Citations sur être
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“Avoir la foi, c’est croire en ce que l’on sait être faux.”

Ruth Rendell (1930–2015) skieuse alpine autrichienne

Jeux de mains, 1999

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“Un peuple est libre quand il ne peut être opprimé ni conquis, égal, quand il est souverain, juste, quand il est réglé par des lois.”

Louis Antoine de Saint-Just (1767–1794) homme politique français

Écrits théoriques, L'esprit de la Révolution et de la constitution de France, 1791

“Il faudrait peut-être qu'un jour on sache faire rentrer en contrebande du bon sens dans la psyché humaine.”

James Crumley (1939–2008) écrivain américain

Le Canard siffleur mexicain , 1993

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“Sommes-nous condamnés à être le peuple le plus gras?”

Bernard Maris (1946–2015) économiste, écrivain et journaliste français

Propos rapporté de George Herbert Walker Bush
Houellebecq économiste, 2014

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“La fonction de l'art est d'être un pôle efficace pour l'esprit.”

Ian Watson (1943) auteur de science-fiction britannnique

Ambassade de l'espace, 1977

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“Ce qui me frappe, dans l'appréhension que l'on a de l'affaire algérienne, c'est qu'on oublie qu'elle a été, avant tout, une guerre civile entre musulmans, et que ceux que nous appelions, à l'époque, les Français musulmans en ont été les premières victimes. Le FLN a réussi à étendre son emprise sur les campagnes et dans les villes par des méthodes bien connues, qu'on peut, pour faire bref, appeler terroristes et staliniennes, comme nous en avons été les témoins. […] nous avons traversé des villages où nous avons vu des hommes égorgés, émasculés, défigurés, parce qu'on les avait soupçonnés d'être pro-français. Il s'agissait de Français musulmans, qui avaient été tués de manière atroce par d'autres Français musulmans : tel a été notre premier contact physique avec la rébellion. Bien entendu, les pieds-noirs ont été, eux aussi, les cibles de ce terrorisme. Mais la vision que l'on peut avoir, en parcourant les journaux aujourd'hui, et qui donne le sentiment que la guerre d'Algérie opposait les pieds-noirs et l'armée au peuple algérien, est profondément biaisée. Sur le terrain, ce n'était pas du tout cela : c'était une guerre entre Français, dont les principales victimes ont été les Français musulmans. Il faut donc y insister : la guerre d'Algérie a été une guerre civile entre Français musulmans, ceux qui voulaient séparer l'Algérie de la France, et ceux qui voulaient sortir de la situation coloniale par le haut, et faire en sorte que cette terre puisse abriter ensemble et faire coexister en paix sous l'égide de la France les fidèles de la Bible, du Talmud et du Coran.”

Hélie de Saint Marc (1922–2013) officier français

“Peut-être l'amour est-il réservé aux fous.”

Bernard Wolfe (1915–1985) écrivain américain

, 1952

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“Au niveau de la collectivité de base, les gens ne passent pas tant leurs journées à travailler qu'à échanger des informations, à se divertir, à faire en sorte de conserver et d'améliorer leur situation, à établir des contacts avec les personnes dont dépend leur bien-être, à assister à d'innombrables réunions, à tenter d'obtenir des bons de séjour, un logement, quelques fois même du ravitaillement supplémentaire. Ils améliorent leur qualification, reçoivent des certificats. Ils font partie de troupes d'amateurs, de clubs sportifs, sans parler bien sûr des cercles d'éducation politique. Ils font du travail social. Ils participent à des manifestations, des rencontres, des fêtes, des soirées, des excursions et des voyages. C'est leur vie propre qui se déroule là avec ses joies et ses peines, ses réussites et ses échecs, une vie pleine de passions et de drames. Et c'est de cette vie réelle que doit tenir compte en premier lieu toute description scientifique du communisme. Or c'est généralement la chose qu'ignorent tous ceux qui parlent du communisme. Ils préfèrent parler de choses extérieures beaucoup plus frappantes (les répressions, l'absence de libertés civiques), mais qui demeurent pratiquement inexistantes pour tous ceux qui vivent au niveau de la collectivité de base. Lorsque celle-ci aborde ces problèmes, c'est uniquement pour condamner les dissidents et exprimer son soutien aux autorités.”

