Citations sur lever

Une collection de citations sur le thème de lever, tout, bien-être, pluie.

Citations sur lever

Franz Kafka photo
Terry Pratchett photo

“Si vous allez jusqu'au fond des choses […], vous verrez tout ce que cette conclusion implique d'horrible. On sait depuis longtemps que l'énergie nerveuse produite par la pensée, de même que la réaction des émotions glandulaires, est de nature électrique ou para-électrique : c'est de cette énergie que se nourrissent nos mystérieux seigneurs. Ils peuvent, et ils ne s'en privent pas, augmenter le rendement quand bon leur semble en attisant les rivalités, les jalousies, les haines, afin d'exciter les émotions. Chrétiens contre musulmans, Blancs contre Noirs, communistes contre catholiques, tout est bon pour les Vitons, tout sert sans que nous le sachions à nourrir des estomacs que nous ne pouvons imaginer. De même que nous cultivons des plantes qui nous nourrissent, les Vitons nous cultivent. De même que nous labourons, semons et récoltons, ainsi font les Vitons. Nous ne sommes qu'un terrain de chair, où les circonstances imposées par les Vitons viennent creuser leurs sillons; nos maîtres y sèment des sujets de controverse, sur lesquels ils répandent l'engrais des fausses rumeurs, des mensonges délibérés, ils arrosent tout cela avec de la méfiance et de la jalousie, et font lever ainsi de splendides moissons d'énergie émotionnelle. Chaque fois que quelqu'un hurle à la guerre, les Vitons se préparent à festoyer!”

Eric Frank Russell (1905–1978) écrivain britannique

Guerre aux invisibles (Sinister Barrier), 1939

José Ortega y Gasset photo

“La gloire, comme les phénomènes qui lui sont apparentés — le lever et le coucher du soleil —, a un habit d'or, mais non la consistance de l'or; elle en a la couleur et l'éclat.”

José Ortega y Gasset (1883–1955) philosophe, sociologue, essayiste, homme de presse et homme politique espagnol

Le Spectateur (El Espectador), 1916-1936

James Joyce photo
James Joyce photo
Boccace photo
Armand Jean du Plessis de Richelieu photo
Charles Robert Maturin photo
Philippe Djian photo
Paul Léautaud photo
Yasmina Khadra photo

“Dans le ciel, où tant de romances s’étaient diluées jadis, un croissant de lune se mouche dans un nuage. Par-dessus le muret de la résidence, on peut voir les lumières de Jérusalem, avec ses minarets et le clocher de ses églises qu’écartèle désormais ce rempart sacrilège, misérable et laid, né de l’inconsistance des hommes et de leurs indécrottables vacheries. Et pourtant, malgré l’affront que lui fait le Mur de toutes les discordes, Jérusalem la défigurée ne se laisse pas abattre. Elle est toujours là, blottie entre la clémence de ses plaines et la rigueur du désert de Judée, puisant sa survivance aux sources de ses vocations éternelles auxquelles ni les rois de naguère ni les charlatans d’aujourd’hui n’auront accédé. Bien que cruellement excédée par les abus des uns et le martyre des autres, elle continue de garder la foi – ce soir plus que jamais. On dirait qu’elle se recueille au milieu de ses cierges, qu’elle recouvre toute la portée de ses prophéties maintenant que les hommes se préparent à dormir. Le silence se veut un havre de paix. La brise crisse dans les feuillages, chargée d’encens et de senteurs cosmiques. Il suffirait de prêter l’oreille pour percevoir le pouls des dieux, de tendre la main pour cueillir leur miséricorde, d’une présence d’esprit pour faire corps avec eux.
J’ai beaucoup aimé Jérusalem, adolescent. J’éprouvais le même frisson aussi bien devant le Dôme du Rocher qu’au pied du mur des Lamentations et je ne pouvais demeurer insensible à la quiétude émanant de la basilique du Saint-Sépulcre. Je passais d’un quartier à l’autre comme d’une fable ashkénaze à un conte bédouin, avec un bonheur égal, et je n’avais pas besoin d’être un objecteur de conscience pour retirer ma confiance aux théories des armes et aux prêches virulents. Je n’avais qu’à lever les yeux sur les façades alentour pour m’opposer à tout ce qui pouvait égratigner leur immuable majesté. Aujourd’hui encore, partagée entre un orgasme d’odalisque et sa retenue de sainte, Jérusalem a soif d’ivresse et de soupirants et vit très mal le chahut de ses rejetons, espérant contre vents et marées qu’une éclaircie délivre les mentalités de leur obscur tourment. Tour à tour Olympe et ghetto, égérie et concubine, temple et arène, elle souffre de ne pouvoir inspirer les poètes sans que les passions dégénèrent et, la mort dans l’âme, s’écaille au gré des humeurs comme s’émiettent ses prières dans le blasphème des canons…”

Yasmina Khadra (1955) écrivain algérien

L’Attentat, 2005

Maximilien de Robespierre photo
Pierre Michon photo
Stephen King photo
James Joyce photo
Nicolas Bouvier photo

“« Première étape : petite étape », disent les caravaniers persans qui savent bien que, le soir du départ, chacun s'aperçoit qu'il a oublié quelque chose à la maison. D'ordinaire, on ne fait qu'un pharsar. Il faut que les étourdis puissent encore aller et revenir avant le lever du soleil. Cette part faite à la distraction m'est une raison de plus d'aimer la Perse. Je ne crois pas qu'il existe dans ce pays une seule disposition pratique qui néglige l'irréductible imperfection de l'homme.”

