Citations sur projet

Une collection de citations sur le thème de projet, tout, bien-être, pluie.

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“Un homme arpentait fiévreusement cette pièce spartiate, les mains derrière le dos, les yeux baissés, la tête projetée en avant, comme prête à charger. L'homme ressemblait à Ben Gourion comme deux gouttes d'eau, mais ce ne pouvait pas être lui : dès le jardin d'enfant, tout le monde en Israël savait de quoi il avait l'air et aurait pu le reconnaître les yeux fermés. Mais comme il n'y avait pas encore la télévision, il me paraissait évident que le Père de la Nation était un géant dont la tête atteignait les nuages, tandis que cet imposteur était coutaud et rondouillard - on aurait dit une femme enceinte - de moins d'un mètre soixante.

J'étais stupéfait. Presque vexé.

Pourtant, pendant les deux ou trois minutes de silence qui me parurent une éternité, le dos toujours contre la porte, je dévisageais ce curieux petit bonhomme magnétique, puissamment charpenté, tenant à la fois du patriarche montagnard coriace et du vieux nain énergique, faisant nerveusement les cent pas, les mains croisées dans le dos, sa grosse tête en avant comme s'il se préparait à enfoncer une muraille d'un coup de bélier, perdu dans ses pensées, très loin, ne prenant même pas la peine de signaler qu'il savait que quelqu'un, quelque chose, un infime grain de poussière, avait atterri dans son bureau. David Ben Gourion avait soixante-quinze ans à cette époque, et moi, une vingtaine d'années.”

Amos Oz (1939–2018) poète, romancier et essayiste israélien

Une histoire d'amour et de ténèbres , 2002

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“Je sens des extases, des ravissements inexprimables à me fondre pour ainsi dire dans le système des êtres, à m'identifier avec la nature entière. Tant que les hommes furent mes frères, je me faisais des projets de félicité terrestre; ces projets étant toujours relatifs à tout, je ne pouvais être heureux que de la félicité, et jamais l'idée d'un bonheur particulier n'a touché mon cœur que quand j'ai vu mes frères ne chercher le leur que dans ma misère. Alors pour ne les pas haïr il a bien fallu les fuir; alors me réfugiant chez la mère commune j'ai cherché dans ses bras à me soustraire aux atteintes de ses enfants, je suis devenu solitaire, ou, comme ils disent, insociable et misanthrope, parce que la plus sauvage solitude me paraît préférable à la société des méchants, qui ne se nourrit que de trahisons et de haine.”

Les Rêveries du promeneur solitaire, 1782
Variante: Je sens des extases, des ravissements inexprimables à me fondre pour ainsi dire dans le système des êtres, à m'identifier avec la nature entière. Tant que les hommes furent mes frères, je me faisais des projets de félicité terrestre; ces projets étant toujours relatifs à tout, je ne pouvais être heureux que de la félicité, et jamais l'idée d'un bonheur particulier n'a touché mon cœur que quand j'ai vu mes frères ne chercher le leur que dans ma misère. Alors pour ne les pas haïr il a bien fallu les fuir; alors me réfugiant chez la mère commune j'ai cherché dans ses bras à me soustraire aux atteintes de ses enfants, je suis devenu solitaire, ou, comme ils disent, insociable et misanthrope, parce que la plus sauvage solitude me paraît préférable à la société des méchants, qui ne se nourrit que de trahisons et de haine.

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“Nous vivons presque toute notre vie entre souvenirs et projets, entre nostalgie et espérance.”

Luc Ferry (1951) personnalité politique française

Apprendre à vivre, 2006

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“La défense et la promotion des libertés forment un tout qui conditionne le projet centriste et en détermine le contenu.”

