Citations sur lit
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“La crème revient à chaque instant dans ma description, mais que faire? L'homme aux tartes en mettait partout, et sur la table pillée, plus tard, ce qui restait dans les cuillers, entre les dents des fourchettes, au creux des assiettes vides, sur les rondelles de papier d'apparat et sur le dos même du meuble, qu'était-ce encore sinon cette matière persistante, onctueuse comme de la vaseline, chargée d'empreintes de doigts, répandue en bavures, en filets, en flaques, en étoiles, amalgamée aussi avec des sédiments de miettes pas moins bariolés que les nappes de confetti qui descendent les ruisseaux et que l'on voit obstruer souvent une bouche d'égout dans le temps du carnaval? À ce moment, l'état de Marie Mors valait celui de la table, et nue, sauf quelques linges gras, elle me fit plus d'une fois penser à un garde-chasse préparé au miel et au lard pour être introduit dans un nid de grandes fourmis des pins. Je fermais les yeux sur cette évocation d'un plaisir de braconniers. Quand je les ouvrais de nouveau, je trouvais Marie Mors roulée comme un cigare dans un peignoir d'éponge tabac, sur le moelleux appui d'un divan de peluche verte toujours regardé en étranger dans ma chambre entre le lit, la commode et les deux armoires de bois rouge, le plancher ciré, le plafond de poutres vernies et les quatre murs recouverts d'un papier imitant à s'y méprendre les veines du bois blanc autour de quelques gravures très noires dans leurs cadres d'acajou.”

André Pieyre de Mandiargues (1909–1991) écrivain français

Recueil de nouvelles, Soleil des loups, 1951, L’Étudiante

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“Pour se retrouver lui-même, il lui suffisait de revenir s'accouder aux marbres des cafés dont on suit d'un œil idiot les veines jolîment entrelacées. Là, les mots entendus prennent des inflexions subites et on lit par désœuvrement les inscriptions de porcelaine des vitres qui tournent le dos.”

Louis Aragon (1897–1982) poète et romancier français

Cette citation provient d'une revue dirigée par André Breton. Elle expose les propos critiques de Louis Aragon dans une rubrique qu'il lui avait été attribuée dans ce numéro. Il avait choisi notamment de commenter le recueil Rose des Vents de Philippe Soupault dont il est question ici.
Littérature n°8, 1919 (critique)

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“Nos vers coulent d’une veine facile, et la foule nous lit, la Cour nous lit, assidûment. Nous écrivons pour les gens sans culture et, tout aussi bien, pour les gens de culture.”

Joachim du Bellay (1522–1560) poète français

À Eustache du Bellay qui jalousait la confiance apportée par Jean du Bellay, le puissant cardinal et diplomate, à son cousin Joachim. Dans ce texte, Joachim lui répond que c’est le fait qu’il est poète qui lui permet d’acquérir la confiance de son oncle.
Élégies latines (posthume)

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“Le juif est un homme qui lit depuis toujours, le protestant est un homme qui lit depuis Calvin, le catholique est un homme qui lit depuis Ferry.”

Charles Péguy (1873–1914) écrivain, poète et essayiste français

Note conjointe sur M. Bergson

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“Le livre est un morceau de silence dans les mains du lecteur. Celui qui écrit se tait. Celui qui lit ne rompt pas le silence.”

Pascal Quignard (1948) écrivain français

Variante: Un livre est un peu de silence entre les mains du lecteur.

Celui qui écrit calme.

Celui qui le lit ne rompt pas le silence.

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“Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit.”

Le Spleen de Paris
Le spleen de Paris (1862)
Source: On Wine and Hashish

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“Un homme, ça passe sa vie dans seulement deux endroits: soit son lit, soit ses chaussures.”

Éric-Emmanuel Schmitt (1960) écrivain franco-belge

Monsieur Ibrahim and The Flowers of the Qur'an

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“On ne lit pas impunément des niaiseries”

Les Misérables

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“L’averse tambourinait sur la verrière qui surplombait le lit. Une lourde pluie d’hiver. Il en faudrait bien d’autres pour finir de laver la ville des salissures de la guerre. La paix n’avait que cinq ans et la plupart des quartiers portaient encore les stigmates des bombardements.”

Marc Lévy (1961) écrivain français

La vie reprenait son cours, on se rationnait, moins que l’année précédente, mais suffisamment pour se souvenir des jours où l’on avait pu manger à satiété, consommer de la viande autrement qu’en conserve.
L’étrange voyage de Monsieur Daldry, 2011

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