Un pharsar représente environ
L'Usage du monde, 1962
Variante: Première étape : petite étape », disent les caravaniers persans qui savent bien que, le soir du départ, chacun s'aperçoit qu'il a oublié quelque chose à la maison. D'ordinaire, on ne fait qu'un pharsar. Il faut que les étourdis puissent encore aller et revenir avant le lever du soleil. Cette part faite à la distraction m'est une raison de plus d'aimer la Perse. Je ne crois pas qu'il existe dans ce pays une seule disposition pratique qui néglige l'irréductible imperfection de l'homme.

Claude Debussy photo

“Voir le jour se lever est plus utile que d'entendre la Symphonie Pastorale.”

Claude Debussy (1862–1918) compositeur français

1901

Pierre Louÿs photo
Octavio Paz photo
Vladimir Nabokov photo
André Breton photo
Mère Teresa photo
Wilhelm Liebknecht photo
Yasmina Khadra photo
Amos Oz photo
Jean-Jacques Rousseau photo
Lawrence Lessig photo

“Les politiciens passent 30 pour cent de leur temps à lever de l'argent pour rester au congrès, ou ramener leur parti au pouvoir […] Moins d'un pour cent des américains donne plus de $200 à une campagne politique : une carrière sur le 1% - ou sur le 0,5% donnant le maximum à toutes les campagnes électorales - ne gagnera jamais la confiance des 99 pour cent autres électeurs.”

Lawrence Lessig (1961) Juriste américain

Members spend 30 percent to 70 percent of their time raising money to stay in Congress, or to get their party back in power [...] Less than 1 percent of Americans give more than $200 in a political campaign : a career focused on the 1 percent — or the .05 percent giving the maximum in any Congressional campaign — will never earn them the confidence of the 99 percent.
en
Pour rappel, le congrès est la réunion des députés et sénateurs français en parlement.
Citation

Eschyle photo

“Athéna. Écoutez maintenant ce qu'ici j'établis, citoyens d'Athènes, appelés les premiers à connaître du sang versé. Jusque dans l'avenir le peuple d'Égée conservera, toujours renouvelé, ce Conseil de juges. Sur ce mont d'Arès, où les Amazones jadis s'établirent et plantèrent leurs tentes, aux jours où elles firent, en haine de Thésée, campagne contre Athènes — en face de sa citadelle alors elles dressèrent les remparts élevés d'une autre citadelle; elles y sacrifiaient à Arès, et le rocher, le mont en ont gardé le nom d'Arès — sur ce mont, dis-je, désormais le Respect et la Crainte, sa sœur, jour et nuit également, retiendront les citoyens loin du crime, à moins qu'ils n'aillent eux-mêmes bouleverser leurs lois : qui trouble une source claire d'afflux impurs et de fange n'y trouvera plus à boire. Ni anarchie ni despotisme, c'est la règle qu'à ma ville je conseille d'observer avec respect. Que toute crainte surtout ne soit pas chassée par elle hors de ses murailles; s'il n'a rien à redouter, quel mortel fait ce qu'il doit? Si vous révérez, vous, comme vous devez, ce pouvoir auguste, vous aurez en lui un rempart tutélaire de votre pays et de votre ville tel qu'aucun peuple n'en possède ni en Scythie ni sur le sol de Pélops. Incorruptible, vénérable, inflexible, tel est le Conseil qu'ici j'institue, pour garder, toujours en éveil, la cité endormie. Voilà les avis que j'ai voulu en termes exprès donner à mes citoyens pour les jours à venir. Maintenant vous devez vous lever, porter votre suffrage et trancher le litige en respectant le serment. J'ai dit.”

grc
La déesse Athéna instaure le tribunal de l'Aréopage à Athènes afin de trancher le conflit entre Apollon et les Erinyes au sujet de la culpabilité ou de l'innocence d'Oreste (la mère d'Oreste, Clytemnestre, ayant tué son époux Agamemnon, Oreste a tué Clytemnestre, commettant ainsi un matricide pour venger son père).
L'Orestie, Les Euménides

Annie Ernaux photo
Marguerite Yourcenar photo
Orson Scott Card photo
Victor Hugo photo
Roger Martin du Gard photo
Frithjof Schuon photo