Alexandre Zinoviev (1922–2006) écrivain russe

Le Communisme comme réalité, 1981, Personne et fonction

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“J'ai montré sans cesse la technique comme étant autonome, je n'ai jamais dit qu'elle ne pouvait pas être maîtrisée.”

Jacques Ellul (1912–1994) professeur d'histoire du droit, sociologue et théologien protestant français

, 1982

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“La quête de la vérité ne peut jamais s’arrêter. Elle ne saurait être ajournée, elle ne saurait être différée. Il faut l’affronter là, tout de suite.”

Harold Pinter (1930–2008) écrivain, dramaturge et metteur en scène britannique

The search for the truth can never stop. It cannot be adjourned, it cannot be postponed. It has to be faced, right there, on the spot.
en
Discours de réception du prix Nobel de littérature le [7, décembre, 2005]

“[…] lancés comme nous sommes dans les méandres des paradoxes, irons-nous en voyage au sud de l'Italie, à Élée, aujourd'hui Velia, dans un paysage merveilleusement virgilien d'oliviers et de lauriers-roses, jadis fréquenté par Énée un des premiers armateurs grecs à la recherche d'un siège social en Italie entre le cap Palinuro où il perdit son pilote, et le cap Leucosie, où il rejoignit une starlette, ou une nymphe, qui l'attendait dans une vaste propriété aujourd'hui privée? A Élée nous retrouverions Parménide, qui aimait l'éternité, et surtout Zénon, champion des apories et des paradoxes, Zénon qui avait installé une fabrique de flèches n'atteignant jamais leur cible mobile, et qui organisait des courses entre lièvres et tortues, que nul ne gagnait jamais. Faut-il être fou, faut-il être schizophrène pour assurer qu'on peut arrêter le temps avec sa tête! Alors, schizo, Zénon? Freud disait à peu près que les philosophies sont les délires des bien-portants et vous vous rappelez que j'ai pris soin de distinguer la folie de la psychose. Irons-nous cependant penser que, dirigée ainsi qu'elle l'était par des gens comme Parménide et Zénon, Élée était une cité folle? Eh bien pas du tout. Je me suis laissé dire que nulle part aux temps antiques la démocratie n'a mieux réussi qu'à Élée ce qui donne à penser que mieux vaut penser les paradoxes, mieux vaut certes les penser, que les semer comme peaux de bananes sous les semelles de ses congénères, comme il en est qui aiment à le faire.”

Paul-Claude Racamier (1924–1996) psychiatre et psychanalyste français

Les Schizophrènes, 1980, Préambule et divertimento

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“On croit être un homme dès lors qu'on est élevé par les humains.”

Raphaël Aloysius Lafferty (1914–2002) écrivain américain

, 1968

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“Si vous faites quelque chose et que vous ne voulez que personne ne le sache, peut-être devriez-vous déjà commencer par ne pas le faire.”

Eric Schmidt (1955) ingénieur et ancien président de Google,

If you have something that you don't want anyone to know, maybe you shouldn't be doing it in the first place.
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“On vit avec l'espérance d'arriver à être un souvenir.”

Antonio Porchia (1885–1968)

Se vive con la esperanza de llegar a ser un recuerdo.
es

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“Pourquoi cette puissance naturelle de l'homme sur ces êtres créés? Cette puissance lui appartient depuis qu'il a été fait a l'image de Dieu Et dans quelle partie de son être cette image de Dieu a-t-elle été imprimée? Dans son intelligence, dans son âme, dans l'homme intérieur, là où il peut comprendre la vérité, discerner la justice de l'injustice, connaitre celui qui l'a fait, comprendre et louer son Créateur; cette intelligence est le partage de l'âme prudente et sage.”