Hervé Morin (1961) politicien français

Qui sont les centristes ?, 14 mars 2008

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“On nous avait fait le coup des aspects positifs de Vichy (bouclier, moindre mal, grandes réformes économiques et sociales…). Voilà qu’on nous refait celui du rôle positif, voire de l’œuvre humaniste, de la présence française en Afrique (équipements, santé, Savorgnan de Brazza, Lyautey, nos ancêtres les Gaulois, l’école de la République…). […] Le projet colonial, même s’il n’est pas le seul en cause et si les peuples d’Afrique n’ont pas attendu les négriers occidentaux pour pratiquer la traite des personnes et l’esclavage, est un projet pervers, fondé sur des règles qui font, en tant que telles, honte à une démocratie : Code de l’indigénat, racisme d’État, droit des races dites supérieures à gouverner les inférieures. L’idéologie coloniale, le corps de convictions et de fantasmes qui ont rendu possible la conquête militaire d’une partie du monde par une autre, n’est pas une idéologie génocidaire […] mais c’est incontestablement, en revanche, une idéologie criminelle […] : ainsi les morts de la conquête de l’Algérie par Bugeaud et Pélissier; ainsi les morts de Sétif; ainsi les victimes de la pacification de Madagascar; j’en passe. […] l’idée coloniale était, en soi, une idée perverse; l’aventure coloniale a été, en son principe, une page sombre de notre Histoire; et il y a dans le geste de ceux qui veulent réviser cette évidence, il y a dans leur aplomb, leur passion, leur enthousiasme repu de beaufs qui se lâchent, un parfum de bond en arrière que l’on n’avait pas senti depuis longtemps.”

Bernard-Henri Lévy (1948) écrivain français

À propos de la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.
Citations de BHL

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“Je défais le lit et je m’allonge sur le matelas nu, supposant qu’un malaise va s’emparer de moi à sentir le fantôme d’un autre homme subsister dans ses odeurs et les débris de sa vie. Mais je ne ressens rien de pareil : la chambre me paraît toujours aussi connue. Le bras sur la figure, je m’aperçois que je glisse dans le sommeil. Il se peut que le monde tel qu’il est ne soit pas une illusion, ni le mauvais rêve d’une nuit. Il se peut que l’éveil qui nous y projette soit inéluctable, que nous ne puissions ni l’oublier ni nous en dispenser. Mais j’ai toujours autant de mal à croire que la fin est proche. Si les barbares faisaient irruption maintenant, je mourrais dans mon lit, j’en suis sûr, aussi stupide et ignorant qu’un bébé. Il serait encore plus approprié qu’on me surprenne en bas, dans le cellier, une cuiller à la main, la bouche pleine de confiture de figues fauchée dans le dernier bocal de l’étagère : on pourrait alors couper et jeter sur le tas de têtes amoncelées sur la place une tête qui porterait encore une expression coupable, peinée, étonnée de cette irruption de l’Histoire dans le temps immobile de l’oasis. A chacun la fin qui lui convient le mieux. Certains se feront prendre dans des abris creusés sous leur cave, serrant leur trésor contre leur sein, fermant les yeux de toutes leurs forces. D’autres mourront sur la route, aux prises avec les premières neiges de l’hiver. De rares individus mourront peut-être en combattant, armés de fourches. Après moi, les barbares se torcheront avec les archives de la ville. Jusqu’à la fin, nous n’aurons rien appris. Il semble y avoir chez nous tous, au fond de nous, quelque chose de l’ordre du granit, qui résiste à l’enseignement. Bien que la panique déferle dans les rues, personne ne croit vraiment que le monde de certitudes tranquilles qui nous a accueillis à notre naissance est sur le point de disparaître. Personne ne peut accepter qu’une armée impériale ait été anéantie par des hommes armés d’arcs, de flèches et de vieux fusils rouillés, qui vivent dans des tentes, ne se lavent jamais et ne savent ni lire ni écrire. Et qui suis-je pour ricaner d’illusions qui aident à vivre? Est-il meilleure façon de passer ces jours ultimes que de rêver d’un sauveur, l’épée brandie, qui disperserait les armées ennemies, nous pardonnerait les erreurs commises par d’autres en notre nom et nous accorderait une seconde chance de bâtir notre paradis terrestre? Couché sur le matelas nu, je m’applique à animer une représentation de moi-même en nageur, nageant infatigablement, à longues brasses égales, dans le fluide du temps – un fluide plus inerte que l’eau, dépourvu de remous, s’insinuant partout, sans couleur, sans odeur, sec comme du papier.”

J. M. Coetzee (1940) romancier et professeur en littérature sud-africain

En attendant les barbares , Angleterre 1980, Afrique du Sud 1981

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“La science est un projet coopératif qui se transmet entre les générations. C'est le relais d'une torche du professeur à l'étudiant au professeur. Une communauté d'esprits prenant racine dans l'Antiquité et se dirigeant vers les étoiles.”