“L’homme est le seul être, dans le monde terrestre, à pouvoir se purifier consciemment des taches de son existence, et c’est pour cela qu’il est dit que « l’homme est le seul animal qui sacrifie » (Shatapatha-Brâhmana, VII, 5); en d’autres termes, la vie étant un don du Créateur, les êtres conscients et responsables doivent, afin de réaliser spirituellement le sens de ce don en se référant à sa qualité symbolique, et afin de rendre ce don, par là même, plus prospère et plus durable, sacrifier au Créateur une partie de ce qu’il a donné. Ce sacrifice peut avoir des formes soit sanglantes, soit non sanglantes : ainsi, pour ne citer que ces exemples parmi une multitude d’autres, les Hindous, comme beaucoup de peuples, ne mangent qu’après avoir offert une part aux divinités, de sorte qu’ils ne se nourrissent au fond que de restes sacrificiels; de même encore, les Musulmans et les Juifs versent tout le sang de la viande destinée à la consommation. Dans un sens analogue, les guerriers de certaines tribus de l’Amérique du Nord sacrifiaient, au moment de leur initiation guerrière, un doigt au « Grand- Esprit »; il est à retenir que les doigts sont sous un certain rapport ce qu’il y a de plus précieux pour le guerrier, homme d’action, et d’autre part, le fait que l’on possède dix doigts et que l’on en sacrifie un, c’est-à-dire un dixième de ce qui représente notre activité, est fort significatif, d’abord parce que le nombre dix est celui du cycle accompli ou entièrement réalisé, et ensuite à cause de l’analogie qui existe entre le sacrifice dont nous venons de parler et la dîme (décima, dixième).
Celle-ci est du reste l’équivalent exact de la zakkât musulmane, l’aumône ordonnée par la Loi qoranique : afin de conserver et d’augmenter les biens, on empêche le cycle de prospérité de se fermer et cela en sacrifiant le dixième, c’est-à-dire la partie qui constituerait précisément l’achèvement et la fin du cycle. Le mot zakkât a le double sens de « purification » et de « croissance », termes dont le rapport étroit apparaît très nettement dans l’exemple de la taille des plantes; ce mot zakkât vient étymologiquement du verbe zakâ qui veut dire « prospérer » ou « purifier », ou encore, dans une autre acception, « lever » ou « payer » la contribution sacrée, ou encore « augmenter ». Rappelons aussi, dans cet ordre d’idées, l’expression arabe dîn, qui signifie non seulement « tradition », selon l’acception la plus courante, mais aussi « jugement », et, avec une voyellisation un peu différente qui fait que le mot se prononce alors dayn, « dette »; ici encore, les sens respectifs du mot se tiennent, la tradition étant considérée comme la dette de l’homme vis-à-vis de Dieu; et le « Jour du Jugement » (Yawm ed-Dîn) — « Jour » dont Allâh est appelé le « Roi » (Mâlik) — n’est autre que le jour du « paiement de la dette » de l’individu envers Celui à qui il doit tout et qui est son ultime raison suffisante.”

Frithjof Schuon (1907–1998) métaphysicien, théologien et philosophe suisse

The Eye of the Heart: Metaphysics, Cosmology, Spiritual Life

Thomas Mann photo
Amélie Nothomb photo
Bernard Werber photo
Rosamond Lehmann photo

“Quelle chose extraordinaire… La dernière fois qu'elle l'avait vu, avait-il l'air de quelqu'un qui va mourir? Alors lui revint une image, douteuse, incertaine… oui, une image de lui, montant se coucher de bonne heure, pas plus tard que dix heures. Elle avait levé les yeux vers l'escalier, et elle l'avait vu presque en haut, montant, la main sur la rampe; allant au lit si tôt, paraissant, oui, paraissant un peu faible; le dos vouté, le pas lent et fléchissant; la montée un peu laborieuse d'un homme qui vieillit, oui… d'un homme âgé, fragile, une chose un peu inquiétante, un peu émouvante à voir tout à coup. La jeunesse pouvait donc nous quitter, c'était vrai? Il avait été jeune, et il était vieux. Un jour, elle aussi… elle aussi… oui, un moment elle avait pensé cela. Et maintenant il était mort.
Elle se glissa dans la bibliothèque, alluma toutes les lumières, et contempla son portrait. Cette splendide jeunesse avait vécu, avait vieilli, était morte. Il avait donné la vie à une fille, qui regardait cette image et pensait ces choses. Mais les froids portraits tiennent les êtres enfermés à jamais dans l'irréalité : ne pouvant pas mourir, puisqu'ils n'ont pas vécu.
Elle se laissa tomber sur une chaise, ensevelit son visage dans ses mains, cherchant un souvenir qui l'assurât qu'il avait vraiment vécu, et qu'il était vraiment mort. (…)
Elle ne contemplerait plus, sous la lampe, son profil ardent et noble, penché durant des heures sur son travail, en face du buste d'Homère. Parfois, il lui arrivait de lever les yeux et de sourire, comme vaguement satisfait de sa présence. Sa place à son pupitre était vide à jamais, et c'était une chose pathétique, sur laquelle on ne pouvait arrêter sa pensée sans larmes, parce qu'elle le ramenait à la simple humanité.
Cela faisait-il mal de mourir?”

Dusty Answer

Louis Aragon photo
Ray Bradbury photo
Victor Hugo photo
Émile Jalley photo
Nadine Ribault photo
Malcolm Muggeridge photo