transmises comme ayant été donné par lui sont fausses. Les miracles qu'on lui attribue sont des fabrications de fanatiques musulmans. Il a expressément et de façon répétée démenti tous les miracles sauf celui du Coran; qu'il a, en tenant compte de son incomparable mérite et du fait qu'il l'a reçu du Paradis, déclaré le plus grand des miracles. Bien que des fanatiques musulmans et certains des plus érudits docteurs de la foi présentent comme la preuve de son origine divine l'inimitable excellence de son style et de sa composition ainsi que l'analphabétisme avoué de Mahomet, des critiques moins pieuses l'ont déclaré un chaos de beautés et de malformations; sans méthode ou arrangement; plein d'obscurités, d'incohérences, de répétitions, de fausses versions d'histoires bibliques, et de contradictions directes. La vérité est que le Coran actuel n'est pas le même que celui remis par Mahomet à ses disciples, mais a subi de nombreuses altérations et interpolations.”

Washington Irving (1783–1859) écrivain américain

Many of the visions and revelations handed down as having been given by him are spurious. The miracles ascribed to him are all fabrications of Moslem zealots. He expressly and repeatedly disclaimed all miracles excepting the Koran ; which, considering its incomparable merit, and the way in which it had come down to him from heaven, he pronounced the greatest of miracles. And here we must indulge a few observations on this famous document. While zealous Moslems and some of the most learned doctors of the faith draw proofs of its divine origin from the inimitable excellence of its style and composition, and the avowed illiteracy of Mahomet, less devout critics have pronounced it a chaos of beauties and defects; without method or arrangement; full of obscurities, incoherencies, repetitions, false versions of scriptural stories, and direct contradictions. The truth is that the Koran as it now exists is not the same Koran delivered by Mahomet to his disciples, but has undergone many corruptions and interpolations.
en
Mahomet and his successors, 1849

Joseph Conrad photo
Léon Bloy photo
Jean Rohou photo
Léon Tolstoï photo

“Le vicomte avait un joli minois, les traits mous et les manières d'un jeune homme se considérant nettement comme une célébrité, mais qui, de par sa bonne éducation, offrait humblement à la société où il se trouvait l'opportunité de profiter de sa personne. À l'évidence, Anna Pavlova en régalait ses invités. Tel un maître d'hôtel qui présente comme un met sublime un morceau de bœuf qu'on n'aurait pas envie de manger si on le voyait dans une cuisine malpropre, Anna Pavlova servait le vicomte à ses hôtes, comme une chose empreinte d'un raffinement surnaturel, tandis que les messieurs qui logeaient dans le même hôtel que lui et qui jouaient tous les jours au billard en sa compagnie ne voyaient sa personne qu'un grand maître de la carambole et ne sentaient pas particulièrement heureux de fréquenter le vicomte ni de lui parler. […] le vicomte fut servi à toute la compagnie sous l'éclairage le plus élégant et le plus avantageux pour lui, tel un rosbif parsemé de persil et posé sur un plat chaud.”

Виконт был миловидный, с мягкими чертами и приемами, молодой человек, очевидно считавший себя знаменитостью, но, по благовоспитанности, скромно предоставлявший пользоваться собой тому обществу, в котором он находился. Анна Павловна, очевидно, угощала им своих гостей. Как хороший метрд`отель подает как нечто сверхъестественно-прекрасное тот кусок говядины, который есть не захочется, если увидать его в грязной кухне, так в нынешний вечер Анна Павловна сервировала своим гостям сначала виконта, потом аббата, как что-то сверхъестественно утонченное. [...] виконт был подан обществу в самом изящном и выгодном для него свете, как ростбиф на горячем блюде, посыпанный зеленью.
ru
Guerre et Paix, 1865 - 1869

Jo-Wilfried Tsonga photo
Zinedine Zidane photo
Charles-Augustin Sainte-Beuve photo
Hector Berlioz photo
Emil Cioran photo
Georges Bernanos photo
Wassyl Slipak photo
Paul Ariès photo
Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles photo

“Ne vous permettez jamais que des folies qui vous feront grand plaisir.”

Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles (1647–1733) femme de lettres et salonnière française

Ces mots n’apparaissent pas dans les Œuvres complètes ; ils doivent possiblement leur origine à une biographie du comte de Plélo, de 1876 : « La marquise de Lambert, dont Plélo fréquenta le salon, disait à son fils : "Mon enfant, ne vous permettez que les folies qui vous feront grand plaisir." » Mots cités encore par Friedrich Nietzsche dans Par-delà le bien et le mal (1886).
Attribution fausses ou douteuses

Raphaël Aloysius Lafferty photo

“Les dimensions intérieures d'un monde sont toujours plus grandes que ses dimensions extérieures.”

Raphaël Aloysius Lafferty (1914–2002) écrivain américain

Chants de l'espace, 1968

Fred Vargas photo

“Homme droit comme l'épée qui fut la sienne durant sa belle carrière militaire, il était également un chrétien qui ne transigeait point sur les principes fondamentaux de sa religion. Celle-ci était source de sa générosité sociale, de son humanisme profond sous sa forme la plus élévée : la charité, je veux dire l'amour des hommes. Ces caractéristiques indéniables condamnent à elles seules les imputations que ses adversaires déclarés ou camouflés ont déversées sur lui, par haine, par crainte de sa réussite politique et par jalousie partisane. Il n'empêche qu'il les a dominés parce qu'il était, lui, sans haine; et patriote pur, il avait horreur des procédés d'excitation sociale, conduisant à la guerre civile. Il a été avant tout l'apôtre de la Réconciliation, épithète qu'il ajoutera à l'appellation de son parti. J'ai vu agir le chef et j'ai agi sous son égide; j'ai partagé le pain et le sel à sa table, avec lui, sa femme et ses enfants. Sous ces deux aspects, j'ai pu prendre la mesure de sa stature nationale, civique et morale. […] Lui, que les communistes traitaient de fasciste, professait un farouche dédain pour la tyrannie et l'aventure. […] Il rejetait toutes les doctrines excessives, qu'elles fussent de droite ou de gauche, de la demi-gauche ou de la demi-droite. C'était d'ailleurs une terminologie qui faisait mal à son cœur ouvert à tous les Français. Au fond, la Rocque était ce qu'on pourrait appeler un socialiste chrétien. […] C'est un grand mystère que celui des souffrances et de l'injustice qui frappent les hommes de cette qualité et de cette dimension morale, un des mystères de Dieu qui échappent à notre raison; mais on ne peut éloigner de son esprit cette idée qu'à propos du sort fait à la Rocque, le bras séculier de la France n'a pas écrit une page d'honneur à son actif.”

Augustin Ibazizen (1897–1980) écrivain français

À propos du colonel François de La Rocque, président des Croix-de-feu puis du Parti social français (PSF).
Le testament d'un Berbère: un itinéraire spirituel et politique, 1984

Thucydide photo
André Breton photo
Yasmina Khadra photo
Zinedine Zidane photo