Augustin d'Hippone (354–430) philosophe parmis les premiers Chrétien

Quare hæc est naturalis potestas hominis in ista ? Quia homo ex eo habet potestatem, ex quo factus est ad imaginem Dei. Ubi autem factus est ad imaginem Dei? In intellectu, in mente, in interiore homine, in eo quod intelligit veritatem, dijudicat justitiam et injustitiam, novit a quo factus est, potest intelligere creatorem suum, laudare creatorem suum. Habet hanc intelligentiam, qui habet prudentiam.
la
Citations de saint Augustin, Traités sur l'épitre de Saint-Jean aux Parthes

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“Toute couverte de plaies honteuses, [mon âme] se jetait hors d'elle-même, cherchant dans les objets sensibles un adoucissement à son mal [littéralement : avide d'être misérablement chatouillée par le contact des corps], mais parce que l'on veut trouver de la vie dans ce qu'on aime [littéralement : mais s'ils n'avaient pas d'âme, on ne les aimerait pas], il ne m'était véritablement doux d'aimer et d'être aimé, que dans l'entière possession de l'objet de mon attachement [littéralement : et plus encore si je pouvais jouir du corps de l'amant]. Ainsi je corrompais les sources de l'amitié en y mêlant toutes les impuretés de la débauche [littéralement : je souillais donc le fonds intime de l'amitié avec les saletés de la concupiscence]; j'en tarissais l'aimable pureté par ces vapeurs infernales qui sortaient de l'abîme d'un cœur infecté de toutes les corruptions [littéralement : je couvrais sa blancheur d'un nuage [provenant] du Tartare des désirs [sexuels déréglés]; et toutefois, par une vanité monstrueuse, tout infâme que j'étais, j'affectais des mœurs honnêtes et des manières élégantes. Enfin, je tombai dans ces filets de l'amour, où je souhaitais si ardemment d'être pris. O mon Dieu, quelle amertume vous répandîtes aussitôt sur ce que j'avais tant désiré, et avec quelle bonté miséricordieuse! Car à peine eus-je obtenu d'être aimé, et de jouir en secret [littéralement : car j'ai été aimé, et j'ai atteint, en cachette, les chaînes de la jouissance] et dans un fol enivrement de ce qui avait fait mon désir [littéralement : et j'étais entravé, [rendu] heureux par des enlacements tourmentés], que je me sentis aussitôt frappé et comme déchiré de verges brûlantes; la jalousie, les soupçons, les craintes, les disputes, les fureurs, ne me laissant pas un moment de repos.”

et ideo non bene valebat anima mea et ulcerosa proiciebat se foras, miserabiliter scalpi avida contactu sensibilium. sed si non haberent animam, non utique amarentur. amare et amari dulce mihi erat, magis si et amantis corpore fruerer. venam igitur amicitiæ coinquinabam sordibus concupiscentiæ candoremque ejus obnubilabam de tartaro libidinis, et tamen fœdus atque inhonestus, elegans et urbanus esse gestiebam abundanti vanitate. rui etiam in amorem, quo cupiebam capi. deus meus, misericordia mea, quanto felle mihi suavitatem illam et quam bonus aspersisti, quia et amatus sum, et perveni occulte ad vinculum fruendi, et conligabar lætus ærumnosis nexibus, ut cæderer virgis ferreis ardentibus zeli et suspicionum et timorum et irarum atque rixarum.
la
Citations de saint Augustin, Les Confessions

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“Le mot racaille était peut-être un peu faible.”

Nicolas Sarkozy (1955) 6e président de la cinquième République Française

Banlieues

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“Les politiciens et les chefs militaires sont de plus en plus belligérants et les doctrines de défense plus dangereuses. Les commentateurs et les personnalités télévisuelles joignent le chœur belliqueux. Tout se passe comme si le monde se préparait à la guerre. […] Débarrasser le monde de cette peur signifie rendre les gens plus libres. Cela devrait être un objectif commun. Beaucoup d’autres problèmes seraient alors plus faciles à résoudre. Il est maintenant temps de décider et d’agir.”