Neil deGrasse Tyson (1958) astrophysicien américain

Science is a cooperative enterprise, spanning the generations. It's the passing of a torch from teacher, to student, to teacher. A community of minds reaching back to antiquity and forward to the stars.
Cosmos: A Space Time Odyssey (2014)

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“Les projets de Wikimédia attirent plus de 500 millions de visiteurs uniques chaque mois dans le monde.”

Sue Gardner (1967) journaliste et directrice générale de la Wikimedia Foundation

Propos rapporté

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“Et à quoi bon exécuter des projets, puisque le projet est en lui-même une jouissance suffisante?”

Charles Baudelaire (1821–1867) poète français

Petits Poèmes en prose, 1869

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“Apple n'a plus désormais de procédures pour assigner du code à la fondation pour le logiciel libre. Sa politique de contribution au projet GNU GCC devrait se limiter à la maintenance de l'existant.”

Chris Lattner (1978)

Apple does not have an internal process to assign code to the FSF anymore. I would focus on the code that is already assigned to the FSF.
en

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“En réunissant ici les textes sur la Chine que j'ai écrits entre 1953 et 1979, je pose les jalons d'une histoire qui ne serait qu'anecdotique si elle était seulement celle d'un intellectuel de gauche occidental : parti du projet socialiste et de sa mise en œuvre exaltante, il se réveille devant la réalité d'un fascisme rouge encore plus délirant que les fascisme noirs, parce que nimbé des voiles et du discours d'une idéologie de gauche.
* Le fascisme fasciste pose comme postulat que le pouvoir doit appartenir aux élites (qui sont définies comme élites par elles-mêmes).
* Le fascisme rouge pose comme postulat que le pouvoir doit appartenir au peuple, mais corrige en pratique ce principe par la certitude ( inavouée en public) que, le peuple ne connaissant pas où est son bien, c'est à une élite auto désignée par cooptation qu'il incombera de le diriger.
* Le fascisme fasciste pose comme postulat que tous les hommes sont inégaux devant la loi, qui sera d'ailleurs édictée par quelques-uns.
* Le fascisme rouge pose comme postulat que tous les hommes sont égaux devant la loi, mais omet de rédiger une loi, et corrige la théorie proclamée de l'égalité de principe par la praxis d'une société où tous les hommes sont égaux, mais où il y en a qui sont plus égaux que d'autres.
* Le fascisme noir annonce d'entrée de jeu qu'il considérera les Juifs comme une race inférieure et finit par les tuer.
* Le fascisme rouge proclame dans ses constitutions que tous les citoyens ont les même droits et les même devoir, et s'empresse aussitôt d'établir des discriminations si féroce entre ceux qui ont une bonne origine sociale et ceux qui ont une mauvais origine sociale [...] qu'au bout de quelques années, ceux qui sont mal nés remplisse les prisons, les camps, les cimetières [...].
Fascisme rouge, Fascisme noir, fascisme fasciste [...] ces galipettes dialectiques et ces ruses de la déraison cousues de fil blanc, rouge ou noir correspondent en fait à un clivage réel : la frontière entre gauche et droite. [...] La Chine maoïste n'est pas à gauche face à l'Espagne franquiste ou au Chili de Pinochet. L'URSS de Staline ou Brejnev, le Cambodge de Pol Pot ne sont pas à gauche en opposition au Reich de Hitler ou au Vietnam socialiste. L'Argentine de Peron ou de Videla n'est pas à droite, antagoniste de l'Albanie de Enver Hodja..”

Claude Roy (1915–1997) poète, journaliste et écrivain français

Sur la Chine, 1979

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“Votre projet, timide aujourd'hui, sera dangereux demain. Allez-vous défaire la France au moment où vous voulez faire l'Europe?”

Paul Pauly (1901–1973) personnalité politique française

En s'adressant au gouvernement lors de la discussion du projet de loi portant création et organisation des régions.

“Le cœur ourdit des rêves qui s'apparentent à des projets.”

Daniel Woodrell (1953) écrivain américain

Un hiver de glace, 2006