Mikhaïl Gorbatchev (1931) Secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique

Politicians and military leaders sound increasingly belligerent and defense doctrines more dangerous. Commentators and TV personalities are joining the bellicose chorus. It all looks as if the world is preparing for war. […] Ridding the world of this fear means making people freer. This should become a common goal. Many other problems would then be easier to resolve. The time to decide and act is now.
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À propos de la situation politique internationale en 2017.

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“Ma vie tourne autour de mon œuvre littéraire - qu’elle soit, ou puisse être, bonne ou mauvaise. Tout le reste, dans la vie, n’a qu’un intérêt secondaire”

Fernando Pessoa (1888–1935) écrivain et poète portugais

Lettre de Fernando Pessoa à son « Opheline », Ofélia Queiroz

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“Notre génération est peut-être perdue, mais elle est plus innocente que celle d'avant.”

Franz Kafka (1883–1924) écrivain pragois de langue allemande (1883-1924)

Les Recherches d'un chien

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“(…) Le Reichsführer a adapté ce qu'il considère comme les méthodes de ses ennemis et la base de leur pouvoir et l'a transformé dans la base du sien, c'est le fondement de la position dominante occupée dans l'État par la SS. De ce point de vue, la SS n'est rien d'autre qu'une anti-maçonnerie -bien que le Reichsführer ne l'admet pas- avec l'aide de laquelle, et sans attirer l'attention, il essaye d'occuper les positions dirigeantes du gouvernement et du parti. Le système d'attribution d'uniformes et de grades dans la hiérarchie d'honneur ne peut être considérée que de ce point de vue.”

Felix Kersten (1898–1960) médecin allemand

(...) the Reichsführer has adapted what he regards as his enemies method and the basis of their power and has turned it to logical use as the basis of their power and has turned it to logical use as the basis of the dominant position occupied in the state by the SS. From this point of view the SS is nothing but an anti-Masonry -though the Reichsführer does not admit it- with whose help, and without attracting attention, he is trying to occupy the leading positions in the Governement and the Party. The whole system of conferring uniforms and ranks on the so-called "honorary leaders" can only be grasped from this standpoint.
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“Le patriotisme n’est pas seulement le dernier refuge des coquins; c’est aussi le premier piédestal des naïfs et le reposoir favori des imbéciles. Je ne parle pas du patriotisme tel qu’il devrait être, ou tel qu’il pourrait être, mais du patriotisme que nous voyons en France et même partout, qui se manifeste dans toute son hypocrisie, toute son horreur et toute sa sottise depuis trente ans. Et je dis que la constatation ci-dessus, dont on peut facilement, tous les jours, vérifier l’exactitude, fait comprendre comment se recrutent les états-majors et les troupes qui constituent les régions du chauvinisme. Des naïfs et des imbéciles, je n’ai pas grand-chose à dire; les premiers, dupes d’enthousiasmes irréfléchis et d’illusions juvéniles, arrivent souvent à se rendre compte du caractère réel de la doctrine cocardière et sortent, écœurés, de la chapelle où on la prêche; les seconds, misérables êtres aux cerveaux boueux, forment un immense troupeau de serfs à la disposition d’un maître à forte poigne — ou à fort gosier — et portent leur patriotisme comme les crétins portent leur goitre. Quant aux chefs, ce sont quelquefois des républicains, quelquefois des monarchistes, quelquefois les deux ensemble, ou bien ni l’un ni l’autre, Ce sont toujours des coquins. Le patriotisme n’est pour eux qu’une enseigne qui doit attirer la foule; un décor derrière lequel ils pourront machiner à loisir les combinaisons de leur goût.”

Georges Darien (1862–1921) romancier, auteur dramatique et pamphlétaire français, collaborateur de périodiques anarchistes

La Belle France (1901)